Plusieurs centaines d'employés de Google (et des signatures sont régulièrement ajoutées) expriment publiquement leur opposition au projet Dragonfly. Révélé cet été, ce projet a été officiellement reconnu par le patron de Google le mois dernier.

Dragonfly est un projet de moteur de recherche développé par Google afin d'être compatible avec les règles de censure des autorités en Chine. The Intercept avait notamment évoqué la possibilité de lier les numéros de téléphone des utilisateurs à leurs requêtes de recherche.

Soulignant que la Chine représente près de 20 % de la population mondiale, Sundar Pichai a justifié lors du Wired25 Summit, une mission de fournir de l'information en respectant la législation dans tous les pays, et pour proposer une information de meilleure qualité qu'actuellement en Chine.

" Notre opposition à Dragonfly n'a rien avoir avec la Chine : nous sommes opposés aux technologies qui aident les puissants à opprimer les plus vulnérables, où que ce soit ", écrivent les employés de Google " frondeurs. "

Ils poursuivent : " Le gouvernement chinois n'est certainement pas le seul à être prêt à étouffer la liberté d'expression et à utiliser la surveillance pour réprimer la dissidence. Dragonfly en Chine créerait un dangereux précédent à un moment politique instable, un précédent qui rendrait plus difficile pour Google de refuser des concessions similaires à d'autres pays. "

Leur demande d'abandon de Dragonfly est coordonnée avec un appel lancé par Amnesty International : " Google devrait se battre pour un Internet où l'information est librement accessible à tous, sans soutenir l'alternative dystopique du gouvernement chinois. " L'ONG rappelle qu'en 2010, Google a publiquement quitté le marché du search en Chine en dénonçant les restrictions à la liberté d'expression en ligne.

Dans un autre registre, des employés de Google ont été cette année à l'origine de la fin (en 2019) de la collaboration du groupe avec le Pentagone dans le cadre du projet Maven d'intelligence artificielle.