Au-delà des drones de loisirs qui séduisent déjà le public et voient leur volume s'accroître rapidement, ce sont les drones de livraison qui pourraient prochainement envahir l'espace aérien, et notamment l'espace urbain.

S'ils pourront accélérer l'acheminement de commandes réalisées depuis des portails internet, ils risquent aussi de contribuer à l'émergence d'un nouveau type de risque : leur chute sur un être humain, avec des conséquences potentiellement dramatiques.

Ce danger, la FAA (Federal Aviation Administration) a tenté de l'évaluer avec le concours de l'ASSURE (Alliance for System Safety of UAS Through Research Excellence), qui réunit des universités et instituts de recherche, dans le cadre d'une étude portant sur les risques de blessures associées à la chute d'un drone.

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A l'aide du passage en revue de 300 publications provenant de divers secteurs, de crash tests et création de modèles dynamiques, le rapport a identifié trois types de risques principaux et propose des solutions afind d'en réduire l'impact.

Le principal danger associé à la chute d'un drone sur un individu est bien sûr le choc traumatique lié à la masse de l'appareil aggravée de sa vitesse de chute. Les autres dangers sont sont ceux d'effets de lacération causés par les pales et les blessures pénétrantes.

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L'étude met cependant en avant que recevoir un drone sur la tête provoquera beaucoup moins de dommages qu'un objet en bois de même masse, du fait du ralentissement de la vitesse de chute provoqué naturellement par les pales des moteurs et par le fait que les drones comportent des éléments plastiques déformables encaissant une partie du choc et réduisant le transfert de charge.

A défaut de blessure directe à la tête, ce sont bien plutôt des blessures cervicales qui sont éventuellement à craindre dans ce type de situation.

Le rapport définit ainsi un ensemble de paramètres en fonction du type de drone (et de sa masse) et de seuils à partir desquels sont générées les blessures, ainsi que des pistes pour repenser le design afin de minimiser le danger.

Ces données vont permettre à la FAA de définir de nouveaux standards et des règles imposées aux fabricants de drones pour renforcer la sécurité de leurs appareils volants.

Source : Re/code