Sévèrement critiqué pour son rôle de relais de fausses informations largement partagées sur les réseaux sociaux durant la campagne présidentielle américaine, le réseau Facebook va tenter de réduire la présence des "fake news" dans les flux d'actualités de ses utilisateurs.

Facebook-logo Toute la difficulté va être de ne pas se transformer en censeur et de parvenir à faire la distinction entre éditoriaux ou articles d'opinion et fausses actualités mensongères de propagande. Pour réaliser cet exercice d'équilibriste, c'est peut-être bien sur ses travaux relatifs à l'intelligence artificielle que le réseau social pourra s'appuyer.

Mais le défi s'annonce corsé et le danger reste grand que la liberté d'expression soit malmenée par une IA un peu efficace pour détecter tout ce qui pourrait s'apparenter à une fausse information pour peu que le ton employé soit un peu virulent....mais pas forcément plus ou moins qu'un censeur humain un peu trop zélé.

Facebook datacenter De fait, Facebook n'a pas encore indiqué quelle méthode serait employée (avec ou sans IA) pour répondre à la problématique des fake news, rapporte le Wall Street Journal. Plusieurs dizaines de salariés auraient été sortis d'autres projets pour constituer une équipe dédiée à cette question.

Dans un premier temps, l'intelligence artificielle pourrait détecter automatiquement les situations non conformes dans les flux vidéo live (comme une situation de violence ou un assassinat filmé en direct, par exemple), ce qui nécessite déjà un système de computer vision très réactif et un circuit décisionnel adapté pour bloquer les séquences.

Au final, quel pouvoir donner à l'intelligence artificielle ? Pour Yann LeCun, responsable des projets IA de Facebook, c'est une technologie utile et déjà très efficace dans un certain nombre de compartiments du réseau social, comme les algorithmes de classement et de diffusion des actualités (même si le système a peut-être conduit à l'autre problème de la bulle de filtres) et elle est encore loin des fantasmes de prise de contrôle de nos vies ou d'appétits destructeurs à la Terminator.