Où va s'arrêter la prise de conscience de Facebook ? Avec ses plus de deux milliards d'utilisateurs, le réseau social sent soudainement peser le poids de la responsabilité, mais tire surtout les enseignements de la crise avec la propagande russe lors de l'élection présidentielle américaine.

" Facebook a été créé à l'origine pour connecter les amis et la famille, et il a excellé dans ce domaine. Toutefois, comme un nombre sans précédent de personnes canalisent leur énergie politique à travers ce médium, il est utilisé de manière imprévue avec des répercussions sociétales qui n'ont jamais été anticipées. "

Ces mots ne sont pas ceux de Mark Zuckerberg, mais de Samidh Chakrabarti qui est le responsable de l'engagement civique chez Facebook. Il y a un poste prévu pour cela… Il écrit qu'en 2016, Facebook a été trop lent pour reconnaître à quel point des " acteurs malveillants abusaient de la plateforme. "

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Ingérence étrangère, fausses informations, chambres d'écho (qui rappellent les bulles de filtres), harcèlement politique ou encore participation inégale sont autant de points évoqués et un aveu que les réseaux sociaux ont aussi leur côté obscur pour la démocratie. Il est peut-être tout simplement lié au comportement humain lui-même.

" À son meilleur, un réseau social nous permet de nous exprimer et d'agir. Au pire, il permet aux gens de répandre de la désinformation et de corrompre la démocratie. " Facebook se penche sur cette problématique dans une série de publications, en donnant aussi la parole à des intervenants tiers.

Reste que Mark Zuckerberg a déjà fixé le cap pour " réparer " Facebook en 2018. Une récente mesure annoncée concerne la refonte du fil d'actualité, ainsi que la prise en compte des utilisateurs eux-mêmes pour juger si une source d'information est digne de confiance. Ce ne sera cependant qu'un signal parmi d'autres.