Sur les centaines de milliards de pages Web de son index, le moteur de recherche Google estime que près de 0,25 % des requêtes dans son trafic quotidien font remonter des contenus offensants ou trompeurs. Afin d'aider à empêcher la propagation de tels contenus, Google annonce des ajustements pour son algorithme et ses méthodes d'évaluation.

L'idée générale - et qui n'est pas nouvelle - est de favoriser la remontée à la surface de pages Web considérées fiables, tout en pénalisant la visibilité des contenus de faible qualité. La recette appliquée garde sa part de mystère mais elle vise aussi les actualités, ce qui n'était pas nécessairement le cas auparavant.

Les résultats des ajustements se feront sentir sur le long terme. Il est question d'un effort continu. Dans son annonce, Google rappelle le cas de fin 2016 avec la mise en avant dans les résultats d'un site négationniste pour des requêtes portant sur l'Holocauste. Des problèmes de ce type sont " moins susceptibles d'apparaître. "

À l'heure de l'intégration de l'intelligence artificielle, Google mise toutefois encore sur l'humain et introduit de nouveaux outils permettant aux utilisateurs de signaler directement et plus facilement des suggestions jugées inappropriées avec la saisie semi-automatique. Sans passer par un formulaire. Ces prédictions, qui se basent notamment sur les recherches et actualités populaires, sont parfois épinglées pour des suggestions racistes, sexistes et autres.

De même, les utilisateurs vont pouvoir signaler directement dans les extraits optimisés des résultats de recherche, les résumés extraits d'une page qui sont considérés trompeurs ou offensants. Jusqu'à présent, il s'agissait seulement de signaler une erreur ou une information jugée inutile.

Tout comme Facebook, Google n'a de cesse d'annoncer des initiatives et changements pour faire barrage à la propagation de fausses informations. Pour Tim Berners-Lee, l'inventeur du Web, il s'agit de l'une des tendances qui menacent actuellement le Web avec la perte du contrôle des données personnelles et la publicité politique ciblée.