Les rapports se suivent et se ressemblent : la crise sanitaire du coronavirus a donné un coup d'arrêt au déploiement de la fibre optique au niveau national dans le cadre du plan France THD (Très haut débit).

La fédération InfraNum avait déjà souligné en juin que le nombre de raccordements sera inférieur à celui atteint en 2019 (4,8 millions) et qu'il devrait manquer 1 million de prises raccordées à fin 2020 par rapport aux estimations pré-Covid, soit 4,3 millions de prises au lieu de 5,3 millions.

Le déficit se poursuivra en 2021 avec 500 000 prises raccordées manquantes par rapport aux prévisions.

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L'activité a plié mais n'a pas rompu grâce à des mesures de soutien durant la période du confinement et le secteur est revenu à 75% de son niveau normal, avec un potentiel de retour à 90% d'ici le mois de septembre.

Cela n'empêchera pas de créer un décalage de deux à trois mois sur le calendrier prévu pour le plan France THD en 2020. Durant le confinement, les activités de maintenance se sont poursuivies, garantissant le bon fonctionnement des réseaux mais c'est celle du déploiement de la fibre optique qui a souffert, entre mesures barrière compliquant les opérations et mise à l'arrêt de l'activité économique.

Les nouvelles contraintes entraînent par ailleurs une hausse des coûts de production, estimée entre 11 et 17% sur l'actuelle période de reprise et qui resteront encore de 5 à 6% une fois l'activité pleinement relancée.

Mais face aux chutes de chiffre d'affaire des enteprises du secteur, et malgré un faible nombre de licenciements prévus, InfraNum propose, pour assurer les objectifs fixés à 2022 d'une couverture nationale en fibre, un plan de relance (.PDF) de 11,2 milliards d'euros, dont 7 milliards seraient pris en charge par les pouvoirs publics.

InfraNum fibre optique plan relance

Il comprend plusieurs volets :

  • assurer la généralisation du FTTH de manière à englober les habitations et entreprises non couvertes par le plan France THD
  • étoffer et homogénéiser les projets de Smart Territoires trop souvent cloisonnés
  • assurer le recrutement dans les filières qui permettront la poursuite de la maintenance et du déploiement des réseaux
  • contribuer à la transformation numérique de l'économie française et regagner des places dans les classements européens (cloud, réseaux sociaux...)
  • faciliter l'export et la visibilité du savoir-faire français en matière d'infrastructures réseaux