Tout comme Google et l'ensemble des GAFA, Microsoft profite depuis des années d'un montage fiscal lui permettant d'échapper à la majorité de son imposition en France. Au point que le Fisc réclame désormais plus de 600 millions d'euros.

La situation est strictement identique à celle de Google et concerne les revenus générés par la publicité. Microsoft France ne se présente ainsi qu'en tant qu'agent commercial dans l'achat de bandeaux publicitaires sur Internet, ne servant que d'intermédiaire pour Microsoft Ireland Operation.

Bercy

Si Microsoft est bien implantée en France, la firme n'a payé que 32,2 millions d'euros d'impôt sur les sociétés en 2016. Microsoft France ne servant que d'intermédiaire n'est pas le créateur de valeur et n'encaisse pas directement les revenus liés à la publicité qui sont redirigés vers la maison mère en Irlande, pays d'Europe proposant des avantages fiscaux réputés.

Le montage respecte les lois européennes, ce que rappelle Microsoft dans un communiqué en précisant avoir respecté les législations européennes et nationales.

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Reste que dans le cas de Google, si le fisc réclamait 1,15 milliard d'euros, la décision avait rapidement été annulée par le tribunal administratif de Paris, ce qui avait amené le gouvernement français à faire appel de la décision tout en invitant Google à un accord amiable.

Récemment, la France et l'Allemagne ont indiqué souhaiter modifier les règles du jeu pour ces multinationales. La pression exercée sur l'Irlande qui profite à voir ces entreprises s'installer dans le pays étant visiblement peu efficace, l'Union européenne devrait légiférer pour permettre aux états d'adopter une nouvelle forme d'imposition permettant d'éviter l'exode fiscal.