Les scientifiques de l'Université du Texas Medical Branch à Galveston ont récemment mis en évidence que jouer à des jeux vidéo en tant que passe-temps implique des conséquences bien plus profondes que le simple divertissement.

Un test simple a ainsi permis d'opposer de simples joueurs à des internes de l'Université lors de la manipulation d'outils chirurgicaux virtuels. Les résultats sont suprenants puisque les joueurs se sont montrés plus performants que les internes pourtant déjà entrainés au maniement de ces outils.

L'étude s'est centrée sur une machine capable de reproduire les sutures. Au-delà de l'intervention, ce sont les réactions des participants qui ont été étudiées, comme la tension exercée sur les instruments, ou la coordination des yeux.

Le panel de joueurs rassemblait des étudiants jouant de 2 à 4 heures par jour, et ce sont ceux s'adonnant aux jeux vidéo 2 heures par jour qui se sont montrés les plus efficaces.

Les résultats sont néanmoins sujets à précaution puisque dans les exercices pratiques sans aide robotisée, ce sont ( fort heureusement) les internes qui se sont montrés les plus performants.

L'étude en elle même ne visait pas à prouver que les jeux vidéo puissent faire naitre des super-chirurgiens, mais à démontrer qu'un environnement numérique pouvait aider à former la prochaine génération de chirurgiens, d'autant plus que nombre d'interventions chirurgicales sont aujourd'hui assistées par la robotique et nécessitent des manipulations différentes de celles des instruments traditionnellement utilisés.

Les résultats fournis par cette expérience devraient servir de base afin de reconsidérer une partie de la formation des chirurgiens dans certaines écoles, du moins c'est ce qu'espèrent les scientifiques à l'origine du projet.

  

Source : PopSci