Le mois dernier, les assistants vocaux d'Apple et Google ont été au cœur d'une série de révélations - via des lanceurs d'alerte - concernant l'écoute d'enregistrements audio par des oreilles humaines de sous-traitants pouvant parfois être indiscrètes.

La ligne de défense d'Apple et Google est similaire. L'objectif est d'améliorer l'assistant vocal et l'analyse par les examinateurs humains ne concerne qu'une très petite portion des requêtes, sans association avec les comptes des utilisateurs ou des identifiants.

Reste une pratique qui manque de transparence (concernant une écoute humaine) et des inquiétudes pour la confidentialité avec des recoupements possibles. Avec Siri, il n'est en outre pas possible de refuser des utilisations des enregistrements pour améliorer le service, sauf en désactivant entièrement l'assistant vocal.

Siri
Apple vient d'indiquer (TechCrunch) la suspension temporaire et à l'échelle mondiale de sa pratique avec des sous-traitants humains pour évaluer l'exactitude d'extraits d'enregistrements vocaux de Siri. Un examen dit approfondi d'une telle pratique est mené. Ultérieurement, les utilisateurs auront la possibilité via une mise à jour de choisir de participer à l'évaluation.

" Nous nous engageons à offrir une expérience Siri exceptionnelle, tout en protégeant la vie privée des utilisateurs ", déclare Apple.

Google-Assistant
Pour Google, il y a également une mise en pause temporaire. Elle a déjà pris effet et s'appliquera pour au moins les trois prochains mois dans l'Union européenne, alors que l'autorité de protection des données personnelles de Hambourg (Allemagne) a lancé une procédure administrative visant Google.

" L'utilisation de systèmes d'assistants vocaux dans l'UE doit respecter les exigences de protection des données du Règlement général sur la protection des données (RGPD). Dans le cas de Google Assistant, il existe actuellement des doutes considérables à ce sujet ", écrit Johannes Caspar (PDF) qui est à la tête de l'autorité de protection des données de Hambourg.

Il souligne en particulier une nécessité de transparence avec le consentement éclairé des utilisateurs et une information suffisante sur le traitement des commandes vocales, ainsi que pour la fréquence et les risques de mauvaise (par erreur) activation.

Avant Google Assistant et Siri, c'est Alexa d'Amazon qui avait été sujet à des révélations - et explications - de même nature. Pour le moment, Amazon n'a pas communiqué au sujet d'une éventuelle mise en pause de son programme d'écoute d'enregistrements audio par des employés.