Garmin logo Dans un communiqué publié le 16 novembre dernier, Garmin, l'un des principaux fabricants de systèmes GPS, annonce son désengagement de la course au rachat du cartographe Tele Atlas lancée pour contrer son principal concurrent, le hollandais TomTom.

C'est la fin de la surenchère sur une offre publique d'achat ( OPA ) débutée en juillet dernier par TomTom sur Tele Atlas en vue de contrôler un maillon essentiel du marché du GPS. Après une première offre accueillie favorablement, Garmin a proposé une offre supérieure à quelques jours de la validation de l'accord de transaction.

TomTom a répondu immédiatement en annonçant un prix par action 40% supérieur à sa première proposition, passant d'une offre d'achat de 1,8 milliard d'euros à...2,9 milliards. Ce nouveau montant, à 30 € par action, a semblé satisfaire le conseil d'administration de Tele Atlas qui a appelé les actionnaires à voter en faveur de TomTom.


Renforcement des liens avec Navteq
Navteq logo Garmin, de son côté, n'ira pas au-delà de l'offre de son concurrent. Client de l'autre grand fournisseur de cartographie, Navteq, son objectif semble avoir été surtout de perturber l'offre publique d'achat et d'obliger TomTom à sortir des ressources supplémentaires.

En même temps que la fin de la course à l' OPA, Garmin indique avoir signé un contrat avec Navteq qui lui permettra d'utiliser ses cartes jusqu'en 2015, avec une option sur quatre années supplémentaire. Ce dernier a lui-même fait l'objet d'une OPA par le fabricants de téléphones portables Nokia, qui propose un prix de 5,4 milliards d'euros.

Le paysage du marché du GPS devrait donc être subtilement modifié par ces rapprochements. Les fournisseurs de cartographie, tout en conservant une certaine liberté d'action dans le choix de leurs clients, sont maintenant sous la coupe d'acteurs du marché qui disposent d'un levier pour orienter le secteur dans une direction ou une autre, selon leurs intérêts.