Lancée à la poursuite de l'astéroïde Ryugu en décembre 2014, la sonde spatiale japonaise Hayabusa-2 a atteint sa cible à 300 millions de kilomètres de la Terre cet été après avoir parcouru 3,2 milliards de kilomètres.

Entre fin décembre et début octobre, Hayabusa-2 a largué sur le géocroiseur de 900 mètres de diamètre deux rovers Minerva-II1 et le petit atterrisseur franco-allemand Mascot à la courte durée de vie. Des données scientifiques recueillies sur site ont été transmises sur Terre via un relais par la sonde.

La mission d'observation de Ryugu prévoit que la sonde prélèvera des échantillons de Ryugu pour les ramener sur Terre fin 2020 dans une capsule. Cette collecte de poussières se fera par prélèvement direct de Hayabusa-2 à la surface de Ryugu et par le biais d'un petit impacteur qui percutera la surface de l'astéroïde. L'impacteur va créer un cratère d'impact artificiel pour permettre la collecte d'un échantillon préservé (inchangé) à des niveaux plus profonds.

L'agence spatiale japonaise a annoncé (AFP ; Phys.org) que le déploiement de la sonde à la surface de Ryugu - en tout cas pour toucher le sol - sera retardé de plusieurs mois. Ce sera pour fin janvier au plus tôt, et non à la fin de ce mois d'octobre comme initialement prévu.

Ce report s'explique par des difficultés à identifier une surface plane sur Ryugu. Elle se révèle plus rugueuse qu'attendu et il ne faudrait pas prendre le risque de heurter des cailloux.

C'est une mission de longue haleine pour Hayabusa-2 et pour permettre d'en apprendre davantage sur la formation de notre système solaire et les origines de la vie avec un matériau vieux de 4,5 milliards d'années qui a été très peu modifié.

  

Ci-dessus, une vidéo d'une animation résumant le déroulement attendu de la mission Hayabusa-2 (avec un focus sur Mascot).