Déjà freiné dans ses activités par les restrictions imposées sur ses relations commerciales avec les entreprises américaines, le groupe Huawei pourrait subir un nouveau tour de vis en n'ayant plus accès aux ressources du fondeur TSMC.

Eric Xu, président de Huawei, a prévenu que les autorités chinoises ne laisseraient sans doute pas cette nouvelle provocation, qualifiée de "boîte de Pandore", sans réponse, avec des dommages qui iraient bien au-delà du seul groupe chinois.

"Le gouvernement chinois ne va pas rester inactif et regarder Huawei mourir sur le billot", a-t-il indiqué,ajoutant : "pourquoi le gouvernement chinois ne pourrait-il pas interdire ici l'utilisation des puces et équipements 5G, des smartphones et autres objets connectés fournis par des entreprises américaines sur la base des mêmes motifs de cybersécurité ?"

Huawei P40 Pro

Les Etats-Unis ont régulièrement fait campagne auprès de leurs alliés et pays amis pour les alerter d'un potentiel risque d'espionnage via les équipements produits par Huawei, et notamment alors que se bâtissent les réseaux 5G.

Les arguments précis et les preuves de ces accusations ne sont cependant pas rendus publics, limitant sans doute la portée et l'effet des mises en garde, en particulier en Europe où personne ne veut prendre le risque de mécontenter la Chine et d'exposer son industrie à des sanctions.

De son côté, Huawei annonce avoir réussi à maintenir un bénéfice de 62,7 milliards de yuans (8 milliards d'euros) sur 2019, le plus faible depuis trois ans et en forte baisse par rapport à l'exercice précédent.

Les revenus ont continué de progresser de 19%, représentant 858,8 milliards de yuans (110 milliards d'euros) sur l'année, portés en bonne partie par les ventes de smartphones et produits grand public.

La marque vient de dévoiler sa série de smartphones Huawei P40, sous Android mais désormais sans les services mobiles de Google.

Source : Reuters