Après un voyage entamé le 5 mai dernier, la mission InSight de la Nasa s'est finalement posée sur la planète Mars. La sonde a donc survécu aux " sept minutes de terreur. "

Hier, la sonde a atteint l'atmosphère ténue de Mars à 19 800 km/h et a débuté une séquence automatisée - sans intervention à distance possible - jusqu'à l'atterrissage sur la planète rouge en six minutes et demie. Au cours de cette séquence, le bouclier thermique, le parachute de 12 m de diamètre ainsi que les rétrofusées ont fonctionné comme prévu.

Quelques minutes avant 21h (heure de Paris), le centre de contrôle sous haute tension a pu clamer le " touchdown " libérateur.

Peu de temps après, InSight a envoyé son premier cliché. De quoi avoir un premier aperçu poussiéreux de la plaine Elysium Planitia sur Mars qui avait été choisie comme zone d'atterrissage.

Ultérieurement, InSight a envoyé des signaux indiquant que ses panneaux solaires ont été déployés. Relayés par la sonde spatiale Mars Odyssey, qui est en orbite autour de la planète Mars depuis 2002, ces signaux ont été reçus sur Terre ce matin vers 02h30 (heure de Paris).

De forme circulaire, les deux panneaux solaires de 2,2 m de diamètre chacun vont permettre de fournir par temps clair une puissance comprise entre 600 et 700 watts. Même lorsque la poussière recouvre les panneaux, ils devaient être capables de fournir au moins 200 à 300 watts.

Avec l'aide de son bras robotique, InSight a également réalisé et envoyé un cliché beaucoup plus " sympathique " de son nouvel environnement martien.

Au cours des prochains jours, ce bras robotique et une caméra seront utilisés pour prendre des clichés du sol, afin de permettre à l'équipe de la mission de déterminer le meilleur endroit où placer des instruments scientifiques de InSight. Ils seront déployés d'ici deux à trois mois. Entre-temps, InSight va utiliser des capteurs et un magnétomètre pour recueillir des données sur son site d'atterrissage.

Rappelons que la mission InSight (Interior Exploration using Seismic Investigations, Geodesy and Heat Transport) doit sonder la surface de Mars en profondeur avec une station géophysique, dont un sismomètre français. L'étude d'ondes sismiques permettra de cartographier l'intérieur profond de Mars, tandis qu'un instrument mesurera sa production de chaleur.