Les drones lumineux organisés en constellations et dessinant des motifs dans le ciel ont été à la mode ces dernières années pour créer des spectacles faisant émerger des dessins géants en trois dimensions, en complément ou en remplacement des feux d'artifice (quand ils ne les imitent pas).

La technologie a bien évolué, que ce soit celle des drones ou la partie logicielle permettant leur gestion et leur positionnement, et le groupe Intel a investi durant un temps dans ces éléments, à la recherche d'opportunités.

Intel drones JO 2018

Les drones d'Intel pour les JO 2018

Toutefois, le nouveau CEO Pat Gelsinger a recentré la stratégie autour des techniques de gravure et des puces, du processeur à la carte graphique en allant même jusqu'au composant pour cryptominage, ce qui a conduit à délaisser certaines explorations initiées par ses prédécesseurs.

La firme Intel Drone Light Shows, qui portait cette activité des drones lumineux pour spectacles, vient d'être rachetée par Kimbal Musk, frère d'Elon. Ce dernier a créé une société, Nova Sky Stories, qui va en reprendre le savoir-faire et proposer des prestations pour animer des spectacles.

Se reconcenter sur les puces et la fonderie

La petite histoire veut que cette entreprise a été créée après que Kimbal a été ému aux larmes par l'une de ces animations lors du festival Burning Man l'an dernier. Nova Sky Stories va récupérer les 9000 drones lumineux d'Intel qui ont servi à différents shows comme les Jeux Olympiques 2018 ou le Super Bowl.

La firme récupère également une partie des employés, dont le fondateur d'Ascending Technologies, Daniel Gurdan, dont la startup avait servi de point de départ à la stratégie drones d'Intel.

Intel ARC teaser

Les cartes graphiques Intel ARC présentées avec les drones lumineux

Ce rachat allonge une longue liste d'initiatives lancées par la firme de Santa Clara et délaissées par la suite comme RealSense, les wearables ou les lunettes intelligentes, autant de domaines vus à leur lancement comme des leviers de croissance potentiels.

Ces multiples initiatives avaient été vus comme un motif de trop de grande dispersion des ressources d'Intel autour de projets pas assez solides pour une stratégie de long terme, dans un moment où la gravure en 10 nm a connu un trop long temps de maturation, obligeant à étirer jusqu'à l'extrême le recours à la gravure en 14 nm.

C'est aussi ce qui a conduit l'actuel patron d'Intel à resserrer les ambitions sur le coeur de métier de la firme : les puces et la fonderie, avec l'atout de la gravure en 10 nm et une gravure en 7 nm qui sera disponible dès l'an prochain.

Source : The Register