Longtemps, Intel a dû prolonger le cycle de sa gravure en 14 nm et étirer ses gammes de processeurs utilisant cette gravure faute de pouvoir passer à une technique en 10 nm dont le développement s'est avéré retors.

Ce temps a été largement mis à profit par AMD, l'autre grand fabricant de processeurs x86 du marché, pour mettre en avant ses processeurs Ryzen (grand public) et Epyc (serveurs) qui ont connu une poussée de leurs parts de marché comme jamais vu précédemment.

Utilisant les techniques de gravure en 7 nm de TSMC et les organisations en chiplets, peaufinant ses architectures Zen apportant de vrais sauts de performances à chaque génération, AMD a parfaitement exploité le champ laissé plus ou moins libre.

Le retour d'Intel

Mais cette fenêtre de liberté va se refermer, prévient désormais Pat Gelsinger, CEO d'Intel. La firme de Santa Clara revient sur le devant de la scène maintenant que la gravure en 10 nm est sur les rails (bientôt suivie de celle en 7 nm) et avec des propositions innovantes.

Intel 7 Alder Lake Sapphire Rapids

La nouvelle génération de processeurs Alder Lake gravée en 10 nm utilise une architecture hybride faite de coeurs puissants et économiques qui va permettre de moduler les performances en fonction des besoins avec des configurations allant jusqu'à 16 coeurs / 24 threads.

Selon les versions, la plate-forme pourra supporter la nouvelle RAM DDR5 et l'interface PCIe Gen 5, ce que les processeurs d'AMD ne supportent pas encore.

Côté serveurs, Intel va pouvoir déployer des processeurs Xeon Scalable avec plate-forme Sapphire Rapids gravée en 10 nm début 2022 avec le bon espoir de stopper la montée en puissance d'AMD dans ce domaine.

"Et oui, AMD a fait un gros boulot ces deux dernières années. Nous n'allons pas minimiser le bon travail qu'ils ont réalisé, mais c'est terminé avec Alder Lake et Sapphire Rapids", a indiqué Pat Gelsinger.

Source : Tom's Hardware