Le report du passage à la gravure en 10 nm impose à Intel de rester sur la technologie 14 nm même pour ses processeurs les plus récents, ce qui crée des contraintes sur leur disponibilité.

Les rumeurs se multiplient à propos de pénuries sur la plupart des gammes Intel Xeon et Intel Core, avec des conséquences se propageant à d'autres secteurs (celui des composants mémoire, notamment) et pour une durée qui pourrait s'étendre jusqu'à mi-2019.

Pendant que les partenaires du groupe se réorganisent et annoncent les uns derrière les autres des prévisions de revenus et des volumes d'ordinateurs produits à la baisse pour la fin de l'année, Robert Swan, le directeur financier devenu aussi CEO par intérim depuis le départ surprise de Brian Krzanich en juin dernier, a pris sa plus belle plume numérique pour tenter de rassurer ses clients et partenaires.

Dans un billet de blog, il confirme une situation de pénurie tout en assurant que la priorité est donnée à la production de ses puces haut de gamme (et les plus rentables) dans les familles Xeon et Core, laissant l'entrée de gamme en situation plus difficile (les Intel Core Whiskey Lake / Amber Lake pour PC portables et tablettes 2 en 1 pourraient en faire les frais).

Malgré tout, les stocks seraient suffisants pour tenir l'objectif financier annuel fixé et relevé de 4,5 milliards de dollars en juillet dernier. Sur le front critique du 10 nm, Bob Swan positive : "nous réalisons des progrès sur le 10 nm. Les rendements s'améliorent et nous comptons toujours sur une production en volume en 2019", indique-t-il, ce qui pourrait cependant correspondre à la toute fin 2019.

Le CEO par intérim indique aussi dépenser gros en équipements : 15 milliards de dollars en 2018, soit quasiment 1 milliard de dollars de plus que prévu, qui est utilisé pour améliorer les sites de gravure en 14 nm en Oregon, Arizona, Irlande et Israël et ne rien lâcher sur ce noeud de gravure toujours central pour Intel.

Source : Intel