Sous l'effet d'une interaction avec des particules chargées du vent solaire, les aurores boréales ou australes dans la haute atmosphère de la Terre offrent un grand spectacle lumineux pour ceux qui peuvent les voir. Ce n'est rien en comparaison aux aurores polaires sur Jupiter même si c'est un spectacle invisible pour nous.

Alors que la sonde Juno lancée il y a cinq ans par la Nasa atteindra l'orbite de Jupiter le 5 juillet prochain vers 5h35 (heure de Paris), le satellite spatial Hubble offre en guise de bienvenue des images d'aurores à la surface de la géante gazeuse. Elles ont été capturées en ultraviolet dont le rayonnement est invisible à l'œil nu.

Une vidéo en accéléré assemble des clichés de Hubble et reconstitue l'évolution d'aurores boréales à la surface de Jupiter  :

  

L'Agence spatiale européenne (ESA), qui opère Hubble avec la Nasa, explique que les aurores sur Jupiter sont créées lorsque des particules de haute énergie pénètrent dans l'atmosphère de Jupiter près de ses pôles magnétiques et entrent en collision avec des atomes de gaz.

Sauf qu'avec Jupiter et sa magnétosphère, les aurores sont gigantesques et peuvent couvrir une superficie plus importante que celle de la Terre. Elles sont aussi des centaines de fois plus énergétiques que les aurores sur Terre.

Les tempêtes solaires et l'éjection de masse coronale n'entrent pas seules en compte. Jupiter a droit à d'autres sources pour ses aurores et dont les particules chargées sont piégées par son champ magnétique (la magnétosphère de Jupiter est 20 000 fois plus puissante que celle de la Terre). Io, qui est la plus proche lune de Jupiter, dispose de plus de 400 volcans en activité, notamment sous l'effet de la forte attraction gravitationnelle (à l'origine des forces de marée) de la plus grande planète de notre système solaire.

Avec Hubble, Juno va aussi permettre d'étudier les aurores de Jupiter et en particulier les propriétés du vent solaire.