Ce n'est pas la première fois que Gemalto tente de s'inviter sur le marché du M2M ( Machine to Machine ), ces modems cellulaires permettant à des équipements ou des automatiques d'échanger des informations ou d'être gérés à distance en passant par le réseau mobile.

La société avait déjà essayé fin 2008 de s'emparer de Wavecom, spécialiste des modules M2M en lançant une OPA ( Offre Publique d' Achat ) mais avait dû finalement y renoncer, entre la réaction hostile du conseil d'administration de Wavecom et la surenchère de Sierra Wireless.

Quelque peu refroidie par l'aventure, Gemalto s'était tournée vers d'autres activités stratégiques ( notamment les services mobiles embarqués dans les cartes SIM ). Mais le marché du M2M est trop important pour laisser la société française indifférente et elle vient donc d'annoncer l'acquisition d'un autre fournisseur de modules M2M : l'allemand Cinterion Wireless Modules GmbH.


Gemalto s'offre un savoir-faire hardware
Issue de Siemens, présente sur le marché depuis 1995 et revendiquant 20% de part de marché dans le M2M en 2009, Cinterion peut fournir des modules pour de nombreux usages : smart metering ( compteurs intelligents ), suivi de produits manufacturés, gestion de flotte, capteurs communicants...

La propre expérience de Gemalto dans les cartes SIM et les solutions logicielles va donc pouvoir être combinée au savoir-faire de Cinterion pour proposer des offres de déploiements M2M sécurisés et pouvant être gérés en OTA ( Over The Air ) pour les industries, les gouvernements ou les opérateurs mobiles cherchant à être présent sur le segment M2M.

La transaction va coûter 163 millions d'euros à Gemalto ( en cash ) et sa finalisation devrait intervenir dans les six semaines. L'activité de Cinterion constituera la nouvelle branche M2M de Gemalto dans ses comptes.