Depuis la fin du mois de mai, la planète Mars connaît une tempête d'une forte intensité comme cela peut se produire tous les six à huit ans en années terrestres (trois à quatre ans en années martiennes). La formation de telles tempêtes demeure largement mystérieuse, tout comme leur évolution.

L'Agence spatiale américaine se soucie tout particulièrement de l'évolution de cette tempête à cause du rover Opportunity présent sur la planète rouge. Avec la tempête de poussière qui encombre le ciel et gêne ses panneaux solaires, Opportunity est dans l'incapacité de recharger ses batteries et ne peut pas se protéger du froid qui pourrait lui être fatal.

Depuis le 12 juin, c'est le silence radio pour Opportunity qui est entré dans un mode de basse consommation. Au 19 juillet, la Nasa n'a toujours reçu aucun signal. L'espoir d'un réveil demeure néanmoins, d'autant que par chance, la poussière agit comme un isolant atmosphérique et empêche les températures nocturnes de descendre sous un seuil critique pour le rover.

Selon les estimations de la Nasa, il faudra attendre au moins jusqu'en septembre avant une dissipation suffisante de la poussière pour que Opportunity puisse - le cas échéant - s'allumer et reprendre le contact.

C'est un problème que ne connaît pas le rover Curiosity qui fonctionne à l'énergie nucléaire. De même, les orbiteurs qui étudient la planète Mars ne sont pas affectés par la gigantesque tempête et permettent même de l'étudier afin d'en apprendre davantage sur les conditions météorologiques sur Mars.

Dans la vidéo ci-dessus, la Nasa montre comment la tempête de poussière a enveloppé Mars entre le 28 mai et le 1er juillet. Une vue grâce à la caméra Mars Color Imager (MARCI) à bord de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) en orbite autour de la planète rouge.