Si les plates-formes mobiles développées par MediaTek ont régulièrement fait mouche auprès des constructeurs de smartphones et de tablettes tactiles grâce à de bons rapports prix/prestations par rapport à la concurrence, à l’image de la solution Helio P10 octa-core que l’on retrouve dans un grand nombre d’appareils de milieu de gamme, ça ne marche pas forcément à tous les coups.
Il faut dire aussi que le principal concurrent Qualcomm a su répondre avec une gamme de plates-formes Snapdragon qui offre de très belles performances, sans forcément aller dans le haut de gamme avec la famille de puces 800. La Snapdragon 652 en est un bel exemple. Sans compter que les constructeurs sont de plus en plus nombreux à concevoir leurs propres chipsets, y compris pour leurs porte-étendards. On pense notamment à Huawei/Honor avec les Kirin de sa filiale HiSilicon, mais également à Xiaomi avec ses futurs Pinecone. Le second est d’ailleurs un bon client de MediaTek.
Celui que semblent aujourd’hui bouder les fabricants, c’est le SoC Helio X30 gravé en 10 nanomètres, avec son processeur decacore 2,8 GHz, son support LPDDR4, sa compatibilité réseau 4G/LTE à 450 Mbit/s, son réseau sans-fil Wi-Fi AC et sa liaison sans-fil Bluetooth 5.0, qui doit notamment équiper le smartphone Vernee Apollo 2 attendu au MWC 2017. Un beau joujou sur le papier, pourtant. La demande serait si faible (comparée aux prévisions internes) que MediaTek penserait à réduire les volumes commandés auprès du partenaire TSMC, pour sa puce haut de gamme. On peut même imaginer des tarifs plus avantageux pour assurer la présence de celle-ci chez certains fabricants, ce qui permettrait de profiter de ses grosses performances sur des appareils affichés à des tarifs intéressants.
