Alors que les modèles prévisionnels s'affinent et remettent en perspective des accélérateurs du réchauffement climatique qui avaient été insuffisamment pris en compte, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres rappelle l'urgence de la situation et le compte à rebours qui nous rapproche d'une situation incontrôlable.

Regrettant une "paralysie" dans l'action et la prise de décisions contraignantes, il indique qu'il ne reste environ que deux ans avant que la situation nous échappe et entraîne des "conséquences désastreuses".

Il appelle donc les scientifiques et la société civile à faire pression sur les dirigeants pour obtenir des résultats concrets, au-delà des engagements de pure forme, et prépare un sommet mondial sur le climat en septembre 2019 qui fera le point sur les promesses et la réalité des actions engagées par les Etats au terme de l'accord de Paris obtenu lors de la COP21 fin 2015.

Antonio Guterres veut faire de 2020 une date-butoir pour mener des actions en profondeur afin de limiter le réchauffement climatique sous la fameuse limite des 2 degrés au-dessus des températures de l'ère pré-industrielle, même si les indicateurs suggèrent déjà qu'il sera difficile de tenir cet objectif, sans parler d'un maintien sous les 1,5 degré.