Dans le contexte de méfiance envers les équipementiers chinois, alimenté depuis plusieurs années par les Etats-Unis, les opérateurs peuvent hésiter à laisser planer le risque supposé d'une possibilité de détournement des communications et des flux au profit des services de renseignement chinois.

Logo Huawei Plusieurs gouvernements ont déjà fait part de leur crainte d'un tel scénario, hésitant à laisser des acteurs comme Huawei ou ZTE fournir les coeurs de réseau pour la 5G déployée par leurs opérateurs.

En France, où Huawei a tissé des liens économiques assez forts via des partenariats et l'ouverture de centres de R&D, les positions ne sont pas verrouillées.

Pour autant, la vigilance reste de mise et il n'est pas question de laisser le loup entrer dans la bergerie, comme le rappelait récemment le commissaire européen au marché numérique unique Andrus Ansip.

De fait, Orange, premier opérateur français et opérateur historique dans lequel le gouvernement français détient toujours une participation, ne devrait pas utiliser d'équipements Huawei pour son futur réseau 5G, selon une information de Bloomberg.

L'opérateur se réserve toutefois la possibilité de faire appel aux équipements du groupe chinois sur d'autres marchés sur lesquels il est présent. Il ne s'agit donc pas d'un boycott à proprement parler mais plutôt d'une sorte de principe de précaution appliqué au marché national.

5G antennes Ericsson

Antennes 5G Ericsson au SnapDragon Summit de Qualcomm

Ce n'est pas non plus forcément un désaveu dans la mesure où Orange a relativement peu fait appel à Huawei pour ses déploiements antérieurs, préférant se tourner vers Nokia ou Ericsson.

Selon le site Lightreading, Orange éviterait par ailleurs les solutions télécom de bout en bout (end-to-end) pour éviter une trop grande dépendance envers un fournisseur unique et s'appuierait plutôt sur des solutions provenant de plusieurs équipementiers, tout en s'assurant de leur pleine interopérabilité.

Source : Lightreading