Après un atterrissage réussi mais chaotique sur la comète Tchouri fin 2014, le robot Philae amené par la sonde Rosetta a commencé à diffuser ses premières informations mais s'est rapidement interrompu, sans doute à cause d'une position ne lui permettant pas de recharger ses batteries via ses panneaux solaires.

De courtes transmissions étaient de nouveau intervenues durant l'été 2015, laissant planer l'espoir de pouvoir de nouveau communiquer avec le robot mais ce dernier est redevenu silencieux. En fin d'année 2015, à la faveur d'une configuration de l'orbite de la comète qui pouvait laisser espérer une reprise des communications, la mission européenne a une nouvelle fois tenté de réveiller le robot.

Philae Rosetta

Sans début de réponse de sa part, l'équipe scientifique européenne a finalement renoncé à établir tout contact avec Philae, considérant que les panneaux solaires devaient être couverts de poussière et que la température est désormais trop froide (-180 degrés Celsius à l'ombre) pour permettre le fonctionnement de l'atterrisseur, alors que la comète Tchouri s'éloigne désormais du soleil.

Le CNES (Centre National d'études Spatiales) ne s'avoue pourtant pas totalement vaincu et suggère que le rapprochement progressif de la sonde Rosetta pourrait donner l'occasion d'un dernier contact avant que l'énergie solaire soit définitivement trop faible pour alimenter les panneaux du robot.

Les dernières nouvelles de Philae pourraient intervenir avec l'atterrissage de la sonde Rosetta sur la comète fin 2016, avec des prises de vue rapprochées qui permettront peut-être de localiser le petit atterrisseur.

Ce dernier a tout de même permis d'en apprendre plus sur la composition physique et chimique des comètes, avec quelques surprises concernant la présence de molécules organiques et d'une belle quantité d'oxygène émis dans sa chevelure.