L'expansion des réseaux 5G a classiquement débuté par un déploiement terrestre mais le très haut débit mobile à courte latence pourrait aussi bientôt venir des satellites sous la forme de réseaux 5G NTN (Non Terrestrial Networks).

Après des recherches et simulations chacun de son côté, les groupes Qualcomm, Ericsson et Thales vont se rapprocher pour mettre en placer leur savoir-faire respectif et valider cet avenir des réseaux 5G.

L'idée est de fournir un accès 5G sur quasiment n'importe quel point du globe grâce à des satellites en orbite terrestre basse (LEO) utilisable jusque sur des smartphones.

5G espace

Outre des services d'itinérance et un accès 5G jusque dans des zones reculées et sur les océans, la 5G NTN aura des avantages évidents dans des domaines comme la santé, le transport, l'énergie et la logistique.

La 5G jusque dans l'espace

La 5G par satellite (avec la Release 18 du 3GPP pour de la 5G-Advanced) pourra aussi servir de solutions de secours en cas d'interruption des réseaux terrestres (suite à une catastrophe naturelle, par exemple) et peut avoir par extension un intérêt pour des communications gouvernementales, de sécurité nationale comme de sécurité publique.

Par rapport à des solutions satellites propriétaire, le recours à la 5G NTN peut avoir de multiples avantages en permettant d'utiliser des technologies et des infrastructures développées pour la 5G terrestre.

L'un des efforts de ces travaux vise à permettre la conception de smartphones 5G qui pourront accéder aussi à la 5G NTN sans recours à un équipement supplémentaire.

Dans cette coopération, Qualcomm se chargera de la partie smartphone, Ericsson de la couche vRAN (RAN virtuelle) capable de traiter les signaux 5G émis et renvoyés vers les satellites en mouvement, tandis que Thales s'occupera de la partie satellite.

Dans un premier temps, les tests porteront sur une émulation de la propagation de signaux 5G, étape nécessaire avant la conception de satellites équipés 5G. Les solutions commerciales sont encore loin mais le soutien du 3GPP est déjà là, ouvrant la voie à une standardisation.