L'annonce de l'absence du SoC SnapDragon 810 haut de gamme dans un appareil mobile de l'un de ses plus gros clients a contribué à faire plonger le cours en bourse de Qualcomm de 10%, les regards se tournant vers Samsung et son futur smartphone Galaxy S6 qui doit s'écouler à plusieurs dizaines de millions d'exemplaires.

Qualcomm SnapDragon logo  La rumeur du rejet du SoC dans le Galaxy S6 avait déjà été régulièrement évoquée, avec le prétexte de problèmes de surchauffe obligeant à retarder la disponibilité de la plate-forme. Cependant, dans le même temps, un autre fabricant, LG Electronics, a commencé à commercialiser son smartphone LG G Flex 2 en Corée du Sud et indiqué ne pas avoir rencontré de problème.

La raison de cet abandon pourrait être stratégique. Pour le Wall Street Journal, Samsung chercherait surtout à mettre en avant ses propres gammes de processeurs Exynos au détriment de sa relation avec le fournisseur Qualcomm.

Face à un contexte qui se durcit dans les mobiles, le groupe coréen va tenter de rebondir par son activité de semiconducteurs et il dispose d'un atout majeur : sa technologie de gravure en 14 nm qui commence à être opérationnelle et permet de produire des processeurs plus performants et consommant moins d'énergie.

Le Samsung Galaxy S6 pourrait donc être doté d'un processeur Exynos de nouvelle génération (et pas encore annoncé) utilisant ce noeud de gravure. Le fabricant pourrait cependant intégrer le processeur SnapDragon 810 dans d'autres smartphones de sa gamme.

Cependant, étant donné l'importance du Galaxy S6, l'absence du SnapDragon 810 serait un coup très dur pour Qualcomm, qui verrait un marché potentiel de plusieurs dizaines de millions de puces s'évanouir. A voir si le groupe saura mieux convaincre avec la génération suivante qui utilisera des coeurs spécifiques plutôt que les coeurs ARM Cortex-A53 et ARM Cortex-A57 standard utilisés dans le SnapDragon 810.

En attendant, il va falloir tenter de rassurer les autres fabricants de smartphones sur les qualités du SoC et de son absence de problèmes d'échauffement, dont la rumeur finit par tourner au bad buzz pour le groupe américain alors qu'il s'agit de son offre haut de gamme et donc à forte marge.