Le dossier de la RNT ( Radio Numérique Terrestre ), qui semblait tombé en léthargie faute de soutien industriel, retrouve subitement des couleurs sous la pression du CSA ( Conseil Supérieur de l'Audiovisuel ) qui relance le sujet.

Tout en s'interrogeant sur le choix de la technologie à supporter ( la norme DAB+ est proposée pour épauler ou même remplacer le T-DMB qui constituait le premier choix ), le CSA veut relancer la procédure d'attribution des fréquences de la RNT sur les premières villes pilotes ( Paris, Marseille, Nice ) puis dans le reste du pays et elle veut le faire vite.


Tout le monde est pris de court
Tellement vite que le journal La Tribune indique que le gouvernement s'en est ému et lui a demandé de ralentir la cadence et de reporter son projet après les élections présidentielles, d'autant plus que le groupe public Radio France, prêt à soutenir la RNT contrairement aux groupes de radio privés, n'a pas encore voté de budget.

Mais le CSA, autorité indépendante et seul maître du dossier RNT, ne l'entend pas de cette oreille et poursuit les opérations préparant l'attribution de fréquences. La Tribune indique que la raison en est juridique, la mise en sommeil du dossier entre 2009 et 2011 ayant contribué à créer une situation complexe dont le CSA ne peut se sortir qu'en relançant une procédure d'attribution rapide qui doit conduire à l'octroi des licences dès le mois d'octobre 2012.

Cette soudaine précipitation entraîne logiquement le mécontentement des radios privées qui sont opposées à l'utilisation de la norme T-DMB et ne voient toujours pas de modèle économique viable dans la RNT, confortées par les expériences mitigées des déploiements dans les autres pays européens.

Source : La Tribune