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Alf92
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Kevin Carter

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GhostRaider
Le 02/11/2018 à 19:41, efji a écrit :
On 02/11/2018 19:40, GhostRaider wrote:
Le 02/11/2018 à 18:38, efji a écrit :
On 02/11/2018 17:34, efji wrote:
ctif pour plein de raisons).
Ensuite si on compare la France à tous les autres pays ayant une
recherche digne de ce nom, les salaires sont tout en bas du classement
et la charge d'enseignement plutôt dans la fourchette haute.

https://academicpositions.com/career-advice/professor-salaries-from-around-the-world

Les comparaisons en monnaies locales sont évidemment complexes, de même
que l'impact fiscal.
J'y reviendrai.

Justement, je t'ai devancé avec un autre lien :)

Me devancer, Moi ?
j'ai dû y répondre : le PPP ne tient pas compte de l'impôt sur le revenu.
Ça change tout pour certains pays, par exemple pour les pays au nord de
l'Europe.
Tout aussi grave : le fait que le salaire net inclue les déductions de
couverture sociale, ou non. Apparemment, le PPP néglige cet aspect.
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GhostRaider
Le 02/11/2018 à 19:45, jdd a écrit :
Le 02/11/2018 à 19:40, GhostRaider a écrit :
Les comparaisons en monnaies locales sont évidemment complexes, de même
que l'impact fiscal.
J'y reviendrai.

pas la peine...

Si, si, Efji insiste !
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GhostRaider
Le 02/11/2018 à 17:47, efji a écrit :
On 02/11/2018 17:20, GhostRaider wrote:
Le reste du temps, c'est de la recherche, donc pour elle des terrains en
Indonésie et publier des articles savants dans des revues à comité de
lecture (hélas pas payés).



Les revues scientifiques sont un des plus grands scandales du milieu :
Les gens font leur recherche et écrivent des papiers. Ils les envoient
aux revues. Il y a un editorial board qui choisit des rapporteurs parmi
les experts du domaine et les articles sont publiés ou pas.
Dans cette séquence, personne (ni les auteurs, ni les éditeurs, ni les
reviewers) n'est payé. Les abonnements à ces revues coûtent entre 1000¤
et 25000¤ par an (en augmentation régulière de 10 à 15% par an) avec des
frais quasiment nuls, surtout depuis qu'elle sont toutes électroniques.
Les auteurs perdent leurs droits dès qu'il y a publication et risquent
des poursuites s'ils distribuent gratuitement ce qu'ils ont écrit. Les
deux plus gros éditeurs, Elsevier et Springer, font partie des
entreprises les plus profitables de la planète. Il n'y a guère que la
cocaïne et la prostitution qui offre des rendements supérieurs (avec
quelques risques supplémentaires). Bref il y a une fronde mondiale en ce
moment qui a un peu de mal à s'organiser mais ça vient. Les universités
françaises on décidé cette année d'arrêter tous leurs abonnements à
Springer et vont sans doute faire de même avec Elsevier.

Et elles ont raison.
Mais les bandits ont un coup d'avance : ils proposent maintenant de
passer au "free access" ou "golden access" qui est encore pire : dans ce
modèle, les articles scientifiques sont publiés pas les revues en libre
accès (plus besoin d'abonnement pour lire) mais il faut maintenant payer
pour publier, entre 1500$ et 2500$ par article. Donc on est loin de
rémunérer les auteurs :)

Ça ne marchera pas. Quel chercheur peut payer pour être publié ?
Ma fille a publié des articles le web : sur Academia et ailleurs, gratis
et personne ne paye pour les lire.
Pour l'édition imprimée, il reste des solutions. Ma fille a publié dans
des revues imprimées sans payer : Politix... J'ai acheté les livres un
prix raisonnable.
Je rappelle que tout ça se fait avec l'argent de vos impôts pour
engraisser les actionnaires des multinationales de l'édition scientifique...

Là, je ne te suis pas trop.
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GhostRaider
Le 02/11/2018 à 16:35, jdd a écrit :
Le 02/11/2018 à 16:05, GhostRaider a écrit :
Le reste du temps, c'est de la recherche,

et donc pas du travail?

Comme un peintre ou un sculpteur. S'il considère que c'est un travail ,
il a raté son art.
Je lui ai fait aussi remarquer que chaque heure équivalente d'amphi lui
est payée 165 ¤ net.

et la recherche est bénévole...

Les bénéfices de la recherche sont décalés dans le temps. Pense à Marie
Curie.
Ah ouais, quand même !
Elle n'avait pas fait le calcul.

encore heureux, si elle compte toutes ses heures comme un commercial sur
le terrain, ca ne va pas faire gras...

Divise 165 ¤ par 3 (selon Efji) ça ferait 55 ¤/heure soit 8360 ¤ net
équivalent en mois à temps complet (de 152 heures) sur l'année.
Mais ces comparaisons sont spécieuses. Il faut savoir si un prof peut
vivre décemment de son salaire. En province, sans doute, à Paris, moins sûr.

Un commercial en voiture sur le terrain travaille 14 heures par jour.
Il faut qu'il aime ça, c'est sûr.
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efji
On 02/11/2018 20:06, GhostRaider wrote:
Mais les bandits ont un coup d'avance : ils proposent maintenant de
passer au "free access" ou "golden access" qui est encore pire : dans ce
modèle, les articles scientifiques sont publiés pas les revues en libre
accès (plus besoin d'abonnement pour lire) mais il faut maintenant payer
pour publier, entre 1500$ et 2500$ par article. Donc on est loin de
rémunérer les auteurs :)

Ça ne marchera pas. Quel chercheur peut payer pour être publié ?

Bien sûr que si ça marche. C'est déjà en partie en place. Ce ne sont pas
les chercheurs qui payent bien sûr mais leurs institutions.
Tout ceci concerne bien sûr beaucoup plus les scientifiques que les
littéraires.
Ma fille a publié des articles le web : sur Academia et ailleurs, gratis
et personne ne paye pour les lire.
Pour l'édition imprimée, il reste des solutions. Ma fille a publié dans
des revues imprimées sans payer : Politix... J'ai acheté les livres un
prix raisonnable.

Je crois que tu ne comprends pas le problème. N'importe qui peut publier
n'importe quoi n'importe où pour n'importe quel prix, mais le problème
c'est que la reconnaissance académique passe par la publication dans
certaines revues plus réputées que d'autres. Il y a un classement des
revues suivant les disciplines et publier dans la revue X vaut beaucoup
plus que le même article dans la revue Y. Par exemple le fameux
classement de Shanghai, qui fait le bonheur des gazettes au mois d'août
pour dire que les universités françaises sont nulles, se base
exclusivement sur les publications dans "Science" et "Nature".
L'idée est donc de remplacer les frais exorbitants d'abonnement par des
frais exorbitants de publication. Evidemment on voit tout de suite que
les organismes qui publient beaucoup vont être perdants.
Je rappelle que tout ça se fait avec l'argent de vos impôts pour
engraisser les actionnaires des multinationales de l'édition
scientifique...

Là, je ne te suis pas trop.

Tu crois qu'il sort d'où le demi million d'euros d'abonnement annuel de
la bibliothèque de ma fac ?
Et ça va où ?
Ici :
https://investir.lesechos.fr/cours/action-reed-elsevier,xlon,rel,gb00b2b0dg97,isin.html
--
F.J.
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GhostRaider
Le 02/11/2018 à 20:49, efji a écrit :
On 02/11/2018 20:06, GhostRaider wrote:
Mais les bandits ont un coup d'avance : ils proposent maintenant de
passer au "free access" ou "golden access" qui est encore pire : dans ce
modèle, les articles scientifiques sont publiés pas les revues en libre
accès (plus besoin d'abonnement pour lire) mais il faut maintenant payer
pour publier, entre 1500$ et 2500$ par article. Donc on est loin de
rémunérer les auteurs :)

Ça ne marchera pas. Quel chercheur peut payer pour être publié ?

Bien sûr que si ça marche. C'est déjà en partie en place. Ce ne sont pas
les chercheurs qui payent bien sûr mais leurs institutions.

Alors en France, pas de danger. On n'a pas d'argent.
Tout ceci concerne bien sûr beaucoup plus les scientifiques que les
littéraires.

Sans doute.
Ma fille a publié des articles le web : sur Academia et ailleurs, gratis
et personne ne paye pour les lire.
Pour l'édition imprimée, il reste des solutions. Ma fille a publié dans
des revues imprimées sans payer : Politix... J'ai acheté les livres un
prix raisonnable.

Je crois que tu ne comprends pas le problème. N'importe qui peut publier
n'importe quoi n'importe où pour n'importe quel prix, mais le problème
c'est que la reconnaissance académique passe par la publication dans
certaines revues plus réputées que d'autres. Il y a un classement des
revues suivant les disciplines et publier dans la revue X vaut beaucoup
plus que le même article dans la revue Y. Par exemple le fameux
classement de Shanghai, qui fait le bonheur des gazettes au mois d'août
pour dire que les universités françaises sont nulles, se base
exclusivement sur les publications dans "Science" et "Nature".

Je connais un peu le problème aussi,sans doute différent en sciences
sociales des sciences "dures". Je sais qu'il vaut mieux publier dans
telle revue ou chez tel éditeur que dans ou chez tel autre, par exemple,
l'Harmattan n'a pas une excellente réputation, mais à l'inverse, les
bonnes revues sont très sollicitées et font un choix. Publier dans
Politix ou d'autres n'est pas donné à tout le monde, les bons auteurs
s'y retrouvent et on va les y chercher.
L'idée est donc de remplacer les frais exorbitants d'abonnement par des
frais exorbitants de publication. Evidemment on voit tout de suite que
les organismes qui publient beaucoup vont être perdants.

Je crois que la publication sur le web, dont quasiment sans frais,
remplacera pour une bonne part l'édition papier et que les éditeurs web
de qualité surnageront.
Je rappelle que tout ça se fait avec l'argent de vos impôts pour
engraisser les actionnaires des multinationales de l'édition
scientifique...

Là, je ne te suis pas trop.

Tu crois qu'il sort d'où le demi million d'euros d'abonnement annuel de
la bibliothèque de ma fac ?

Ta fac a peut-être besoin d'un bon service de contrôle de gestion.
Et ça va où ?
Ici :
https://investir.lesechos.fr/cours/action-reed-elsevier,xlon,rel,gb00b2b0dg97,isin.html

Le cours baisse depuis 3 mois...
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efji
On 02/11/2018 21:55, GhostRaider wrote:
Je crois que la publication sur le web, dont quasiment sans frais,
remplacera pour une bonne part l'édition papier et que les éditeurs web
de qualité surnageront.

C'est bien ce que je dis, tu n'as pas compris le problème. Ca fait 20
ans qu'il n'y a plus d'édition papier pour ces revues. Elles sont toutes
électroniques, donc comme tu dis, quasi sans frais pour eux. Ca ne les
empêche pas de faire payer l'abonnement 20000¤ par an.
Ce qui est amusant aussi c'est que lorsqu'ils sont passés à
l'électronique il y a eu un petit changement : avant, quand tu recevais
la revue, si tu cessais ton abonnement après avoir payé 20 ans tu
conservais ta collection dans ta bibliothèque. Maintenant l'abonnement
est juste un droit d'accès. Autrement dit quand tu cesses de payer tu
perd l'accès aux années passées où tu as payé.
Je rappelle que tout ça se fait avec l'argent de vos impôts pour
engraisser les actionnaires des multinationales de l'édition
scientifique...

Là, je ne te suis pas trop.

Tu crois qu'il sort d'où le demi million d'euros d'abonnement annuel de
la bibliothèque de ma fac ?

Ta fac a peut-être besoin d'un bon service de contrôle de gestion.

Contrôler quoi ? Le CNRS essaye de négocier au mieux au niveau national
avec ces éditeurs mais c'est un vrai bras de fer. Ces revues hors de
prix sont indispensables.
Et ça va où ?
Ici :
https://investir.lesechos.fr/cours/action-reed-elsevier,xlon,rel,gb00b2b0dg97,isin.html

Le cours baisse depuis 3 mois...

Oui parceque ça branle dans le manche un peu partout dans le monde.
--
F.J.
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GhostRaider
Le 02/11/2018 à 22:28, efji a écrit :
On 02/11/2018 21:55, GhostRaider wrote:
Je crois que la publication sur le web, dont quasiment sans frais,
remplacera pour une bonne part l'édition papier et que les éditeurs web
de qualité surnageront.

C'est bien ce que je dis, tu n'as pas compris le problème.

Tu sembles savoir mieux que moi dans quelles revues PAPIER ma fille a
publié.
Ca fait 20
ans qu'il n'y a plus d'édition papier pour ces revues. Elles sont toutes
électroniques, donc comme tu dis, quasi sans frais pour eux. Ca ne les
empêche pas de faire payer l'abonnement 20000¤ par an.
Ce qui est amusant aussi c'est que lorsqu'ils sont passés à
l'électronique il y a eu un petit changement : avant, quand tu recevais
la revue, si tu cessais ton abonnement après avoir payé 20 ans tu
conservais ta collection dans ta bibliothèque. Maintenant l'abonnement
est juste un droit d'accès. Autrement dit quand tu cesses de payer tu
perd l'accès aux années passées où tu as payé.

Méthode Adobe PhotoShop.
Les revues web de *sciences sociales* que je connais sont en accès
libre, moyennant généralement une inscription gratuite.
De nombreux articles sont même publiés en PDF pour éviter aux lecteurs
la fatigue de télécharger des pages HTML qu'il faut ensuite
reconfigurer, car ce ne sont pas des mathématiciens férus d'informatique.
Je rappelle que tout ça se fait avec l'argent de vos impôts pour
engraisser les actionnaires des multinationales de l'édition
scientifique...

Là, je ne te suis pas trop.

Tu crois qu'il sort d'où le demi million d'euros d'abonnement annuel de
la bibliothèque de ma fac ?

Ta fac a peut-être besoin d'un bon service de contrôle de gestion.

Contrôler quoi ? Le CNRS essaye de négocier au mieux au niveau national
avec ces éditeurs mais c'est un vrai bras de fer. Ces revues hors de
prix sont indispensables.

Est-ce si sûr ?
Pourquoi alors les auteurs ne montent-ils pas des coopératives ?
Des sites web auto-gérés ? Ils ont les ordinateurs, à Saclay ou ailleurs.
All together now : "Une seule solution, la révolution !"
Et ça va où ?
Ici :
https://investir.lesechos.fr/cours/action-reed-elsevier,xlon,rel,gb00b2b0dg97,isin.html

Le cours baisse depuis 3 mois...

Oui parceque ça branle dans le manche un peu partout dans le monde.

Tu vois bien que le capitalisme s'auto-régule.
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Stephane Legras-Decussy
Le 02/11/2018 à 22:28, efji a écrit :
C'est bien ce que je dis, tu n'as pas compris le problème. Ca fait 20
ans qu'il n'y a plus d'édition papier pour ces revues. Elles sont toutes
électroniques, donc comme tu dis, quasi sans frais pour eux. Ca ne les
empêche pas de faire payer l'abonnement 20000¤ par an.

pourquoi ça se pirate pas comme le dernier starwars... ? :-)
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efji
On 03/11/2018 00:14, Stephane Legras-Decussy wrote:
Le 02/11/2018 à 22:28, efji a écrit :
C'est bien ce que je dis, tu n'as pas compris le problème. Ca fait 20
ans qu'il n'y a plus d'édition papier pour ces revues. Elles sont
toutes électroniques, donc comme tu dis, quasi sans frais pour eux. Ca
ne les empêche pas de faire payer l'abonnement 20000¤ par an.

pourquoi ça se pirate pas comme le dernier starwars... ?   :-)

Pas besoin, les auteurs les donnent, mais ils peuvent être poursuivis
pour ça. Le monde à l'envers.
Il n'empêche que les bibliothèques sont obligées de s'abonner quand même.
--
F.J.