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Argentique numérique, la suite...

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filh
Bonsoir...

L'édito de Rouillé pour cette semaine avec la suite sur
numérique/argentique.

http://www.paris-art.com/edito_detail-andre-rouille-125.html

FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org

10 réponses

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filh
Pierre Pallier wrote:

Hello, FiLH a écrit dans <news:1h68ovr.crdja3eeawclN%

L'édito de Rouillé pour cette semaine avec la suite sur
numérique/argentique.

http://www.paris-art.com/edito_detail-andre-rouille-125.html


Ce qui est dommage dans ce texte, c'est qu'il y a des idées, mais que c'est
noyé dans une sorte de mélange bizarre auquel il est difficile d'adhérer
pleinement.


On ne le demande pas.


Déjà, je pouffe en lisant l'énoncé du sacro-saint principe qui dit - si j'ai
bien lu - que "La Photographie ne sera possible que par la grâce des
Halogénures d'Argent, et du subtil échange énergétique entre les Photons et
la Gélatine, tout le reste ne sera que vile illusion".


Je ne retrouve ni la notion d'illsion ni les capitales, ni la notion de
grâce... (J'ai fait une recherche sur le mot gélatine il n'est pas dans
le texte).



Mouais. Ça part mal, là.


Je crois que c'est une vile interprétation qui t'es toute personnelle.
Je te renverraies à mes réponses à Laurent sur le sujet photo/pas photo.

Là où ça devient intéressant, par contre, c'est dans le devenir des prises
de vue. La dématérialisation des choses, et la diffusion. Là, il y a
effectivement des choses qui peuvent être discutées. Malgré encore une fois
ce parti pris qui dit que l'image traditionnelle ne ment jamais, ou alors
très difficilement. L'éloge du "fixateur" est tout de même révélatrice...


Ce n'est pas un parti pri, c'est un fait sociologique qui correspond à
une erreur : autrement même si on sait qu'on a traffiqué il en reste
qu'on a continué à utiliser la photo comme preuve jusquà très récemment,
et la propension à la défiance est une chose récente.

Sur l'éloge du fixateur, je crois qu'il ne parle pas vraiment de ce
régime de vérité « vraie » (au sens journalistique), mais plus d'un
arrêt dans le temps d'une image qui devient une icone. Un peu comme la
maman de Barthes qui est fixée dans le temps.

Biensur Rouillé joue ici sur les mots




Et si je pousse un peu son raisonnement, j'en conclus que pour André
Rouillé, on aurait dû en rester à l'époque du bon vieux Daguerréotype.



Mais je ne vois aucun passéisme dans son discours. Ce n'est pas parce
qu'il réserve dans son discours le terme photo à ce qui a été jusquà
présent décrit comme photographie (soit la photo argentique) qu'il y a
un quelconque regret !

Ce regret que tu prètes n'est-il pas plus le tien que le sien en ce sens
que cette rupture qu'il prononce est quelque part dérangeante ?

FiLH




--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org


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JPW
"FiLH" a écrit

Ce regret que tu prètes n'est-il pas plus le tien que le sien en ce sens
que cette rupture qu'il prononce est quelque part dérangeante ?



mouuuaaarf :!!

à part weill il dérange qui ce gus ??

jpw

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ilan.ginzburg
FiLH wrote:
Autrement dit ce que tu montres n'est pas le fait qu'il n'y a pas de
changement, mais que le changement fut progressif.


Ce que je dis c'est que ce qui change est accessoire, et ce qui reste
est essentiel. Entre un appareil photo tout manuel du début et un EOS
1n de maintenant, plein de choses sont differentes. Est-ce la meme
photo?

Entre un EOS1n argentique et un EOD 1D l'utilisation est très
similaire, je n'y vois pas de rupture. Et si on ne disait rien au
photographe ni au spectateur, c'est pas sur que toute la chaine
techonologique intermediaire apparaisse comme differente (entre
argentique et numerique).

Ce qu'il serait plus intéressant c'est que tu fasses ce que tu annonces,
en gros au lieu de juste dire, ben on connaissait, que tu nous montres
en quoi cette somme de petits changement ne fait pas une révolution.
(Avec remise en question et développement) :)


Ben il faut d'abord s'entendre sur une définition de la photographie.
Si cette definition est technique, j'ai perdu. Argentique = photo et
numerique = autre chose.
Si cette definition s'appuie plus sur le contenu, et bien argentique =
numerique = photo.

Ilan

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Daniel ROCHA
wrote:
Entre un EOS1n argentique et un EOD 1D l'utilisation est très
similaire, je n'y vois pas de rupture.


Je ne suis pas d'accord !!!!!!!

Et si on ne disait rien au photographe ni au spectateur, c'est pas
sur que toute la chaine
techonologique intermediaire apparaisse comme differente (entre
argentique et numerique).


Ce n'est pas parceque l'on ne dit rien, que la chaine n'ait aucune
différence !

Et c'est quand même pourtant très différent.


--
<> Daniel Rocha - Photographie <>
http://www.monochromatique.com

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Denis Vanneste

Sur l'éloge du fixateur, je crois qu'il ne parle pas vraiment de
ce régime de vérité « vraie » (au sens journalistique), mais plus
d'un arrêt dans le temps d'une image qui devient une icone. Un peu
comme la maman de Barthes qui est fixée dans le temps.

Biensur Rouillé joue ici sur les mots


À mon avis, il pèche par omission quand il écrit ceci :

« Des photographies argentiques aux images numériques, on passe du
régime du moule à celui de la modulation.
Le système chose-négatif-positif de la photographie argentique est de
l'ordre du moulage : les éléments sont liés entre eux par une
contiguïté physique et une liaison matérielle.
Avec le numérique, ce système étant rompu, la fixité fait place à la
variation continue. »

Dans la chaîne « chose-négatif-positif », il faudrait plutôt écrire
« positifs ». En argentique, le « moule » est suffisamment souple pour
permettre une grande variété d'interprétations d'un même négatif, ce
qui fait qu'une image peut se transformer en de multiples icônes,
toutes différentes (certains tireurs affirment même qu'il est
impossible d'obtenir deux tirages strictement identiques d'un même
négatif). Je ne vois pas là de différence significative, en termes de
résultat, avec la « variation continue » qu'il évoque pour le
numérique.

--
Denis Vanneste

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Noëlle Adam
Pierre Pallier wrote:

Et si je pousse un peu son raisonnement, j'en conclus que pour André
Rouillé, on aurait dû en rester à l'époque du bon vieux Daguerréotype.


Sais pas pourquoi mon post s'est perdu cette nuit.

Je ne crois pas que Rouillé dise ça, mais malgré tout le respect du au
monsieur, j'ai trouvé l'article filandreux et centré sur l'idée à mon
avis spécieuse de la "matérialité" . La chimie serait matérielle, la
physique, non. De mon point de vue, les photos sont de l'information,
avec un support materiel qui permet de la contenir.
Les points plus important imho, l'immédiateté, la labilité de l'image
numérique, l'absence apparente de coût et le nombre,le fait qu'une image
numérique ne peut être vue sans un moyen de transfert de cette
information, il ne les aborde pas.

La seulle vraie photo, c'est le pola tiré devant un huissier qui
contrôle qu'on ne joue pas du sèche-cheveux avec.


Bof.


+1

Noëlle

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Jean-Claude Ghislain

http://www.paris-art.com/edito_detail-andre-rouille-125.html


Il nous dit donc :

"La photo numérique a les apparences de la photo, mais ce n'est plus de
la photo car elle n'a ni les matériaux de la photo, ni ses vitesses de
circulation, ni ses dispositifs opératoires, ni ses modes d'alliages
avec les autres images, ni ses surfaces d'inscription, ni son régime de
vérité, ni ses coûts de production, ni son odeur. "

Quand des instruments de musique totalement électronique ont vu le jour,
les musiciens ne se sont guère insurgés contre cela. Quand
l'enregistrement audio est devenu totalement numérique, il n'y a pas non
plus eu ce genre d'indignation. Les musiciens ont simplement prêté
l'oreille aux nouveautés et chaqu'un a dit son avis sur la sonorité, tel
préférait le son analogique, tel autre le numérique.

La photographie c'est écrire avec de la lumière et la photographie
numérique correspond parfaitement à cette description. Par le passé, je
n'étais jamais d'accord avec Rouillé et je constate que cela ne
s'arrange pas...

--
Jean-Claude Ghislain
www.grimart.com

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Jean-Claude Ghislain

Entre un EOS1n argentique et un EOD 1D l'utilisation est très
similaire, je n'y vois pas de rupture.


Fabriquons un vrai faux boîtier numérique dans lequel il faut placer une
vraie fausse cartouche de film. Le client achète un appareil et y place
une bobine de film ou plutôt, cas le plus courant, la fait placer. Il
fait ses photos et revient au labo pour le développement, 1 heure après
il a ses photos et le commerçant lui replace une vraie fausse cartouche
dans l'appareil.

Le petit jeu peut durer longtemps, c'est peut-être une façon de
prolonger l'argentique, de façon virtuelle ;-))

--
Jean-Claude Ghislain
www.grimart.com

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filh
Jean-Claude Ghislain wrote:

l'enregistrement audio est devenu totalement numérique, il n'y a pas non
plus eu ce genre d'indignation.


Mais il n'y a pas d'indignation dans le texte de Rouillé ! Ni de regret,
ni d'exaltation pour un progrés. Il y a l'affirmation d'une différence
de nature.

Je crois que l'indigation c'est toi qui l'apporte.

Quant à la musique, ce n'est pas tout à fait vrai, il y a encore des
gens qui parlent de vraie musique en parlant d'accoustique.
Et l'électronique en musique ne concerne qu'une petite partie de la
chaîne de production musicale. L'objet partition par exemple n'a pas
changé. Le hiatus musique de studio musique en concert ne change pas en
passant d'un genre d'instrument à un autre.

Je crois qu'avant de faire état d'une comparaison, il faut avant tout
mesurer la portée de similitude entre les médias, et ni la musique ni
l'écriture ne fonctionnement comme la photo.

FiLH


--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org

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filh
Denis Vanneste wrote:

Dans la chaîne « chose-négatif-positif », il faudrait plutôt écrire
« positifs ». En argentique, le « moule » est suffisamment souple pour
permettre une grande variété d'interprétations d'un même négatif, ce
qui fait qu'une image peut se transformer en de multiples icônes,
toutes différentes (certains tireurs affirment même qu'il est
impossible d'obtenir deux tirages strictement identiques d'un même
négatif). Je ne vois pas là de différence significative, en termes de
résultat, avec la « variation continue » qu'il évoque pour le
numérique.


C'est vrai mais cela ne se vérifie pas de cette façon. Ce qu'on observe
ici (frp, frpn) et principalement sur la couleur (1) c'est que de
nombreux amateurs (2) qui se contentaient du tirage obtenus chez le
photographe (et donc ne mettaient pas en oeuvre cette multiplicité de
positifs) utilisent maintenant des logiciels (et encore plus maintenant
que les dérawtiseurs existent, cf le dicusions sur frpn, frpln) pour
faire naître ces variations.

Je dirais ici que le numérique fait passer du potentiel au pratiqué
effectivement (3).

Ce qui est intéressant dans l'histoire levée par Rouilé, c'est que
chacun d'entre nous trouvera un point où le changement n'est pas si
évident, et pourra argumenter. Mais que ce changement ne résulte
d'aucun point particulier, mais de la conjonction de tous.

FiLH

1 : c'est clair que ici le n&b permettait à l'amateur de jouer sur la
gamme des positifs, mais encore il faudrait pouvoir savoir quel
pourcentage de photos cela concernait (3)

2 : et de pros aussi, un certains nombre de ceux que je connaissaient
sur Bordeaux faisaient faire leurs tirages chez un bon artisan.

3: il est remarquable de voir que la photo est toujours sur la
confrontation d'une « vérité » théorique et d'une pratique sociale.
Comme je le disais par ailleurs, la photo comme témoignage de vérité on
sait que théoriquement c'est un non sens, et pourtant on constate que
c'est vécu comme tel.



--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org

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