Le 03/12/2011 17:37, albert a écrit :
Je dirais en paraphrasant Rouillé : "L'image photographique, si elle ne
coïncide pas avec la chose, coïncide avec le photographe,
matériellement, spatialement, temporellement."
ben laisse moi te dire que c'est bien meilleur que du Rouillé
ce que tu viens d'écrire là...
Le 03/12/2011 17:37, albert a écrit :
Je dirais en paraphrasant Rouillé : "L'image photographique, si elle ne
coïncide pas avec la chose, coïncide avec le photographe,
matériellement, spatialement, temporellement."
ben laisse moi te dire que c'est bien meilleur que du Rouillé
ce que tu viens d'écrire là...
Le 03/12/2011 17:37, albert a écrit :
Je dirais en paraphrasant Rouillé : "L'image photographique, si elle ne
coïncide pas avec la chose, coïncide avec le photographe,
matériellement, spatialement, temporellement."
ben laisse moi te dire que c'est bien meilleur que du Rouillé
ce que tu viens d'écrire là...
Je n'ai pas lu "Un art moyen", il faudrait que je m'y mette
j'ai toujours eu du mal avec Bourdieu, je trouve cela pesant et jamais
drôle.
Je n'ai pas lu "Un art moyen", il faudrait que je m'y mette
j'ai toujours eu du mal avec Bourdieu, je trouve cela pesant et jamais
drôle.
Je n'ai pas lu "Un art moyen", il faudrait que je m'y mette
j'ai toujours eu du mal avec Bourdieu, je trouve cela pesant et jamais
drôle.
Octave a écrit
( 4eda2202$0$10011$ )Les photographes ont un rapport à la photo trop étroit, trop proche, trop
exclusif!
Sur le fond je crois que vous êtes d'accord tous les trois, parce que vous
partagez en fait la même conception : la photo n'est oeuvre que quand elle
est faite par un artiste.
En art contemporain, les structures institutionnelles (privées ou
publiques,
les galeries, les éditeurs, les critiques, les écoles, les musées, les
affaires culturelles, snip la liste) ne fabriquent plus et ne valident plus
que de l'artiste uniquement.
Une fois reconnu (snip les mécanismes de reconnaissance artistique),
l'artiste produit ipso facto de l'art.
On peut le faire autrement, le résultat est le même : une brique posée par
un maçon, c'est une brique, la même posée lors d'une cérémonie par Untel,
artiste officiel, c'est de l'art. Le statut artistique d'un objet n'existe
pas en soi, c'est son contexte qui le détermine.
(on peut bien sûr remplacer brique par photo, ça marche tout autant)
Après on peut toujours développer. Comme notre société est une société de
consommation, il faut de plus en plus d'artistes pour produire de plus en
plus d'oeuvres, ce qui engendre de plus en plus d'activités (expo,
magazine,
festival, concours, etc.). Par exemple à partir de cette unique brique,
oeuvre, vont être produits documentaires, livres, expos, visites,
conférences, et si cette mayonnaise prend, ça finit en goodies façon
Ben, on
a des briques en mousse vendues en supermarché, d'autres avec thermomètre
intégré dans les magasins de gadgets, etc.
Donc voilà, on peut faire n'importe quoi qui se trouve dans un musée, on ne
fait pas de l'art pour autant. Et si on est artiste, on peut faire
n'importe
quoi, cela se retrouvera dans les musées, et ça sera de l'art.
Octave a écrit
( 4eda2202$0$10011$426a34cc@news.free.fr )
Les photographes ont un rapport à la photo trop étroit, trop proche, trop
exclusif!
Sur le fond je crois que vous êtes d'accord tous les trois, parce que vous
partagez en fait la même conception : la photo n'est oeuvre que quand elle
est faite par un artiste.
En art contemporain, les structures institutionnelles (privées ou
publiques,
les galeries, les éditeurs, les critiques, les écoles, les musées, les
affaires culturelles, snip la liste) ne fabriquent plus et ne valident plus
que de l'artiste uniquement.
Une fois reconnu (snip les mécanismes de reconnaissance artistique),
l'artiste produit ipso facto de l'art.
On peut le faire autrement, le résultat est le même : une brique posée par
un maçon, c'est une brique, la même posée lors d'une cérémonie par Untel,
artiste officiel, c'est de l'art. Le statut artistique d'un objet n'existe
pas en soi, c'est son contexte qui le détermine.
(on peut bien sûr remplacer brique par photo, ça marche tout autant)
Après on peut toujours développer. Comme notre société est une société de
consommation, il faut de plus en plus d'artistes pour produire de plus en
plus d'oeuvres, ce qui engendre de plus en plus d'activités (expo,
magazine,
festival, concours, etc.). Par exemple à partir de cette unique brique,
oeuvre, vont être produits documentaires, livres, expos, visites,
conférences, et si cette mayonnaise prend, ça finit en goodies façon
Ben, on
a des briques en mousse vendues en supermarché, d'autres avec thermomètre
intégré dans les magasins de gadgets, etc.
Donc voilà, on peut faire n'importe quoi qui se trouve dans un musée, on ne
fait pas de l'art pour autant. Et si on est artiste, on peut faire
n'importe
quoi, cela se retrouvera dans les musées, et ça sera de l'art.
Octave a écrit
( 4eda2202$0$10011$ )Les photographes ont un rapport à la photo trop étroit, trop proche, trop
exclusif!
Sur le fond je crois que vous êtes d'accord tous les trois, parce que vous
partagez en fait la même conception : la photo n'est oeuvre que quand elle
est faite par un artiste.
En art contemporain, les structures institutionnelles (privées ou
publiques,
les galeries, les éditeurs, les critiques, les écoles, les musées, les
affaires culturelles, snip la liste) ne fabriquent plus et ne valident plus
que de l'artiste uniquement.
Une fois reconnu (snip les mécanismes de reconnaissance artistique),
l'artiste produit ipso facto de l'art.
On peut le faire autrement, le résultat est le même : une brique posée par
un maçon, c'est une brique, la même posée lors d'une cérémonie par Untel,
artiste officiel, c'est de l'art. Le statut artistique d'un objet n'existe
pas en soi, c'est son contexte qui le détermine.
(on peut bien sûr remplacer brique par photo, ça marche tout autant)
Après on peut toujours développer. Comme notre société est une société de
consommation, il faut de plus en plus d'artistes pour produire de plus en
plus d'oeuvres, ce qui engendre de plus en plus d'activités (expo,
magazine,
festival, concours, etc.). Par exemple à partir de cette unique brique,
oeuvre, vont être produits documentaires, livres, expos, visites,
conférences, et si cette mayonnaise prend, ça finit en goodies façon
Ben, on
a des briques en mousse vendues en supermarché, d'autres avec thermomètre
intégré dans les magasins de gadgets, etc.
Donc voilà, on peut faire n'importe quoi qui se trouve dans un musée, on ne
fait pas de l'art pour autant. Et si on est artiste, on peut faire
n'importe
quoi, cela se retrouvera dans les musées, et ça sera de l'art.
Bonjour,
"Octave" a cité :"L'image photographique ne coïncide pas avec la chose, ni
matériellement, ni spatialement, ni temporellement."
page 291
Et après, elle correspond à quoi ? Il en parle ?
Je dirais en paraphrasant Rouillé : "L'image photographique, si elle ne
coïncide pas avec la chose, coïncide avec le photographe,
matériellement, spatialement, temporellement."
Bonjour,
"Octave" <octavpas-spam@octav.fr> a cité :
"L'image photographique ne coïncide pas avec la chose, ni
matériellement, ni spatialement, ni temporellement."
page 291
Et après, elle correspond à quoi ? Il en parle ?
Je dirais en paraphrasant Rouillé : "L'image photographique, si elle ne
coïncide pas avec la chose, coïncide avec le photographe,
matériellement, spatialement, temporellement."
Bonjour,
"Octave" a cité :"L'image photographique ne coïncide pas avec la chose, ni
matériellement, ni spatialement, ni temporellement."
page 291
Et après, elle correspond à quoi ? Il en parle ?
Je dirais en paraphrasant Rouillé : "L'image photographique, si elle ne
coïncide pas avec la chose, coïncide avec le photographe,
matériellement, spatialement, temporellement."
albert a écrit
( 4edb1393$0$5669$ )Je n'ai pas lu "Un art moyen", il faudrait que je m'y mette
Je ne pense pas que cela vaille la peine. Il était sans doute intéressant
lors de sa parution (les années soixante), mais l'essentiel est maintenant
parfaitement intégré.j'ai toujours eu du mal avec Bourdieu, je trouve cela pesant et jamais
drôle.
Le seul que j'ai vraiment aimé, c'est La distinction. À l'époque il m'a
montré combien mes réflexions et mes goûts n'avaient rien de personnels,
et
combien mon comportement était déterminé par mon milieu. L'horreur.
albert a écrit
( 4edb1393$0$5669$ba4acef3@reader.news.orange.fr )
Je n'ai pas lu "Un art moyen", il faudrait que je m'y mette
Je ne pense pas que cela vaille la peine. Il était sans doute intéressant
lors de sa parution (les années soixante), mais l'essentiel est maintenant
parfaitement intégré.
j'ai toujours eu du mal avec Bourdieu, je trouve cela pesant et jamais
drôle.
Le seul que j'ai vraiment aimé, c'est La distinction. À l'époque il m'a
montré combien mes réflexions et mes goûts n'avaient rien de personnels,
et
combien mon comportement était déterminé par mon milieu. L'horreur.
albert a écrit
( 4edb1393$0$5669$ )Je n'ai pas lu "Un art moyen", il faudrait que je m'y mette
Je ne pense pas que cela vaille la peine. Il était sans doute intéressant
lors de sa parution (les années soixante), mais l'essentiel est maintenant
parfaitement intégré.j'ai toujours eu du mal avec Bourdieu, je trouve cela pesant et jamais
drôle.
Le seul que j'ai vraiment aimé, c'est La distinction. À l'époque il m'a
montré combien mes réflexions et mes goûts n'avaient rien de personnels,
et
combien mon comportement était déterminé par mon milieu. L'horreur.
Droit de réponse de Rouillé cité ci-dessus:
"Aussi la photographie ne peut-elle être pour moi qu'un passage, un
point d'observation, un lieu d'expérience, un outil de compréhension de
phénomènes qui l'incluent et heureusement la dépassent?: l'art
contemporain, les images, les médias, le numérique, la politique
culturelle, etc."
Citation de la critique de Poivert envers Rouillé, ci-dessus:
"L'histoire commune à l'art et à la photographie n'est en rien l'affaire
des photographes, mais bien celle, et uniquement celle, des artistes."
Je suis assez d'accord avec cette phrase, même dite par Poivert en tant
que critique de Rouillé.
Les photographes ont un rapport à la photo trop étroit, trop proche,
trop exclusif!
Droit de réponse de Rouillé cité ci-dessus:
"Aussi la photographie ne peut-elle être pour moi qu'un passage, un
point d'observation, un lieu d'expérience, un outil de compréhension de
phénomènes qui l'incluent et heureusement la dépassent?: l'art
contemporain, les images, les médias, le numérique, la politique
culturelle, etc."
Citation de la critique de Poivert envers Rouillé, ci-dessus:
"L'histoire commune à l'art et à la photographie n'est en rien l'affaire
des photographes, mais bien celle, et uniquement celle, des artistes."
Je suis assez d'accord avec cette phrase, même dite par Poivert en tant
que critique de Rouillé.
Les photographes ont un rapport à la photo trop étroit, trop proche,
trop exclusif!
Droit de réponse de Rouillé cité ci-dessus:
"Aussi la photographie ne peut-elle être pour moi qu'un passage, un
point d'observation, un lieu d'expérience, un outil de compréhension de
phénomènes qui l'incluent et heureusement la dépassent?: l'art
contemporain, les images, les médias, le numérique, la politique
culturelle, etc."
Citation de la critique de Poivert envers Rouillé, ci-dessus:
"L'histoire commune à l'art et à la photographie n'est en rien l'affaire
des photographes, mais bien celle, et uniquement celle, des artistes."
Je suis assez d'accord avec cette phrase, même dite par Poivert en tant
que critique de Rouillé.
Les photographes ont un rapport à la photo trop étroit, trop proche,
trop exclusif!
Le 03/12/2011 17:37, albert a écrit :
Bonjour,
"Octave" a cité :"L'image photographique ne coïncide pas avec la chose, ni
matériellement, ni spatialement, ni temporellement."
page 291
Et après, elle correspond à quoi ? Il en parle ?
Oui, c'est dans la continuité de la citation précédente, sur le "ça-a-été"
de Cartier-Bresson.
Une photo n'est pas son sujet ni matériellement, ni spatialement, ni
temporellement. C'est difficile à accepter, mais il faudra bien un jour ou
l'autre.
Je dirais en paraphrasant Rouillé : "L'image photographique, si elle ne
coïncide pas avec la chose, coïncide avec le photographe,
matériellement, spatialement, temporellement."
Oui, plus!
Sauf que le photographe n'est matériellement pas une photographie,
spatialement pas dans la photographie (le plus souvent) et temporellement
pas forcément à côté de la photographie.
Le 03/12/2011 17:37, albert a écrit :
Bonjour,
"Octave" <octavpas-spam@octav.fr> a cité :
"L'image photographique ne coïncide pas avec la chose, ni
matériellement, ni spatialement, ni temporellement."
page 291
Et après, elle correspond à quoi ? Il en parle ?
Oui, c'est dans la continuité de la citation précédente, sur le "ça-a-été"
de Cartier-Bresson.
Une photo n'est pas son sujet ni matériellement, ni spatialement, ni
temporellement. C'est difficile à accepter, mais il faudra bien un jour ou
l'autre.
Je dirais en paraphrasant Rouillé : "L'image photographique, si elle ne
coïncide pas avec la chose, coïncide avec le photographe,
matériellement, spatialement, temporellement."
Oui, plus!
Sauf que le photographe n'est matériellement pas une photographie,
spatialement pas dans la photographie (le plus souvent) et temporellement
pas forcément à côté de la photographie.
Le 03/12/2011 17:37, albert a écrit :
Bonjour,
"Octave" a cité :"L'image photographique ne coïncide pas avec la chose, ni
matériellement, ni spatialement, ni temporellement."
page 291
Et après, elle correspond à quoi ? Il en parle ?
Oui, c'est dans la continuité de la citation précédente, sur le "ça-a-été"
de Cartier-Bresson.
Une photo n'est pas son sujet ni matériellement, ni spatialement, ni
temporellement. C'est difficile à accepter, mais il faudra bien un jour ou
l'autre.
Je dirais en paraphrasant Rouillé : "L'image photographique, si elle ne
coïncide pas avec la chose, coïncide avec le photographe,
matériellement, spatialement, temporellement."
Oui, plus!
Sauf que le photographe n'est matériellement pas une photographie,
spatialement pas dans la photographie (le plus souvent) et temporellement
pas forcément à côté de la photographie.
Le statut artistique d'un objet n'existe
pas en soi, c'est son contexte qui le détermine.
Le statut artistique d'un objet n'existe
pas en soi, c'est son contexte qui le détermine.
Le statut artistique d'un objet n'existe
pas en soi, c'est son contexte qui le détermine.
soit la psychanalyse d'individus légèrement distordus
Je sais que dans les écrits sur l'art on se complait souvent dans ce genre que l'on veut
intellectuel de haut niveau et de grande profondeur métaphysique mais personnellement,
et j'ose espérer partager ma pensée, ce genre me parait relever d'une manipulation
intellectuelle où l'on cherche à perdre le lecteur dans un labyrinthe de concepts
faussement et prétentieusement importants, à défaut de pouvoir vraiment démontrer la
thèse que l'on veut imposer comme vérité.
soit la psychanalyse d'individus légèrement distordus
Je sais que dans les écrits sur l'art on se complait souvent dans ce genre que l'on veut
intellectuel de haut niveau et de grande profondeur métaphysique mais personnellement,
et j'ose espérer partager ma pensée, ce genre me parait relever d'une manipulation
intellectuelle où l'on cherche à perdre le lecteur dans un labyrinthe de concepts
faussement et prétentieusement importants, à défaut de pouvoir vraiment démontrer la
thèse que l'on veut imposer comme vérité.
soit la psychanalyse d'individus légèrement distordus
Je sais que dans les écrits sur l'art on se complait souvent dans ce genre que l'on veut
intellectuel de haut niveau et de grande profondeur métaphysique mais personnellement,
et j'ose espérer partager ma pensée, ce genre me parait relever d'une manipulation
intellectuelle où l'on cherche à perdre le lecteur dans un labyrinthe de concepts
faussement et prétentieusement importants, à défaut de pouvoir vraiment démontrer la
thèse que l'on veut imposer comme vérité.