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Colis à ouvrir à la livraison

38 réponses
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sakas
Bonjour,

J'ai passé commande d'un matelas + sommier à monter. Le vendeur me soutient
que pour être assuré en cas de problème, je dois obligatoirement ouvrir les
colis lors de la livraison même si le livreur n'est pas d'accord (car à mon
avis celui-ci refusera avant que j'aie signé, de plus ces gens sont toujours
très pressés). Cela me semble bizarre et il risque d'y avoir conflit le jour
de la livraison si je veux déballer. J'ai déjà vécu désagréablement
l'expérience d'un livreur qui ne voulait rien savoir de l'accord que j'avais
passé avec le vendeur lequel s'en est lavé les mains de son côté.

Pensez-vous que ceci est normal ? Ai-je un recours si je n'ouvre pas les
colis (on suppose qu'ils n'auront pas été endommagés par accident) et que le
contenant ne soit pas celui attendu ? Merci.

10 réponses

1 2 3 4
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Jacquouille14
Le 09/03/2013 14:19, Christian Navis a écrit :
sakas a utilisé son clavier pour écrire :

La marchandise est en état mais j'ai écrit un courrier salé aux deux
parties. Je souhaite déposer une plainte quelque part, par pour
recevoir un dédommagement mais pour les embêter au maximum parce que
c'est la 2e fois que je vis le problème de ces sociétés de transport
qui se contrefoutent de ce que peut leur dire le vendeur à supposer
que celui-ci leur dise d'attendre, ce dont je doute fortement. Mais à
qui ? Je pensais à la DGCCRF par exemple. Je pense qu'il est inutile
d'écrire à un organisme de consommateurs à partir d'un moment où on
n'est pas adhérent.



Si la marchandise est en état et conforme, vous ne pouvez arguer
d'un préjudice consécutif à une tromperie.
Dans ce cas, je ne vois pas à quel titre la DGCCRF (ou plutôt son
antenne locale) serait fondée à intervenir.
La désinvolture assortie de discourtoisie n'est pas un délit, tant
qu'il n'y a ni insultes ni agression. Et si tel était le cas, il y
aurait d'autres voies plus appropriées.
Alors certes, vous pouvez vous plaindre au fournisseur de son
transporteur, et à la société de transport de son employé, mais en
relatant les faits en termes mesurés.
Et sans vous faire d'illusions sur la suite qui sera donnée.




Bonjour,
Si cela n'a pas changé depuis quelques années:
Un accord entre le vendeur et l'acheteur ne peut être opposé au
transporteur sauf si cet accord est clairement stipulé sur le contrat
de transport par le vendeur et accepté par le transporteur; par
exemple: "l'état de la marchandise devra être vérifié par le
destinataire avant de prendre livraison". Il va de soi que le prix
du transport dépend des exigences du vendeur.

Dans le cas habituel: le transporteur n'est pas tenu d'assister au
déballage; seul l'état de la marchandise si elle est visible ou non
emballée, ou l'état de l'emballage peuvent faire l'objet de réserves
précises; "bruit de verre" dans un carton de vin
"liquide coulant du carton"
"carton taché par du liquide rouge"
"carton écrasé déchiré ouvert"
"couvercle de la machine enfoncé"
En cas de refus de réserves de ce genre, il est préférable de refuser la
livraison et d'aviser le vendeur immédiatement.

Le livreur peut s'opposer à toute réserve non explicite ou non légale
telle que "sous réserve au déballage" qui est nulle et sans effet.

Cela se passait ainsi il y a quelques années ...


--
Toujours remettre au lendemain ce que l'on ne veut pas faire le jour même
Jacques dit Jacquouille; certifié 15% d'Ao
Avatar
moisse
Jacquouille14 a utilisé son clavier pour écrire :
Le 09/03/2013 14:19, Christian Navis a écrit :
sakas a utilisé son clavier pour écrire :

La marchandise est en état mais j'ai écrit un courrier salé aux deux
parties. Je souhaite déposer une plainte quelque part, par pour
recevoir un dédommagement mais pour les embêter au maximum parce que
c'est la 2e fois que je vis le problème de ces sociétés de transport
qui se contrefoutent de ce que peut leur dire le vendeur à supposer
que celui-ci leur dise d'attendre, ce dont je doute fortement. Mais à
qui ? Je pensais à la DGCCRF par exemple. Je pense qu'il est inutile
d'écrire à un organisme de consommateurs à partir d'un moment où on
n'est pas adhérent.



Si la marchandise est en état et conforme, vous ne pouvez arguer
d'un préjudice consécutif à une tromperie.
Dans ce cas, je ne vois pas à quel titre la DGCCRF (ou plutôt son
antenne locale) serait fondée à intervenir.
La désinvolture assortie de discourtoisie n'est pas un délit, tant
qu'il n'y a ni insultes ni agression. Et si tel était le cas, il y
aurait d'autres voies plus appropriées.
Alors certes, vous pouvez vous plaindre au fournisseur de son
transporteur, et à la société de transport de son employé, mais en
relatant les faits en termes mesurés.
Et sans vous faire d'illusions sur la suite qui sera donnée.




Bonjour,
Si cela n'a pas changé depuis quelques années:
Un accord entre le vendeur et l'acheteur ne peut être opposé au
transporteur sauf si cet accord est clairement stipulé sur le contrat
de transport par le vendeur et accepté par le transporteur; par
exemple: "l'état de la marchandise devra être vérifié par le
destinataire avant de prendre livraison". Il va de soi que le prix
du transport dépend des exigences du vendeur.



Non
C'est un droit consacré par des siècles (2,5) de jurisprudence.
D'ailleurs dans les débuts de la codification des livraisons, le
famauex article 105 du code de commerce, devenu depuis le 133,
impliqiat le déballage systématique à la livraison faute de perdre tous
ses recours.
La seule exception qu'on trouve encore est la Poste, relevant pendant
longttemps du droit administratif.
La SNCF puis le SERNAM ne reconaissait pas au livreur la qualité de
mandant (représentant de l'entreprise) et dès lors le destinataire
devait établir une demande de déballage à domicile, effectuée en
présence d'un préposé de la SNCF.

Dans le cas habituel: le transporteur n'est pas tenu d'assister au
déballage;



C'est le contraire
seul l'état de la marchandise si elle est visible ou non
emballée, ou l'état de l'emballage peuvent faire l'objet de réserves
précises; "bruit de verre" dans un carton de vin
"liquide coulant du carton"
"carton taché par du liquide rouge"
"carton écrasé déchiré ouvert"
"couvercle de la machine enfoncé"
En cas de refus de réserves de ce genre, il est préférable de refuser la
livraison et d'aviser le vendeur immédiatement.

Le livreur peut s'opposer à toute réserve non explicite ou non légale
telle que "sous réserve au déballage" qui est nulle et sans effet.



Le livreur ne peut pas s'opposer à la souscription d'une quelconque
réserve, même de nul effet.
Par contre il peut à son tour indiquer ses propres observations.
Ce n'est pas au livreur de préjuger du fondement de la réclamation ni
de sa recevabilité.

Cela se passait ainsi il y a quelques années ...
Avatar
sakas
Si la marchandise est en état et conforme, vous ne pouvez arguer
d'un préjudice consécutif à une tromperie.





Mais on ne peut le savoir qu'après signature.

Dans ce cas, je ne vois pas à quel titre la DGCCRF (ou plutôt son
antenne locale) serait fondée à intervenir.



Dans le principe c'est vrai, sauf que le vendeur et le transporteur sont
liés par contrat. Il y a donc un dysfonctionnement du fait que ce même
vendeur qui oblige ses clients à déballer la marchandise avant signature ne
leur en donne pas le moyen puisqu'il n'a fait signer aucune obligation
contractuelle à ce sujet au transporteur qu'il a pourtant choisi lui-même.
Il y a donc tromperie envers le client je pense, pour ne pas dire arnaque
car en cas de marchandise en mauvais état le client est victime d'un vendeur
qui impose des clauses dont il fait en sorte qu'en aucun cas elles ne
puissent être suivies... Il est coincé quoi qu'il arrive. Comment se fait-il
qu'il existe un tel vide juridique à ce sujet ?
Avatar
Klebarbortch
Le 09/03/2013 22:57, sakas a écrit :
Si la marchandise est en état et conforme, vous ne pouvez arguer
d'un préjudice consécutif à une tromperie.





Mais on ne peut le savoir qu'après signature.

Dans ce cas, je ne vois pas à quel titre la DGCCRF (ou plutôt son
antenne locale) serait fondée à intervenir.



Dans le principe c'est vrai, sauf que le vendeur et le transporteur sont
liés par contrat. Il y a donc un dysfonctionnement du fait que ce même
vendeur qui oblige ses clients à déballer la marchandise avant signature
ne leur en donne pas le moyen puisqu'il n'a fait signer aucune
obligation contractuelle à ce sujet au transporteur qu'il a pourtant
choisi lui-même. Il y a donc tromperie envers le client je pense, pour
ne pas dire arnaque car en cas de marchandise en mauvais état le client
est victime d'un vendeur qui impose des clauses dont il fait en sorte
qu'en aucun cas elles ne puissent être suivies... Il est coincé quoi
qu'il arrive. Comment se fait-il qu'il existe un tel vide juridique à ce
sujet ?



Vous avez parfaitement raison et ce point de droit mérite examen.
Avatar
claude bb
Le 10/03/2013 07:28, Klebarbortch a écrit :
Le 09/03/2013 22:57, sakas a écrit :
Si la marchandise est en état et conforme, vous ne pouvez arguer
d'un préjudice consécutif à une tromperie.





Mais on ne peut le savoir qu'après signature.

Dans ce cas, je ne vois pas à quel titre la DGCCRF (ou plutôt son
antenne locale) serait fondée à intervenir.



Dans le principe c'est vrai, sauf que le vendeur et le transporteur sont
liés par contrat. Il y a donc un dysfonctionnement du fait que ce même
vendeur qui oblige ses clients à déballer la marchandise avant signature
ne leur en donne pas le moyen puisqu'il n'a fait signer aucune
obligation contractuelle à ce sujet au transporteur qu'il a pourtant
choisi lui-même. Il y a donc tromperie envers le client je pense, pour
ne pas dire arnaque car en cas de marchandise en mauvais état le client
est victime d'un vendeur qui impose des clauses dont il fait en sorte
qu'en aucun cas elles ne puissent être suivies... Il est coincé quoi
qu'il arrive. Comment se fait-il qu'il existe un tel vide juridique à ce
sujet ?



Vous avez parfaitement raison et ce point de droit mérite examen.




la plus part des sites de e commerce en France, n'ont t'elles pas une
clause du style
" le client a X jours, pour poser réclamation de non conformité de la
marchandise fournie"

ça ne résout pas le problème?
Avatar
Christian Navis
sakas a couché sur son écran :

Dans le principe c'est vrai, sauf que le vendeur et le transporteur sont liés
par contrat. Il y a donc un dysfonctionnement du fait que ce même vendeur qui
oblige ses clients à déballer la marchandise avant signature ne leur en donne
pas le moyen puisqu'il n'a fait signer aucune obligation contractuelle à ce
sujet au transporteur qu'il a pourtant choisi lui-même. Il y a donc tromperie
envers le client je pense, pour ne pas dire arnaque car en cas de marchandise
en mauvais état le client est victime d'un vendeur qui impose des clauses
dont il fait en sorte qu'en aucun cas elles ne puissent être suivies... Il
est coincé quoi qu'il arrive. Comment se fait-il qu'il existe un tel vide
juridique à ce sujet ?



Il n'y a pas de vide juridique.
Au pénal : dans votre affaire, selon le récit que vous en faites ici,
la tromperie sur la marchandise telle que la définit l'art L 213-1
du code de la consommation n'est pas constituée.
Il n'y a pas davantage escroquerie au sens de l'art 313-1 du code
pénal.

Une plainte pourrait avoir pour riposte une action en dénonciation
calomnieuse. Car si pour le commun des mortels, un paquet de bonbons
dans du papier gluant est une arnaque, le Droit a des définitions plus
strictes.

Au civil : la convention entre le vendeur et le transporteur,
à supposer que vous ayez pu en obtenir un exemplaire de façon licite,
est inopposable aux tiers.
Hormis le cas (rappelé par C.Cass Assemblée plénière 6 oct 2006) où
le manquement d'une partie à son obligation contractuelle s'analyse
vis-à-vis d'un tiers qui en a subi un préjudice, comme un délit civil.

Mais alors, il vous faudrait rapporter la preuve à la fois de la faute
et du préjudice subi.
La justice considérerait-elle les modalités de livraison et les
manières
cavalières du chauffeur comme une faute ? Rien n'est moins sûr,
d'autant que ce serait votre parole contre la sienne.

Quant au préjudice... A part une blessure d'amour propre, vous avez
reçu
ce que vous aviez commandé, au prix convenu, en bon état, et
semble-t-il
dans des "délais raisonnables" selon les termes de la jurisprudence
pour
les commandes < 500 ¤ compte tenu de la nature du produit et des
circonstances.
Et si la commande était > 500 ¤ quand une date limite de livraison
doit être indiquée, le vendeur a dû se donner une marge confortable.

Et même si une construction jp récente a introduit le concept de
préjudice d'anxiété, dans votre cas je vois mal un psy venir expliquer
que la crainte très subjective d'une hypothétique livraison défectueuse
vous a traumatisé au point d'obtenir un dédommagement !

Dès lors, porter l'affaire en justice pourrait vous exposer aux
désagréments de la procédure abusive, en plus des dépens, le tout
assorti d'une reconventionnelle en D.I

--
Mort du journalisme citoyen :
http://christian.navis.over-blog.com
Avatar
moisse
Klebarbortch a couché sur son écran :
Le 09/03/2013 22:57, sakas a écrit :
Si la marchandise est en état et conforme, vous ne pouvez arguer
d'un préjudice consécutif à une tromperie.





Mais on ne peut le savoir qu'après signature.

Dans ce cas, je ne vois pas à quel titre la DGCCRF (ou plutôt son
antenne locale) serait fondée à intervenir.



Dans le principe c'est vrai, sauf que le vendeur et le transporteur sont
liés par contrat. Il y a donc un dysfonctionnement du fait que ce même
vendeur qui oblige ses clients à déballer la marchandise avant signature
ne leur en donne pas le moyen puisqu'il n'a fait signer aucune
obligation contractuelle à ce sujet au transporteur qu'il a pourtant
choisi lui-même. Il y a donc tromperie envers le client je pense, pour
ne pas dire arnaque car en cas de marchandise en mauvais état le client
est victime d'un vendeur qui impose des clauses dont il fait en sorte
qu'en aucun cas elles ne puissent être suivies... Il est coincé quoi
qu'il arrive. Comment se fait-il qu'il existe un tel vide juridique à ce
sujet ?



Vous avez parfaitement raison et ce point de droit mérite examen.



Comme disait Aldous Huxlay le propre de l'homme consiste à déplacer
quelque chose d'un point à l'autre de la terre.
S'il existe bien un domaine sans aucun vide juridique c'est bien celui
des transports.
Les premiers usages et règlements datent des phéniciens (assurance,
fortune de mer...)
Alors inventer des situations abracadantesques entre le vendeur et le
transporteur c'est simplement divaguer..
Le contrat de transport est un contrat tripartite dit de stipulation
pour autrui.
Avatar
sakas
De suite les grands mots, plainte, amour-propre... Moi je parle de FAITS.

Et si dans les faits la marchandise une fois déballée n'est pas en bon état
dans ce contexte et sachant que le vendeur martèle dans ses CGV et par mail
qu'il n'est pas responsable si le client n'a rien vérifié, et bien c'est
quand même une arnaque parce qu'il peut décider de ne rien -faire ou si le
client a de la chance la marchandise sera échangée a ses frais (avec à
nouveau les mêmes problèmes à la livraison ?.....).

Bref pour moi le vide juridique demeure. En plus du fait que si vous
considérez tous qu'il est normal d'avoir un comportement insultant envers un
client (surtout quand un c... machiste a affaire à une femme et qu'il sait
très bien ce que ça lui permet de faire en toute impunité), et bien moi non.
Amour-propre ou pas.

J'ai la certitude de ne pas être une exception et que si le livreur s'est
montré aussi odieux (au passage, des accusations mensongères me paraissent
constituer un préjudice, affirmer de lui-même qu'il va repartir avec la
marchandise, refuser d'attendre que le client contacte soit le vendeur soit
le transporteur me paraissent constituer tout autant un préjudice) c'est
parce que cette situation doit se répéter un nombre incalculable de fois de
la part de clients mécontents qu'ils soient hommes ou femmes.

Si donc la moindre livraison doit se terminer en conflit dans 90% des cas et
ça ne m'étonnerait pas d'être près de la vérité juste parce que le vendeur
met le client dans une situation juridique impossible, c'est qu'il y a bien
un problème mais je ne crois pas qu'il vienne du client...


"Christian Navis" a écrit dans le message de groupe de discussion :
513c5ff0$0$2235$

sakas a couché sur son écran :

Dans le principe c'est vrai, sauf que le vendeur et le transporteur sont
liés par contrat. Il y a donc un dysfonctionnement du fait que ce même
vendeur qui oblige ses clients à déballer la marchandise avant signature
ne leur en donne pas le moyen puisqu'il n'a fait signer aucune obligation
contractuelle à ce sujet au transporteur qu'il a pourtant choisi lui-même.
Il y a donc tromperie envers le client je pense, pour ne pas dire arnaque
car en cas de marchandise en mauvais état le client est victime d'un
vendeur qui impose des clauses dont il fait en sorte qu'en aucun cas elles
ne puissent être suivies... Il est coincé quoi qu'il arrive. Comment se
fait-il qu'il existe un tel vide juridique à ce sujet ?



Il n'y a pas de vide juridique.
Au pénal : dans votre affaire, selon le récit que vous en faites ici,
la tromperie sur la marchandise telle que la définit l'art L 213-1
du code de la consommation n'est pas constituée.
Il n'y a pas davantage escroquerie au sens de l'art 313-1 du code
pénal.

Une plainte pourrait avoir pour riposte une action en dénonciation
calomnieuse. Car si pour le commun des mortels, un paquet de bonbons
dans du papier gluant est une arnaque, le Droit a des définitions plus
strictes.

Au civil : la convention entre le vendeur et le transporteur,
à supposer que vous ayez pu en obtenir un exemplaire de façon licite,
est inopposable aux tiers.
Hormis le cas (rappelé par C.Cass Assemblée plénière 6 oct 2006) où
le manquement d'une partie à son obligation contractuelle s'analyse
vis-à-vis d'un tiers qui en a subi un préjudice, comme un délit civil.

Mais alors, il vous faudrait rapporter la preuve à la fois de la faute
et du préjudice subi.
La justice considérerait-elle les modalités de livraison et les
manières
cavalières du chauffeur comme une faute ? Rien n'est moins sûr,
d'autant que ce serait votre parole contre la sienne.

Quant au préjudice... A part une blessure d'amour propre, vous avez
reçu
ce que vous aviez commandé, au prix convenu, en bon état, et
semble-t-il
dans des "délais raisonnables" selon les termes de la jurisprudence
pour
les commandes < 500 ¤ compte tenu de la nature du produit et des
circonstances.
Et si la commande était > 500 ¤ quand une date limite de livraison
doit être indiquée, le vendeur a dû se donner une marge confortable.

Et même si une construction jp récente a introduit le concept de
préjudice d'anxiété, dans votre cas je vois mal un psy venir expliquer
que la crainte très subjective d'une hypothétique livraison défectueuse
vous a traumatisé au point d'obtenir un dédommagement !

Dès lors, porter l'affaire en justice pourrait vous exposer aux
désagréments de la procédure abusive, en plus des dépens, le tout
assorti d'une reconventionnelle en D.I

--
Mort du journalisme citoyen :
http://christian.navis.over-blog.com
Avatar
Patrick V
Le 09/03/2013 07:32, sakas a écrit :
La livraison a été faite et j'ai eu affaire à un livreur encore plus
odieux que ce à quoi je m'attendais, qui dès son appel a décrété qu'il
était ultra pressé, a refusé que je déballe



Dans ce cas, tu refuses la livraison, c'est simple.

La livraison "pas de porte" a été faite dans la rue devant le portail
d'entrée de mon immeuble dont l'entrée se trouve à une vingtaine de
mètres de là.



Idem.

--
http://www.chevaliers4vents.com/
Avatar
Jacquouille14
Le 10/03/2013 13:03, sakas a écrit :
De suite les grands mots, plainte, amour-propre... Moi je parle de FAITS.

Et si dans les faits la marchandise une fois déballée n'est pas en bon
état dans ce contexte et sachant que le vendeur martèle dans ses CGV et
par mail qu'il n'est pas responsable si le client n'a rien vérifié, et
bien c'est quand même une arnaque parce qu'il peut décider de ne rien
-faire ou si le client a de la chance la marchandise sera échangée a ses
frais (avec à nouveau les mêmes problèmes à la livraison ?.....).

Bref pour moi le vide juridique demeure. En plus du fait que si vous
considérez tous qu'il est normal d'avoir un comportement insultant
envers un client (surtout quand un c... machiste a affaire à une femme
et qu'il sait très bien ce que ça lui permet de faire en toute
impunité), et bien moi non. Amour-propre ou pas.

J'ai la certitude de ne pas être une exception et que si le livreur
s'est montré aussi odieux (au passage, des accusations mensongères me
paraissent constituer un préjudice, affirmer de lui-même qu'il va
repartir avec la marchandise, refuser d'attendre que le client contacte
soit le vendeur soit le transporteur me paraissent constituer tout
autant un préjudice) c'est parce que cette situation doit se répéter un
nombre incalculable de fois de la part de clients mécontents qu'ils
soient hommes ou femmes.

Si donc la moindre livraison doit se terminer en conflit dans 90% des
cas et ça ne m'étonnerait pas d'être près de la vérité juste parce que
le vendeur met le client dans une situation juridique impossible, c'est
qu'il y a bien un problème mais je ne crois pas qu'il vienne du client...


"Christian Navis" a écrit dans le message de groupe de discussion :
513c5ff0$0$2235$

sakas a couché sur son écran :

Dans le principe c'est vrai, sauf que le vendeur et le transporteur
sont liés par contrat. Il y a donc un dysfonctionnement du fait que ce
même vendeur qui oblige ses clients à déballer la marchandise avant
signature ne leur en donne pas le moyen puisqu'il n'a fait signer
aucune obligation contractuelle à ce sujet au transporteur qu'il a
pourtant choisi lui-même. Il y a donc tromperie envers le client je
pense, pour ne pas dire arnaque car en cas de marchandise en mauvais
état le client est victime d'un vendeur qui impose des clauses dont il
fait en sorte qu'en aucun cas elles ne puissent être suivies... Il est
coincé quoi qu'il arrive. Comment se fait-il qu'il existe un tel vide
juridique à ce sujet ?



Il n'y a pas de vide juridique.
Au pénal : dans votre affaire, selon le récit que vous en faites ici,
la tromperie sur la marchandise telle que la définit l'art L 213-1
du code de la consommation n'est pas constituée.
Il n'y a pas davantage escroquerie au sens de l'art 313-1 du code
pénal.

Une plainte pourrait avoir pour riposte une action en dénonciation
calomnieuse. Car si pour le commun des mortels, un paquet de bonbons
dans du papier gluant est une arnaque, le Droit a des définitions plus
strictes.

Au civil : la convention entre le vendeur et le transporteur,
à supposer que vous ayez pu en obtenir un exemplaire de façon licite,
est inopposable aux tiers.
Hormis le cas (rappelé par C.Cass Assemblée plénière 6 oct 2006) où
le manquement d'une partie à son obligation contractuelle s'analyse
vis-à-vis d'un tiers qui en a subi un préjudice, comme un délit civil.

Mais alors, il vous faudrait rapporter la preuve à la fois de la faute
et du préjudice subi.
La justice considérerait-elle les modalités de livraison et les
manières
cavalières du chauffeur comme une faute ? Rien n'est moins sûr,
d'autant que ce serait votre parole contre la sienne.

Quant au préjudice... A part une blessure d'amour propre, vous avez
reçu
ce que vous aviez commandé, au prix convenu, en bon état, et
semble-t-il
dans des "délais raisonnables" selon les termes de la jurisprudence
pour
les commandes < 500 € compte tenu de la nature du produit et des
circonstances.
Et si la commande était > 500 € quand une date limite de livraison
doit être indiquée, le vendeur a dû se donner une marge confortable.

Et même si une construction jp récente a introduit le concept de
préjudice d'anxiété, dans votre cas je vois mal un psy venir expliquer
que la crainte très subjective d'une hypothétique livraison défectueuse
vous a traumatisé au point d'obtenir un dédommagement !

Dès lors, porter l'affaire en justice pourrait vous exposer aux
désagréments de la procédure abusive, en plus des dépens, le tout
assorti d'une reconventionnelle en D.I




Très compliqué le transport puisqu'il peut être international, européen,
français, par mer , par terre, par fer, par avion et
que les règles et lois varient en conséquence y compris en fonction de
la marchandise.

En trafic français, la conclusion initiale du transport est uniquement
bipartite entre l'expéditeur qui n'est pas obligatoirement le vendeur,
la vente faisant généralement l'objet d'un autre contrat, et le
transporteur qui a pour obligation de réaliser le transport dans les
termes du contrat par lui accepté. Le transporteur a des obligations
légales par exemple en ne transportant pas des denrées avec des produits
hautement radioactifs. Le contrat peut avoir des clauses particulières
si les 2 parties contractantes les acceptent; il n'y a pas de contrat si
une exigence d'une partie est rejetée par l'autre.
Le destinataire n'a aucune obligation d'adhésion au contrat, il peut
refuser la marchandise sans donner de raison. Son adhésion au contrat
doit être explicite par prise de réserves, signature, courrier.
Le livreur est le transporteur final et est soumis au contrat de transport.

Ce qui manque au destinataire est la copie du contrat de transport qui
contient tous les renseignements utiles y compris parfois les modalités
de la livraison. Le destinataire peut avoir intérêt à demander cette
copie à son expéditeur.

Quant au déballage à domicile fait par la SNCF, cela remonte à 40 ans et
plus; nous sommes en 2013 et sous la neige.



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Toujours remettre au lendemain ce que l'on ne veut pas faire le jour même
Jacques dit Jacquouille; certifié 15% d'Ao
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