Peut-être certains auront des idées pour mieux rendre compte
photographiquement de l'intériorité de ces pierres. Un peu comme si la
nouvelle surface de ces pierres était une surface sensible, comme une
pré-représentation.
Ce sont des pierres cassées, je voudrais utiliser leur surface rendant
compte de leur intériorité, d'une part en montrant leurs photos un peu
comme ci-dessous (12 photos):
http://www.octav.fr/quotidien/12-06-02/
Mais ces photos ne me conviennent pas. Je ne sais pas si c'est une
question d'éclairage, de cadrage, ou que sais-je ?
Si vous avez des idées. C'est dans la continuité des séries suivantes:
http://www.octav.fr/quotidien/elementf.html
je voudrais juxtaposer ensuite ces photos avec la pierre cassée réelle.
Il ne casse pas pour rien puisqu'il nous a expliqué pourquoi il le faisait...
Et puis c'est quoi, cette hiérarchie dans laquelle casser des cailloux, selon que tu sois cristallier ou photographe, ça serait bien ou ça serait mal ?
albert a écrit
( jqlu1k$skd$1@speranza.aioe.org )
Tu casses des pierres pour rien !
Il ne casse pas pour rien puisqu'il nous a expliqué pourquoi il le
faisait...
Et puis c'est quoi, cette hiérarchie dans laquelle casser des cailloux,
selon que tu sois cristallier ou photographe, ça serait bien ou ça serait
mal ?
Il ne casse pas pour rien puisqu'il nous a expliqué pourquoi il le faisait...
Et puis c'est quoi, cette hiérarchie dans laquelle casser des cailloux, selon que tu sois cristallier ou photographe, ça serait bien ou ça serait mal ?
Octave
Le 06/06/2012 10:49, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :
Le 05/06/12 23:25, Octave a écrit :
Pour moi, l'intéressant, c'est que cette surface (de la pierre cassée vierge) pourrait être un prémisse de représentation, une surface qui pourrait peut-être se suffire à elle-même.
Juste de la texture, c'est toujours assez plaisant. Ça reste une pure surface extérieure. J'ai calé sur le mot intériorité, que l'on associe en général à quelque chose de moral, des états d'âme. Intérieur étant simplement spatial. Si c'est ça ce que tu cherche, je crois que tu pourrais jouer sur le contraste lumineux entre la surface fraiche (qui était le dedans avant casse) et les surfaces usées qui ont davantage trainé et doivent suggérer les volumes. C'est ça que tu veux ?
Il y a plusieurs choses qui me titillent: -La photo n'est qu'une surface. Toute photo de n'importe quoi n'ira jamais au delà de l'apparence des choses. Donc, comment prendre en photo l'intérieur de quelque chose. Ça marche pour une pomme, coupée en deux, on voit bien l'intérieur de celle-ci, et pourtant c'est une surface.
-La surface d'une pierre cassée m'a fait penser à quelques artistes qui m'ont marqué par leur utilisation de la surface sensible, que ce soit en photo, en imprimerie ou en peinture, une surface qui est juste avant la représentation, une surface sur laquelle est jetée une encre, qui ne représente pas encore mais qui a tout le potentiel (et tout le matériau) pour. Il pourrait s'agir aussi des œuvres monochromes, qui ne parlent pas forcément d'image mais qui sont la plupart du temps ce qui est juste avant l'image, juste avant la représentation.
-La surface d'une pierre cassée a donc le potentiel pour être au tout début de la représentation, et idéalement pour représenter l'intérieur de cette pierre. C'est là que ça devient plus une idée que du réel.
Pour te répondre, c'est peut-être un peu ce que tu écris, je cherche à travers quelque chose de simplement spatial, physique, visuel à montrer autre chose, pas spécialement une chose morale, un état d'âme, mais quelque chose d'autre. Mais bon, je me demande si ce n'est pas simplement la définition de la "représentation"!
Oui, je fais des tests en montrant les deux surfaces, celle extérieure, et celle nouvelle, vierge. Je suis un peu long pour montrer, mais les essais doivent d'abord arriver à faire ressentir un minimum de ce que je cherche, et ce n'est absolument pas le cas pour l'instant. Je ne sais pas comment faire pour que la surface tienne le coup en tant que telle. Comme tu dis, une texture peut se suffire à elle-même, mais je n'en suis pas là avec ces pierres.
-- www.octav.fr
Le 06/06/2012 10:49, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :
Le 05/06/12 23:25, Octave a écrit :
Pour moi, l'intéressant, c'est que cette surface (de la pierre
cassée vierge) pourrait être un prémisse de représentation, une surface
qui pourrait peut-être se suffire à elle-même.
Juste de la texture, c'est toujours assez plaisant. Ça reste une pure
surface extérieure.
J'ai calé sur le mot intériorité, que l'on associe en général à quelque
chose de moral, des états d'âme. Intérieur étant simplement spatial.
Si c'est ça ce que tu cherche, je crois que tu pourrais jouer sur le
contraste lumineux entre la surface fraiche (qui était le dedans avant
casse) et les surfaces usées qui ont davantage trainé et doivent
suggérer les volumes. C'est ça que tu veux ?
Il y a plusieurs choses qui me titillent:
-La photo n'est qu'une surface. Toute photo de n'importe quoi n'ira
jamais au delà de l'apparence des choses. Donc, comment prendre
en photo l'intérieur de quelque chose. Ça marche pour une pomme,
coupée en deux, on voit bien l'intérieur de celle-ci, et pourtant c'est
une surface.
-La surface d'une pierre cassée m'a fait penser à quelques artistes
qui m'ont marqué par leur utilisation de la surface sensible, que ce
soit en photo, en imprimerie ou en peinture, une surface qui est juste
avant la représentation, une surface sur laquelle est jetée une encre,
qui ne représente pas encore mais qui a tout le potentiel (et tout le
matériau) pour. Il pourrait s'agir aussi des œuvres monochromes, qui ne
parlent pas forcément d'image mais qui sont la plupart du temps ce qui
est juste avant l'image, juste avant la représentation.
-La surface d'une pierre cassée a donc le potentiel pour être au tout
début de la représentation, et idéalement pour représenter l'intérieur
de cette pierre. C'est là que ça devient plus une idée que du réel.
Pour te répondre, c'est peut-être un peu ce que tu écris, je cherche
à travers quelque chose de simplement spatial, physique, visuel à
montrer autre chose, pas spécialement une chose morale, un état d'âme,
mais quelque chose d'autre.
Mais bon, je me demande si ce n'est pas simplement la définition de
la "représentation"!
Oui, je fais des tests en montrant les deux surfaces, celle extérieure,
et celle nouvelle, vierge.
Je suis un peu long pour montrer, mais les essais doivent d'abord
arriver à faire ressentir un minimum de ce que je cherche, et ce n'est
absolument pas le cas pour l'instant. Je ne sais pas comment faire pour
que la surface tienne le coup en tant que telle. Comme tu dis, une
texture peut se suffire à elle-même, mais je n'en suis pas là avec
ces pierres.
Le 06/06/2012 10:49, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :
Le 05/06/12 23:25, Octave a écrit :
Pour moi, l'intéressant, c'est que cette surface (de la pierre cassée vierge) pourrait être un prémisse de représentation, une surface qui pourrait peut-être se suffire à elle-même.
Juste de la texture, c'est toujours assez plaisant. Ça reste une pure surface extérieure. J'ai calé sur le mot intériorité, que l'on associe en général à quelque chose de moral, des états d'âme. Intérieur étant simplement spatial. Si c'est ça ce que tu cherche, je crois que tu pourrais jouer sur le contraste lumineux entre la surface fraiche (qui était le dedans avant casse) et les surfaces usées qui ont davantage trainé et doivent suggérer les volumes. C'est ça que tu veux ?
Il y a plusieurs choses qui me titillent: -La photo n'est qu'une surface. Toute photo de n'importe quoi n'ira jamais au delà de l'apparence des choses. Donc, comment prendre en photo l'intérieur de quelque chose. Ça marche pour une pomme, coupée en deux, on voit bien l'intérieur de celle-ci, et pourtant c'est une surface.
-La surface d'une pierre cassée m'a fait penser à quelques artistes qui m'ont marqué par leur utilisation de la surface sensible, que ce soit en photo, en imprimerie ou en peinture, une surface qui est juste avant la représentation, une surface sur laquelle est jetée une encre, qui ne représente pas encore mais qui a tout le potentiel (et tout le matériau) pour. Il pourrait s'agir aussi des œuvres monochromes, qui ne parlent pas forcément d'image mais qui sont la plupart du temps ce qui est juste avant l'image, juste avant la représentation.
-La surface d'une pierre cassée a donc le potentiel pour être au tout début de la représentation, et idéalement pour représenter l'intérieur de cette pierre. C'est là que ça devient plus une idée que du réel.
Pour te répondre, c'est peut-être un peu ce que tu écris, je cherche à travers quelque chose de simplement spatial, physique, visuel à montrer autre chose, pas spécialement une chose morale, un état d'âme, mais quelque chose d'autre. Mais bon, je me demande si ce n'est pas simplement la définition de la "représentation"!
Oui, je fais des tests en montrant les deux surfaces, celle extérieure, et celle nouvelle, vierge. Je suis un peu long pour montrer, mais les essais doivent d'abord arriver à faire ressentir un minimum de ce que je cherche, et ce n'est absolument pas le cas pour l'instant. Je ne sais pas comment faire pour que la surface tienne le coup en tant que telle. Comme tu dis, une texture peut se suffire à elle-même, mais je n'en suis pas là avec ces pierres.
-- www.octav.fr
Pierre Maurette
Octave :
[Oh la vache...]
Prévoyez un stock d'essuie-tout, vous allez finir par vous tacher gravement, si ça n'a pas commencé.
-- Pierre Maurette
Octave :
[Oh la vache...]
Prévoyez un stock d'essuie-tout, vous allez finir par vous tacher
gravement, si ça n'a pas commencé.
Essai avec fond noir: http://www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-06-009.jpg
pas mal, ça fait musée ; tu as essayé avec fond gris moyen ? La surface est bien mise en valeur mais il n'y a pas la sensation de volume.
Noëlle Adam
albert
"Bour-Brown" a écrit :
Tu casses des pierres pour rien !
Il ne casse pas pour rien puisqu'il nous a expliqué pourquoi il le faisait...
Et puis c'est quoi, cette hiérarchie dans laquelle casser des cailloux, selon que tu sois cristallier ou photographe, ça serait bien ou ça serait mal ?
Ah, Zut ! C'est vrai que je n'avais pas mis de smiley, il sert si nécessaire :) à indiquer le second degré. Pour Octave je ne l'avais pas jugé utile. En effet, quand on dit à un artiste qu'il fait quelque chose pour rien, il devrait se sentir flatté. L'essence de l'art n'est-elle pas dans la gratuité ?
Amitiés, albert ---------------------------------------------------------- Photographies imaginaires http://photo.imaginaire.free.fr ----------------------------------------------------------
"Bour-Brown" <bour-brown@wnd.fr> a écrit :
Tu casses des pierres pour rien !
Il ne casse pas pour rien puisqu'il nous a expliqué pourquoi il le
faisait...
Et puis c'est quoi, cette hiérarchie dans laquelle casser des cailloux,
selon que tu sois cristallier ou photographe, ça serait bien ou ça serait
mal ?
Ah, Zut ! C'est vrai que je n'avais pas mis de smiley, il sert si
nécessaire :) à indiquer le second degré. Pour Octave je ne l'avais pas jugé
utile. En effet, quand on dit à un artiste qu'il fait quelque chose pour
rien, il devrait se sentir flatté. L'essence de l'art n'est-elle pas dans la
gratuité ?
Amitiés,
albert
----------------------------------------------------------
Photographies imaginaires
http://photo.imaginaire.free.fr
----------------------------------------------------------
Il ne casse pas pour rien puisqu'il nous a expliqué pourquoi il le faisait...
Et puis c'est quoi, cette hiérarchie dans laquelle casser des cailloux, selon que tu sois cristallier ou photographe, ça serait bien ou ça serait mal ?
Ah, Zut ! C'est vrai que je n'avais pas mis de smiley, il sert si nécessaire :) à indiquer le second degré. Pour Octave je ne l'avais pas jugé utile. En effet, quand on dit à un artiste qu'il fait quelque chose pour rien, il devrait se sentir flatté. L'essence de l'art n'est-elle pas dans la gratuité ?
Amitiés, albert ---------------------------------------------------------- Photographies imaginaires http://photo.imaginaire.free.fr ----------------------------------------------------------
Octave
Le 07/06/2012 10:25, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :
Le 07/06/12 09:26, Octave a écrit :
Essai avec fond noir: http://www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-06-009.jpg
pas mal, ça fait musée ; tu as essayé avec fond gris moyen ? La surface est bien mise en valeur mais il n'y a pas la sensation de volume.
Oui, j'ai essayé avec gris moyen. J'hésite entre lumière rasante, violente, ou lumière douce, indirecte et diffuse. Je ne sais pas s'il faut rendre le volume ou pas.
Avec cadrage serré: www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-08-010.jpg
Une autre: www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-08-013.jpg
avec cadrage texture: www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-08-012.jpg Je vais faire un essai avec ce genre de cadrage, en collant la pierre sur la photo.
-- www.octav.fr
Le 07/06/2012 10:25, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :
Le 07/06/12 09:26, Octave a écrit :
Essai avec fond noir:
http://www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-06-009.jpg
pas mal, ça fait musée ; tu as essayé avec fond gris moyen ?
La surface est bien mise en valeur mais il n'y a pas la sensation de
volume.
Oui, j'ai essayé avec gris moyen. J'hésite entre lumière rasante,
violente, ou lumière douce, indirecte et diffuse. Je ne sais pas
s'il faut rendre le volume ou pas.
Avec cadrage serré:
www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-08-010.jpg
Une autre:
www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-08-013.jpg
avec cadrage texture:
www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-08-012.jpg
Je vais faire un essai avec ce genre de cadrage, en collant
la pierre sur la photo.
Le 07/06/2012 10:25, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :
Le 07/06/12 09:26, Octave a écrit :
Essai avec fond noir: http://www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-06-009.jpg
pas mal, ça fait musée ; tu as essayé avec fond gris moyen ? La surface est bien mise en valeur mais il n'y a pas la sensation de volume.
Oui, j'ai essayé avec gris moyen. J'hésite entre lumière rasante, violente, ou lumière douce, indirecte et diffuse. Je ne sais pas s'il faut rendre le volume ou pas.
Avec cadrage serré: www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-08-010.jpg
Une autre: www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-08-013.jpg
avec cadrage texture: www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-08-012.jpg Je vais faire un essai avec ce genre de cadrage, en collant la pierre sur la photo.
-- www.octav.fr
YouDontNeedToKnowButItsNoëlle
Le 08/06/12 09:23, Octave a écrit :
Oui, j'ai essayé avec gris moyen. J'hésite entre lumière rasante, violente, ou lumière douce, indirecte et diffuse. Je ne sais pas s'il faut rendre le volume ou pas.
À toi de voir, moi j'aime bien le constraste entre surface texturée et volume. Mon appareil photo est à la maintenance, sinon j'aurais fait des essais.
Avec cadrage serré: www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-08-010.jpg
Une autre: www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-08-013.jpg
J'aime l'éclairage de la 1 et plus le cadrage de la 2. Je crois que le relief en plus foncé (le coté volume de la pierre, quoi) fonctionne mieux que le relief en plus clair.
Pour le gris moyen...Moi j'appelle ton fond gris clair :). C'est autre chose.
Noëlle Adam
Le 08/06/12 09:23, Octave a écrit :
Oui, j'ai essayé avec gris moyen. J'hésite entre lumière rasante,
violente, ou lumière douce, indirecte et diffuse. Je ne sais pas
s'il faut rendre le volume ou pas.
À toi de voir, moi j'aime bien le constraste entre surface texturée et
volume. Mon appareil photo est à la maintenance, sinon j'aurais fait des
essais.
Avec cadrage serré:
www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-08-010.jpg
Une autre:
www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-08-013.jpg
J'aime l'éclairage de la 1 et plus le cadrage de la 2.
Je crois que le relief en plus foncé (le coté volume de la pierre, quoi)
fonctionne mieux que le relief en plus clair.
Pour le gris moyen...Moi j'appelle ton fond gris clair :).
C'est autre chose.
Oui, j'ai essayé avec gris moyen. J'hésite entre lumière rasante, violente, ou lumière douce, indirecte et diffuse. Je ne sais pas s'il faut rendre le volume ou pas.
À toi de voir, moi j'aime bien le constraste entre surface texturée et volume. Mon appareil photo est à la maintenance, sinon j'aurais fait des essais.
Avec cadrage serré: www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-08-010.jpg
Une autre: www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-08-013.jpg
J'aime l'éclairage de la 1 et plus le cadrage de la 2. Je crois que le relief en plus foncé (le coté volume de la pierre, quoi) fonctionne mieux que le relief en plus clair.
Pour le gris moyen...Moi j'appelle ton fond gris clair :). C'est autre chose.
Noëlle Adam
albert
"Octave" a écrit :
Essai avec fond noir: http://www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-06-009.jpg
On voit exactement qu'une pierre a été cassée, la surface qu'elle présente étant l'intérieur de la pierre auparavant entière. C'est réussi pour moi et le détourage net sur fond noir est parfait.
Que demander de plus ? A mon avis une démonstration simple est d'autant efficace. Tu peux toujours montrer une photographie de la pierre entière et à coté celle de la pierre cassée. Tu peux aussi mettre un texte explicite, ou citer "Pierres" de Roger Caillois, ou mieux "L'écriture des pierres", du même auteur où il me semble, il parle d'un sujet similaire avec les "pierres de lune" des artistes chinois. Sur l'intériorité des choses je pense aussi au fameux texte : "L'huitre" de Francis Ponge dans "Le parti pris des choses", où il décrit un monde à l'intérieur d'un monde, le microcosme dans le macrocosme. J'ai plaisir à partir de ta thématique, merci à toi, de citer ce merveilleux texte, très court :
"L'huître L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos. A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner."
Francis Ponge - Le parti pris des choses (1942)
Tout cela pour dire qu'une photographie peut parfois exprimer une idée, qui fera jaillir des souvenirs ou d'autres pensées, mais jamais, aussi descriptive soit-elle, elle ne remplacera cette idée.
Amitiés, albert ---------------------------------------------------------- Photographies imaginaires http://photo.imaginaire.free.fr ----------------------------------------------------------
"Octave" <octavpas-spam@octav.fr> a écrit :
Essai avec fond noir:
http://www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-06-009.jpg
On voit exactement qu'une pierre a été cassée, la surface qu'elle
présente étant l'intérieur de la pierre auparavant entière. C'est réussi
pour moi et le détourage net sur fond noir est parfait.
Que demander de plus ? A mon avis une démonstration simple est d'autant
efficace. Tu peux toujours montrer une photographie de la pierre entière et
à coté celle de la pierre cassée. Tu peux aussi mettre un texte explicite,
ou citer "Pierres" de Roger Caillois, ou mieux "L'écriture des pierres", du
même auteur où il me semble, il parle d'un sujet similaire avec les "pierres
de lune" des artistes chinois. Sur l'intériorité des choses je pense aussi
au fameux texte : "L'huitre" de Francis Ponge dans "Le parti pris des
choses", où il décrit un monde à l'intérieur d'un monde, le microcosme dans
le macrocosme. J'ai plaisir à partir de ta thématique, merci à toi, de citer
ce merveilleux texte, très court :
"L'huître
L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus
rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde
opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au
creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y
reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les
ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son
enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos.
A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un
firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent
sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet
visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une
dentelle noirâtre sur les bords.
Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on
trouve aussitôt à s'orner."
Francis Ponge - Le parti pris des choses (1942)
Tout cela pour dire qu'une photographie peut parfois exprimer une idée,
qui fera jaillir des souvenirs ou d'autres pensées, mais jamais, aussi
descriptive soit-elle, elle ne remplacera cette idée.
Amitiés,
albert
----------------------------------------------------------
Photographies imaginaires
http://photo.imaginaire.free.fr
----------------------------------------------------------
Essai avec fond noir: http://www.octav.fr/quotidien/12-06-02/2012-06-06-009.jpg
On voit exactement qu'une pierre a été cassée, la surface qu'elle présente étant l'intérieur de la pierre auparavant entière. C'est réussi pour moi et le détourage net sur fond noir est parfait.
Que demander de plus ? A mon avis une démonstration simple est d'autant efficace. Tu peux toujours montrer une photographie de la pierre entière et à coté celle de la pierre cassée. Tu peux aussi mettre un texte explicite, ou citer "Pierres" de Roger Caillois, ou mieux "L'écriture des pierres", du même auteur où il me semble, il parle d'un sujet similaire avec les "pierres de lune" des artistes chinois. Sur l'intériorité des choses je pense aussi au fameux texte : "L'huitre" de Francis Ponge dans "Le parti pris des choses", où il décrit un monde à l'intérieur d'un monde, le microcosme dans le macrocosme. J'ai plaisir à partir de ta thématique, merci à toi, de citer ce merveilleux texte, très court :
"L'huître L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos. A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner."
Francis Ponge - Le parti pris des choses (1942)
Tout cela pour dire qu'une photographie peut parfois exprimer une idée, qui fera jaillir des souvenirs ou d'autres pensées, mais jamais, aussi descriptive soit-elle, elle ne remplacera cette idée.
Amitiés, albert ---------------------------------------------------------- Photographies imaginaires http://photo.imaginaire.free.fr ----------------------------------------------------------