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écrire des partitions

37 réponses
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Julien Arlandis
Bonjour,

Existe t-il un langage pour écrire des partitions musicales au clavier
(analogue au latex pour les mathématiques) ?

10 réponses

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Paul Gaborit
À (at) Mon, 5 Aug 2013 23:16:15 +0200,
"Alain Naigeon" écrivait (wrote):

"Paul Gaborit" a écrit dans le message de
news:
Lilypond répond parfaitement à la demande initiale : un langage de type
LaTeX pour écrire des partitions.



Sauf que "écrire des partitions" peut avoir deux sens bien différents :
- faire un travail d'édition ; il est vrai que Lilypond a une excellente
réputation pour ce faire, au prix d'un abord rébarbatif pour la
plupart des musiciens ;



L'apprentissage de la lecture de partitions est aussi très rébarbatif
pour de nombreux musiciens. ;-)

- écrire de la musique, c'est à dire composer, et là, faire cela sans
visualiser des notes c'est quand même aller contre des habitudes
datant d'un bon millier d'années ;-)



Ça, c'est l'éternel combat entre les tenants du WYSIWYG et ceux qui
trouvent que ce n'est peut-être pas si fondamental que ça. (Pour le bon
millier d'années, vous exagérez un tout petit peu...)

--
Paul Gaborit - <http://perso.mines-albi.fr/~gaborit/>
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voir_le_reply-to
Achim Bombota wrote:

Lire un fichier MIDI dans le texte n'est pas donné à tout le monde.



Question d'habitude ou plus simplement d'apprentissage : en hexa ça me
semble évident, pas plus compliqué qu'une lecture de notes (hors running
status qui perturbe la lisibilité)

Tu comprends tous les Program Change et les Sys Ex de la planète ?
Tu m'épates !



Mauvais exemples ou mauvais rapprochement ! Les Program Change sont du
système canal et correspondent numériquement (+1) aux numéros de
programmes des instruments utilisant le système décimal (une petite
conversion est nécessaire pour les autres comme les Roland qui marchent
par banks de 8...). Codés par défaut sur deux mots hexa, le premier
correspondant au canal, il n'y a rien de plus simple que le PC (c'est un
peu plus trapu avec la gestion des "banks" en tout cas moins "visuel).

Les Sys Ex, par contre, sont un univers laissé à la libre utilisation de
chaque constructeur (entre F0 et F7) : par définition il n'est donc pas
possible de les connaître tous, chaque *instrument* ayant sa propre
implantation MAIS à l'aide du tableau idoine et à condition qu'il soit
bien fait et exempt de bug, je ne vois pas où est le problème.

D'autant qu'on n'en utilise généralement que la petite partie qui
correspond à ses besoins : commmande générale de requête de transfert de
données (dump request) ou édition d'un paramètre spécifique...

En d'autres temps j'ai beaucoup utilisé les fonctions de simulation
d'appui sur les touches de la face avant de l'instrument dans le cadre
de Master Classes : ça a un côté magique de faire défiler à distance les
paramètres sur l'écran de l'élève :-)

J'utilisais pour cela Hyper MIDI, qui était une application externe
permettant d'utiliser le MIDI dans des piles HyperCard. Quelle perte que
l'abandon de ce programme ! Heureusement qu'il nous reste Max !

--
Gérald
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voir_le_reply-to
Alain Naigeon wrote:

Et puis, je n'ai jamais rencontré de gens qui jouaient de la musique
en "ligne de commande" ou autres instructions barbares ;-)



Tiens, ça c'est un aspect très intéressant du problème ! Dans le boulot
de « gravure de partitions », il y a effectivement inclus le boulot de
*correction*, non seulement des erreurs ce transcription du graveur mais
également des erreurs DE L'AUTEUR ! C'est exactement la même chose que
pour le correcteur d'imprimerie qui s'occupe non seulement de
l'orthographe, de la grammaire et de la typographie mais également du
style et de la syntaxe.

Dans les « métiers du livre », le correcteur était l'aristocrate de la
bande, au savoir encyclopédique, infiniment respecté... celui qui
nécessitait une catégorie à part à la dictée de Pivot !

Il en va de même pour la musique : une connaissance minimum de la
théorie de la musique et de son écriture *à toutes les époques* et dans
tous les genres est un pré-requis obligatoire ! Incluant l'harmonie pour
corriger les fautes d'accords (dénomination souvent, écriture hélas
aussi !). S'agissant donc nécessairement d'un musicien qui sait lire à
vue, je me demande bien quelle raison impérieuse pourrait lui faire
choisir un mode de saisie non graphique ! QUI utilise ces modes de
saisie non-wysiwyg et pourquoi ?

D'autant que la *source* ne peut PAS être de l'ABC ou autre : trop
imprécis ! Vraiment, peut-on fournir une raison valable, dans ce
contexte, d'opérer une conversion intermédiaire ?

hth
--
Gérald
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Paul Gaborit
À (at) Tue, 6 Aug 2013 18:02:20 +0200,
"Alain Naigeon" écrivait (wrote):

"Paul Gaborit" a écrit dans le message de
news:

L'apprentissage de la lecture de partitions est aussi très rébarbatif
pour de nombreux musiciens. ;-)



On cite souvent quelques exceptions magnifiques, mais pour avoir
observé le commun des mortels - mes collègues - je ne crois pas
que l'on puisse se dire musicien si on ne lit pas la musique.



Heu... Dans le domaine de la musique classique, il est effectivement
très rare de rencontrer un musicien ne sachant pas lire une
partition. Mais dans la plupart des autres domaines musicaux, c'est
quand même beaucoup plus courant. En tous cas, ce n'est certainement pas
un prérequis pour être musicien... et heureusement !

- écrire de la musique, c'est à dire composer, et là, faire cela sans
visualiser des notes c'est quand même aller contre des habitudes
datant d'un bon millier d'années ;-)



Ça, c'est l'éternel combat entre les tenants du WYSIWYG et ceux qui
trouvent que ce n'est peut-être pas si fondamental que ça. (Pour le bon
millier d'années, vous exagérez un tout petit peu...)



Non non, il y a des documents qui remontent aux années 900 à 1000,
dans mon souvenir. Bien sûr ils ne ressemblent pas exactement à
notre notation actuelle !



Pour lire ces vieilles "partitions", il faut quand même un savoir
spécifique... qui n'est pas enseigné par le solfège traditionnel
actuel.

Et puis, je n'ai jamais rencontré de gens qui jouaient de la musique
en "ligne de commande" ou autres instructions barbares ;-)



Il est certain que la notation utilisée par les partitions a cet
avantage d'être lisible rapidement. Mais ce n'est pas inné. Cela demande
beaucoup de travail et d'entrainement.

Rien n'empêche d'imaginer que quelqu'un ayant passé suffisament de temps
à utiliser des instructions "barbares" puisse les lire très rapidement
aussi (Je connais des utilisateurs de LaTeX qui arrive très bien à
comprendre et vérifier des formules mathématiques directement en
(La)TeX).

--
Paul Gaborit - <http://perso.mines-albi.fr/~gaborit/>
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Paul Gaborit
À (at) Wed, 7 Aug 2013 09:01:03 +0200,
(Gerald) écrivait (wrote):

Il en va de même pour la musique : une connaissance minimum de la
théorie de la musique et de son écriture *à toutes les époques* et dans
tous les genres est un pré-requis obligatoire ! Incluant l'harmonie pour
corriger les fautes d'accords (dénomination souvent, écriture hélas
aussi !). S'agissant donc nécessairement d'un musicien qui sait lire à
vue, je me demande bien quelle raison impérieuse pourrait lui faire
choisir un mode de saisie non graphique ! QUI utilise ces modes de
saisie non-wysiwyg et pourquoi ?



C'est vrai ça ! Pourquoi des mathématiciens préfèrent-ils utiliser LaTeX
plutôt que Word ou InDesign ? Pourquoi un musicien pourrait-il préférer
Lilypond à Finale (ou autre outil WYSIWYG) ?

D'autant que la *source* ne peut PAS être de l'ABC ou autre : trop
imprécis !



Là je suis d'accord (pour l'ABC... le "ou autre" est trop vague). Mais
reconnais alors que ça ne peut pas non plus être du MIDI (comment, dans
un fichier MIDI, distingue-t-on un sol dièse d'un la bémol ?) !

Vraiment, peut-on fournir une raison valable, dans ce contexte,
d'opérer une conversion intermédiaire ?



Voici quelques-unes de *mes* raisons:
- la possibilité d'utiliser mon propre éditeur de texte que je
pratique depuis plus de 20 ans pour générer *tous* mes documents.
- la possibilité de programmer mes propres extensions et raccourcis.
- la possibilité de générer automatiquement certaines parties du
document à partir de programmes externes.

Tiens, au passage, pour donner une autre réponse que Lilypond (trop
ésotérique à ton goût) ou ABC (trop imprécis), il existe MusicXML qui
pourrait aussi satisfaire la demande originale. Évidemment, le résultat
final dépend énormément du moteur utilisé pour convertir le XML en
partition.

--
Paul Gaborit - <http://perso.mines-albi.fr/~gaborit/>
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voir_le_reply-to
Paul Gaborit wrote:

Là je suis d'accord (pour l'ABC... le "ou autre" est trop vague). Mais
reconnais alors que ça ne peut pas non plus être du MIDI (comment, dans
un fichier MIDI, distingue-t-on un sol dièse d'un la bémol ?) !



Mmmmm ! Faut voir ! Naturellement pour le note-on note-off de base tu as
raison, la gamme chromatique a été prise comme modèle par défaut. C'est
d'ailleurs un point largement discuté depuis les débuts du MIDI et qui a
fait l'objet d'ajouts divers et de solutions au cours du temps
(microtonalités, gestion du pitch-bend...).

MAIS dans l'absolu il faut se souvenir que le MIDI ne décrit pas des
notes mais des GESTES musicaux !

Donc, de manière très simple et sans tricher, si j'avais *besoin* de
pouvoir distinguer un sol dièse d'un la bémol, j'utiliserais deux
générateurs de son différents, l'un affecté aux dièses "comateux" et
l'autre aux bémols "comateux", sur deux canaux MIDI différents, hop ! À
charge ensuite à l'instrument source de gérer cette bascule entre canaux
(les deux claviers d'un orgue par exemple ?)

Car pour en revenir à ta question : à quel *geste* musical fais-tu
référence pour effectuer cette distinction ? S'il s'agit d'instruments à
son tenu et non tempérés (violon par ex.) la solution existe et a même
été gérée en MIDI par le pitch-bend "central" dans le WX7 qui permettait
tout à fait de faire cette différence et de la voir inscrite dans le
fichier MIDI qu'il générait :-)

Voici quelques-unes de *mes* raisons:
- la possibilité d'utiliser mon propre éditeur de texte que je
pratique depuis plus de 20 ans pour générer *tous* mes documents.
- la possibilité de programmer mes propres extensions et raccourcis.
- la possibilité de générer automatiquement certaines parties du
document à partir de programmes externes.



Raisons tout à fait respectables ! Mais un peu spécifiques et ne
répondant évidemment pas à la question initiale de quelqu'un qui devrait
*apprendre* ce langage textuel.


--
Gérald
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voir_le_reply-to
Paul Gaborit wrote:

Mais dans la plupart des autres domaines musicaux, c'est
quand même beaucoup plus courant. En tous cas, ce n'est certainement pas
un prérequis pour être musicien... et heureusement !



Je suis d'un avis contraire. Les autres domaines dont tu parles sont de
deux ordres : imprégnation culturelle ou génie. Soit on est né dans un
bain musical spécifique (et restreint) et on se trouve dans un domaine
de "transmission orale" (ça vaudrait tout autant pour des contes et
légendes, la comedia del arte etc...). Exemple typique : le jazz
manouche... Soit on s'appelle Charlie Parker, on devance tout ce qui
s'est fait dans son propre domaine de dix longueurs (harmoniquement et
mélodiquement), à temps perdu on adore écouter Stravinsky...

Le problème est que les musiciens non lecteurs "par volonté affirmée" le
sont souvent par fainéantise et veulent accéder à des domaines qui ne
font pas partie de leur culture et/ou se prennent pour des génies ce qui
est un mauvais pari.

Car même s'ils choisissent une musique minimaliste (du vieux rock
réchauffé par exemple) leur impossibilité de communiquer avec des
"vrais" musiciens va les bloquer ET les obliger à surcompenser dans le
mépris et l'investissement dans des valeurs non musicales (look, ego...)

Pour lire ces vieilles "partitions", il faut quand même un savoir
spécifique... qui n'est pas enseigné par le solfège traditionnel
actuel.



Là aussi je suis d'un avis contraire : non seulement la logique du
"solfège traditionnel actuel" est directement déduite de celle qui
présidait à l'écriture des "vieilles partitions" mais comme cela s'est
complexifié avec le temps, les vieilles partitions sont a contrario
infiniment simples, simplissimes ! élémentaires (au regard du solfège
traditionnel). Pire : elles permettent de le *comprendre* dans sa genèse
et sa logique ! Tout bénef !

--
Gérald
Avatar
Paul Gaborit
À (at) Wed, 7 Aug 2013 12:26:30 +0200,
(Gerald) écrivait (wrote):

Paul Gaborit wrote:

Mais dans la plupart des autres domaines musicaux, c'est
quand même beaucoup plus courant. En tous cas, ce n'est certainement pas
un prérequis pour être musicien... et heureusement !



Je suis d'un avis contraire. Les autres domaines dont tu parles sont de
deux ordres : imprégnation culturelle ou génie. Soit on est né dans un
bain musical spécifique (et restreint) et on se trouve dans un domaine
de "transmission orale" (ça vaudrait tout autant pour des contes et
légendes, la comedia del arte etc...). Exemple typique : le jazz
manouche... Soit on s'appelle Charlie Parker, on devance tout ce qui
s'est fait dans son propre domaine de dix longueurs (harmoniquement et
mélodiquement), à temps perdu on adore écouter Stravinsky...

Le problème est que les musiciens non lecteurs "par volonté affirmée" le
sont souvent par fainéantise et veulent accéder à des domaines qui ne
font pas partie de leur culture et/ou se prennent pour des génies ce qui
est un mauvais pari.

Car même s'ils choisissent une musique minimaliste (du vieux rock
réchauffé par exemple) leur impossibilité de communiquer avec des
"vrais" musiciens va les bloquer ET les obliger à surcompenser dans le
mépris et l'investissement dans des valeurs non musicales (look, ego...)



Que de clichés ! Quel mépris pour de nombreux musiciens ! Tu fais partie
de l'élite (les "vrais" musiciens qui lisent la musique savante) et
évidemment tous les autres ne méritent pas l'appellation "musicien".

Sort un peu de ta tour d'ivoire ! Va voir en Inde, en Afrique... ou même
dans de nombreux groupes de musique en France. Combien sont ceux qui ont
eu la chance de pouvoir recevoir un enseignement musical avec solfège ?
Et pour autant, ils jouent, produisent de la musique, réjouissent les
oreilles de leurs auditeurs... Mais évidemment, ce ne sont pas de
"vrais" musiciens car ils ne savent/veulent pas lire des partitions.

Pour lire ces vieilles "partitions", il faut quand même un savoir
spécifique... qui n'est pas enseigné par le solfège traditionnel
actuel.



Là aussi je suis d'un avis contraire : non seulement la logique du
"solfège traditionnel actuel" est directement déduite de celle qui
présidait à l'écriture des "vieilles partitions" mais comme cela s'est
complexifié avec le temps, les vieilles partitions sont a contrario
infiniment simples, simplissimes ! élémentaires (au regard du solfège
traditionnel). Pire : elles permettent de le *comprendre* dans sa genèse
et sa logique ! Tout bénef !



Mais bien sûr... Tous ceux qui ont appris le solfège savent évidemment
et instinctivement lire une partition de chants grégorien. D'ailleurs,
on se demande bien pourquoi les éditeurs s'évertuent à publier des
transcriptions en partitions standard.

--
Paul Gaborit - <http://perso.mines-albi.fr/~gaborit/>
Avatar
Alain Naigeon
"Gerald" a écrit dans
le message de news:
1l78f06.h25h6sfh56akN%

Le problème est que les musiciens non lecteurs "par volonté affirmée" le
sont souvent par fainéantise et veulent accéder à des domaines qui ne
font pas partie de leur culture et/ou se prennent pour des génies ce qui
est un mauvais pari.



D'ailleurs c'est une tendance bien humaine, non spécifique du domaine
musical : déprécier ce que l'on ne maîtrise pas. D'où les sempiternels
clichés : savoir tue la créativité, etc. La flemme ou l'incapacité de se
coltiner un apprentissage technique pousse à le dénigrer pour sauvegarder
l'image de soi (philosophes débinant la méthode scientifique, etc).

--

Français *==> "Musique renaissance" <==* English
midi - facsimiles - ligatures - mensuration
http://anaigeon.free.fr | http://www.medieval.org/emfaq/anaigeon/
Alain Naigeon - - Oberhoffen/Moder, France
http://fr.youtube.com/user/AlainNaigeon
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Paul Gaborit
À (at) Wed, 7 Aug 2013 14:40:21 +0200,
"Alain Naigeon" écrivait (wrote):

"Gerald" a écrit
dans le message de news:
1l78f06.h25h6sfh56akN%

Le problème est que les musiciens non lecteurs "par volonté affirmée" le
sont souvent par fainéantise et veulent accéder à des domaines qui ne
font pas partie de leur culture et/ou se prennent pour des génies ce qui
est un mauvais pari.



D'ailleurs c'est une tendance bien humaine, non spécifique du domaine
musical : déprécier ce que l'on ne maîtrise pas. D'où les sempiternels
clichés : savoir tue la créativité, etc. La flemme ou l'incapacité de se
coltiner un apprentissage technique pousse à le dénigrer pour sauvegarder
l'image de soi (philosophes débinant la méthode scientifique, etc).



C'est vrai que ce genre de personnages existe.

Mais, personnellement, je rencontre beaucoup plus de musiciens (c'est
moi qui les qualifie ainsi puisqu'ils jouent de la musique) qui
regrettent de ne pas avoir eu l'occasion d'apprendre le solfège. Par
nécessité, ils font souvent l'effort d'apprendre mais il faut
reconnaître qu'un apprentissage sur le tard est tout de même beaucoup
moins fructueux qu'un apprentissage intensif dans sa jeunesse (lorsque
les neurones se connectent encore facilement).

--
Paul Gaborit - <http://perso.mines-albi.fr/~gaborit/>
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