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les feuilles mortes

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Wop Sow
Cherche partition pour piano des "feuilles mortes" de Montand à télécharger
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François Polloli
Le 17/10/05 20:43, dans ,
« Emmanuel Florac » a écrit :

Le Mon, 17 Oct 2005 15:40:49 +0200, Sam a écrit :


Et Bruel qui a repris des vieilles chansons, a t-il payer pour cela ?



Non, de toute façon la quasi totalité de ces chansons étaient libres de
droits.



Peut-être pas "libres de *tous* les droits"...

J'ai été voir ce qu'il en était dans le bouquin dont je parlais, et dont on
trouvera un compte-rendu de lecture ici
<http://www.sincever.com/articles/203.htm>.

C'est écrit pages 160-161 (chap. IX _Une assourdissante cacophonie_) :
"Pour les auteurs et compositeurs, le monopole d'exploitation commerciale
dure soixante-dix ans après leur mort. Depuis la loi Lang de 1985,
interprètes et producteurs bénéficient du même avantage, mais uniquement
pendant cinquante ans à compter du 1er janvier de l'année suivant la
première publication du disque. Passé ce délai, une chanson peut être
exploitée sans contrepartie financière." Le bouquin datant de 2003, il n'est
pas exclus qu'il y ait eu depuis un arrêté concernant les années de
guerre... mais bon, considérons les choses en l'état.

On parle du disque de Bruel reprenant des succès des années trente ?...

Un exemple : "Quand on s'promène au bord de l'eau" que Bruel chante avec
J.-L. Aubert. Cette chanson fut créée par Jean Gabin en 1936 dans le film
"La belle équipe" <http://minilien.com/?5vzlHwzZ6X>.

1936 + 1 + 50 = 1987 :
Les héritiers de Gabin (Ý1976) ne peuvent prétendre à rien en tant
qu'interprètes puisque le disque de Bruel date de 2002. Ça va, tout le monde
suit ?

1936 + 70 = 2006 :
Sur cette chanson au moins, il y avait donc encore des droits éditoriaux
lorsque Bruel a sorti son disque ; et ces droits, jusqu'à l'année prochaine,
tomberont dans l'escarcelle des héritiers de Julien Duvivier (Ý1967) et de
Maurice Yvain (Ý1965) ainsi que de leurs éditeurs.

Un autre exemple ?... non, je sens qu'on fatigue un peu, là...

Quant à savoir ce que Bruel a réellement "payé" sur ce coup-là, rien n'est
plus nébuleux puisque, en tant que gros poisson de la Sacem, il n'est pas
impossible qu'il ait eu des conditions particulièrement avantageuses de la
part des ayant-droits ou de leurs représentants, avec lesquels tout peut se
négocier.

hth

--

François
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Sam
"François Polloli" a écrit dans le message de news:
BF7BFF2A.2CED9%
Le 17/10/05 20:43, dans ,
« Emmanuel Florac » a écrit :

> Le Mon, 17 Oct 2005 15:40:49 +0200, Sam a écrit :
>
>>
>> Et Bruel qui a repris des vieilles chansons, a t-il payer pour cela ?
>
> Non, de toute façon la quasi totalité de ces chansons étaient libres de
> droits.

Peut-être pas "libres de *tous* les droits"...

J'ai été voir ce qu'il en était dans le bouquin dont je parlais, et dont


on
trouvera un compte-rendu de lecture ici
<http://www.sincever.com/articles/203.htm>.

C'est écrit pages 160-161 (chap. IX _Une assourdissante cacophonie_) :
"Pour les auteurs et compositeurs, le monopole d'exploitation commerciale
dure soixante-dix ans après leur mort. Depuis la loi Lang de 1985,
interprètes et producteurs bénéficient du même avantage, mais uniquement
pendant cinquante ans à compter du 1er janvier de l'année suivant la
première publication du disque. Passé ce délai, une chanson peut être
exploitée sans contrepartie financière." Le bouquin datant de 2003, il


n'est
pas exclus qu'il y ait eu depuis un arrêté concernant les années de
guerre... mais bon, considérons les choses en l'état.

On parle du disque de Bruel reprenant des succès des années trente ?...

Un exemple : "Quand on s'promène au bord de l'eau" que Bruel chante avec
J.-L. Aubert. Cette chanson fut créée par Jean Gabin en 1936 dans le film
"La belle équipe" <http://minilien.com/?5vzlHwzZ6X>.

1936 + 1 + 50 = 1987 :
Les héritiers de Gabin (Ý1976) ne peuvent prétendre à rien en tant
qu'interprètes puisque le disque de Bruel date de 2002. Ça va, tout le


monde
suit ?

1936 + 70 = 2006 :
Sur cette chanson au moins, il y avait donc encore des droits éditoriaux
lorsque Bruel a sorti son disque ; et ces droits, jusqu'à l'année


prochaine,
tomberont dans l'escarcelle des héritiers de Julien Duvivier (Ý1967) et de
Maurice Yvain (Ý1965) ainsi que de leurs éditeurs.

Un autre exemple ?... non, je sens qu'on fatigue un peu, là...

Quant à savoir ce que Bruel a réellement "payé" sur ce coup-là, rien n'est
plus nébuleux puisque, en tant que gros poisson de la Sacem, il n'est pas
impossible qu'il ait eu des conditions particulièrement avantageuses de la
part des ayant-droits ou de leurs représentants, avec lesquels tout peut


se
négocier.



Merci, c'est sur ce groupe que j'avais lu à propos des 50 ans, et c'est un
sujet intéressant à développer.
J'ai fait le rapprochement à propos de ce commerce pas très Catholique.



hth

--

François



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François Polloli
Avant de passer définitivement pour un con...

Le 19/10/05 13:48, dans BF7BFF2A.2CED9%, « François
Polloli » a écrit :

On parle du disque de Bruel reprenant des succès des années trente ?...

Un exemple : "Quand on s'promène au bord de l'eau" que Bruel chante avec
J.-L. Aubert. Cette chanson fut créée par Jean Gabin en 1936 dans le film
"La belle équipe" <http://minilien.com/?5vzlHwzZ6X>.

1936 + 70 = 2006 :
Sur cette chanson au moins, il y avait donc encore des droits éditoriaux
lorsque Bruel a sorti son disque ; et ces droits, jusqu'à l'année prochaine,
tomberont dans l'escarcelle des héritiers de Julien Duvivier (Ý1967) et de
Maurice Yvain (Ý1965) ainsi que de leurs éditeurs.

Un autre exemple ?... non, je sens qu'on fatigue un peu, là...



Vous avez bien sûr rectifié mon énorme bourde ; et votre discrétion, que
j'ai reconnue dans l'absence de réponse, me va droit au coeur ; si, si...

Ce n'était pas à "1936" qu'il fallait ajouter 70, mais à "1967" pour le
texte, et à "1965" pour la musique.

Autrement dit, sur le principe, quiconque veut faire quoi que ce soit avec
cette "oeuvre" doit payer jusqu'en 2030 et des cacahuètes.

Au fait, 1936, c'était le Front populaire, les Congés payés, et t'essaieras,
et t'essaieras... Que tous ceux qui ont cinq minutes réécoutent cette
chanson en réfléchissant à ce qui se passe aujourd'hui...

--

François
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Gerald
François Polloli wrote:

Au fait, 1936, c'était le Front populaire, les Congés payés, et t'essaieras,
et t'essaieras... Que tous ceux qui ont cinq minutes réécoutent cette
chanson en réfléchissant à ce qui se passe aujourd'hui...



Oh on a essayé encore après... je me souviens d'un certain mois de
mai...

Les éditions Marin Karmitz (MK2) ont d'ailleurs ressorti un coffret de
trois DVD avec l'An 01 (Doillon/Gébé), Mourir à 30 ans (Romain Goupil,
sur la mort de Ricanati) et Coup pour coup (Marin Karmitz, sur le
conflit LIP), qui permet à ceux qui n'ont pas connu de raccrocher les
wagons... si ils veulent !

--
Gérald
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Sam
"François Polloli" a écrit dans le message de news:
BF7E7D7D.2D21A%
Avant de passer définitivement pour un con...

Le 19/10/05 13:48, dans BF7BFF2A.2CED9%, « François
Polloli » a écrit :

> On parle du disque de Bruel reprenant des succès des années trente ?...
>
> Un exemple : "Quand on s'promène au bord de l'eau" que Bruel chante avec
> J.-L. Aubert. Cette chanson fut créée par Jean Gabin en 1936 dans le


film
> "La belle équipe" <http://minilien.com/?5vzlHwzZ6X>.
>
> 1936 + 70 = 2006 :
> Sur cette chanson au moins, il y avait donc encore des droits éditoriaux
> lorsque Bruel a sorti son disque ; et ces droits, jusqu'à l'année


prochaine,
> tomberont dans l'escarcelle des héritiers de Julien Duvivier (Ý1967) et


de
> Maurice Yvain (Ý1965) ainsi que de leurs éditeurs.
>
> Un autre exemple ?... non, je sens qu'on fatigue un peu, là...

Vous avez bien sûr rectifié mon énorme bourde ; et votre discrétion, que
j'ai reconnue dans l'absence de réponse, me va droit au coeur ; si, si...

Ce n'était pas à "1936" qu'il fallait ajouter 70, mais à "1967" pour le
texte, et à "1965" pour la musique.

Autrement dit, sur le principe, quiconque veut faire quoi que ce soit avec
cette "oeuvre" doit payer jusqu'en 2030 et des cacahuètes.

Au fait, 1936, c'était le Front populaire, les Congés payés, et


t'essaieras,
et t'essaieras... Que tous ceux qui ont cinq minutes réécoutent cette
chanson en réfléchissant à ce qui se passe aujourd'hui...



Bonjour, et pardon de remuer des sujets pas très honnêtes mais :

Quand j'entend Dave chanter "sugar baby love " en français " Ce serait trop
beau " j'ai le sentiment que c'est la bande son de l'originale, et à
l'époque mon frère m'avait dit que cela était interdit.

Aujourd'hui, j'Entend ( et non écoute) "hier encore j'avais 20 ans"
d'Aznavour, reprise par le gros poisson de la SACEM, et encore une fois,
j'ai le sentiment que c'est Exactement la même musique qu'Aznavour.

Est-ce possible de faire des reprises avec des bandes sons originales,
histoires de réaliser de grosses grosses économies, quitte a se jeter le
discrédit auprès du public ?

Merci
--

François



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redgiantstarNO$PAM
Sam wrote:

Est-ce possible de faire des reprises avec des bandes sons originales,
histoires de réaliser de grosses grosses économies, quitte a se jeter le
discrédit auprès du public ?




Comme dans tous les business, tout est possible, c'est juste une
question de prix. Sinon, beaucoup de DJ de RAP et de Drum'n'Bass (aussi
connue comme Jungle) pillent - plus pudiquement on dira samplent - des
vieux titres de funk pour reprendre les boucles rythmiques.

Un gars regroupe ici quelques exemples qu'il a réussi à dévoiler :

http://www.junglebreaks.co.uk/

On se souvient aussi de l'affaire Nouveau Western (Mc Solar) qui avait
emprunté un sample de Bonnie and Clyde (Gainsbourg) mais en oubliant de
demander l'autorisation à ses ayant droits.
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Gerald
redgiantstarNO$PAM <"redgiantstarNO$PAM"@free.fr> wrote:

Un gars regroupe ici quelques exemples qu'il a réussi à dévoiler :

http://www.junglebreaks.co.uk/

On se souvient aussi de l'affaire Nouveau Western (Mc Solar) qui avait
emprunté un sample de Bonnie and Clyde (Gainsbourg) mais en oubliant de
demander l'autorisation à ses ayant droits.



Dans cet esprit, j'aime bien aussi ce site :
<http://45toursnazes.free.fr/DMassacres.htm> :-)

--
Gérald
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François Polloli
Le 22/10/05 21:08, dans 435a8d1d$0$9424$,
« Sam » a écrit :



Bonjour, et pardon de remuer des sujets pas très honnêtes mais :

Quand j'entend Dave chanter "sugar baby love " en français " Ce serait trop
beau " j'ai le sentiment que c'est la bande son de l'originale, et à
l'époque mon frère m'avait dit que cela était interdit.

Aujourd'hui, j'Entend ( et non écoute) "hier encore j'avais 20 ans"
d'Aznavour, reprise par le gros poisson de la SACEM, et encore une fois,
j'ai le sentiment que c'est Exactement la même musique qu'Aznavour.

Est-ce possible de faire des reprises avec des bandes sons originales,
histoires de réaliser de grosses grosses économies, quitte a se jeter le
discrédit auprès du public ?



Merci de ne pas tenter de pourrir un fil avec des allégations à la
mords-moelles !

1. De toutes les discussions qu'on a pu avoir ici au sujet du CPI (et qui ne
sont pas vraiment "en charte" mais qu'on tolère puisqu'elles font *aussi*
partie de nos préoccupations), celle-ci est une des plus clean qu'on ait eu
depuis longtemps.
[euh... c'était peut-être un peu long, là...]

2. Merci d'aller troller ailleurs, si tel est ton but.
[ça, ça a le mérite d'être direct, clair, et précis]

3. Sinon, tu ouvres un nouveau fil et tu y poses tes questions de façon à ce
qu'on te comprenne (parce qu'en l'état actuel des choses, hein...).
[ça, c'est pour inviter le nouveau à faire des progrès, des fois que...]

--

François - White-Vador
Avatar
Gerald
François Polloli wrote:

Merci de ne pas tenter de pourrir un fil avec des allégations à la
mords-moelles !



la bonne orthographe (qui éclaire tout d'ailleurs !) est :
mords-moi-la... :-) historiquement c'était d'ailleurs (argot des années
30) : "à la mords-moi l'doigt" qu'on comprends aussi si on entrevoit le
sens qu'on peut donner au doigt... dans la même veine que "arrête ton
charre", de l'argot "charrier = mentir" et non de la calèche à Ben Hur,
et autres glissements ou à-peu-près issus des cours de récréation et du
manque de culture...

1. De toutes les discussions qu'on a pu avoir ici au sujet du CPI (et qui ne
sont pas vraiment "en charte" mais qu'on tolère puisqu'elles font *aussi*
partie de nos préoccupations),



la partie en charte concerne, entre autres, le caractère libre de droits
ou non (ou les conditions dans lesquelles...) de *fichiers musicaux*,
partitions pdf ou MIDI... et/ou le caractère public ou privé des
partitions qu'on peut réaliser avec les logiciels ad hoc (en charte
aussi).

3. Sinon, tu ouvres un nouveau fil et tu y poses tes questions de façon à ce
qu'on te comprenne (parce qu'en l'état actuel des choses, hein...).
[ça, c'est pour inviter le nouveau à faire des progrès, des fois que...]



sa question est en fait claire, mais recouvre soit des aspects
juridiques soit des aspects techniques, donc hors/en-charte suivant le
point de vue :

Est-ce possible de faire des reprises avec des bandes sons
originales,
histoires de réaliser de grosses grosses économies, quitte a se jeter
le discrédit auprès du public ?





Réponse : oui c'est possible, mais c'est également possible (et les
vendeurs de karaoké ne s'en privent pas) de refaire quasi "à
l'identique" avec les moyens techniques actuels une bande orchestre
(abrégé : BO), et c'est *aussi* possible d'exploiter jusqu'à plus soif
les bandes et le catalogue (et les quelques émissions TV) d'artistes
disparus. Le frère de Dalida peut d'ailleurs être considéré dans ce
domaine comme l'expert toutes catégories, au moins en France.

--
Gérald
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