OVH Cloud OVH Cloud

France 2, les balances.

33 réponses
Avatar
Patrick Texier
Le service information de France 2 va encore nous proposer un grand
moment de journalisme ce soir avec « les infiltrés », reportage en
caméra cachée sur les pédophiles.

L'un des principes de base, c'est normalement la protection des sources.
Pas ici, où les adresses de courriel des piégés ont été balancés à la
police. Pas sur que cet effort suffise à de Carolis pour être reconduit
à la tête de FT.
--
Patrick Texier

vim:syntax=mail:ai:ts=4:et:tw=72

10 réponses

1 2 3 4
Avatar
rorodesbois
"MELMOTH" a prosé :
Mais je suis écoeuré par le fait qu'ils aillent alimenter le cloaque de
Morandini



Je Me suis tujours demandé comment on avait permis à cet *empaffé* d'avoir
une carte de presse...
Une des *hontes* de la télévision française avec delarue...



Pour moi, il fait partie de mes 3-4 animateurs préférés qui remontent le
moral.
Avatar
Pierre Maurette
rousseau, le 06/04/2010 a écrit :
"Stephane Legras-Decussy" a écrit dans le
message de news: 4bbb32eb$0$16962$
Le 06/04/2010 08:07, Patrick Texier a écrit :
L'un des principes de base, c'est normalement la protection des sources.




sans déconner, qu'est-ce qu'on en a foutre
des principes d'une profession quand un enfant
est sur le point de faire péter le cul ?



A première vue, je ne comprends pasqu'on invoque la protection des "sources"
dans ce cas de figure. Et puis, sans parler de la confusion sur le mot
"sources", la différence entre "secret professionnel" et "protection des
sources" est justement que dans le premier cas il est interdit de dire
alors que dans le second il est permis de ne pas dire. C'est quand même
différent.

et puis faut arrêter 2s de sa cacher derrière
la noblesse d'une professions quand en pratique
99% des journalistes ne font que de la merde...



En fait, pour moi, c'est la démarche et la méthode qui posent problème.
Avancer masqué c'est pour le flic, pas pour le journaliste. Même si on met de
côté la dangerosité pour les intéressés, il n'est de toute façon jamais bon
pour la société que le second fasse le métier du premier ou s'y substitue.
Caméras cachés, fausses identités, les pièges de toutes sortes, ne devraient
pas être utilisés par les vrais journalistes. C'est inutile (c'est à la
police de le faire si c'est nécessaire).



Là, vous vous trompez. En France, la police ne peut piéger, ni
provoquer, même le pire des salauds. En tout cas, ça ne pourra être
même évoqué lors d'un éventuel procès. Pour être clair, on ne peut pas
piéger des délinquants en se positionnant comme client de drogues, faux
papiers, faux billets, prestations sexuelles, etc.
Ceci dit, rien n'empêche surtout quand le vecteur initial est internet
de préparer /vicieusement/ un beau flagrant délit.
Sinon, je suis tout à fait en accord avec ce que vous écrivez.

C'est en mélangeant les genres qu'on
tombe sur des cas comme ici, qui ne devraient pas être tranchés par des
journalistes : qui dois-je dénoncer, qui ne dois-je pas dénoncer, passons
d'ailleurs sur les hystéries que peuvent provoquer les affaires de pédophilie
(affaire Outreau), etc....

Une journaliste intelligente comme semble l'être Florence Aubenas se plante
avec cette méthode même si c'est pour une *noble* cause. Ca permet de
justifier les enquêtes de merde du type de l'émission de ce soir. Le
journaliste doit avancer à visage découvert. Cela devrait être un principe.
Entre autres raisons, il n'est pas là pour forcer les événements. Le
journaliste se doit d'être le plus neutre possible. Or, en s'impliquant, en
jouant un rôle, il interfère dans l'événement qu'il est censé rapporter, et
il cesse d'être neutre de facto. Sans évoquer le fait que dans le cas qui
nous intéresse il provoque aussi l'événement. Si ça se trouve sans Jessica 12
ans jouée par le journaliste, le mec en face se tenait tranquille. Dans le
cas contraire, le journaliste dénonce le mec alors qu'il n'y a pas eu encore
passage à l'acte (puisque je suppose qu'il ne s'est pas rendu au RV déguisé
en Jessica 12 ans).

Rousseau.



--
Pierre Maurette
Avatar
Gina Patterson
Marc Lepetit a écrit le 06/04/2010 20:51:

Gina Patterson a écrit :

Marc Lepetit a écrit le 06/04/2010 17:11:

En revanche, ces dénonciations à la police auraient dû être
tues par France 2.



Ce n'est pas France 2 qui en a parlé.



Peu importe qui a annoncé ces dénonciations. Cela ne fait que rajouter
du sensationnalisme à une émission qui n'en avait pas besoin, loin de
là.




Peut-être, je ne sais pas. J'ai regardé le Docteur House, je n'avais pas
vu l'épisode rediffusé. Et si je n'avais pas regardé cet épisode,
j'aurais alors poursuivi ma découverte de l'intégrale de Les Soprano.
Car voir ce que font des pédophiles entre deux viols ou entendre leurs
états d'âme ne m'intéresse pas, et je pense à priori que c'est du
voyeurisme de s'y intéresser si l'on n'est pas directement
concerné(parents d'enfant violé, enquêteur, médecin, juge).

Je viens d'entendre la suite sur France Info : le "canadien" arrêté et
emprisonné, un français emprisonné (il a avoué des viols au
journaliste), les autres français non retrouvés ou en obligation de
soins. Et l'éternelle question pour le journaliste qui faisait le
"papier" : faut-il dénoncer un criminel ?
Avatar
Gina Patterson
Patrick Texier a écrit le 06/04/2010 17:38:

Le Tue, 6 Apr 2010 07:54:37 -0700 (PDT), Versatile a écrit :

Exactement le réflexe que lmes folliculaires de France 2 voulaient que
tu aies. Ils appuient sur un bouton, et tu obéis au doigt et à l'oeil,
super...



Cette émission est racoleuse, moi j'en ai assez de toutes ces
émissions sur la sécurité, censées faire peur aux gens. Car lorsqu'on
a peur, on ne réfléchit plus, c'est le temps de cerveau qui devient
disponible -- aux publicitaires et aux démagogues...



Effectivement. Charles Villeneuve est enfoncé niveau racolage. Se faire
passer pour une fille de 12 ans, c'est le boulot de la brigade
spécialisée, pas des journalistes (sic) de Capa. S'ils ne veulent pas
être confrontés au problème, qu'ils n'enquêtent (sic) pas sur le sujet.

L'année dernière une loi a été votée sur la protection des sources, et
ces cons font tout le contraire.

Je deviens de l'avis de Peillon : que Chabot dégage.



Pas tant qu'elle sera en ménage avec L.P.
Avatar
Gina Patterson
rousseau a écrit le 06/04/2010 19:41:


"Stephane Legras-Decussy" a écrit dans le
message de news: 4bbb32eb$0$16962$
Le 06/04/2010 08:07, Patrick Texier a écrit :
L'un des principes de base, c'est normalement la protection des sources.




sans déconner, qu'est-ce qu'on en a foutre
des principes d'une profession quand un enfant
est sur le point de faire péter le cul ?



A première vue, je ne comprends pasqu'on invoque la protection des
"sources"
dans ce cas de figure. Et puis, sans parler de la confusion sur le mot
"sources", la différence entre "secret professionnel" et "protection des
sources" est justement que dans le premier cas il est interdit de dire
alors que dans le second il est permis de ne pas dire. C'est quand même
différent.

et puis faut arrêter 2s de sa cacher derrière
la noblesse d'une professions quand en pratique
99% des journalistes ne font que de la merde...



En fait, pour moi, c'est la démarche et la méthode qui posent problème.
Avancer masqué c'est pour le flic, pas pour le journaliste. Même si on
met de côté la dangerosité pour les intéressés, il n'est de toute façon
jamais bon pour la société que le second fasse le métier du premier ou
s'y substitue. Caméras cachés, fausses identités, les pièges de toutes
sortes, ne devraient pas être utilisés par les vrais journalistes. C'est
inutile (c'est à la police de le faire si c'est nécessaire). C'est en
mélangeant les genres qu'on tombe sur des cas comme ici, qui ne
devraient pas être tranchés par des journalistes : qui dois-je dénoncer,
qui ne dois-je pas dénoncer, passons d'ailleurs sur les hystéries que
peuvent provoquer les affaires de pédophilie (affaire Outreau), etc....

Une journaliste intelligente comme semble l'être Florence Aubenas se



Elle l'est et elle fait son travail très intelligemment. Elle fut la
première, après avoir longuement écouté les inculpés d'Outreau, à avoir
dit qu'ils étaient innocents et que l'"enquête" était du grand n'importe
quoi. Si il y a eu une "affaire Outreau", c'est grâce à elle.


plante avec cette méthode même si c'est pour une *noble* cause. Ca
permet de justifier les enquêtes de merde du type de l'émission de ce
soir. Le journaliste doit avancer à visage découvert. Cela devrait être
un principe. Entre autres raisons, il n'est pas là pour forcer les
événements. Le journaliste se doit d'être le plus neutre possible. Or,
en s'impliquant, en jouant un rôle, il interfère dans l'événement qu'il
est censé rapporter, et il cesse d'être neutre de facto.



Jusque là, oui.

Sans évoquer le
fait que dans le cas qui nous intéresse il provoque aussi l'événement.
Si ça se trouve sans Jessica 12 ans jouée par le journaliste, le mec en
face se tenait tranquille.



Sauf ce dernier argument, je suis d'accord avec vous.



Dans le cas contraire, le journaliste dénonce
le mec alors qu'il n'y a pas eu encore passage à l'acte (puisque je
suppose qu'il ne s'est pas rendu au RV déguisé en Jessica 12 ans).

Rousseau.




D'autant qu'une loi permet entre autre à la police d'appâter les
prédateurs en se faisant passer pour des enfants ou des pédophiles.
Avatar
Gina Patterson
Pierre Maurette a écrit le 06/04/2010 22:25:

Là, vous vous trompez. En France, la police ne peut piéger, ni
provoquer, même le pire des salauds.



Désolé, c'est vous qui vous trompez !
Depuis plus d'un an, c'est parfaitement légal et possible en France.
Avatar
Pierre Maurette
Gina Patterson, le 07/04/2010 a écrit :
Pierre Maurette a écrit le 06/04/2010 22:25:

Là, vous vous trompez. En France, la police ne peut piéger, ni
provoquer, même le pire des salauds.



Désolé, c'est vous qui vous trompez !
Depuis plus d'un an, c'est parfaitement légal et possible en France.



Ça m'avait échappé, ou j'avais oublié.
Donc, un fonctionnaire peut se comporter en délinquant, consommateur ou
revendeur de substances illégales par exemple, pour piéger quelqu'un,
et sa déposition est recevable ?

--
Pierre Maurette
Avatar
Gina Patterson
Pierre Maurette a écrit le 07/04/2010 13:12:

Gina Patterson, le 07/04/2010 a écrit :
Pierre Maurette a écrit le 06/04/2010 22:25:

Là, vous vous trompez. En France, la police ne peut piéger, ni
provoquer, même le pire des salauds.



Désolé, c'est vous qui vous trompez !
Depuis plus d'un an, c'est parfaitement légal et possible en France.



Ça m'avait échappé, ou j'avais oublié.



C'est récent.

Donc, un fonctionnaire peut se comporter en délinquant, consommateur ou



Un fonctionnaire, non, pas dans l'absolu.

revendeur de substances illégales par exemple, pour piéger quelqu'un, et
sa déposition est recevable ?



Des gendarmes se font passer pour des petites filles/garçons, oui, dans
le cadre des dossiers de pédophilie, des policiers se font passer pour
des -gros- vendeurs de drogue, oui. Entendu ce matin un témoignage de
l'un d'eux sur France Info, précisant qu'ils ne devaient pas "piéger"
leurs cibles. Mais vous êtes très intelligent et vous savez comme moi
que ce qui peut-être qualifié par un juge de "piège" ne le sera pas
forcément par un autre : des notions subjectives encadrent cette
nouvelle loi.


====================== 2/ Infiltrations

L'infiltration consiste, pour un officier ou un agent de police
judiciaire spécialement habilité, à surveiller des personnes suspectées
de commettre un crime ou un délit relevant de la criminalité organisée
(infractions de la première catégorie) en se faisant passer, auprès de
celles-ci, pour l'un de leurs coauteurs, complices ou receleurs.

Elle peut être mise en ½uvre dans le cadre d'une enquête de flagrance,
d'une enquête préliminaire ou en exécution d'une commission rogatoire.

Les actes d'infiltration

L'agent infiltré est autorisé à faire usage d'une identité d'emprunt, à
opérer sur l'ensemble du territoire national et, sans être pénalement
responsable, à effectuer certains actes dont la liste est fixée par le
code pénal (par exemple : acquisition, détention, transport et livraison
de substances ou informations tirées de la commission des infractions ou
mise à disposition des personnes se livrant à ces infractions de moyens
juridiques, financiers, de transport ou d'hébergement). Les actes de
l'agent infiltré ne doivent pas constituer une incitation à commettre
l'infraction.

La nécessité d'une autorisation préalable

L'autorisation d'infiltration, délivrée par l'autorité judiciaire, doit
être écrite et spécialement motivée, mentionner les infractions
recherchées, l'identité de l'O.P.J. responsable de l'opération et la
durée de l'infiltration (4 mois au maximum, renouvelables). Cette
autorisation est versée au dossier de la procédure après l'achèvement de
l'infiltration.

Le magistrat peut interrompre l'opération à tout moment.

La cessation de l'infiltration

Afin d'assurer sa sortie du réseau criminel en toute sécurité, l'agent
infiltré peut poursuivre ses activités, sans en être pénalement
responsable, pendant le temps qui lui est strictement nécessaire. Ce
délai ne peut, cependant, pas excéder 4 mois (éventuellement
renouvelés). Le magistrat ayant autorisé l'infiltration en est informé
dans les meilleurs délais.

Les suites de l'infiltration

L'O.P.J. responsable de l'infiltration rédige un rapport comprenant les
éléments nécessaires à la constatation des infractions, tout en veillant
à préserver la sécurité de l'agent infiltré et des personnes requises
pour l'assister.

Le principe est que seul l'O.P.J. responsable de l'infiltration peut
être entendu en qualité de témoin sur l'opération. Toutefois, en cas de
mise en cause fondée directement sur les constatations de l'agent
infiltré, l'intéressé peut demander à être confronté avec
celui-ci. Dans ce cas, la confrontation est réalisée à distance par
l'intermédiaire d'un dispositif technique et la voix de l'agent infiltré
est rendue non identifiable. Cette confrontation ne doit pas révéler,
directement ou indirectement, la véritable identité de l'agent.

Les déclarations de l'agent infiltré ne suffisent pas, à elles seules,
au prononcer d'une condamnation, sauf s'il a été procédé à une
confrontation dans les conditions évoquées précédemment ou si l'agent
infiltré a déposé sous sa véritable identité.

3/ Ecoutes téléphoniques

Comme en matière de droit commun, il s'agit de l'interception,
l'enregistrement et la transcription de correspondances émises par la
voie des télécommunications.

Les écoutes téléphoniques peuvent être opérées lors d'une enquête de
flagrance ou d'une enquête préliminaire portant sur une infraction
relevant du crime organisé (infractions de la première catégorie), sur
autorisation de l'autorité judiciaire, pour une durée de quinze jours au
maximum (renouvelable une fois).

Lorsqu'elles concernent des parlementaires, avocats ou magistrats, les
écoutes téléphoniques ne peuvent intervenir qu'après que le juge
d'instruction en ait averti le responsable de l'ordre ou de
l'organisation professionnelle de l'intéressé.
===============================
Le reste ici :

<http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_l_interieur/la_police_nationale/organisation/dcpj/actes-enquete>
Avatar
LeLapin
Gina Patterson a tapoté du bout de ses petites papattes :
Pierre Maurette a écrit le 06/04/2010 22:25:

Là, vous vous trompez. En France, la police ne peut piéger, ni
provoquer, même le pire des salauds.



Désolé, c'est vous qui vous trompez !
Depuis plus d'un an, c'est parfaitement légal et possible en France.



C'est plus subtil que ça. A part les Douanes, qui ont des pouvoirs
assez tordus, un policier français n'a pas le droit de vendre de drogue
pour constater un flag. Ce n'est qu'un exemple mais c'est l'idée
générale que le policier n'a pas le droit de provoquer une infraction
pour ensuite constater qui y participe.

--
LeLapin
Avatar
Stephane Legras-Decussy
Le 07/04/2010 08:40, Gina Patterson a écrit :

D'autant qu'une loi permet entre autre à la police d'appâter les
prédateurs en se faisant passer pour des enfants ou des pédophiles.




le bon plan c'est être flic vraiment pédophile
et mater de la porno enfantine toute la journée...
1 2 3 4