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Le futur de la musique

38 réponses
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Wykaaa
Je signale à l'attention de tous ceux qui sont de vrais mélomanes, pas à
ceux qui n'écoutent que du mp3 sur des baladeurs donc, mais ceux qui
écoutent de la musique sur une VRAIE chaîne hifi avec des VRAIS fichiers
audio (format AIFF, par exemple) la lecture de cette excellent article
(assez long) à l'adresse http://spectrum.ieee.org/aug07/5429, hélas en
anglais (mais ça vaut le coup).
Ca parle beaucoup de l'évolution du mastering pour la musique que les
américains appellent "populaire", depuis le vynil, jusqu'aux SACD et
autres et ça met en cause (en argumentant) la surcompression utilisée
aujourd'hui ainsi que l'égalisation de la dynamique (tout doit être
fort, même les passages "tranquilles").
En particulier, continuer à "masteriser" comme aujourd'hui, sur un SACD
serait très dangereux car en 24 bits et à 192 Khz, on peut atteindre une
dynamique (continue si l'on surcompresse et qu'on égalise) de 144 dB,
soit 14 dB au-dessus du seuil de douleur pour un humain...

Bonne lecture à ceux que ça intéressent et qui lisent l'anglais.

Wykaaa

10 réponses

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Mathieu Guillaume
siger a écrit :
Oulah ! :-)
La musique existe avec ou sans ça, comme il a été dit. Et que des gens
aiment la surcompression, ça ne se discute pas, c'est un goût comme un
autre. Ça n'empêche pas d'être amateur de certaines musiques.



En effet, j'ai ai été intolérant dans mes propos initiaux. On peut aimer
l'effet que donne la surcompression pour certaines musiques. Ce qui est
dommage, c'est de vouloir essayer de l'imposer comme "la norme".

Mathieu
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Wykaaa
Cornelia Schneider wrote:
(Gerald) wrote in news:1i38gw5.bqo4ev157tkfiN%
:


l'émotion unique des doigts d'un Dinu Lipati [...] Albert
Schweitzer [...] Charlie Parker [...] Miles [...] Alain Danielou




...ou le son pourravement cru et excitant de "Metallic KO" ou "Raw Power"
des Stooges... Ce que je dis pour y ajouter, par pur souci d'équilibre, un
peu de musique non-bobo... :-)

Du reste, je suis d'accord avec Gérald (surprenant, non ? :-) )

(Et j'ai d'ailleurs l'impression que le posteur originel n'a pas connu
l'époque pré-CD. Ce qui n'est pas une tare, mais ne le dispense pas non
plus de relativiser son point de vue.)

Cornelia



Bien sûr que j'ai connu l'époque pré-CD (j'ai 58 ans) et même les 78 tours !
J'écoute d'aillers aussi bien de la pop que du métal ou de la musique
classique, et même aussi les chanteuses réalistes des années 30-40.
Je ne croyais pas susciter une telle discussion avec mon post mais je
m'en félicite (et vous félicite).
Je ne confonds pas niveau sonore et dynamique mais j'ai pris des
raccourcis qui ont pu prêter à confusion. Comme il est indiqué dans
l'article auquel j'ai fait référence, on devrait parler de niveau moyen
sonore. La tendance étant de se rapprocher de 90 dB tout en écrasant la
dynamique par surcompression (les courbes des échantillons sonores dans
la première page de l'article sont significatives).
Cornélia, je ne vois pas pourquoi tu dis que je dois relaiviser mon
point de vue car je n'ai fait que relater des faits.

Wykaaa
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Cornelia Schneider
Mathieu Guillaume wrote in
news:46cbfecf$0$27388$:

Comme Gérald dans des contributions antérieures, on peut se poser la
question de l'intérêt d'écouter de la musique en conditions hostiles,
sachant qu'on ne pourra pas y consacrer l'attention nécessaire pour
détecter toutes les subtilités du geste musical.



Ce qui prouve que les procédés employés pour faciliter une écoute dans
ces conditions ne s'intéressent en réalité pas à la musique mais à autre
chose : la musique est dans ces circonstances-là utilisée comme outil,
p.ex. commercial. (Ce qui peut d'ailleurs très vite devenir contre-
productif : personnellement, et je connais pas mal de personnes dans le
même cas, je ne supporte pas qu'on m'arrose de musique, quelle qu'elle
soit, dans un commerce, quel qu'il soit, et je prends alors illico la
fuite.)

Là où je trouve la surcompression très dommageable, c'est au cinéma où
nous ne disposons malheureusement pas du bouton de volume. Nous en
prenons plein les oreilles alors que nous ne l'avons pas forcément
souhaité.



Et à la télé c'est pas mieux !

Pour conclure, je dirais que la musique surcompressée est destinée à
un marché différent de celui des amateurs de musique.



Oui. L'ennui étant que ce "marché" (ça veut justement tout dire, ce
terme) est très envahissant ces dernières années. Ras le bol de la
marchandisation permanente de la musique.

Cornelia

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Cornelia Schneider
siger wrote in news:Xns99948E6FAE5DCsigerfreefr@
127.0.0.1:

La musique existe avec ou sans ça, comme il a été dit.



C'est un peu plus complexe que ça : certaines musiques commercialisées ces
dernières années n'existeraient pas sans le marché de la musique
"d'ambiance" ou "de circonstance" (ou "de supermarché", ou "muzak" :-) )
surcompressée. Et c'est ce bruitage-là qu'on nous lance sans arrêt dans les
oreilles n'importe où et n'importe quand. Il s'agit effectivement d'un pur
produit commercial, très envahissant, et qui commence aussi (dé)former le
goût du public, et par là à mettre en danger l'existence d'autres musiques.
On a, hélas, la musique qu'on mérite...

Cornelia

--
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Mathieu Guillaume
JPR a écrit :
Pour moi les points importants sont les suivants : la surcompression
possède l'avantage de pouvoir écouter un morceau dans des conditions
hostiles (train, avion, bus, jogging) sans être agacé par le fait que
certaines parties sont inaudibles. En revanche, la surcompression est
agaçante en conditions calmes (et même en conditions hostiles) parce
qu'elle occasionne de la fatigue auditive.



On peut comprimer la dynamique pour des usages en conditions hostiles...
Et la récupérer pour l'écoute normale. La fatigue n'est due qu'à un
niveau sonore trop élevé en permanence.



Nous avons tous les deux raisons pour ce coup, mais je pense que nous ne
parlons pas des mêmes choses. Nous allons être obligés d'aller plus loin
dans la technique pour essayer de comprendre. La compression de la
dynamique est bien une opération réversible si nous la regardons juste
comme une relation entrée-sortie non linéaire, dans un domaine non
quantifié (dispositifs analogiques). Pour retrouver le signal de départ,
il suffit d'appliquer la loi inverse à la sortie et le tour est joué.

Je me pose toutefois deux questions supplémentaires, que je détaillerai
ensuite tour à tour :
- qu'advient-il de la compression dans un domaine quantifié sur un
certain nombre de bits (ce qui toujours le cas pour les supports
numériques) ?
- d'après ma pratique des outils de compression/extension de la
dynamique (plugins, etc.), ceux-ci ne se mettent en fonctionnement au
bout d'un certain temps pour l'attaque, et arrêtent leur fonctionnement
après un certain temps de relâchement. Est-ce que ces opérations sont
réversibles ?

Sur le premier point, sur un morceau "trop" compressé, j'imagine que
très peu de niveaux sont utilisés en entrée parmi les 2^24 possibilités.
Si nous appliquons la relation inverse sur ces échantillons, il y aura
autant de niveaux d'excitation utilisés, parce qu'il ne peut pas y en
avoir plus. Dans ce sens, la prise de son initiale, qui utilisait plus
de niveaux d'excitation, contenait plus d'information. Après, on peut
faire des raccourcis abusifs et dire qu'au plus il y a de détails, au
mieux c'est, au moins l'oreille n'a à reconstituer un signal naturel à
partir d'un signal dégradé, et donc au moins elle se fatigue. C'est très
rapide comme raisonnement, je pense que c'est beaucoup plus compliqué,
mais j'espère que vous comprenez l'idée.

Sur la deuxième question, je n'ai pas grand chose à rajouter par rapport
à ce que j'ai déjà dit. Je doute qu'il soit possible sur le morceau
"compressé" de redétecter les instants où le compresseur s'est mis en
fonctionnement et quand il s'est arrêté. A partir de ce moment là, il
s'agit bien d'une opération irréversible, et nous arriverions aux mêmes
conclusions que dans le premier cas : moins d'informations, plus de
travail pour l'oreille, plus de fatigue auditive. Qu'en penses-tu ?

Mathieu
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Mathieu Guillaume
JPR a écrit :
Là où je trouve la surcompression très dommageable, c'est au cinéma où
nous ne disposons malheureusement pas du bouton de volume. Nous en
prenons plein les oreilles alors que nous ne l'avons pas forcément
souhaité.



Ce n'est justement pas surcompressé : c'est juste un niveau trop
important et/ou une égalisation "à effets". Le tout associé à des
enceintes à haut rendement...



Je vais te demander des précisions sur ton message, car je ne suis pas
d'accord avec toi. Dans les salles de cinémas, les dispositifs sont
étalonnés avec des signaux de référence, et avec une sonde acoustique
faisant des mesures en dB SPL (pondérés selon qu'on veut de la norme
dBA, dBB, ou dBC). Ils doivent étalonner le volume de l'amplificateur
sur ce stimulus de référence pour que cela ne dépasse pas 85 ou 90 dB
SPL j'imagine. Sous cette hypothèse, je ne vois pas où intervient le
rendrement des enceintes dans la salle de cinéma.

Par contre, si on veut tout de même en mettre plein les oreilles aux
auditeurs, alors que normalement le système a été "limité", il faut
jouer sur la forme d'onde du signal. Entre les réclames publicitaires et
les films, il y a une différence de "niveau" qui ne passe pas inaperçue,
justement due à la compression. Le signal paraît plus fort pendant les
pubs. Ce procédé commence aussi à se généraliser et à s'appliquer aux
super productions avec plein d'effets spéciaux, pour en mettre plein les
oreilles de l'auditeur. Est-ce que tu fais rentrer ce procédé dans
"égalisation à effets" ?

Mathieu
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Cornelia Schneider
Wykaaa wrote in news:46cc3b8d$0$27394$ba4acef3
@news.orange.fr:

Je ne confonds pas niveau sonore et dynamique mais j'ai pris des
raccourcis qui ont pu prêter à confusion.



Heu oui, pour dire le moins :-)

Comme il est indiqué dans
l'article auquel j'ai fait référence, on devrait parler de niveau moyen
sonore. La tendance étant de se rapprocher de 90 dB tout en écrasant la
dynamique par surcompression (les courbes des échantillons sonores dans
la première page de l'article sont significatives).
Cornélia, je ne vois pas pourquoi tu dis que je dois relaiviser mon
point de vue car je n'ai fait que relater des faits.



Il serait déjà bien que tu démêles ce que tu confonds : Tu parlais
explicitement dans ton post de 144 dB, qui sont effectivement
destructeurs pour l'ouïe humaine - quand il s'agit de volume, de SPL !
Mais ça n'a aucun rapport avec la notion de dynamique : p.ex. les entrées
de ma table de mixage à la maison doivent avoir vers les 125 dB de
dynamique, et ça ne casse aucune oreille... c'est simplement l'écart de
volume maximal qu'elle est capable de supporter, et ça a un intérêt
surtout pour la suppression de tout bruit de fond, donc pour le S/N
ratio. A présent, tu parles de 90 dB de volume, donc SPL, continu. C'est
non seulement un raccourci, c'est carrément totalement autre chose. 90 dB
de SPL continu ne sont sûrement pas sains pur l'ouïe, mais que viennent
faire les 144 dB là-dedans ? Les dB sont une unité de mesure relative,
pas absolue, et qui peut mesurer plein de choses, selon des échelles
différentes.

Par ailleurs, la réaction saine de la plupart des personnes est de
baisser le volume d'un son débité à un volume quasi constant, donc avec
très peu de dynamique, ce qui réduit de le risque de dégâts. Et les
problèmes de l'ouïe cassée par les casques des walkmans existait déjà il
y a 25 ans, longtemps avant la généralisation des supports audio
numériques (donx à fort potentiel dynamique) et de la musique
surcompressée actuelle. Donc, quelles conclusions en tirer ?

Cornelia

--
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Wykaaa
Cornelia Schneider wrote:
Wykaaa wrote in news:46cc3b8d$0$27394$ba4acef3
@news.orange.fr:


Je ne confonds pas niveau sonore et dynamique mais j'ai pris des
raccourcis qui ont pu prêter à confusion.




Heu oui, pour dire le moins :-)


Comme il est indiqué dans
l'article auquel j'ai fait référence, on devrait parler de niveau moyen
sonore. La tendance étant de se rapprocher de 90 dB tout en écrasant la
dynamique par surcompression (les courbes des échantillons sonores dans
la première page de l'article sont significatives).
Cornélia, je ne vois pas pourquoi tu dis que je dois relaiviser mon
point de vue car je n'ai fait que relater des faits.




Il serait déjà bien que tu démêles ce que tu confonds : Tu parlais
explicitement dans ton post de 144 dB, qui sont effectivement
destructeurs pour l'ouïe humaine - quand il s'agit de volume, de SPL !
Mais ça n'a aucun rapport avec la notion de dynamique : p.ex. les entrées
de ma table de mixage à la maison doivent avoir vers les 125 dB de
dynamique, et ça ne casse aucune oreille... c'est simplement l'écart de
volume maximal qu'elle est capable de supporter, et ça a un intérêt
surtout pour la suppression de tout bruit de fond, donc pour le S/N
ratio. A présent, tu parles de 90 dB de volume, donc SPL, continu. C'est
non seulement un raccourci, c'est carrément totalement autre chose. 90 dB
de SPL continu ne sont sûrement pas sains pur l'ouïe, mais que viennent
faire les 144 dB là-dedans ? Les dB sont une unité de mesure relative,
pas absolue, et qui peut mesurer plein de choses, selon des échelles
différentes.

Par ailleurs, la réaction saine de la plupart des personnes est de
baisser le volume d'un son débité à un volume quasi constant, donc avec
très peu de dynamique, ce qui réduit de le risque de dégâts. Et les
problèmes de l'ouïe cassée par les casques des walkmans existait déjà il
y a 25 ans, longtemps avant la généralisation des supports audio
numériques (donx à fort potentiel dynamique) et de la musique
surcompressée actuelle. Donc, quelles conclusions en tirer ?

Cornelia



Je suis en total accord avec tes explications qui précisent ma pelote de
laine que j'ai totalement emmêlée :-)

Pour la conclusion : il ne sert à rien de développer des technologies
toujours plus performantes et qui permettent d'exprimer une plus grande
dynamique si au mastering, l'écart maximal entre les sons les plus
faibles et les sons les plus forts est systématiquement écrasé.
Les façons de consommer la musique actuelle incitent "le marché" à la
fois à réduire la dynamique et à produire un volume sonore moyen de plus
en plus élevé.
Ceci étant, certains peuvent-ils dire qu'ils aiment vraiment la musique
en l'écoutant en mp3 64kbps sur un téléphone portable dans le RER ??
Je m'interroge...
Pour la petite histoire, en 1965, j'étais à la Locomotive (eh oui ça
existait déjà) pour assister à un concert des Who. Etant arrivé dans les
premiers, je me suis retrouvé coincé contre un des amplis de Pete
Townshend. Pendant 3 jours, le matin en me réveillant j'avais des bruits
de scie électrique dans la tête !!!

Wykaaa
Avatar
Gérald Niel
Le Mercredi 22 août 2007 à 15:07 UTC, Cornelia Schneider écrivait sur
fr.comp.musique :

Il serait déjà bien que tu démêles ce que tu confonds : Tu parlais
explicitement dans ton post de 144 dB, qui sont effectivement
destructeurs pour l'ouïe humaine - quand il s'agit de volume, de SPL !



Alors dans ce cas, pour être plus précis, parlons de pression
accoustique. C'est beaucoup plus juste que le terme « volume ».

@+
--
Gérald Niel
Avatar
Gérald Niel
Le Mercredi 22 août 2007 à 18:52 UTC, Cornelia Schneider écrivait sur
fr.comp.musique :

Bé oui, c'est pour ça que je disais SPL :-)



Je chipotte, mais parlons de niveau, plutôt que de volume quand même ;-)

@+
--
Gérald Niel
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JLT Services recrute :
<http://www.jlt.fr/pages/formulaire_cv_com.html
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