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Le futur de la musique

38 réponses
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Wykaaa
Je signale à l'attention de tous ceux qui sont de vrais mélomanes, pas à
ceux qui n'écoutent que du mp3 sur des baladeurs donc, mais ceux qui
écoutent de la musique sur une VRAIE chaîne hifi avec des VRAIS fichiers
audio (format AIFF, par exemple) la lecture de cette excellent article
(assez long) à l'adresse http://spectrum.ieee.org/aug07/5429, hélas en
anglais (mais ça vaut le coup).
Ca parle beaucoup de l'évolution du mastering pour la musique que les
américains appellent "populaire", depuis le vynil, jusqu'aux SACD et
autres et ça met en cause (en argumentant) la surcompression utilisée
aujourd'hui ainsi que l'égalisation de la dynamique (tout doit être
fort, même les passages "tranquilles").
En particulier, continuer à "masteriser" comme aujourd'hui, sur un SACD
serait très dangereux car en 24 bits et à 192 Khz, on peut atteindre une
dynamique (continue si l'on surcompresse et qu'on égalise) de 144 dB,
soit 14 dB au-dessus du seuil de douleur pour un humain...

Bonne lecture à ceux que ça intéressent et qui lisent l'anglais.

Wykaaa

10 réponses

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Cornelia Schneider
Wykaaa wrote in
news:46cc6aad$0$5096$:

Pour la conclusion : il ne sert à rien de développer des technologies
toujours plus performantes et qui permettent d'exprimer une plus
grande dynamique si au mastering, l'écart maximal entre les sons les
plus faibles et les sons les plus forts est systématiquement écrasé.



Je suis entièrement d'accord là-dessus.

Les façons de consommer la musique actuelle incitent "le marché" à la
fois à réduire la dynamique et à produire un volume sonore moyen de
plus en plus élevé.



Oui. Cela dit, les lecteurs MP3 se limitent à présent volontairement à un
certain volume maximal (vers les 90 dB, peut-être moins, je crois). Ce
qui reste beaucoup, oui, surtout à la longue.

Ceci étant, certains peuvent-ils dire qu'ils aiment vraiment la
musique en l'écoutant en mp3 64kbps sur un téléphone portable dans le
RER ?? Je m'interroge...



Ah ça... est-ce de la musique en fait ?... :-) J'écoute beaucoup de
choses que plein de gens n'arriveront jamais à considérer comme de la
muqieu (de la noise genre Masonna op.ex.), mais je trouve ça plus musical
que la Star Ac' et tous les prudits synthétiques similaires...

Je ne suis plus toute jeune (année '60), mais mon ouïe monte encore
jusqua'à 15 Khz, et je sais distinguer la qualité musicale d'un fichier
MP3 de son original WAV, voire celle du même fichier WAV en 24/96 de
celle en 44/16, même si plein de gens ne me croient pas (je vérifie tout
ça régulièrement en enregistrant et mixant moi-même ; d'ailleurs
habituellement sur casque... professionnel ; à des SPL qui ne cassent
rien). Et je sais, tout comme Gérald, tirer un plaisir musical d'un
signal audio pourri, si qualité musicale il y a. Je sais même prendre mon
pied dans un concert en mettant des bouchons acoustiques pour prévenir
les dégâts, que je sois sur scène ou dans le public :-) Faut croire que
la numérisation de la musique, en tout cas du côté du grand public (sur
le thème "le numérique est toujours meilleur que l'analogique"), favorise
une inculture croissante de l'ouïe et de la musicalité. Les 25 ans du CD
audio, célébrés récemment, ont un goût assez amer en ce sens, je trouve.

Pour la petite histoire, en 1965, j'étais à la Locomotive (eh oui ça
existait déjà) pour assister à un concert des Who. Etant arrivé dans
les premiers, je me suis retrouvé coincé contre un des amplis de Pete
Townshend. Pendant 3 jours, le matin en me réveillant j'avais des
bruits de scie électrique dans la tête !!!



Quelle surpise :-) Mon dernier abus en ce sens était le concert d'Iggy
Pop à Mulhouse au Phénix en 1993 (je crois). Depuis, je mets des
bouchons...

Cornelia

--
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Cornelia Schneider
Gérald Niel wrote in
news::

Alors dans ce cas, pour être plus précis, parlons de pression
accoustique. C'est beaucoup plus juste que le terme ®ÿvolumeÿ¯.



Bé oui, c'est pour ça que je disais SPL :-)

Cornelia

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siger
Wykaaa a écrit :

La tendance étant de se rapprocher de 90 dB
tout en écrasant la dynamique par surcompression (les courbes des
échantillons sonores dans la première page de l'article sont
significatives).



C'est 0 dB et non 90.

--
siger
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Gerald
Cornelia Schneider wrote:

personnellement, et je connais pas mal de personnes dans le
même cas, je ne supporte pas qu'on m'arrose de musique, quelle qu'elle
soit, dans un commerce, quel qu'il soit



ça me fait penser à une réflexion de mon frère à qui je faisais
remarquer qu'il n'avait pas d'autoradio dans sa voiture : "Ah non ! la
musique, pas en dehors des heures de travail, hein !" :-)

--
Gérald
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Cornelia Schneider
Gérald Niel wrote in
news::

Je chipotte, mais parlons de niveau, plutôt que de volume quand même ;-)



Bon bon.

Cornelia

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Cornelia Schneider
siger wrote in news:Xns9994E52331262sigerfreefr@
127.0.0.1:

C'est 0 dB et non 90.



0 dB de dynamique et 90 dB de SPL... Manque juste tout ça à 1 kHz constant
et adieu la santé mentale autant que l'ouïe :-)

Cornelia

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Gerald
Cornelia Schneider wrote:

la numérisation de la musique, en tout cas du côté du grand public (sur
le thème "le numérique est toujours meilleur que l'analogique"), favorise
une inculture croissante de l'ouïe et de la musicalité. Les 25 ans du CD
audio, célébrés récemment, ont un goût assez amer en ce sens, je trouve.



Le grand public qui sert de cible aux manips de niveau (en gros qui va
en boîte !) ne recherche, à l'évidence, pas du tout la même chose que le
pauvre bobo que je suis dans l'expérience musicale (mais ne suis-je que
cela ?). Plutôt une sorte de transe (sans jeu de mot :-)) probablement
assez proche des racines africaines du rythme (pas uniquement africaines
en fait, mais c'est un bon exemple). Il faudrait pouvoir faire la
différence entre transe et extase (joli sujet de philo), le deuxième
terme correspondant, lui, au plaisir artistique cible que je recherche
dans la musique.

En un sens la mouvance musicale que tu représentes (entre autres) a été
à la source de ce glissement (ou de ce retour à certaines sources).
Peut-être pourrais-tu nous en dire un peu plus sur la manière dont ça
peut se ressentir "de l'intérieur" ? (glissement, perversion ?)

--
Gérald
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JPR
Mathieu Guillaume a écrit :

Je vais te demander des précisions sur ton message, car je ne suis pas
d'accord avec toi. Dans les salles de cinémas, les dispositifs sont
étalonnés avec des signaux de référence, et avec une sonde acoustique
faisant des mesures en dB SPL (pondérés selon qu'on veut de la norme
dBA, dBB, ou dBC). Ils doivent étalonner le volume de l'amplificateur
sur ce stimulus de référence pour que cela ne dépasse pas 85 ou 90 dB
SPL j'imagine. Sous cette hypothèse, je ne vois pas où intervient le
rendrement des enceintes dans la salle de cinéma.



Oula je crois que tu te fais des illusions... Sinon le
rendement des enceintes intervient dans le niveau maximal
possible et la compression thermique associée à la puissance
nécessaire à leur fonctionnement. Plus le rendement est
élevé moins la compression thermique (et éventuellement
mécanique) est importante.

Par contre, si on veut tout de même en mettre plein les oreilles aux
auditeurs, alors que normalement le système a été "limité", il faut
jouer sur la forme d'onde du signal. Entre les réclames publicitaires et
les films, il y a une différence de "niveau" qui ne passe pas inaperçue,
justement due à la compression. Le signal paraît plus fort pendant les
pubs. Ce procédé commence aussi à se généraliser et à s'appliquer aux
super productions avec plein d'effets spéciaux, pour en mettre plein les
oreilles de l'auditeur. Est-ce que tu fais rentrer ce procédé dans
"égalisation à effets" ?



Non ça n'a rien à voir avec l'égalisation qui touche la
réponse en fréquence. La compression permet juste d'avoir un
niveau *moyen* plus élevé, technique utilisée pour les pubs
et diffusions similaires.
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JPR
Mathieu Guillaume a écrit :

Nous avons tous les deux raisons pour ce coup, mais je pense que nous ne
parlons pas des mêmes choses. Nous allons être obligés d'aller plus loin
dans la technique pour essayer de comprendre. La compression de la
dynamique est bien une opération réversible si nous la regardons juste
comme une relation entrée-sortie non linéaire, dans un domaine non
quantifié (dispositifs analogiques). Pour retrouver le signal de départ,
il suffit d'appliquer la loi inverse à la sortie et le tour est joué.

Je me pose toutefois deux questions supplémentaires, que je détaillerai
ensuite tour à tour :
- qu'advient-il de la compression dans un domaine quantifié sur un
certain nombre de bits (ce qui toujours le cas pour les supports
numériques) ?
- d'après ma pratique des outils de compression/extension de la
dynamique (plugins, etc.), ceux-ci ne se mettent en fonctionnement au
bout d'un certain temps pour l'attaque, et arrêtent leur fonctionnement
après un certain temps de relâchement. Est-ce que ces opérations sont
réversibles ?



Ce que je voulais dire c'est qu'on peut insérer une
compression dans la chaîne d'écoute, le signal musical
lui-même restant conforme à l'original et à sa dynamique.
Pas nouveau : les premiers autoradio CD de Philips étaient
déjà équipés d'un compresseur pour l'écoute des CD en voiture...

Sur le premier point, sur un morceau "trop" compressé, j'imagine que
très peu de niveaux sont utilisés en entrée parmi les 2^24 possibilités.
Si nous appliquons la relation inverse sur ces échantillons, il y aura
autant de niveaux d'excitation utilisés, parce qu'il ne peut pas y en
avoir plus. Dans ce sens, la prise de son initiale, qui utilisait plus
de niveaux d'excitation, contenait plus d'information. Après, on peut
faire des raccourcis abusifs et dire qu'au plus il y a de détails, au
mieux c'est, au moins l'oreille n'a à reconstituer un signal naturel à
partir d'un signal dégradé, et donc au moins elle se fatigue. C'est très
rapide comme raisonnement, je pense que c'est beaucoup plus compliqué,
mais j'espère que vous comprenez l'idée.



Oui mais je crois qu'elle est fausse...

Sur la deuxième question, je n'ai pas grand chose à rajouter par rapport
à ce que j'ai déjà dit. Je doute qu'il soit possible sur le morceau
"compressé" de redétecter les instants où le compresseur s'est mis en
fonctionnement et quand il s'est arrêté. A partir de ce moment là, il
s'agit bien d'une opération irréversible, et nous arriverions aux mêmes
conclusions que dans le premier cas : moins d'informations, plus de
travail pour l'oreille, plus de fatigue auditive. Qu'en penses-tu ?



C'est un peu plus complexe : sur un signal à grande
dynamique, on perdra beaucoup d'informations si l'écoute
n'est pas réalisée dans des conditions précises. C'est à
dire que toute les informations rentrent dans la dynamique
de l'écoute (niveau maximal possible de l'installation,
bruit, niveau minimal correspondant au seuil d'audition
pratique, etc.). A la limite une compression permet de
perdre moins d'informations. C'est d'ailleurs le but du
mastering : adapter la dynamique aux conditions d'écoute.
Vaste débat si on rajoute la compression à l'enregistrement,
par exemple pour les voix...
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Cornelia Schneider
(Gerald) wrote in news:1i397pb.2ey4dylhyduN%
:

ça me fait penser à une réflexion de mon frère à qui je faisais
remarquer qu'il n'avait pas d'autoradio dans sa voiture : "Ah non ! la
musique, pas en dehors des heures de travail, hein !" :-)



Moui :-) En fait, je ne supporte pas l'arrosage musical en voiture non
plus, et au travail encore moins...

Cornelia

--
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