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Intérêt d'un ampli puissant

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Alain Brillant
Y a t'il vraiment un intérêt à avoir un ampli puissant alors qu'un ampli de
faible puissance (30w) peut suffire pour une écoute domestique dans la
mesure ou il n'est pas utilisé au maximum de ses possibilités (bouton du
volume ne dépassant jamais le 1/4 de sa course).

10 réponses

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Stoun
Alain Brillant a écrit :
"Jean-Louis Matrat" a écrit dans le
message de news: 43410f1c$0$1023$


Mettons 110. Après, ce ne sont que des maths.
Enceintes avec 90 dBSPL/W de rendement: faut 100 watts, point.
Seulement 87 dB? Alors c'est 200 watts, re-point.
En calculant dans l'autre sens, 87 dB et 30 watts à l'ampli, c'est 101,8
dBSPL max et pas un dixième de plus qu'on pourra obtenir.
Notons que c'est très largement suffisant pour l'immense majorité de
l'offre en variétés, nationale ou internationale, dont la compression est
telle que 100 dB en crête doit permettre de dépasser allègrement les 90 dB
moyens. Mais pour de bons enregistrements, ça le fait pas, à mon avis tout
au moins. Personnellement, je ne conçois pas d'utiliser un ampli de 30
watts avec des enceintes à moins de 100 dB de rendement.




Ta démonstration mathématique est tout à fait convaincante.







et moi, j'y comprends rien...
il existe un manuel "la hifi pour les nuls"??

merci
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Yves-Laurent Allaert
Stoun a écrit :
Ta démonstration mathématique est tout à fait convaincante.




et moi, j'y comprends rien...
il existe un manuel "la hifi pour les nuls"??



La c'est plutot des maths de base. Il va falloir dépoussierer vos vieux
cahiers de maths
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Jean-Louis Matrat
Stoun wrote:
Alain Brillant a écrit :

"Jean-Louis Matrat" a écrit
dans le message de news: 43410f1c$0$1023$


Mettons 110. Après, ce ne sont que des maths.
Enceintes avec 90 dBSPL/W de rendement: faut 100 watts, point.
Seulement 87 dB? Alors c'est 200 watts, re-point.
En calculant dans l'autre sens, 87 dB et 30 watts à l'ampli, c'est
101,8 dBSPL max et pas un dixième de plus qu'on pourra obtenir.
Notons que c'est très largement suffisant pour l'immense majorité de
l'offre en variétés, nationale ou internationale, dont la compression
est telle que 100 dB en crête doit permettre de dépasser allègrement
les 90 dB moyens. Mais pour de bons enregistrements, ça le fait pas,
à mon avis tout au moins. Personnellement, je ne conçois pas
d'utiliser un ampli de 30 watts avec des enceintes à moins de 100 dB
de rendement.





Ta démonstration mathématique est tout à fait convaincante.







et moi, j'y comprends rien...
il existe un manuel "la hifi pour les nuls"??

merci



Dans le genre nul, je n'ai qu'un palindrome: If I had a Hi-Fi ;-)
Autrement, c'est les logarithmes pour les nuls, qu'il faudrait.
Passque une fois les logs maîtrisés, suffit de savoir que si on pose:

SPL= Sound Pressure Level en dB
Rdt= rendement (ou sensibilité, c'est pareil) du HP en dBSPL/Watt
P= puissance de l'ampli en watts
LOG() : fonction logarithme décimal
alors la relation mathématique qui lie tout ça est:
SPL = Rdt + 10xLOG(P)

Les habitués sachant triturer les logarithmes savent aussi que LOG(2)
est peu différent de 0,3 et que donc un doublement de la puissance de
l'ampli est nécessaire pour une augmentation de 3 dB du niveau sonore.

Avec un efferalgan, peut-être?

JLM, qui ne se prend pas pour son logarithme ;-)
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Vincent Jaubert
Jean-Louis Matrat wrote in
news:43410f1c$0$1023$:

Le réalisme, pour un enregistrement bien fait (peu ou pas compressé),
serait de viser 120 dB SPL (pas la peine de me répondre que c'est
impossible d'écouter à ce niveau, je sais, mais _je sais_ aussi que
des _crêtes_ de cet ordre se rencontrent très facilement, même avec de
petites formations).



120 dB, c'est le bruit d'un marteau piqueur. Alors si ça peut se rencontrer
dans une formation (pas si petite que ça quand même), ce n'est pas vraiment
souhaitable, ce n'est pas pour rien que les musiciens classiques utilisent
souvent des protections auditives.


Mettons 110. Après, ce ne sont que des maths.



Le problème, c'est de partir d'une valeur au pif pour faire votre
démonstration.

Personnellement, je ne conçois pas d'utiliser
un ampli de 30 watts avec des enceintes à moins de 100 dB de
rendement.



C'est votre choix



Par ailleurs, il existe des enceintes dont l'impédance est très
complexe et/ou beaucoup chahutée et qui peuvent se trouver défigurées
par des amplis dont la puissance ne serait suffisante qu'en apparence



Yep !


Cela étant, l'expérience montre qu'on peut obtenir des choses très
jolies et très agréables à écouter en associant des enceintes à moins
de 90 dB avec des amplis à moins de 50 watts (et en évitant d'écouter
au casque, ça perturbe!) et les tubes ont un avantage certain en la
matière.



Oui !

Mais en général, ceux dont les enceintes le supportent et qui
passent à un ampli plus puissant entendent la différence, même s'ils
n'écoutent pas plus fort pour autant.



Et en double aveugle, ils l'entendent toujours la différence ?
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Jean-Louis Matrat
Jean-Pierre Roche wrote:
Jean-Louis Matrat a écrit :

En calculant dans l'autre sens, 87 dB et 30 watts à l'ampli, c'est
101,8 dBSPL max et pas un dixième de plus qu'on pourra obtenir.




Si quand même... Un peu plus ou même sensiblement plus suivant la
conception de l'ampli car si on raisonne en crête, l'ampli il travaille
lui aussi en crête. Et on suppose que ses 30 W c'est en régime permanent...




Ouais bon. Pourquoi pas du PMPO, tant qu'on y est. Z'allez pas me faire
le coup façon je ne sais plus quelle revue où il s'esbaudissent
volontiers sur une "réserve" de puissance crête de 23% (au hasard...) en
omettant de préciser que les 23% en question ça fait royalement 0,9 dB,
comme vous le savez fort bien.

Accessoirement, vous me donnez l'occasion de préciser que je ne tiens
jamais compte dans mes approches de cette prétendue marge de puissance,
car elle repose sur la dégringolade de la tension de l'alim en
(sur)charge, dégringolade qui, sauf peut-être dans des cas rarissimes,
ne va pas sans une sollicitation forte et brutale de la contre-réaction
de l'ampli, chose gravement préjudiciable au respect de la musicalité du
message.

JLM
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Jean-Louis Matrat
Alain Brillant wrote:
"Jean-Louis Matrat" a écrit dans le
message de news: 43410f1c$0$1023$


Mettons 110. Après, ce ne sont que des maths.
Enceintes avec 90 dBSPL/W de rendement: faut 100 watts, point.
Seulement 87 dB? Alors c'est 200 watts, re-point.
En calculant dans l'autre sens, 87 dB et 30 watts à l'ampli, c'est 101,8
dBSPL max et pas un dixième de plus qu'on pourra obtenir.
Notons que c'est très largement suffisant pour l'immense majorité de
l'offre en variétés, nationale ou internationale, dont la compression est
telle que 100 dB en crête doit permettre de dépasser allègrement les 90 dB
moyens. Mais pour de bons enregistrements, ça le fait pas, à mon avis tout
au moins. Personnellement, je ne conçois pas d'utiliser un ampli de 30
watts avec des enceintes à moins de 100 dB de rendement.




Ta démonstration mathématique est tout à fait convaincante.





Tant que je m'en tiens aux théories en vigueur, le mérite se limite à
l'utilisation d'une calculette ;-)

JLM
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Jean-Pierre Roche
Jean-Louis Matrat a écrit :

Ouais bon. Pourquoi pas du PMPO, tant qu'on y est. Z'allez pas me faire
le coup façon je ne sais plus quelle revue où il s'esbaudissent
volontiers sur une "réserve" de puissance crête de 23% (au hasard...) en
omettant de préciser que les 23% en question ça fait royalement 0,9 dB,
comme vous le savez fort bien.



Sûr que 23 % en watts ca fait pas lourd en dB. Mais il
existait une norme (me souviens plus laquelle) pour mesurer
ça et on obtenait des valeurs sensiblement plus élevées !
Sur certains amplis.

Accessoirement, vous me donnez l'occasion de préciser que je ne tiens
jamais compte dans mes approches de cette prétendue marge de puissance,
car elle repose sur la dégringolade de la tension de l'alim en
(sur)charge, dégringolade qui, sauf peut-être dans des cas rarissimes,
ne va pas sans une sollicitation forte et brutale de la contre-réaction
de l'ampli, chose gravement préjudiciable au respect de la musicalité du
message.



Sauf quand même que pour que l'alim s'écroule il faut la
solliciter fortement. A part ça, certains amplis étaient
conçus pour donner une puissance crête élevée dans le but
justement de permette l'écoute de musique a forte dynamique
sans devoir acquérir un monstre. Le célèbre NAD 3020 étant à
ranger dans cette catégorie si je me souviens bien.

--
Jean-Pierre Roche

enlever sanspub pour m'écrire...

http://jpierreroche.free.fr/
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Jean-Louis Matrat
Vincent Jaubert wrote:

Le réalisme, pour un enregistrement bien fait (peu ou pas compressé),
serait de viser 120 dB SPL (pas la peine de me répondre que c'est
impossible d'écouter à ce niveau, je sais, mais _je sais_ aussi que
des _crêtes_ de cet ordre se rencontrent très facilement, même avec de
petites formations).




120 dB, c'est le bruit d'un marteau piqueur. Alors si ça peut se rencontrer
dans une formation (pas si petite que ça quand même), ce n'est pas vraiment
souhaitable, ce n'est pas pour rien que les musiciens classiques utilisent
souvent des protections auditives.




M'avez mal lu: je parle de niveaux crête, qui peuvent ne se produire que
pendant quelque fractions de seconde. Le marteau-piqueur, lui, fait 120
dB _tout le temps_ ! Et quand je me sers de la débroussailleuse (113 dB
qu'il y a d'écrit dessus) je mets des bouchons dans les oreilles _et_ un
casque par dessus!


Mettons 110. Après, ce ne sont que des maths.




Le problème, c'est de partir d'une valeur au pif pour faire votre
démonstration.



C'était pour faire court, ou au moins pas trop long.
J'ai mesuré piano+clarinette dans ces eaux-là, (et c'était un très
modeste piano droit) et je n'ai pas pris le temps de collationner des
sources, mais ces niveaux sont communément admis, toujours comme valeur
crête.

Mais en général, ceux dont les enceintes le supportent et qui
passent à un ampli plus puissant entendent la différence, même s'ils
n'écoutent pas plus fort pour autant.




Et en double aveugle, ils l'entendent toujours la différence ?



Pour être franc, je n'ai pas de référence en ce sens à fournir.
Notez bien toutefois qu'un tel test ne pourra être efectué
significativement que sur des enregistrements à la dynamique digne de ce
nom. Je ne le ferai pas Carla Bruni (je parle du test ;-) ), mais avec
l'ouverture 1812, ça devrait être plus concluant!
Comme je l'ai aussi indiqué, une indication peut être donnée par une
écoute du même enregistrement avec un (bon) casque.


JLM
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MELMOTH
Ce cher mammifère du nom de Alain Brillant nous susurrait, le lundi
03/10/2005, dans nos oreilles grandes ouvertes mais un peu sales quand
même, et dans le message <434106a3$0$4715$, les
doux mélismes suivants :

Y aura t'il une meilleure qualité de reproduction avec l'ampli le plus
puissant de la gamme qu'avec celui d'entrée de gamme s'il n'est pas poussé
dans ses limites.



Évidemment !...

Ne serait-ce que pour la _dynamique_ !...
Certes, un ampli fonctionnant en conditions "normales" dépasse bien
rarement les 1 watt...sauf que, pendant un centième de seconde, il peut
avoir à délivrer 10 ou 100 fois plus !...

Suffit de voir les (magnifiques) vu-mètres des amplis McIntosh, réputés
pour leurs qualités et leur sensibilité...C'est
spectaculaire...D'autant qu'il est possible de les configurer pour que
les aiguilles des vu-mètres restent plusieurs secondes à leur position
maximale lors du pic de puissance...

--
Car avec beaucoup de science, il y a beaucoup de chagrin; et celui qui
accroît sa science, accroît sa douleur.
[Ecclésiaste, 1]
Melmoth - souffrant
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Jean-Louis Matrat
Jean-Pierre Roche wrote:
Jean-Louis Matrat a écrit :

Ouais bon. Pourquoi pas du PMPO, tant qu'on y est. Z'allez pas me
faire le coup façon je ne sais plus quelle revue où il s'esbaudissent
volontiers sur une "réserve" de puissance crête de 23% (au hasard...)
en omettant de préciser que les 23% en question ça fait royalement 0,9
dB, comme vous le savez fort bien.




Sûr que 23 % en watts ca fait pas lourd en dB. Mais il existait une
norme (me souviens plus laquelle) pour mesurer ça et on obtenait des
valeurs sensiblement plus élevées ! Sur certains amplis.

Accessoirement, vous me donnez l'occasion de préciser que je ne tiens
jamais compte dans mes approches de cette prétendue marge de
puissance, car elle repose sur la dégringolade de la tension de l'alim
en (sur)charge, dégringolade qui, sauf peut-être dans des cas
rarissimes, ne va pas sans une sollicitation forte et brutale de la
contre-réaction de l'ampli, chose gravement préjudiciable au respect
de la musicalité du message.




Sauf quand même que pour que l'alim s'écroule il faut la solliciter
fortement.



Il n'y a pas de sauf quand même qui tienne. Soit l'alim est conçue pour
que la puissance annoncée en permanent soit tenue sans marge
significative, et alors, si on essaye de la dépasser, les protections
entrent en action et/ou on sort des limites de la fidélité, soit l'alim
dispose d'une "réserve", et l'utilisation de cette réserve ne va pas
sans une baisse, voire une chute, de la tension. Parce que s'il n'y
avait pas de baisse de tension on serait dans le cas précédent!

A part ça, certains amplis étaient conçus pour donner une
puissance crête élevée dans le but justement de permette l'écoute de
musique a forte dynamique sans devoir acquérir un monstre. Le célèbre
NAD 3020 étant à ranger dans cette catégorie si je me souviens bien.




Rarissimes, j'ai dit. Et puis pour le NAD ne n'était peut-être (je n'ai
jamais potassé le schéma) qu'une forme astucieuse de
limiteur/compresseur. De toute façon, il n'y a rien de plus facile pour
être fixé que de mesurer la tension d'alimentation de l'ampli à vide, et
de calculer la constante de temps obtenue par le produit des capacités
de filtrage et l'impédance de la charge, entre 4 et 8 ohms le plus souvent.

JLM
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