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La colère de Ségolène a été préméditée

45 réponses
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john
L'information viendrait du député PS Jean-Marie Le Guen.

La colère aurait du être déclenchée après l'évocation de
l'arrestation devant une école par la police d'un grand père
sans papiers venu chercher son petit fils.

Finalement, Ségolène a choisi un autre moment dans le débat
pour déclencher sa fausse colère, après que Sarko ait parlé de
la scolarisation des enfants handicapés.

Mauvais choix pour caser la colère, car tout ce qu'a raconté
Ségolène s'est révélé faux ...

Source: Bernard Tapie sur i-télé (N'ayons pas peur des mots)

10 réponses

1 2 3 4 5
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nicopathe
On 4 mai, 21:38, wrote:
On 4 mai, 20:35, "john" wrote:

> L'information viendrait du député PS Jean-Marie Le Guen.

> La colère aurait du être déclenchée après l' évocation de
> l'arrestation devant une école par la police d'un grand père
> sans papiers venu chercher son petit fils.

> Finalement, Ségolène a choisi un autre moment dans le dé bat
> pour déclencher sa fausse colère, après que Sarko ait pa rlé de
> la scolarisation des enfants handicapés.

> Mauvais choix pour caser la colère, car tout ce qu'a raconté
> Ségolène s'est révélé faux ...

> Source: Bernard Tapie sur i-télé (N'ayons pas peur des mots)

Oui c'est clair, on peut dire que cette colère est un coup manquà ©. Sur
le moment, le bon petit peuple socialiste a été très conte nt de son
héroïne, "elle a dominé le débat" disait son concubin ... manque de
bol, c'était un peu décalé. IL fallait absolument qu'elle case quelque
part sa "révolte"... il aurait été plus raisonnable de ren oncer dans
la mesure où cela ne correspondait pas à ce qu'elle avait prà ©vu. Mais
non, elle a foncé, même si c'était en décalage.
Bref, elle est mauvaise, c'est sans appel. Elle l'avait déjà mo ntré,
elle l'a encore prouvé lors de ce débat.



et le calme feind de Sarkozi? n'etait t'il pas premedité?

A lire avant d'aller voter...(surtout la dernière partie)

il faut 10mn pour le lire, le président est élu pour 5 ans...
Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.
à faire suivre !

Fichage généralisé

Le Système de Traitement des Infractions Constatées (STIC) de la
police et le système JUdiciaire de Documentation et d'EXploitation
(JUDEX) de la gendarmerie sont deux fichiers nationaux, en plus du
casier judiciaire, regroupant procédures, infractions, individus,
victimes et objets mis en cause. En tout ce sont près de 22 millions
de personnes qui y sont référencées. Ces fichiers peuvent être
consultés lors d'une enquête administrative ou lors du recrutement
pour certains emplois (sécurité, défense...). Leur fusion es t prévue
pour décembre 2007 en un seul et unique fichier : ARIANE, pour un
coût de 15 millions d'euros. Vient s'ajouter les fichiers des
Renseignements Généraux (RG), Système d'Information Schengen (SIS)
et
du Système d'information d'Europol (TECS).

La Commission Nationale Informatique et des Libertés (CNIL), la
Fédération Informatique et Libertés (FIL), la Commission Nat ionale
Consultative des Droits de l'Homme (CNCDH) et d'autres dénoncent le
nombre considérable d'erreurs parfois très graves (la victime
devient
le coupable, etc...) contenues dans ces fichiers (environ 25%) et la
quasi-impossibilité pour les personnes de faire valoir leurs droits.
La CNIL a ainsi supprimé 36% des fichiers Schengen (SIS) et 44% des
fichiers STIC qu'elle a été amenée à contrôler en 2005, parce qu' «
erronés, manifestement non justifiés ou dont le délai de
conservation
était expiré ».

Fichage ADN en cas d'infraction à la loi

Lionel Jospin avait mis en place le Fichier National Automatisé des
Empreintes Génétiques (FNAEG) pour recueillir l'ADN des déli nquants
sexuels jugés coupables. La loi du 18 mars 2003 sur la sécurità ©
intérieure a étendu le prélèvement à l'intégr alité des personnes
ayant affaire à la police (coupables comme suspects) quel que soit
le
type de délit (vols à la tire, tags, manifestations...), à l a seule
exception des délits financiers. Un prélèvement ADN coû te 400 €,
celui-ci est conservé quarante ans.

Carte nationale d'identité et passeport biométriques

Conformément à ce que recommande l'Union européenne et à   ce que
réclament les Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001, la France va
se
doter d'une carte nationale d'identité obligatoire et payante
contenant des informations biométriques sur son porteur. Elle
contiendra les empreintes digitales et l'image faciale numérisée des
ressortissants français. Ce dernier fichier permettra grâce aux
logiciels de reconnaissance faciale le contrôle d'identité par
vidéosurveillance. De plus le contrôle d'identité pourra se faire
par
un lecteur à distance, donc à l'insu des individus.

La finalité du projet est d'instaurer une carte universelle
intégrant l'identité, les informations médicales et sociales et la
capacité de réaliser des transactions monétaires.

Abolition du secret professionnel

Le projet de loi sur la 'prévention de la délinquance' propose le «
secret professionnel partagé » permettant aux maires d'accéd er aux
informations médicales, psychiatriques, sociales et scolaires de
leurs concitoyens. Ils pourront les utiliser pour gérer les
allocations des familles 'déviantes'.

Service Citoyen Volontaire

Vient d'être instauré dans dix régions pilotes le Service Ci toyen
Volontaire (SCV). Il s'agit pour les citoyens qui le souhaitent de
s'engager en tant que bénévoles pour aider les forces de l'ordre à
assurer la sécurité publique. Les volontaires seront recruté s à
l'issue d'un entretien et d'une enquête administrative. Ils pourront
participer « à des actions de soutien et de renforcement de
l'autorité parentale, d'accueil et de suivi des victimes, de
prévention, de médiation et d'explication de la loi dans le cadre de
structures scolaires ». Dans le cadre de leurs fonctions ils
bénéficieront de l'immunité policière. Les postulants s ont invités à
retirer un dossier d'inscription au commissariat le plus proche.

Taser : un pistolet de plus pour les forces de l'ordre

Le Taser est un pistolet infligeant une décharge électrique de 50
000
volts et de 2 milliampères jusqu'à une distance de 10 mètres . La
personne se voit neutralisée par la paralysie de son système nerv eux
pendant 5 secondes. Après une phase de test commencée depuis janv ier
2004 sur 130 personnes, 1 000 policiers et 1 000 gendarmes ont étà ©
équipés de Taser en 2006. À terme, chaque voiture de police devrait
en être équipée, soit 10 000 véhicules. Un Taser coà »te 1000 euros.
Le
Taser ne laisse pas de traces, crée des souffrances aiguës et est
susceptible d'être utilisé pour intimider, humilier, torturer ou
faire parler des suspects, détenus, prisonniers ou simples citoyens.
Ainsi, ce pistolet s'apparente à un objet de torture au sens de la
Convention des Nations Unies contre la torture de 1984 (la France a
signé ce protocole le 16 septembre 2005 et ne l'a toujours pas
ratifié).

Cette arme qui a déjà fait plus de 200 morts aux Etats-Unis est
interdite en Belgique, en Italie, aux Pays-bas, au Danemark, en
Norvège, en Serbie, à Hong Kong, au Japon, en Malaisie, en Nouvel le
Zélande et au Pakistan.

Conservation des données Internet et téléphoniques
Après six mois de débat, les députés européens ont adopté la
directive proposée par la Commission qui rend obligatoire la
conservation par les opérateurs téléphoniques et les fournis seurs
d'accès à Internet, les données de connexion de leurs abonn és. Cela
concerne les appels passés par les téléphones fixes et mobil es, les
SMS et les e-mails. Il s'agit de pouvoir déterminer qui a communiquà ©
avec qui, quand et combien de temps. La durée de rétention de ces
données pourra aller de six mois à deux ans selon le souhait des
Etats.

En décembre 2005, le Sénat après l'Assemblée nationale a adopté le
projet de loi contre le terrorisme : tous les fournisseurs d'accès à  
Internet devront conserver nos données de connexion jusqu'à un an.

Prime au mérite pour les agents de police

Le 21 juillet 2004 une prime de résultats exceptionnels à titre
individuel ou collectif pour toutes les catégories d'agents de la
police nationale a été instaurée. Cette « rémunà ©ration au mérite »
récompense la performance des agents calculée en fonction de leurs
résultats.

Le montant de cette prime était de 5 millions d'euros en 2004, il
atteindra les 20 millions d'euros en 2007. Plus de 17 000 primes on
été attribuées en 2004 d'un montant moyen de 290 euros. En 2 006,
plus
36 000 primes on été attribuées d'un montant moyen de 370 eu ros.

Tout cela, Nicolas Sarkozy l'a fait en moins de quatre ans en tant
que Ministre d'Etat. Imaginez ce qu'il fera en cinq ans au poste
suprême de président de la République.

Il est important que nous gardions à l'esprit que les dispositifs ci-
dessus ont été appliqué en l'absence totale de concertation
démocratique et sont intégralement financé par nos impô ts. Avant
d'offrir notre confiance aux promesses d'un candidat, regardons
d'abord ce qu'il a déjà accompli concrètement pour avoir une idée de
la suite.

Ses relations avec les grands patrons et les médias

Nicolas Sarkozy décrit son témoin de mariage, Martin Bouygues com me
«
son meilleur ami ». Ce dernier dirige le groupe Bouygues coté aux
CAC
40 qui regroupe trois grands secteurs : la téléphonie mobile avec
Bouygues Telecom ; la construction d'infrastructures publiques :
autoroutes, ponts, complexes, mais également les dernières prisons
pour mineurs commandées par le ministre de l'Intérieur ; et les
médias avec TF1, LCI, Eurosport International...

Il est très proche des deux plus gros fabricants d'armes français et
principaux propriétaires de presse : Arnaud Lagardère (entreprise
d'armement propriétaire de Elle, Jeune et jolie, Europe 1, Europe 2,
Radio RFM, Fayard, Grasset, Hachette, Hatier, Nathan, Nice Matin,
Paris match, Pariscope, Télé7jours... et président du conseil
d'administration d'EADS qui possède 7,5% du capital d'Airbus) et
Serge Dassault (entreprise d'armement possédant Le Figaro, TV
Magazine, L'Express, L'Expansion).

Les deux principaux concurrents qui se partagent l'industrie du luxe
en France François Pinault (Mittal Steel, Le Point, Alexander
McQueen, Balenciaga, Conforama, FNAC, Gucci, La Redoute, Le
Printemps, Yves Saint Laurent...) et Bernard Arnault son autre
témoin
de mariage, première fortune de France et septième du monde avec 20
milliards d'euros , qui possède le premier groupe de luxe au monde
LVMH (Céline, Chaumet, Dior, Donna Karan, Emilio Pucci, Fendi,
Givenchy, Guerlain, Kenzo, Louis Vuitton, Marc Jacobs, Sephora, Tag
Heuer...) lui sont également très proches.

On lui compte aussi comme amis personnels Jean-Claude Decaux (JC
Decaux), Dominique Desseigne (Groupe Lucien Barrière : premier
groupe
européen de casinos), Edouard de Rothschild (banque Rothschild,
Libération, Global Asset Management), Franz-Olivier Giesbert (Le
Point), Etienne Mougeotte (TF1), Patrick Le Lay (TF1), Pierre
Louette
(AFP), Jean-Marie Colombani (Le Monde) et Jean-Pierre Elkabbach
(président d'Europe 1).

Faits divers de la censure

En novembre 2005, la chanson "Tous les tizenfants" du groupe formé
par Polémix et La Voix Off basée sur une interview de Nicolas
Sarkozy
doit faire partie de la compilation "CQFD", éditée par le magazine
les Inrockuptibles. Mais la Sacem (société de gestion collective du
droit d'auteur pour la musique) partenaire de l'opération,
l'interdit, estimant que la chanson n'était "pas diffusable",
expliquant également que le ministre de l'Intérieur ne tolèr era pas
de tels propos et menace les auteurs de lourdes condamnations.

La parution de la biographie de Cécilia Sarkozy, 'Entre le coeur et
la raison', de Valérie Domain, chef des informations du magazine
Gala
fut interdite de publication après que Vincent Barbare, responsable
des éditions First qui devaient publier l'ouvrage, fut convoqué l e 9
novembre 2005 à un entretien place Beauvau avec le ministre de
l'Intérieur et ce malgré les 25 000 exemplaires déjà im primés.


En novembre 2005, Julie Decroix et Maël de Calan, les deux
responsables de la formation 'Jeunes populaires de Paris' de l'UMP,
décident de quitter la structure, faisaient connaître publiquement
les pressions qui ont été exercées sur eux. Ils furent suivi s de
Marie Guévenoux, présidente de cette formation, qui fut peu de te mps
après également forcée à la démission pour êt re remplacée par
quelqu'un de plus coopératif. Ils ont ouvert le forum
Cybermilitant.org pour communiquer librement sur ce qui se passait
au
sein de l'organisation. Avec plus de 3000 membres il devient
rapidement le forum de référence pour les jeunes militants UMP qui
souhaitaient émettrent des avis critiques. La direction de l'UMP a
obtenu sa fermeture quelques mois plus tard.

Raphaëlle Picard, pigiste à l'AFP est frappée d'interdiction
professionnelle pour avoir relaté l'intervention policière du 4
octobre 2006 dans la cité des Mureaux. Elle rapportait les
témoignages des habitants qui ont été violentés et braq ués par les
forces de l'ordre, dont de très jeunes enfants.

En août 2005, Paris Match avait publié une photo montrant l'à ©pouse
du
ministre de l'Intérieur, Cécilia Sarkozy, en compagnie de son ama nt,
le président d'origine marocaine de Publicis Events Worldwide,
Richard Attias. Le ministre de l'Intérieur avait alors demandé à son
ami et directeur du journal, Arnaud Lagardère, le licenciement du
directeur de la publication Alain Genestar, ce qui sera fait en juin
2006. Peu après son renvoi, l'émission I>Match, présentà ©e par Alain
Genestar sur I>Télé fut également supprimée faute de bu dget.

Serge Portelli, magistrat, vice-président au tribunal de Paris,
président de la 12e Chambre correctionnelle, venait de rédiger un
nouvel ouvrage : 'Ruptures', dressant le bilan des cinq ans de
Sarkozy passé au gouvernement. Au dernier moment, l'éditeur a
renoncé
à publier ce texte, ne laissant plus le temps à un nouvel éd iteur de
le faire paraître avant l'élection présidentielle. L'ouvrage est
disponible sur Internet : www.betapolitique.fr

La rédaction d' i>TELE était invitée à un repas place B eauvau avec
le
ministre de l'Intérieur le 6 décembre 2006. Le journaliste, Laure nt
Bazin, qui avait décrit cette rencontre "off" sur son blog - hébe rgé
par la chaîne -, a du retirer l'article à la demande de la
direction.
Suite à de trop fortes pressions, il annonce le 24 janvier 2007 la
fermeture de son blog.

Début mars 2007, alors qu'un comité d'associations en faveur des SDF
se rendait au ministère de la Cohésion sociale où il ét ait attendus
pour une réunion, les forces de l'ordre ont molestés plusieurs
membres de l'association des Enfants de Don Quichotte, dont leur
porte-parole Augustin Legrand.



Michel Guérin avait écrit au préfet de Loire-Atlantique pour qu'il
renonce à l'expulsion du journaliste Elvis Kouanga Kazeta, réfugi é
et
accueilli en France depuis 2002 et menacé de mort dans son pays. Le
ministre de l'Intérieur a porté plainte contre Michel Guérin , en
tant
que "complice" après que sa lettre fut publiée sur Internet par un
internaute. Il est accusé d'avoir «porté atteinte à l'h onneur et à
la
considération de fonctionnaires publics, en l'espèce, les prà ©fets».

Quelques jours après que le candidat de l'UMP ait établi son QG de
campagne au 18 rue d'Enghien, dans le Xème arrondissement de Paris,
les habitants des trois immeubles qui y font face reçoivent une
lettre datée du 15 janvier leur demandant de répondre au plus vit e à
un recensement de sécurité en appelant un numéro de tél éphone.
L'agent qui répond fait partie des Renseignements Généraux d e la
préfecture de police de Paris. Après avoir enregistré l'Etat civil
de
son interlocuteur, il évoque les dangers terroristes, la présence
d'un éventuel sniper sur les toits, etc. Cars et voitures de police
sont postés en permanence dans la rue.

Fin mars 2007, la Société des Journalistes de France 3 et les deux
syndicats de la chaîne, le SNJ et la CGT, s'indignent des propos du
candidat de l'UMP qui a dit pour avoir été obligé de patient er avant
de se faire maquiller pour participer à l'émission "France Europe
Express": « Toute cette direction, il faut la virer [...] Je
ne
peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour
attendre.
Ça ne va pas tarder ».
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P
On 4 mai, 20:35, "john" wrote:
L'information viendrait du député PS Jean-Marie Le Guen.

La colère aurait du être déclenchée après l'évocation de
l'arrestation devant une école par la police d'un grand père
sans papiers venu chercher son petit fils.




" Lo digo todos los días con mi vieja indignación descamisada, dura y
torpe, pero sincera como LA LUZ que no sabe cuando alumbra y cuando
quema."


Eva Duarte de Peron
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nicopathe
suite....

et Bernard Arnault son autre témoin
de mariage, première fortune de France et septième du monde avec 20
milliards d'euros , qui possède le premier groupe de luxe au monde
LVMH (Céline, Chaumet, Dior, Donna Karan, Emilio Pucci, Fendi,
Givenchy, Guerlain, Kenzo, Louis Vuitton, Marc Jacobs, Sephora, Tag
Heuer...) lui sont également très proches.

On lui compte aussi comme amis personnels Jean-Claude Decaux (JC
Decaux), Dominique Desseigne (Groupe Lucien Barrière : premier
groupe
européen de casinos), Edouard de Rothschild (banque Rothschild,
Libération, Global Asset Management), Franz-Olivier Giesbert (Le
Point), Etienne Mougeotte (TF1), Patrick Le Lay (TF1), Pierre
Louette
(AFP), Jean-Marie Colombani (Le Monde) et Jean-Pierre Elkabbach
(président d'Europe 1).

Faits divers de la censure

En novembre 2005, la chanson "Tous les tizenfants" du groupe formé
par Polémix et La Voix Off basée sur une interview de Nicolas
Sarkozy
doit faire partie de la compilation "CQFD", éditée par le magazine
les Inrockuptibles. Mais la Sacem (société de gestion collective du
droit d'auteur pour la musique) partenaire de l'opération,
l'interdit, estimant que la chanson n'était "pas diffusable",
expliquant également que le ministre de l'Intérieur ne tolèrera pas
de tels propos et menace les auteurs de lourdes condamnations.

La parution de la biographie de Cécilia Sarkozy, 'Entre le coeur et
la raison', de Valérie Domain, chef des informations du magazine
Gala
fut interdite de publication après que Vincent Barbare, responsable
des éditions First qui devaient publier l'ouvrage, fut convoqué le 9
novembre 2005 à un entretien place Beauvau avec le ministre de
l'Intérieur et ce malgré les 25 000 exemplaires déjà imprimés.


En novembre 2005, Julie Decroix et Maël de Calan, les deux
responsables de la formation 'Jeunes populaires de Paris' de l'UMP,
décident de quitter la structure, faisaient connaître publiquement
les pressions qui ont été exercées sur eux. Ils furent suivis de
Marie Guévenoux, présidente de cette formation, qui fut peu de temps
après également forcée à la démission pour être remplacée par
quelqu'un de plus coopératif. Ils ont ouvert le forum
Cybermilitant.org pour communiquer librement sur ce qui se passait
au
sein de l'organisation. Avec plus de 3000 membres il devient
rapidement le forum de référence pour les jeunes militants UMP qui
souhaitaient émettrent des avis critiques. La direction de l'UMP a
obtenu sa fermeture quelques mois plus tard.

Raphaëlle Picard, pigiste à l'AFP est frappée d'interdiction
professionnelle pour avoir relaté l'intervention policière du 4
octobre 2006 dans la cité des Mureaux. Elle rapportait les
témoignages des habitants qui ont été violentés et braqués par les
forces de l'ordre, dont de très jeunes enfants.

En août 2005, Paris Match avait publié une photo montrant l'épouse
du
ministre de l'Intérieur, Cécilia Sarkozy, en compagnie de son amant,
le président d'origine marocaine de Publicis Events Worldwide,
Richard Attias. Le ministre de l'Intérieur avait alors demandé à son
ami et directeur du journal, Arnaud Lagardère, le licenciement du
directeur de la publication Alain Genestar, ce qui sera fait en juin
2006. Peu après son renvoi, l'émission I>Match, présentée par Alain
Genestar sur I>Télé fut également supprimée faute de budget.

Serge Portelli, magistrat, vice-président au tribunal de Paris,
président de la 12e Chambre correctionnelle, venait de rédiger un
nouvel ouvrage : 'Ruptures', dressant le bilan des cinq ans de
Sarkozy passé au gouvernement. Au dernier moment, l'éditeur a
renoncé
à publier ce texte, ne laissant plus le temps à un nouvel éditeur de
le faire paraître avant l'élection présidentielle. L'ouvrage est
disponible sur Internet : www.betapolitique.fr

La rédaction d' i>TELE était invitée à un repas place Beauvau avec
le
ministre de l'Intérieur le 6 décembre 2006. Le journaliste, Laurent
Bazin, qui avait décrit cette rencontre "off" sur son blog - hébergé
par la chaîne -, a du retirer l'article à la demande de la
direction.
Suite à de trop fortes pressions, il annonce le 24 janvier 2007 la
fermeture de son blog.

Début mars 2007, alors qu'un comité d'associations en faveur des SDF
se rendait au ministère de la Cohésion sociale où il était attendus
pour une réunion, les forces de l'ordre ont molestés plusieurs
membres de l'association des Enfants de Don Quichotte, dont leur
porte-parole Augustin Legrand.



Michel Guérin avait écrit au préfet de Loire-Atlantique pour qu'il
renonce à l'expulsion du journaliste Elvis Kouanga Kazeta, réfugié
et
accueilli en France depuis 2002 et menacé de mort dans son pays. Le
ministre de l'Intérieur a porté plainte contre Michel Guérin, en
tant
que "complice" après que sa lettre fut publiée sur Internet par un
internaute. Il est accusé d'avoir «porté atteinte à l'honneur et à
la
considération de fonctionnaires publics, en l'espèce, les préfets».

Quelques jours après que le candidat de l'UMP ait établi son QG de
campagne au 18 rue d'Enghien, dans le Xème arrondissement de Paris,
les habitants des trois immeubles qui y font face reçoivent une
lettre datée du 15 janvier leur demandant de répondre au plus vite à
un recensement de sécurité en appelant un numéro de téléphone.
L'agent qui répond fait partie des Renseignements Généraux de la
préfecture de police de Paris. Après avoir enregistré l'Etat civil
de
son interlocuteur, il évoque les dangers terroristes, la présence
d'un éventuel sniper sur les toits, etc. Cars et voitures de police
sont postés en permanence dans la rue.

Fin mars 2007, la Société des Journalistes de France 3 et les deux
syndicats de la chaîne, le SNJ et la CGT, s'indignent des propos du
candidat de l'UMP qui a dit pour avoir été obligé de patienter avant
de se faire maquiller pour participer à l'émission "France Europe
Express": « Toute cette direction, il faut la virer [...] Je
ne
peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour
attendre.
Ça ne va pas tarder ».
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nicopathe
fallait pas commencer a etre hors charte! Na!



Pourquoi il ne faut pas élire M. Sarkozy
Le texte qui suit n'est issu d'aucun parti. Il évite volontairement de
discuter du programme politique du candidat de l'UMP, pour aborder des
points qui nous
le croyons doivent
inquiéter tout démocrate, de gauche comme de droite. Auteurs de cet
article, nous nous considérons
politiquement modérés ; nous avons voté Lionel Jospin en 2002 et
François Bayrou en 2007.
Nicolas Sarkozy fait reculer les partis d'extrêmedroite,
mais progresser leurs idées. Faire baisser le vote FN est une
intention louable ;
hélas la stratégie de M. Sarkozy a été de changer le flacon, mais p as
l'ivresse. Dorénavant, un électeur proche des idées frontistes peut
voter pour
un homme reprenant les mêmes thèmes au
moins partiellement et
qui contrairement à M. Le Pen a de fortes chances d'arriver au
pouvoir.
Parmi ces thèmes, l'identité nationale bien sûr, ou le nécessaire
amour de la France pour y vivre (aimezla
ou quittezla).
S'y ajoutent, de manière
tout aussi préoccupante, les nombreux amalgames1, le choc des
civilisations2, l'immigration choisie et les expulsions brutales.
Nicolas Sarkozy ne respecte pas, dans les faits, la séparation des
pouvoirs. Au cours de ces cinq dernières années, le candidat de l'UMP
en a fait plusieurs fois la démonstration en intervenant audelà
de ses portefeuilles ministériels, à propos de l'éducation par
exemple, ou, de
manière plus frappante, par rapport à l'indépendance de la justice. Il
y eut aussi la confusion généralisée entre le Ministre de l'Intérie ur
et le
candidat à l'élection présidentielle, ce dernier utilisant les
services (RG) de ce premier pour sa campagne3. Ses nombreuses
accointances avec les
propriétaires des grands groupes de presse ne sont pas rassurantes ;
tout en refusant de faire un procès d'intentions à propos de sa
connivence avec
les journalistes, il faut tout de même relever certains faits
troublants : le licenciement d'Alain Genestar4, le fameux coup de fil
à M. Elkabach5, la
non parution d'un livre déjà imprimé à 25 000 exemplaires6, les
menaces proférées contre la rédaction de France 37, etc.
Nicolas Sarkozy n'est pas un garant fiable de la liberté du peuple.
Ses mesures, comme la généralisation des prélèvements ADN, la
création d'un fichier échappant au contrôle de la justice et recensant
tous les crimes et délits signalés dans les commissariats8, sont des
moyens de
surveillance extrêmement puissants dans les mains de l'État, et pas
forcément pour le bien commun, surtout en l'absence de garantie
crédible du
maintien des libertés individuelles9. Et c'est de peu seulement que
nous échappons (pour cette fois) à la carte d'identité électronique
lisible à
distance et sans que le détenteur ne puisse s'en rendre compte10. Le
gouvernement auquel Nicolas Sarkozy appartenait encore il y a peu est
sur le
point de faire passer un décret demandant d'enregistrer toute
l'activité des internautes11.
Nicolas Sarkozy n'est pas, de facto, laïque. S'éloignant sensiblement
de la loi de 190512, il n'hésite pas à se signer lors de cérémonies
officielles, ce qui est inédit pour un représentant de l'État.
Promoteur de l'intervention du religieux dans la vie publique, il le
mêle aussi dans ses
discours13. Partisan de la discrimination positive, il tend à fonder
celleci
sur la religion14.
Nicolas Sarkozy est prêt à transiger avec la vérité, en déformant
volontairement les faits. Depuis que les forces de l'ordre doivent
faire du
chiffre, on sait que les plaintes baissent. Les statistiques
officielles sont présentées à leur avantage, c'est à dire sans
insister sur les violences aux
personnes15. Lors des émeutes de novembre 2005, Nicolas Sarkozy a
affirmé sans aucune preuve que les émeutiers étaient organisés et
manipulés,
ce qui a été aussitôt démenti par les RG16.
Nicolas Sarkozy n'est pas un homme de paix. Par ses propos violents
("racaille", "Kärcher"), sa politique du tout répressif et
l'organisation
d'opérations de police surdimensionnées et surmédiatisées, Nicolas
Sarkozy a braqué les uns contre les autres ; aujourd'hui le moindre
incident
peut devenir le déclencheur d'émeutes (à la gare du Nord par exemple).
Les forces de l'ordre sont de plus en plus puissantes et
potentiellement17
belliqueuses : nouvelles recrues, nouvelles armes dont le but est de
faire usage, fin de la proximité avec les citoyens. Et leur action
paraît de plus
en plus décomplexée : arrestations devant les écoles et arrestations
punitives pour ceux qui résistent18, arrestations devant les
restaurants du coeur19
ou déguisées en convocation à la préfecture20, non intervention
lorsque des manifestants se font agresser21.
Nicolas Sarkozy n'a pas une pensée humaniste. Lorsqu'il affirme que le
suicide et la pédophilie sont génétiques22, Nicolas Sarkozy montre
qu'il est capable d'avancer, contre le consensus scientifique23, des
idées antihumanistes.
Cela montre également le peu d'espoir qu'il a de
réinsérer les criminels. Les prisons françaises déjà trop remplie s ont
été surpeuplées dans des conditions inhumaines à cause de ses
politiques
répressives. Sa loi sur le racolage passif a renvoyé les prostituées
dans la quasiclandestinité
avec toute l'insécurité qui en résulte.
Si rien ne peut nous faire douter du profond respect du suffrage
universel par Nicolas Sarkozy, de nombreux faits et déclarations de
ces cinq
dernières années nous portent à croire qu'une fois élu, il remettra en
cause des valeurs tout autant indispensables à la démocratie tels que
la
séparation des pouvoirs, la laïcité, la paix civile, l'humanisme ou la
liberté, et ce quelles que louables soient ses intentions. C'est
pourquoi nous
croyons que la France court un vrai danger s'il est élu, et appelons à
voter contre lui le 6 mai 2007.
1 Dénoncés entre autres par M. Azouz Begag : Le Figaro du 6 avril
2007, Azouz Begag : Nicolas Sarkozy, 'mon ennemi de l'Intérieur'
2 http://www.epimethee.org/article5564762.
html
3 Les RG ont enquêté sur un membre de l'équipe Royal, Le Monde du 26
janvier 2007
4 Selon Alain Genestar, Nicolas Sarkozy est à l'origine de son
licenciement. Le Monde du 17 Novembre 2006
5 Europe 1 prête pour 2007, l'Humanité du 10 mars 2007
6 cf. le Canard Enchaîné du 15 novembre 2006, ou l'article Les Sarkozy
font de la censure de l'Express du 18 novembre 2006
7 Le Canard Enchaîné, 21 mars 2007
8 Le STIC, voir les abus dénoncés par le Canard Enchaîné du 18 octo bre
2006
9 Les associations s'inquiètent d'un affaiblissement des pouvoirs de
la CNIL et Libertés rognées respectivement article et éditorial du
journal Le Monde daté du 1er août 2004
10 Une campagne est lancée contre la carte d'identité électronique, Le
Monde du 26 mai 2005
11 Messages dans les blogs compris : Liberté numérique, éditorial du
journal Le Monde daté du 21 avril 2007.
12 Nicolas Sarkozy insiste pour modifier la loi de 1905, Le Monde du
21 octobre 2005
13 Exemple : discours de Nicolas Sarkozy à Rouen, 24 avril 2007
14 «100 Minutes pour convaincre», France 2, 20 novembre 2003, Nicolas
Sarkozy annonce de la nomination d'un "préfet musulman"
15 Les violences contre les personnes ont augmenté de 43 % depuis
2002, Le Monde du 12 janvier 2007
16 L'hypothèse d'émeutes 'organisées' paraît peu vraisemblable, Le
Monde du 4 novembre 2005
17 Ce bellicisme déplaisant aussi à de nombreux policiers, cf
Christian Mouhanna : 'Le malaise entre jeunes et policiers est
généralisé', Le Monde du 29 mars 2007
18 Vives réactions après la garde à vue d'une directrice d'école, le
monde du 24/04/2007, et le Canard Enchaîné du mercredi suivant
19 Mardi soir, à Paris, la police les a attendus près du Restos du
coeur de République, Libération du 2 février 2007
20 Dépêche AFP du mardi 20 février 2007, 19h33 : La Cour de cassation
juge illégale l'arrestation de sanspapiers
convoqués en préfecture
21 Début de polémique sur l'inaction de la police pendant les
manifestations, Le Monde du 24 mars 2006
22 Philosophie Magasine numéro 8, Nicolas Sarkozy et Michel Onfray
CONFIDENCES
ENTRE ENNEMIS
23 Les déclarations de Nicolas Sarkozy sur l´origine génétique la
pédophilie et du suicide des jeunes, chat avec Axel Kahn sur les
forums internet du Nouvel Observateur.
Avatar
nicopathe
j'ai des remords...
retour en charte avec l'article de M. onfray dans philo mag ou Sarko
nous fait un cour de genetique aussi scientifique que l'antidarwinisme
à l'americaine:

Le cerveau d'un homme de droite.

Portrait de Nicolas Sarkozy, acte 1. par Michel Onfray

La revue Philosophie magazine m'a demandé si, sur le principe,
j'acceptais de rencontrer l'un des candidats à la présidentielle pour
le questionner sur son programme culturel, son rapport aux choses de
l'esprit ou sa relation à la philosophie. Dans la foulée de mon
consentement, la rédaction m'a rappelé en me demandant si j'avai s une
objection contre Nicolas Sarkozy. Pas plus avec lui qu'avec un autre,
j'aurais même consenti à Jean-Marie Le Pen tant l'approche de l' un de
ces animaux politiques m'intéressait comme on visite un zoo ou un
musée des horreurs dans une faculté de médecine. Ce fut donc Nicolas
Sarkozy.

Il me paraît assez probable que son temps passé – donc pe rdu- avec
Doc Gynéco ou Johnny Hallyday le dispensait de connaître un peu m on
travail, même de loin. Je comptais sur la fiche des renseignements
généraux et les notes de collaborateurs. De fait, les porte plum es
avaient fait au plus rapide : en l'occurrence la copie de mon blog
consacrée à son auguste personne. Pour mémoire, son titre était : Les
habits de grand- mère Sarkozy – j'y montrais combien le candi dat
officiel drapait ses poils de loup dans une capeline républicaine
bien inédite.

Je me trouvais donc dans l'antichambre du bureau de la fameuse grand-
mère Sarkozy, place Beauvau, en compagnie de deux compères de la
rédaction de la revue et d'un photographe qui n'en revenaient pas de
se retrouver dans cette géographie de tous les coups fourrés de la
République. Epicentre de la stratégie et de la tactique politique
policière, espace du cynisme en acte, officine du machiavélisme e n or
d'Etat, et portraits des figures disciplinaires de l'histoire de
France représentées en médaillons d'austères sinistres.

Arrivée du Ministre de l'intérieur avec un quart d'heure d'avanc e, il
est 17h00 ce mardi 20 février. Début houleux. Agressivité d e sa part.
Il tourne dans la cage, regarde, jauge, juge, apprécie la situation.
Grand fauve blessé, il a lu mes pages de blog et me toise ˇ bien
qu'assis dans un fauteuil près de la cheminée. Il a les jambes
croisées, l'une d'entre elles est animée d'un incessant mouvement de
nervosité, le pied n'arrête pas de bouger. Il tient un cigare fin et
long, étrange module assez féminin. Chemise ouverte, pas de crav ate,
bijoux en or, bracelet d'adolescent au poignet, cadeau de son fils
probablement. Plus il en rajoute dans la nervosité, plus j'exhibe mon
calme.

Premier coup de patte, toutes griffes dehors, puis deuxième,
troisième, il n'arrête plus, se lâche, agresse, tape, cogne , parle
tout seul, débit impossible à contenir ou à canaliser. Une, deux,
dix, vingt phrases autistes. Le directeur de cabinet et le porte-
plume regardent et écoutent, impassibles. On les imagine capables
d'assister à un interrogatoire musclé arborant le même masq ue, celui
des gens de pouvoir qui observent comment on meurt en direct et ne
bronchent pas. Le spectacle des combats de gladiateurs.

Je sens l'air glacial que transportent avec eux ceux qui, d'un geste
du pouce, tuent ou épargnent. Poursuite du monologue. Logorrhée
interminable. Vacheries lancées comme le jet de fiel d'une bile
malade ou comme un venin pulsé par le projet du meurtre. Hâbleur,
provocateur, sûr de lui en excitant l'adversaire à se battre, il
affirme en substance : « Alors, on vient voir le grand démagogue alors
qu'on n'est rien du tout et, en plus, on vient se jeter dans la
gueule du loup » !

Je fais une phrase. Elle est pulvérisée, détruite, cassà ©e, interdite,
morcelée : encore du cynisme sans élégance, toujours des ph rases dont
on sent qu'il les souhaiterait plus dangereuses, plus mortelles sans
parvenir à trouver le coup fatal. La haine ne trouve pas d'autre
chemin que dans cette série d'aveux de blessure. J'avance une autre
phrase. Même traitement, flots de verbes, flux de mots, jets
d'acides. Une troisième. Idem. Je commence à trouver la crise un peu
longue. De toute façon démesurée, disproportionnée.

Si l'on veut être Président de la République, si l'on s'y p répare
depuis le berceau, si l'on souhaite présider les destinées d'un pays
deux fois millénaires et jouer dans la cour des grands fauves de la
planète, si l'on se prépare à disposer du feu nucléair e, si l'on
s'expose depuis des années en s'invitant tous les jours dans les
informations de toutes les presses, écrites, parlées, photographi ées,
numérisées, si l'on mène sa vie publique comme une vie priv ée, et vice
versa, si l'on aspire à devenir le chef des armées, si l'on doit un
jour garantir l'Etat, la Nation, la République, la Constitution, si,
si, si, alors comment peut on réagir comme un animal blessé à   mort,
comme une bête souffrante, alors qu'on a juste à reprocher à   son
interlocuteur un blog confidentiel peu amène , certes, mais
inoffensif ?

Car je n'ai contre moi, pour justifier ce traitement
disproportionné , que d'avoir signalé dans une poignée de fe uillets
sur un blog , que le candidat aux présidentielles me semblait trà ¨s
récemment et fort fraîchement convertià De Gaulle, au gaull isme, à la
Nation, à la République, que ses citations de Jaurès et Blum
apparaissaient fort opportunément dans un trajet d'une trentaine
d'années au cours desquelles ces grands noms étaient introuvables
dans ses interventions , questions qui, au demeurant, rendaient
possible un débat, et que c'était d'ailleurs pour ces raisons que nous
étions là, Alexandre Lacroix, Nicolas Truong et moi.

Cette colère ne fut stoppée que par l'incidence d'une sonnerie de
téléphone portable qui le fit s'éloigner dans la pièce d'à côté. Tout
en se déplaçant, il répondait avec une voix douce, tendre, très
affectueuse, avec des mots doux destinés très probablement à   l'un de
ses enfants. Le fauve déchaîné tout seul devenait un fé lin de salon
ronronnant de manière domestique. En l'absence du ministre, je m'ouvre
à mes deux comparses en présence des deux siens et leur dit que je ne
suis pas venu pour ce genre de happening hystérique et que j'envisage
de quitter la place séance tenante.

J'étais venu en adversaire politique, certes, la chose me paraissait
entendue, et d'ailleurs plutôt publique, mais ceci n'excluait pas un
débat sur le fond que je souhaitais et que j'avais préparé en
apportant quatre livres enveloppés dans du papier cadeau ! Quiconque
a lu Marcel Mauss sait qu'un don contraint à un contre don et
j'attendais quelque chose d'inédit dans ce potlatch de primitifs post-
modernes.

Vaguement liquéfié, et sibyllin, le tandem de l'équipe de P hilosophie
magazine voyant leur scoop s'évaporer dans les vapeurs du bureau
propose, dès le retour du Ministre, que nous passions à autre ch ose
et que j'offre mes cadeaux. Je refuse en disant que les conditions ne
sont pas réunies pour ce genre de geste et que, dans tous les sens du
terme, il ne s'agit plus de se faire de cadeaux.

« Passons alors à des questions ? A un débat ? Essayons d' échanger ?
» tentent Alexandre Lacroix et Nicolas Truong. Essais, ébauche. En
tiers bien à la peine, ils reprennent leurs feuilles et lancent deux
ou trois sujets. La vitesse de la violence du ministre est moindre,
certes, mais le registre demeure : colère froide en lieu et place de
la colère incandescente, mais colère tout de même.

Sur de Gaulle et le gaullisme récent, sur la Nation et la Républ ique
en vedettes américaines – disons le comme ça- de son dis cours
d'investiture , sur la confiscation des grands noms de gauche, sur
l'Atlantisme ancien du candidat et son incompatibilité avec la
doctrine gaullienne, le débat ne prend pas plus . Il m'interpelle : «
quelle est ma légitimité pour poser de pareilles questions ? Que ls
sont mes brevets de gaullisme à moi qui parle de la sorte ? Quelle
arrogance me permet de croire que Guy Môcquet appartient plus à la
gauche qu'à la France ? ». Donc à lui.

Pas d'échanges, mais une machine performante à récuser les questions
pour éviter la franche confrontation. Cet homme prend toute
opposition de doctrine pour une récusation de sa personne. Je pressens
que, de fait, la clé du personnage pourrait bien être dans
l'affirmation d'autant plus massive de sa subjectivité qu'elle est
fragile, incertaine, à conquérir encore. La force affichée masque mal
la faiblesse viscérale et vécue. Aux sommets de la Républiq ue,
autrement dit dans la cage des grands fauves politiques, on ne trouve
semble-t-il qu'impuissants sur eux-mêmes et qui, pour cette même
raison, aspirent à la puissance sur les autres. Je me sens soudain
Sénèque assis dans le salon de Néron.

Habilement, les deux compères tâchent de reprendre le cours des
choses, d'accéder un peu aux commandes de ce débat qui n'a pas eu
lieu et qui, pour l'instant, leur échappe totalement. De fait,
l'ensemble de cette première demi-heure se réduisait à la
théâtralisation hystérique d'un être perdu corps et à ¢me dans une danse
de mort autour d'une victime émissaire qui assiste à la scè ne pendant
que, de part et d'autre des deux camps, deux fois deux hommes
assistent, impuissants, à cette scène primitive du chef de horde
possédé par les esprits de la guerre. Grand moment de transe
chamanique dans le bureau d'un Ministre de l'intérieur aspirant aux
fonctions suprêmes de la République ! Odeurs de sang et de remug les
primitifs, traces de bile et de fiel, le sol ressemble à la terre
battue jonchées d'immondices après une cérémonie vaudou e.

Tout bascule quand nous entamons une discussion sur la
responsabilité, donc la liberté, donc la culpabilité, donc les
fondements de la logique disciplinaire : la sienne . Nicolas Sarkozy
parle d'une visite faite à la prison des femmes de Rennes. Nous avons
laissé la politique derrière nous. Dès lors, il ne sera plu s le même
homme. Devenant homme, justement, autrement dit débarrassé des
oripeaux de son métier, il fait le geste d'un poing serré portà © à son
côté droit du ventre et parle du mal comme d'une chose visible, dans
le corps, dans la chair, dans les viscères de l'être.

Je crois comprendre qu'il pense que le mal existe comme une entité
séparée, claire, métaphysique, objectivable, à la mani ère d'une
tumeur, sans aucune relation avec le social, la société, la
politique, les conditions historiques. Je le questionne pour vérifier
mon intuition : de fait, il pense que nous naissons bons ou mauvais
et que, quoi qu'il arrive, quoi qu'on fasse, tout est déjà rà ©glé par
la nature.

A ce moment, je perçois là la métaphysique de droite, la pen sée de
droite, l'ontologie de droite : l'existence d'idées pures sans
relations avec le monde. Le Mal, le Bien, les Bons, les Méchants, et
l'on peut ainsi continuer : les Courageux, les Fainéants, les
Travailleurs, les Assistés, un genre de théâtre sur lequel chacun
joue son rôle, écrit bien en amont par un Destin qui organise to ut.
Un Destin ou Dieu si l'on veut. Ainsi le Gendarme, le Policier, le
Juge, le Soldat, le Militaire et, en face, le Criminel, le
Délinquant, le Contrevenant, l'Ennemi. Logique de guerre qui interdit
toute paix possible un jour.

Dès lors, ne cherchons pas plus loin, chacun doit faire ce pour quoi
il a été destiné : le Ministre de l'Intérieur effectue son travail,
le Violeur le sien, et il en va d'une répartition providentielle (au
sens théologique du terme) de ces rôles. Où l'on voit commen t la
pensée de droite s'articule à merveille avec l'outillage mé taphysique
chrétien : la faute, la pureté, le péché, la grâc e, la culpabilité,
la moralité, les bons, les méchants, le bien, le mal, la punitio n, la
réparation, la damnation, la rédemption, l'enfer, le paradis, la
prison, la légion d'honneur, etc.

J'avance l'idée inverse : on ne choisit pas, d'ailleurs on a peu le
choix, car les déterminismes sont puissants, divers, multiples. On ne
naît pas ce que l'on est, on le devient. Il rechigne et refuse. Et
les déterminismes biologiques, psychiques, politiques, économiqu es,
historiques, géographiques ? Rien n'y fait. Il affirme : «
J'inclinerais pour ma part à penser qu'on naît pédophile, e t c'est
d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie-
là. Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque
année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés !
Mais parce que génétiquement ils avaient une fragilité, une douleur
préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer,
d'autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique
héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'in né
est immense ». « Génétiquement » : une position intellectuelle
tellement répandue outre-Atlantique !

La génétique, l'inné, contre le social et l'acquis ! Les vie illes
lignes de partage entre l'individu responsable de tout, la sociétà © de
rien qui caractérise la droite, ou la société coupable de t out,
l'individu de rien, qui constitue la scie musicale de la gauche.
Laissons de côté la théorie. Je passe à l'exemple pour mieux tâcher
de montrer que le tout génétique est une impasse autant que le t out
social. Face à cet aveu de lieu commun intellectuel, je retrouve
naturellement les techniques socratiques du lycée pour interpeller,
inquiéter et arrêter l'esprit, capter l'attention de mon
interlocuteur qui, de fait, semble réellement désireux d'avancer sur
ce sujet.

J'argumente : Lui dont chacun sait l'hétérosexualité ⠀“ elle fut
amplement montrée sur papier couché, sinon couchée sur papie r montré
-, a-t-il eu le choix un jour entre son mode de sexualité et un
autre ? Se souvient-il du moment où il a essayé l'homosexualit é, la
pédophilie, la zoophilie, la nécrophilie afin de décider ce qui lui
convenait le mieux et d'opter, finalement, et en connaissance de
cause, pour l'hétérosexualité ? Non bien sûr. Car la f orme prise par
sa sexualité est affaire non pas de choix ou de génétique, mais de
genèse existentielle. Si nous avions le choix, aucun pédophile ne
choisirait de l'être.

L'argument le stoppe. Il me semble qu'à partir de ce moment, le
candidat aux présidentielles, le ministre de l'intérieur, l'anim al
politique haut de gamme laisse le pas à l'homme, fragile, inquiet,
ostensiblement hâbleur devant les intellectuels, écartant d'un g este
qui peut être méprisant le propos qui en appelle aux choses de
l'esprit, à la philosophie, mais finalement trop fragile pour
s'accorder le luxe d'une introspection ou se mettre à la tâche
socratique sans craindre de trouver dans cette boîte noire
l'effroyable cadavre de son enfance.

Dans la conversation, il confie qu'il n'a jamais rien entendu d'aussi
absurde que la phrase de Socrate « Connais-toi toi-même ». Cet aveu
me glace, pour lui. Et pour ce qu'il dit ainsi de lui en affirmant
pareille chose. Cet homme tient donc pour vain, nul, impossible la
connaissance de soi ? Autrement dit, cet aspirant à la conduite des
destinées de la nation française croit qu'un savoir sur soi est une
entreprise vaine ? Je tremble à l'idée que, de fait, les fragili tés
psychiques au plus haut sommet de l'Etat, puissent gouverner celui qui
règne !

Lors de sa parution, j'avais lu Le pouvoir et la vie de Valéry
Giscard d'Estaing qui racontait ses crises d'angoisse, ses
inhibitions le paralysant dans son véhicule militaire de parade le 14
juillet sur les Champs Elysées, ses prétextes pour quitter le con seil
des ministres afin de subir une injection de calmant, son désir de se
faire psychanalyser (par Lacan !) pendant son septennat, etc. Je me
souvenais de confidences faites par tel ami bien informé sur l'ét at
psychique fort peu reluisant de Jacques Chirac après la dissolution et
sur le type de traitement psy qu'il suivait à cette époque. Je me
rappelais la fin d'un François Mitterrand, entre voyantes et reliques
de sainte Thérèse, invocations des forces de l'esprit, croyance en
l’au-delà et abandon aux médecines de perlimpinpin.

Et je voyais là, dans le regard devenu calme du fauve épuisà © par sa
violence, un vide d'homme perdu qui, hors politique, se défie des
questions car il redoute les réponses, et qui, dès qu'il sort de son
savoir faire politicien, craint les interrogations existentielles et
philosophiques car il appréhende ce qu'elles pourraient lui déco uvrir
de lui qui court tout le temps pour n'avoir pas à s'arrêter sur lui-
même.

Les soixante minutes techniquement consenties s'étaient allongées
d'une trentaine d'autres. Les deux rôles en costumes qui le
flanquaient jouaient le sablier. Je trouvais l'heure venue pour
offrir mes cadeaux. Au ministre de l'intérieur adepte des solutions
disciplinaires : Surveiller et punir de Michel Foucault ; au
catholique qui confesse que, de temps en temps, la messe en famille
l'apaise : L'Antéchrist de Nietzsche ; pour le meurtre du père, le
chef de la horde primitive : Totem et tabou de Freud ; pour le
libéral qui écrit que l'antilibéralisme c'est « l'autr e nom du
communisme » ( il dit n'avoir pas dit ça, je sors mes notes et
précise le livre, la page) : Qu'est-ce que la propriété ? de
Proudhon. Comme un enfant un soir de Noël, il déchire avidement. Il
ajoute : « j'aime bien les cadeaux ». Puis : « Mais je va is donc
être obligé de vous en faire alors ? ». Comme prévu.

Dans l'entrebâillement de la porte de son bureau, la tension est
tombée. Qui prend l'initiative de dire que la rencontre se termine
mieux qu'elle n'a commencé ? Je ne sais plus. Il commente : « No rmal,
on est deux bêtes chacun dans notre genre, non ? Il faut que ça se
renifle des bêtes comme ça». Je suis sidéré du re gistre :
l'animalité, l'olfaction, l'odorat. Le degré zéro de l'huma nité donc.
Je le plains plus encore. Je conçois que Socrate le plongerait dans
des abîmes dont il ne reviendrait pas. Du moins : dont l'homme
politique ne reviendrait pas. Ou, disons le autrement : dont l'homme
politique reviendrait, certes, mais en ayant laissé derrière lui sa
défroque politique pour devenir enfin un homme.

Alors que ses cerbères le prennent presque par la manche, il
manifeste le désir de continuer cette conversation, pour le plaisir
du débat et de l'échange, afin d'aller plus loin. Tout de go, il me
propose de l'accompagner, sans journalistes – il fait un mouvement de
bras dans la direction des comparses de Philosophie magazine comme
pour signifier leur congé dans un geste qui trahit ce qu'il pense
probablement de toute la corporation. Je refuse. Une autre fois ? Les
deux amis ont leurs deux paires d'yeux qui clignotent comme des
loupiotes. Voyons donc pour plus tard. Dernier mot de Nicolas Sarkozy
en forme de lapsus, il est mouvement vers la sortie : « Je suis
quand même un drôle de type, non ? Je dois convaincre soixante-c inq
millions de français, et je vous dis, là, que je voudrais contin uer
la conversation ! Hein ? Non ? Il n'y a pas autre chose à faire ?
Quand même ». Soixante-cinq millions c'est le nombre des franà §ais à
convaincre d'amour, pas celui des électeurs à convaincre de vote r.
Avatar
nicopathe
suite....

Tout bascule quand nous entamons une discussion sur la
responsabilité, donc la liberté, donc la culpabilité, donc les
fondements de la logique disciplinaire : la sienne . Nicolas Sarkozy
parle d'une visite faite à la prison des femmes de Rennes. Nous avons
laissé la politique derrière nous. Dès lors, il ne sera plus le mê me
homme. Devenant homme, justement, autrement dit débarrassé des
oripeaux de son métier, il fait le geste d'un poing serré porté à s on
côté droit du ventre et parle du mal comme d'une chose visible, dans
le corps, dans la chair, dans les viscères de l'être.

Je crois comprendre qu'il pense que le mal existe comme une entité
séparée, claire, métaphysique, objectivable, à la manière d'une
tumeur, sans aucune relation avec le social, la société, la
politique, les conditions historiques. Je le questionne pour vérifier
mon intuition : de fait, il pense que nous naissons bons ou mauvais
et que, quoi qu'il arrive, quoi qu'on fasse, tout est déjà réglé par
la nature.

A ce moment, je perçois là la métaphysique de droite, la pensée de
droite, l'ontologie de droite : l'existence d'idées pures sans
relations avec le monde. Le Mal, le Bien, les Bons, les Méchants, et
l'on peut ainsi continuer : les Courageux, les Fainéants, les
Travailleurs, les Assistés, un genre de théâtre sur lequel chacun
joue son rôle, écrit bien en amont par un Destin qui organise tout.
Un Destin ou Dieu si l'on veut. Ainsi le Gendarme, le Policier, le
Juge, le Soldat, le Militaire et, en face, le Criminel, le
Délinquant, le Contrevenant, l'Ennemi. Logique de guerre qui interdit
toute paix possible un jour.

Dès lors, ne cherchons pas plus loin, chacun doit faire ce pour quoi
il a été destiné : le Ministre de l'Intérieur effectue son travail,
le Violeur le sien, et il en va d'une répartition providentielle (au
sens théologique du terme) de ces rôles. Où l'on voit comment la
pensée de droite s'articule à merveille avec l'outillage métaphysique
chrétien : la faute, la pureté, le péché, la grâce, la culpabili té,
la moralité, les bons, les méchants, le bien, le mal, la punition, la
réparation, la damnation, la rédemption, l'enfer, le paradis, la
prison, la légion d'honneur, etc.

J'avance l'idée inverse : on ne choisit pas, d'ailleurs on a peu le
choix, car les déterminismes sont puissants, divers, multiples. On ne
naît pas ce que l'on est, on le devient. Il rechigne et refuse. Et
les déterminismes biologiques, psychiques, politiques, économiques,
historiques, géographiques ? Rien n'y fait. Il affirme : «
J'inclinerais pour ma part à penser qu'on naît pédophile, et c'est
d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie-
là. Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque
année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés !
Mais parce que génétiquement ils avaient une fragilité, une douleur
préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer,
d'autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique
héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné
est immense ». « Génétiquement » : une position intellectuelle
tellement répandue outre-Atlantique !

La génétique, l'inné, contre le social et l'acquis ! Les vieilles
lignes de partage entre l'individu responsable de tout, la société de
rien qui caractérise la droite, ou la société coupable de tout,
l'individu de rien, qui constitue la scie musicale de la gauche.
Laissons de côté la théorie. Je passe à l'exemple pour mieux tâc her
de montrer que le tout génétique est une impasse autant que le tout
social. Face à cet aveu de lieu commun intellectuel, je retrouve
naturellement les techniques socratiques du lycée pour interpeller,
inquiéter et arrêter l'esprit, capter l'attention de mon
interlocuteur qui, de fait, semble réellement désireux d'avancer sur
ce sujet.

J'argumente : Lui dont chacun sait l'hétérosexualité - elle fut
amplement montrée sur papier couché, sinon couchée sur papier montr é
-, a-t-il eu le choix un jour entre son mode de sexualité et un
autre ? Se souvient-il du moment où il a essayé l'homosexualité, la
pédophilie, la zoophilie, la nécrophilie afin de décider ce qui lui
convenait le mieux et d'opter, finalement, et en connaissance de
cause, pour l'hétérosexualité ? Non bien sûr. Car la forme prise p ar
sa sexualité est affaire non pas de choix ou de génétique, mais de
genèse existentielle. Si nous avions le choix, aucun pédophile ne
choisirait de l'être.

L'argument le stoppe. Il me semble qu'à partir de ce moment, le
candidat aux présidentielles, le ministre de l'intérieur, l'animal
politique haut de gamme laisse le pas à l'homme, fragile, inquiet,
ostensiblement hâbleur devant les intellectuels, écartant d'un geste
qui peut être méprisant le propos qui en appelle aux choses de
l'esprit, à la philosophie, mais finalement trop fragile pour
s'accorder le luxe d'une introspection ou se mettre à la tâche
socratique sans craindre de trouver dans cette boîte noire
l'effroyable cadavre de son enfance.

Dans la conversation, il confie qu'il n'a jamais rien entendu d'aussi
absurde que la phrase de Socrate « Connais-toi toi-même ». Cet aveu
me glace, pour lui. Et pour ce qu'il dit ainsi de lui en affirmant
pareille chose. Cet homme tient donc pour vain, nul, impossible la
connaissance de soi ? Autrement dit, cet aspirant à la conduite des
destinées de la nation française croit qu'un savoir sur soi est une
entreprise vaine ? Je tremble à l'idée que, de fait, les fragilités
psychiques au plus haut sommet de l'Etat, puissent gouverner celui qui
règne !

Lors de sa parution, j'avais lu Le pouvoir et la vie de Valéry
Giscard d'Estaing qui racontait ses crises d'angoisse, ses
inhibitions le paralysant dans son véhicule militaire de parade le 14
juillet sur les Champs Elysées, ses prétextes pour quitter le conseil
des ministres afin de subir une injection de calmant, son désir de se
faire psychanalyser (par Lacan !) pendant son septennat, etc. Je me
souvenais de confidences faites par tel ami bien informé sur l'état
psychique fort peu reluisant de Jacques Chirac après la dissolution et
sur le type de traitement psy qu'il suivait à cette époque. Je me
rappelais la fin d'un François Mitterrand, entre voyantes et reliques
de sainte Thérèse, invocations des forces de l'esprit, croyance en
l'au-delà et abandon aux médecines de perlimpinpin.

Et je voyais là, dans le regard devenu calme du fauve épuisé par sa
violence, un vide d'homme perdu qui, hors politique, se défie des
questions car il redoute les réponses, et qui, dès qu'il sort de son
savoir faire politicien, craint les interrogations existentielles et
philosophiques car il appréhende ce qu'elles pourraient lui découvrir
de lui qui court tout le temps pour n'avoir pas à s'arrêter sur lui-
même.

Les soixante minutes techniquement consenties s'étaient allongées
d'une trentaine d'autres. Les deux rôles en costumes qui le
flanquaient jouaient le sablier. Je trouvais l'heure venue pour
offrir mes cadeaux. Au ministre de l'intérieur adepte des solutions
disciplinaires : Surveiller et punir de Michel Foucault ; au
catholique qui confesse que, de temps en temps, la messe en famille
l'apaise : L'Antéchrist de Nietzsche ; pour le meurtre du père, le
chef de la horde primitive : Totem et tabou de Freud ; pour le
libéral qui écrit que l'antilibéralisme c'est « l'autre nom du
communisme » ( il dit n'avoir pas dit ça, je sors mes notes et
précise le livre, la page) : Qu'est-ce que la propriété ? de
Proudhon. Comme un enfant un soir de Noël, il déchire avidement. Il
ajoute : « j'aime bien les cadeaux ». Puis : « Mais je vais donc
être obligé de vous en faire alors ? ». Comme prévu.

Dans l'entrebâillement de la porte de son bureau, la tension est
tombée. Qui prend l'initiative de dire que la rencontre se termine
mieux qu'elle n'a commencé ? Je ne sais plus. Il commente : « Normal,
on est deux bêtes chacun dans notre genre, non ? Il faut que ça se
renifle des bêtes comme ça». Je suis sidéré du registre :
l'animalité, l'olfaction, l'odorat. Le degré zéro de l'humanité do nc.
Je le plains plus encore. Je conçois que Socrate le plongerait dans
des abîmes dont il ne reviendrait pas. Du moins : dont l'homme
politique ne reviendrait pas. Ou, disons le autrement : dont l'homme
politique reviendrait, certes, mais en ayant laissé derrière lui sa
défroque politique pour devenir enfin un homme.

Alors que ses cerbères le prennent presque par la manche, il
manifeste le désir de continuer cette conversation, pour le plaisir
du débat et de l'échange, afin d'aller plus loin. Tout de go, il me
propose de l'accompagner, sans journalistes - il fait un mouvement de
bras dans la direction des comparses de Philosophie magazine comme
pour signifier leur congé dans un geste qui trahit ce qu'il pense
probablement de toute la corporation. Je refuse. Une autre fois ? Les
deux amis ont leurs deux paires d'yeux qui clignotent comme des
loupiotes. Voyons donc pour plus tard. Dernier mot de Nicolas Sarkozy
en forme de lapsus, il est mouvement vers la sortie : « Je suis
quand même un drôle de type, non ? Je dois convaincre soixante-cinq
millions de français, et je vous dis, là, que je voudrais continuer
la conversation ! Hein ? Non ? Il n'y a pas autre chose à faire ?
Quand même ». Soixante-cinq millions c'est le nombre des français à
convaincre d'amour, pas celui des électeurs à convaincre de voter.
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laudamus
On 5 mai, 09:40, nicopathe wrote:
On 4 mai, 21:38, wrote:



> On 4 mai, 20:35, "john" wrote:

> > L'information viendrait du député PS Jean-Marie Le Guen.

> > La colère aurait du être déclenchée après l'évocation de
> > l'arrestation devant une école par la police d'un grand père
> > sans papiers venu chercher son petit fils.

> > Finalement, Ségolène a choisi un autre moment dans le débat
> > pour déclencher sa fausse colère, après que Sarko ait parlé de
> > la scolarisation des enfants handicapés.

> > Mauvais choix pour caser la colère, car tout ce qu'a raconté
> > Ségolène s'est révélé faux ...

> > Source: Bernard Tapie sur i-télé (N'ayons pas peur des mots)

> Oui c'est clair, on peut dire que cette colère est un coup manqué. Sur
> le moment, le bon petit peuple socialiste a été très content de s on
> héroïne, "elle a dominé le débat" disait son concubin... manque de
> bol, c'était un peu décalé. IL fallait absolument qu'elle case qu elque
> part sa "révolte"... il aurait été plus raisonnable de renoncer d ans
> la mesure où cela ne correspondait pas à ce qu'elle avait prévu. Mais
> non, elle a foncé, même si c'était en décalage.
> Bref, elle est mauvaise, c'est sans appel. Elle l'avait déjà montr é,
> elle l'a encore prouvé lors de ce débat.

et le calme feind de Sarkozi? n'etait t'il pas premedité?

A lire avant d'aller voter...(surtout la dernière partie)

il faut 10mn pour le lire, le président est élu pour 5 ans...
Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.
à faire suivre !



Il est toujours plus logique pour quelqu'un qui se sait un peu nerveux
de s'imposer le calme, c'est une question de sagesse. Je suis d'un
naturel nerveux ? donc je fais des efforts pour être calme. Ceci dit,
je vous l'accorde, la courtoisie qui était la sienne fait partie de sa
stratégie : il a dit depuis le début, il l'a souvent répété : j'ai
durespect et de l'estime pour Mme ROyal (cela fait des semaines que je
l'entends dire cela). D'accord, cela fait partie de son plan,
justement face à quelqu'un dont les colères sont un peu décalées (et
pas qu'un peu), son calme et sa courtoisie auront d'autant plus de
poids. C'est avec ça qu'il l'a eue !
Ce calme n'était pas feint, il était bien réel, mais au prix de pas
mal d'efforts.

Bon pour la fiche, et puis oui tout le monde le sait qu'il va mettre
des caméras partout. et alors ?
Avatar
Christian
nicopathe wrote:

suite....



© Ta gueule.
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nicopathe
N'ayez craintes car Nicolas Sarkosy vous aime!!!!!
(sur une jolie musique de fond AAAAAAA aaaaaaaaaaaaaaa
OOOOOOOOOaaaaaaaaaaAAAAAAAAAA)
Nicolas Sarkosy vous fait des bisous.... papa Sarkosy est la... le
nouveau petit pere des peuples

votez Nico.
et votez Lagardere
et votez bouygues
votez pour bernard arnaud
votez pour Mme Parisot
votez pour le fre de nico vice president du medef
votez pour le cac 40
votez pour le FMI
votez pour la banque mondiale
votez pour L'OMC...
il nous aiment aussi...
parceque Nicolas nous aime et il pensent a nous
des le matin een se rasant


votez pour l'equipe de Papa nicolas:
votez pour Patrick Devedjian, maire d'Antony et député des Hauts-de-
Seine, conseiller politique et représentant de Nicolas Sarkozy,
fondateur d'Occident,
votez pour Gérard Longuet (ministre de l'Industrie ex-président du
Conseil régional de Lorraine) soutien de Nicolas Sarkozy, fondateur et
idéologue d'Occident,
votez pour Claude Goasguen (député de Paris) soutien de Nicolas
Sarkozy, fondateur d'Occident.
votez pour Alain Madelin (ministre, député UDF, président de
Démocratie libérale, puis député UMP), fondateur d'Occident et
toujours fier de l'avoir été, aujourd'hui en retrait pour raisons de
santé.
votez pour Hervé Novelli (député d'Indre-et-Loire) a rejoint ce
charmant groupe avec le zèle du jeune âge d'abord à Occident, puis à
Ordre Nouveau, au PFN, puis au FN désormais sarkoziste.

votez pour ses amis de tooujours qui on commencé en politique avec
sarko a casser les greviste a coup de barre de fer.... ou a mattoner
les spectateur de piece de theatres de jean genet (normal il etait
genetiquement pédé)...
maintenant faute à l'arthrose les hommes en bleu qui ne
demissioneront pas iront a leur place manier la matraque et le
pistolet electrique...

et n'oubliez pas que Nicolas vous aime qd vous vous levez le matin...
quand vous aller travailler plus pour gagner plus... pour pouvoir
payer la nourice de vos enfant que vous verrez moins... et surtotu
pour pouvoir faire un bel emprunt pour acheter un bel ecran de télé HD
pour pouvoir regarder TF1 et Lci... AHHHHHHH le pouvoir d'acaht c'est
important....

Coluche reviens...
Orwel sur toutes les tables de nuits...
Avatar
jamar
Comme faux cul, y a pas pire
"macros" a écrit dans le message de news:
463b805b$0$5069$

"john" a écrit dans le message de news:
463b7cf0$0$25951$
L'information viendrait du député PS Jean-Marie Le Guen.

La colère aurait du être déclenchée après l'évocation de
l'arrestation devant une école par la police d'un grand père
sans papiers venu chercher son petit fils.

Finalement, Ségolène a choisi un autre moment dans le débat
pour déclencher sa fausse colère, après que Sarko ait parlé de
la scolarisation des enfants handicapés.

Mauvais choix pour caser la colère, car tout ce qu'a raconté
Ségolène s'est révélé faux ...

Source: Bernard Tapie sur i-télé (N'ayons pas peur des mots)



Bernard Tapie, rappelle moi... le repris de justice?
Celui qui sait toujours tout?
Qui est pour DSK mais vote Sarkozy?



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