" ...Cette réaction était la réponse du développeur à un ingénieur de
Novell citant une étude interne d'Intel selon laquelle la performance
de Linux reculait de 2% à chaque nouvelle version, portant ainsi à 12%
la baisse de performance globale depuis 10 ans.
-12% de performance en 10 ans..."
Je croyais que le système s'améliorait jour après jour, et bien en fait
il diminue
Dans une centaine d'année environ, il aura atteint une performance
générale de 0%, ce qui en fera le système le plus inutile du monde
Quand je pense que certains riaient, lorsque je disais que Linux allait
s'effondrer sur lui-même, tel un trou noir ;>))
Le 26-09-2009, ? propos de Re: Linux perd 2 % de performance par année, Patrice Karatchentzeff ?crivait dans fr.comp.os.linux.debats :
JKB a écrit :
[...]
Non. Plus ton coeur dissipe de puissance parce que son design est mauvais/mal fait, plus le fait d'allumer/éteindre des bouts induit des contraintes mécaniques (dilatation et transferts de charges) qui font vieillir prématurément les composants.
Ça, je n'y crois pas un instant dans un CI. Un CMOS qui travaille en permanence vieillit mécaniquement bien plus vite que si on le laisse allumé que de temps en temps. Je te rappelle qu'on est *dans* un circuit et que l'on n'a pas les contraintes externes (comme les interrupteurs, les alim, etc.).
Tu as des contraintes thermiques, le diélectrique passant très rapidement et localement de 40 à 70 °C. C'est à cela que je faisais allusion. Je ne me suis jamais trop penché sur le problème des processeurs, mais dans les composants qualifiés pour le traitement du signal (pas les DSP, les composants dédiés qu'on embarque par exemple dans les faisceaux hertziens), on équilibre les consommations et le design est fait de telle sorte qu'il n'y ait que très peu de différence de température entre tous les points du substrat. C'est à cette seule condition qu'on arrive à avoiri la paix sur la durée de vie d'un équipement de télécom. Dans le cas de l'Atom, certains modules sont _électriquement_ désactivés, donc non alimentés. Le fait de les mettre sous tension provoque une sur-tension provisoire (effet passe-bas des transistors lors de l'allumage) et une déformation du substrat (dilatation) préjudiciable à la durée de vie du composant.
Par ailleurs, un composant électronique vieillit allumé ou éteint par transfert de charge. Dans le monde des télécoms, mais àmha c'est transposable dans le monde de l'informatique, on a calculé qu'il faut garder les appareils allumés pour avoir une durée de vie maximale (un peu comme les ampoules à incandescence).
Il n'y donc pas de contraintes de mise en charge particulière (ces contraintes sont reportées dans les plots du circuit où là, on peut mesurer des appels de courants monstrueux... je me rappelle que pour un CI en 0,5 µ (un proc pour un avion de combat) d'il y a une bonne dizaine d'années, on avait des pics de... 45 A en crête !).
Ce n'est pas le problème tant que le circuit est fait pour encaisser 45 A. Le problème survient quand dans un composant, tu consommes sur deux millimètres carrés 45A et juste à côté 0 et que l'instant d'après, tu consommes 45A d'un côté et 45A de l'autre.
JKB
-- Le cerveau, c'est un véritable scandale écologique. Il représente 2% de notre masse corporelle, mais disperse à lui seul 25% de l'énergie que nous consommons tous les jours.
Le 26-09-2009, ? propos de
Re: Linux perd 2 % de performance par année,
Patrice Karatchentzeff ?crivait dans fr.comp.os.linux.debats :
JKB <knatschke@koenigsberg.fr> a écrit :
[...]
Non. Plus ton coeur dissipe de puissance parce que son design
est mauvais/mal fait, plus le fait d'allumer/éteindre des
bouts induit des contraintes mécaniques (dilatation et
transferts de charges) qui font vieillir prématurément les
composants.
Ça, je n'y crois pas un instant dans un CI. Un CMOS qui travaille en
permanence vieillit mécaniquement bien plus vite que si on le laisse
allumé que de temps en temps. Je te rappelle qu'on est *dans* un
circuit et que l'on n'a pas les contraintes externes (comme les
interrupteurs, les alim, etc.).
Tu as des contraintes thermiques, le diélectrique passant très
rapidement et localement de 40 à 70 °C. C'est à cela que je faisais
allusion. Je ne me suis jamais trop penché sur le problème des
processeurs, mais dans les composants qualifiés pour le traitement
du signal (pas les DSP, les composants dédiés qu'on embarque par
exemple dans les faisceaux hertziens), on équilibre les
consommations et le design est fait de telle sorte qu'il n'y ait que
très peu de différence de température entre tous les points du
substrat. C'est à cette seule condition qu'on arrive à avoiri la paix
sur la durée de vie d'un équipement de télécom. Dans le cas de l'Atom,
certains modules sont _électriquement_ désactivés, donc non alimentés.
Le fait de les mettre sous tension provoque une sur-tension provisoire
(effet passe-bas des transistors lors de l'allumage) et une déformation
du substrat (dilatation) préjudiciable à la durée de vie du composant.
Par ailleurs, un composant électronique vieillit allumé ou éteint
par transfert de charge. Dans le monde des télécoms, mais àmha c'est
transposable dans le monde de l'informatique, on a calculé qu'il
faut garder les appareils allumés pour avoir une durée de vie
maximale (un peu comme les ampoules à incandescence).
Il n'y donc pas de contraintes de mise
en charge particulière (ces contraintes sont reportées dans les plots
du circuit où là, on peut mesurer des appels de courants monstrueux...
je me rappelle que pour un CI en 0,5 µ (un proc pour un avion de
combat) d'il y a une bonne dizaine d'années, on avait des pics de...
45 A en crête !).
Ce n'est pas le problème tant que le circuit est fait pour encaisser
45 A. Le problème survient quand dans un composant, tu consommes sur
deux millimètres carrés 45A et juste à côté 0 et que l'instant
d'après, tu consommes 45A d'un côté et 45A de l'autre.
JKB
--
Le cerveau, c'est un véritable scandale écologique. Il représente 2% de notre
masse corporelle, mais disperse à lui seul 25% de l'énergie que nous
consommons tous les jours.
Le 26-09-2009, ? propos de Re: Linux perd 2 % de performance par année, Patrice Karatchentzeff ?crivait dans fr.comp.os.linux.debats :
JKB a écrit :
[...]
Non. Plus ton coeur dissipe de puissance parce que son design est mauvais/mal fait, plus le fait d'allumer/éteindre des bouts induit des contraintes mécaniques (dilatation et transferts de charges) qui font vieillir prématurément les composants.
Ça, je n'y crois pas un instant dans un CI. Un CMOS qui travaille en permanence vieillit mécaniquement bien plus vite que si on le laisse allumé que de temps en temps. Je te rappelle qu'on est *dans* un circuit et que l'on n'a pas les contraintes externes (comme les interrupteurs, les alim, etc.).
Tu as des contraintes thermiques, le diélectrique passant très rapidement et localement de 40 à 70 °C. C'est à cela que je faisais allusion. Je ne me suis jamais trop penché sur le problème des processeurs, mais dans les composants qualifiés pour le traitement du signal (pas les DSP, les composants dédiés qu'on embarque par exemple dans les faisceaux hertziens), on équilibre les consommations et le design est fait de telle sorte qu'il n'y ait que très peu de différence de température entre tous les points du substrat. C'est à cette seule condition qu'on arrive à avoiri la paix sur la durée de vie d'un équipement de télécom. Dans le cas de l'Atom, certains modules sont _électriquement_ désactivés, donc non alimentés. Le fait de les mettre sous tension provoque une sur-tension provisoire (effet passe-bas des transistors lors de l'allumage) et une déformation du substrat (dilatation) préjudiciable à la durée de vie du composant.
Par ailleurs, un composant électronique vieillit allumé ou éteint par transfert de charge. Dans le monde des télécoms, mais àmha c'est transposable dans le monde de l'informatique, on a calculé qu'il faut garder les appareils allumés pour avoir une durée de vie maximale (un peu comme les ampoules à incandescence).
Il n'y donc pas de contraintes de mise en charge particulière (ces contraintes sont reportées dans les plots du circuit où là, on peut mesurer des appels de courants monstrueux... je me rappelle que pour un CI en 0,5 µ (un proc pour un avion de combat) d'il y a une bonne dizaine d'années, on avait des pics de... 45 A en crête !).
Ce n'est pas le problème tant que le circuit est fait pour encaisser 45 A. Le problème survient quand dans un composant, tu consommes sur deux millimètres carrés 45A et juste à côté 0 et que l'instant d'après, tu consommes 45A d'un côté et 45A de l'autre.
JKB
-- Le cerveau, c'est un véritable scandale écologique. Il représente 2% de notre masse corporelle, mais disperse à lui seul 25% de l'énergie que nous consommons tous les jours.
Patrice Karatchentzeff
JKB a écrit :
Le 26-09-2009, ? propos de Re: Linux perd 2 % de performance par année,
[...]
Ce n'est pas le problème tant que le circuit est fait pour encaisser 45 A. Le problème survient quand dans un composant, tu consommes sur deux millimètres carrés 45A et juste à côté 0 et que l'instant d'après, tu consommes 45A d'un côté et 45A de l'autre.
Aucun circuit (autre de que puissance) n'atteint ces chiffres-là... et encore plus localement. Ces chiffres sont atteints (et aujourd'hui certainement dépassés) aux plots du circuit...
Le 26-09-2009, ? propos de Re: Linux perd 2 % de performance par
année,
[...]
Ce n'est pas le problème tant que le circuit est fait pour
encaisser 45 A. Le problème survient quand dans un composant,
tu consommes sur deux millimètres carrés 45A et juste à côté 0
et que l'instant d'après, tu consommes 45A d'un côté et 45A de
l'autre.
Aucun circuit (autre de que puissance) n'atteint ces chiffres-là... et
encore plus localement. Ces chiffres sont atteints (et aujourd'hui
certainement dépassés) aux plots du circuit...
Le 26-09-2009, ? propos de Re: Linux perd 2 % de performance par année,
[...]
Ce n'est pas le problème tant que le circuit est fait pour encaisser 45 A. Le problème survient quand dans un composant, tu consommes sur deux millimètres carrés 45A et juste à côté 0 et que l'instant d'après, tu consommes 45A d'un côté et 45A de l'autre.
Aucun circuit (autre de que puissance) n'atteint ces chiffres-là... et encore plus localement. Ces chiffres sont atteints (et aujourd'hui certainement dépassés) aux plots du circuit...
Le 26-09-2009, ? propos de Re: Linux perd 2 % de performance par année, Patrice Karatchentzeff ?crivait dans fr.comp.os.linux.debats :
JKB a écrit :
Le 26-09-2009, ? propos de Re: Linux perd 2 % de performance par année,
[...]
Ce n'est pas le problème tant que le circuit est fait pour encaisser 45 A. Le problème survient quand dans un composant, tu consommes sur deux millimètres carrés 45A et juste à côté 0 et que l'instant d'après, tu consommes 45A d'un côté et 45A de l'autre.
Aucun circuit (autre de que puissance) n'atteint ces chiffres-là... et encore plus localement. Ces chiffres sont atteints (et aujourd'hui certainement dépassés) aux plots du circuit...
Je le sais parfaitement, j'ai juste repris tes chiffres. De toute façon le problème de l'échauffement d'un transistor est lié à sa finesse et au courant qui le traverse. La montée en température est à peu près la même à technologie constante (on ne va pas parler d'effet de bord). Bref, on fait aujourd'hui en informatique des choses qu'on s'interdit dans des applications qui doivent être fiables (telecoms terrestres et satellites). Avoue que c'est tout de même assez bizarre. De là à dire que c'est encore un truc pour faire marcher le commerce parce que ça tombera plus facilement en panne...
JKB
-- Le cerveau, c'est un véritable scandale écologique. Il représente 2% de notre masse corporelle, mais disperse à lui seul 25% de l'énergie que nous consommons tous les jours.
Le 26-09-2009, ? propos de
Re: Linux perd 2 % de performance par année,
Patrice Karatchentzeff ?crivait dans fr.comp.os.linux.debats :
JKB <knatschke@koenigsberg.fr> a écrit :
Le 26-09-2009, ? propos de Re: Linux perd 2 % de performance par
année,
[...]
Ce n'est pas le problème tant que le circuit est fait pour
encaisser 45 A. Le problème survient quand dans un composant,
tu consommes sur deux millimètres carrés 45A et juste à côté 0
et que l'instant d'après, tu consommes 45A d'un côté et 45A de
l'autre.
Aucun circuit (autre de que puissance) n'atteint ces chiffres-là... et
encore plus localement. Ces chiffres sont atteints (et aujourd'hui
certainement dépassés) aux plots du circuit...
Je le sais parfaitement, j'ai juste repris tes chiffres. De toute
façon le problème de l'échauffement d'un transistor est lié à sa
finesse et au courant qui le traverse. La montée en température est
à peu près la même à technologie constante (on ne va pas parler
d'effet de bord). Bref, on fait aujourd'hui en informatique des
choses qu'on s'interdit dans des applications qui doivent être
fiables (telecoms terrestres et satellites). Avoue que c'est tout de
même assez bizarre. De là à dire que c'est encore un truc pour faire
marcher le commerce parce que ça tombera plus facilement en panne...
JKB
--
Le cerveau, c'est un véritable scandale écologique. Il représente 2% de notre
masse corporelle, mais disperse à lui seul 25% de l'énergie que nous
consommons tous les jours.
Le 26-09-2009, ? propos de Re: Linux perd 2 % de performance par année, Patrice Karatchentzeff ?crivait dans fr.comp.os.linux.debats :
JKB a écrit :
Le 26-09-2009, ? propos de Re: Linux perd 2 % de performance par année,
[...]
Ce n'est pas le problème tant que le circuit est fait pour encaisser 45 A. Le problème survient quand dans un composant, tu consommes sur deux millimètres carrés 45A et juste à côté 0 et que l'instant d'après, tu consommes 45A d'un côté et 45A de l'autre.
Aucun circuit (autre de que puissance) n'atteint ces chiffres-là... et encore plus localement. Ces chiffres sont atteints (et aujourd'hui certainement dépassés) aux plots du circuit...
Je le sais parfaitement, j'ai juste repris tes chiffres. De toute façon le problème de l'échauffement d'un transistor est lié à sa finesse et au courant qui le traverse. La montée en température est à peu près la même à technologie constante (on ne va pas parler d'effet de bord). Bref, on fait aujourd'hui en informatique des choses qu'on s'interdit dans des applications qui doivent être fiables (telecoms terrestres et satellites). Avoue que c'est tout de même assez bizarre. De là à dire que c'est encore un truc pour faire marcher le commerce parce que ça tombera plus facilement en panne...
JKB
-- Le cerveau, c'est un véritable scandale écologique. Il représente 2% de notre masse corporelle, mais disperse à lui seul 25% de l'énergie que nous consommons tous les jours.
Patrice Karatchentzeff
JKB a écrit :
Je le sais parfaitement, j'ai juste repris tes chiffres. De toute façon le problème de l'échauffement d'un transistor est lié à sa finesse et au courant qui le traverse. La montée en température est à peu près la même à technologie constante (on ne va pas parler d'effet de bord). Bref, on fait aujourd'hui en informatique des choses qu'on s'interdit dans des applications qui doivent être fiables (telecoms terrestres et satellites). Avoue que c'est tout de même assez bizarre. De là à dire que c'est encore un truc pour faire marcher le commerce parce que ça tombera plus facilement en panne...
Bien sûr : la fiabilité (hors contexte hyper spécifique) est le cadet des soucis d'une société d'hyper consommation.
Je le sais parfaitement, j'ai juste repris tes chiffres. De
toute façon le problème de l'échauffement d'un transistor est
lié à sa finesse et au courant qui le traverse. La montée en
température est à peu près la même à technologie constante (on
ne va pas parler d'effet de bord). Bref, on fait aujourd'hui
en informatique des choses qu'on s'interdit dans des
applications qui doivent être fiables (telecoms terrestres et
satellites). Avoue que c'est tout de même assez bizarre. De là
à dire que c'est encore un truc pour faire marcher le commerce
parce que ça tombera plus facilement en panne...
Bien sûr : la fiabilité (hors contexte hyper spécifique) est le cadet
des soucis d'une société d'hyper consommation.
Je le sais parfaitement, j'ai juste repris tes chiffres. De toute façon le problème de l'échauffement d'un transistor est lié à sa finesse et au courant qui le traverse. La montée en température est à peu près la même à technologie constante (on ne va pas parler d'effet de bord). Bref, on fait aujourd'hui en informatique des choses qu'on s'interdit dans des applications qui doivent être fiables (telecoms terrestres et satellites). Avoue que c'est tout de même assez bizarre. De là à dire que c'est encore un truc pour faire marcher le commerce parce que ça tombera plus facilement en panne...
Bien sûr : la fiabilité (hors contexte hyper spécifique) est le cadet des soucis d'une société d'hyper consommation.
