Mandrake a joue et perdu: a bas le Club!

C'est bizarre comme chaque fois que j'écris sur Mandrake, c'est à
peine si je reçois une ou deux réponses. J'en suis à me demander si
mes messages passent. À moins qu'ils ne suscitent l'unanimité?
Peut-être va-t-il falloir que j'ouvre une page Mandrake sur mon site...

J'en repique et résume deux ici-bas.


c@c wrote:

> Je ne peux pas m'abonner au club (payer tous les mois, c'est pas >
> > vraiment envisageable pour mon budget)

Ben voyons, juste un petit 100$ US par année! À peine le prix de XP
installé à l'usine! C'est deux fois rien! Faut lèze aider!

Meanwhile back on the farm, Knopper refuse qu'on lui envoie un sou
parce qu'il a mieux à faire que de se lancer en affaires. Et je ne
pense pas son installation pâlisse en comparaison avec celle de Mandrake.

C'est à se demander ce que Mandrake fait avec ses 125 développeurs...
Plus que 100? D'accord! Plus que 60? No problemo! Qu'est-ce qu'ils
foutent avec 60 employés? D'accord, il y en a deux qui travaillent
pour KDE, mais les autres?

J'ai l'impression qu'il y en a les 3/4 qui copient l'installation de
Knoppix, refont l'interface de Webmin... linuxconf (ouille!),
QTParted, etc. et que le reste collecte l'argent.

Lorsque Mandrake était une étoile montante, la distro, avec 3 livres
et 2 ou 3 CD, se vendait l'équivalent de 25$ US à Montréal. Je
correspondais alors avec euh... quelqu'un de l'administration et
j'essayais de lui faire comprendre que ça n'avait aucun sens, que ça
devait à peine couvrir les coûts de production et de distribution.
Je disais qu'un jour ou l'autre Lazard voudrait ravoir ses sous.

Mais non! Comme s'il avait eu devant les yeux le manuel du parfait
dot.com-uniste, le Ti-Cul m'expliquait que je ne comprenais rien,
qu'il fallait mener une blitzkrieg sur le marché, balayer d'un coup
toutes les distributions qui menaçaient de faire ombrage à la gloire
et la magnificence de Mandrake.

Et ça marchait! Même Bed Rat après sa fulgurante entrée en Bourse
n'osait pas se déplumer comme le faisait Mandrake. Mandrake se vendait
comme des BMW qu'on aurait offertes à 5000 Euros. Tout était Big!

Au lieu de se constituer un carnet d'adresse, on embauchait à grands
frais un grand expert gestionnaire américain -- un Amerlot tout court,
quoi! -- avec un carnet déjà garni. Mais l'Amerlot n'avait aucune idée
d'où il s'en allait et il n'a fait qu'accumuler les déficits avec des
projets bidons de formation, de soutien, etc. (Ils existent d'aillerus
toujours!)

Je n'ose même pas imaginer le Pactole qui a été investi à refaire ad
usum Mandraki ce que d'autres programmeurs faisaient par ailleurs:
Webmin,QTParted, Knoppix (configuration), etc. URPMI est même
apparemment presque arrivé au niveau de apt-get. (J'ai dit "presque", là!)

Et tout ça était "there for the talking" sans coûter un sou à aucune
compagnie. (Quoique Webmin ait été subventionné par Caldera.)
Finalement, les gens en ont eu assez de la fanfare de Mandrake. Ils se
sont aperçus qu'ils pouvaient obtenir Knoppix gratuitement, qu'ils
pouvaient utiliser Webmin même avec Slackware, que Gentoo leur offrait
un autre genre de défi, etc. Alors Mandrake s'est retrouvé Gros-Jean
comme devant, mais avec des créanciers qui grinçaient des dents, sans
un sou en poche, forcé de faire la manche pour sa folie des grandeurs.

Il y a quelques mois, Duval a suggéré que la compagnie pourrait être
scindée en deux, les investissements se trouvant soutenir la partie
commerciale de l'entreprise, tandis que les utilisateurs
non-institutionnels se feraient passer le chapeau pour subvenir aux
besoins de la distro de base. Il s'agissait de créer une sorte d'hydre
bicéphale... pour commencer. Dieu sait pourquoi, on n'en a jamais plus
entendu parler. Lazard n'a pas dû apprécier.

Pourtant, ces grands banquiers -- parce que c'est bien d'eux tous que
je parle lorsque j'emploie le prénom Lazard -- savaient bien que
Mandrake jetait l'argent par les fenêtres et courait à la ruine.
Merde! Moi, je le savais depuis le début et je suis loin d'être
banquier. Alors, pouquoi a-t-on laisser filer sans aucune retenue ces
enfants de choeur du dot.com?

Mandrake paie aujourd'hui le prix de sa bêtise. Il resterait que le
gouvernement français décide que Mandrake constitue une priorité
nationale et offre quelques sous pour les débris. En fait, les
subventions affluents déjà:

« Deux projets MandrakeSoft de R&D ont été sélectionnés pour être
financés par le fonds RNTL du Ministère de la Recherche. Un de ces
projets se concentre sur le clustering et le vol de cycle. L'autre
projet est dans le domaine du wi-fi et du nomadisme. Ces deux projets
vont à nouveau enrichir nos offres technologiques.»

François Bancilhon
Directeur Général de MandrakeSoft

http://www.mandrakesoft.com/company/press/briefs?n=/mandrakesoft/news/2425

Bonne chance avec le wi-fi! Il paraît que le G2 ne résistera peut-être
pas au G3...

http://minilien.com/?0iiH18fDk4 ou
http://www.lapresseaffaires.com/partenaires/nouvelles/cyberpresse/index.php?id=8,2004,0,072003,357460.html&ref=cyberpresse

Mais tant que c'est Lazard et l'État qui prennent le risque, pourquoi
pas? Mais les usagers? Pourquoi les usagers devraient-ils payer les
pots cassés apr cette escroquerie, pour les mauvais choix des Ti-Culs
dot.com qui gèrent Mandrake? Après les prêts, l'appel aux subventions,
l'introduction dans une Bourse parallèle, le quêtage éhonté, Mandrake
fait-il tellement mieux que ceux qui ont travaillé honnêtement?

Moi, j'ai essayé 9.0 et comme je devais réinstaller à chaque fois que
je me RE-pointais le nez sur le net, j'ai dû mettre les CD à la
poubelle. Je n'ai jamais su pourquoi le système refusait de
reconnaître mon retour en ligne (accès commuté).

Là, on fait tout un tintamarre parce que Houlette-Picard vient
d'adopter Mandrake pour certains de ses ordinateurs. On a fait la même
chose quand Walmart a adopté Mandrake, mais maintenant que Walmart
n'offre plus des ordis Linux qu'avec Lycoris, plus le moindre bruit!

Contrairement à Walmart, H-P a à sa disposition tout le personnel
voulu pour corriger Mandrake. Alors, sans doute l'association avec un
manufacturier plutôt qu'un distributeur sera-t-elle plus fructueuse.

Mais, pour le moment, leur façon de faire la manche avec leur Mandrake
Club stupide est révoltante. Personnellement, j'ai envie de leur dire
comme Lewis (Burt Reynolds) dans Delivrance: "Now you play the game!"

But it's going to be a rough one. Personnellement, participer à un
projet qui, s'il réussit, profitera à Lazard, ça ne me dit rien. Pas
plus que de participer à Bed Rat. C'est tout dire!

Non mais, quant à faire capitaliste, pourquoi encourager les quêteux
qui voulaient conquérir le marché avec le fric de Vivendi, de la
Banque Lazard, de AXA investissements -- du bon monde si jamais il en
fut! -- en en passant une petite vite aux entreprises qui suaient sang
et eau avec les moyens dont elles disposaient?

Débile comme organisation! Employez plutôt Knoppix ou Slackware,
arrêtez de vous faire passer sans cesse le chapeau et envoyez 5$ à
KDE, Debian ou Slackware, selon vos préférences! Pas à une entreprise
capotaliste qui a joué et perdu!

À bas le Club!


GP
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La Masse critique
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