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MIDI et intensité sonore

34 réponses
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Jean-Luc
Bonsoir,

Je ne suis pas vraiment sûr que ce soit vraiment le groupe adapté...
mais je me hasarde quand même : j'ai remarqué, et ce à plusieurs
reprises, qu'entre certains fichiers ayant des réglages de volume
identiques (forcés par mes soins, au besoin, dans le but de tenter
de comprendre), le volume de sortie n'est pas du tout le même!
Exemple : deux fichiers dont je ne garde que la voie de la mélodie.
J'assigne le même instrument (piano, restons facile) et le même
volume (par l'événement CC7), disons à 100.
Eh! bien, à l'écoute, l'un des deux morceaux a un volume deux fois
plus fort que l'autre. Et cela me laisse pantois. 8-[
De quel côté dois-je mener mes investigations pour tenter de percer
à jour ce mystère ?

Merci d'avance,

Jean-Luc - pas encore tiré d'affaire...
--
Attention : «From» invalide! pour m'écrire directement :
Monprenom= Jean-Luc ; Monnom= Ceccoli ; monfai=wanadoo.fr

4 réponses

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Gerald
Pucud wrote:

Pour en revenir au Midi (je tiens compte des remarques orthographiques)
je suis séduit par sa compacité.



Il ne faudrait pas que tu te méprennes sur ce qu'il faut déduire de
cette compacité... et par rapport à quoi d'ailleurs ?

En fait, pour le vulgus pecum, *par rapport* à un fichier audionumérique
(PCM, WAV, AIFF, MP3, AAC, Ogg Vorbis, ou ce que tu veux...). C'est bien
naturel : en MIDI tu déclenches une note de quatre secondes par deux
actions : un note-on (telle touche enfoncée) et un note-off (même touche
relâchée) quatre secondes plus tard. Six octets ! Parce que tous le
travail de génération numérique du son est réalisé par le synthé,
l'expandeur, le générateur de son distant. Son signal audionumérique à
lui est représenté par 44100 échantillons par seconde soit, dans notre
exemple, 176400 échantillons décrivant chacun la forme d'onde sonore à
l'instant "t". Tu parles que c'est plus compact !

Mais depuis le début la conséquence de cette différence de nature est
double et on n'en comprends que la première partie :

1/ un signal MIDI ne préjuge en aucune manière du son qui sera produit à
sa réception (et qui dépendra en gros du "programme" de son sélectionné
sur le générateur de son).

Dans le meilleur (ou le pire) des cas, on peut dire au générateur de son
qu'il s'agit d'un son d'une certaine famille (un piano par exemple).
C'est le but de la classification General MIDI.

Mais l'expressivité de ce son est évidemment minimum (quelle qu'en soit
la qualité objective par ailleurs). SI l'enregistrement du fichier MIDI
avait été réalisé avec un son très expressif (le pianiste écoutant en
direct le résultat produit par son jeu), sa restitution serait parfaite
et très expressive, limitée quand même par la qualité du son et surtout
limitée à CE son et pas un autre.

Mais face à un fichier "quelconque" on ne peut que proposer des sons
quelconques à expressivité minimum pour éviter les contresens ou les
erreurs manifestes. Appliquer un son "générique" à un fichier MIDI
"générique" est donc, pour moi, le ppcm de l'expressivité.

C'est d'ailleurs pourquoi le blaireau moyen (à qui ce paradigme est
proposé) ne trouve pas cela satisfaisant : il trouve les "sons MIDI"
pourris... sans comprendre que le concept même de "son MIDI" est
parfaitement absurde.

2/ Le signal MIDI capture avec une très grande finesse le *geste
musical* de l'instrumentiste (disons du pianiste en première
approximation). Ce langage est cousin de la partition de musique MAIS
avec une exactitude absolue non seulement de la mise en place dans le
temps des actions, mais également de leur nature (force d'enfoncement de
la touche, appui à fond de touche etc.). J'aime à dire que le MIDI a
signé la mort du métier d'interprète dans la mesure où on peut disposer
désormais d'une version de référence d'une oeuvre "par son auteur",
d'une précision totale et indiscutable.

ET son caractère numérique permet tous les traitements imaginables de ce
"geste musical" : son analyse à des fins pédagogiques par exemple, sa
démultiplication permettant de contrôler, d'un doigt, une dizaine
d'instruments différents, sur des amplitudes sonores, des tessitures,
des variations de timbres inimaginables avec des instruments réels. On
peut prévoir le déclenchement de véritables "partitions virtuelles"
accompagnant l'instrumentiste, permettant son improvisation en temps
réel dans des champs imaginaires très vastes. Le MIDI et son traitement
informatique sont à même (et c'est leur nature) *d'espionner* toutes les
actions de l'instrumentiste, incluant ses hésitations, ses silences, ses
abandons, ses erreurs (sans pitié !). C'est un outil fantastique dont on
n'a pour l'instant même pas gratté le début du vernis.

hth,

--
Gérald
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LeLapin
Gerald a tapoté du bout de ses petites papattes :
Pucud wrote:

Pour en revenir au Midi (je tiens compte des remarques orthographiques)
je suis séduit par sa compacité.



Il ne faudrait pas que tu te méprennes sur ce qu'il faut déduire de
cette compacité... et par rapport à quoi d'ailleurs ?

En fait, pour le vulgus pecum, *par rapport* à un fichier audionumérique
(PCM, WAV, AIFF, MP3, AAC, Ogg Vorbis, ou ce que tu veux...). C'est bien
naturel : en MIDI tu déclenches une note de quatre secondes par deux
actions : un note-on (telle touche enfoncée) et un note-off (même touche
relâchée) quatre secondes plus tard. Six octets ! Parce que tous le
travail de génération numérique du son est réalisé par le synthé,
l'expandeur, le générateur de son distant. Son signal audionumérique à
lui est représenté par 44100 échantillons par seconde soit, dans notre
exemple, 176400 échantillons décrivant chacun la forme d'onde sonore à
l'instant "t". Tu parles que c'est plus compact !

Mais depuis le début la conséquence de cette différence de nature est
double et on n'en comprends que la première partie :

1/ un signal MIDI ne préjuge en aucune manière du son qui sera produit à
sa réception (et qui dépendra en gros du "programme" de son sélectionné
sur le générateur de son).

Dans le meilleur (ou le pire) des cas, on peut dire au générateur de son
qu'il s'agit d'un son d'une certaine famille (un piano par exemple).
C'est le but de la classification General MIDI.

Mais l'expressivité de ce son est évidemment minimum (quelle qu'en soit
la qualité objective par ailleurs). SI l'enregistrement du fichier MIDI
avait été réalisé avec un son très expressif (le pianiste écoutant en
direct le résultat produit par son jeu), sa restitution serait parfaite
et très expressive, limitée quand même par la qualité du son et surtout
limitée à CE son et pas un autre.

Mais face à un fichier "quelconque" on ne peut que proposer des sons
quelconques à expressivité minimum pour éviter les contresens ou les
erreurs manifestes. Appliquer un son "générique" à un fichier MIDI
"générique" est donc, pour moi, le ppcm de l'expressivité.

C'est d'ailleurs pourquoi le blaireau moyen (à qui ce paradigme est
proposé) ne trouve pas cela satisfaisant : il trouve les "sons MIDI"
pourris... sans comprendre que le concept même de "son MIDI" est
parfaitement absurde.

2/ Le signal MIDI capture avec une très grande finesse le *geste
musical* de l'instrumentiste (disons du pianiste en première
approximation). Ce langage est cousin de la partition de musique MAIS
avec une exactitude absolue non seulement de la mise en place dans le
temps des actions, mais également de leur nature (force d'enfoncement de
la touche, appui à fond de touche etc.). J'aime à dire que le MIDI a
signé la mort du métier d'interprète dans la mesure où on peut disposer
désormais d'une version de référence d'une oeuvre "par son auteur",
d'une précision totale et indiscutable.

ET son caractère numérique permet tous les traitements imaginables de ce
"geste musical" : son analyse à des fins pédagogiques par exemple, sa
démultiplication permettant de contrôler, d'un doigt, une dizaine
d'instruments différents, sur des amplitudes sonores, des tessitures,
des variations de timbres inimaginables avec des instruments réels. On
peut prévoir le déclenchement de véritables "partitions virtuelles"
accompagnant l'instrumentiste, permettant son improvisation en temps
réel dans des champs imaginaires très vastes. Le MIDI et son traitement
informatique sont à même (et c'est leur nature) *d'espionner* toutes les
actions de l'instrumentiste, incluant ses hésitations, ses silences, ses
abandons, ses erreurs (sans pitié !). C'est un outil fantastique dont on
n'a pour l'instant même pas gratté le début du vernis.

hth,



Bon résumé, Gérald.

--
LeLapin
Avatar
François Polloli
Le 13/01/11 07:35, Gerald a écrit :
C'est un outil fantastique dont on
n'a pour l'instant même pas gratté le début du vernis.




C'est assez vrai. La bonne question serait donc - peut-être - de
chercher à savoir pourquoi...

--

François
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Gerald
François Polloli wrote:

C'est assez vrai. La bonne question serait donc - peut-être - de
chercher à savoir pourquoi...



Ça c'est relativement facile :

1/ Qui dit MIDI dit contrôleurs. On s'est vite retrouvé devant d'une
part des marques incapables de "suivre" un produit, une démarche dans un
temps suffisant pour créer une "culture de l'instrument nouveau"
incluant utilisation de ses capacités nouvelles dans des compositions
originales etc. ...et d'autre part des artisans incapables itou et à
l'impact commercial (diffusion) inexistant.

1b/ Combien de temps a-t-il fallu à l'orgue Hammond ou au piano Fender
pour générer une culture musicale propre et pérenne ? Combien d'essais
dont l'originalité s'est figée et n'a guère eu de descendance (Clavinet
E7 Hohner, Wurlitzer...), et on ne parle pourtant là que d'analogique !

2/ Combien de compositeurs sont-ils prêts à baser leur création sur une
configuration matérielle qui risque de ne plus être accessible à brève
échéance ? Et leurs morceaux plus joués ?

3/ Malgré toute la force commerciale de marques japonaises célèbres, il
est impossible de convaincre un artiste du caractère indispensable,
utile et expressif d'un contrôleur de souffle, et surtout de son
caractère scéniquement spectaculaire et surtout pas ridicule ! C'est à
lui de voir s'il veut se coller ça devant la bouche ou pas ! L'idée d'un
contrôle continu du son par le souffle, avec une subtilité supérieure à
celle d'une molette ou d'une pédale était peut-être bonne, mais la
réactivité imparfaite et mal étudiée du produit et son esthétique mal
gérée lui a sans doute été fatale.

4/ Qui dit MIDI dit créations musicales "nouvelles". Par définition. Vu
que ce qui existait avant se passait fort bien de MIDI et que MIDI ne
lui apporte rien de significatif en soi (à du jazz-rock par exemple, ou
du rock, ou de la variété...). Combien de candidats-auditeurs pour de la
création musicale nouvelle ? Du coup combien d'auteurs ? Et financés
comment et par qui ?

5/ le faible nombre n'est heureusement pas lié à l'importance historique
et artistique de la chose ! Je dirais même au contraire et toute
l'histoire de l'art est là pour en témoigner. Donc : peu importe :-)

--
Gérald
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