40m ?... une taupe vient de croiser votre avion monsieur Dassié...
Ah... d'accord ! Mais tu ne crois certainement pas si bien dire ! Voilà le pensum : tu l'auras voulu ! Le NC et la taupinière… Retour d'un vol sans histoire, en compagnie d'un vieil ami pilote, sur un NC 854, vers un terrain familier, un de ces aérodrome de la France profonde. C'était il y a… houla ! Beaucoup d'années, de l'ordre du demi-siècle ! Les conditions météo étaient exceptionnelles : beau fixe avec une véritable mer d'huile ! C'est-à-dire : un temps ecclésiastiquement très correct ! Mon collègue me dit qu'il est un peu pressé et que ce serait bien si l'on pouvait se poser un peu court et prendre la première bretelle. Sitôt dit, sitôt fait : deux crans de volets et l'on augmente la pente en conséquence. Arrondi parfait, petit friselis des pointes d'herbe sous les roues et… BOUM ! Un choc énorme qui nous propulse à trois ou quatre mètres de hauteur… Ne sachant pas ce qu'il vient d'advenir, je mets un coup de moteur pour amortir la redescente. Nouvel arrondi et atterrissage apparemment tout à fait normal. Au parking, je me précipite faire le tour de la machine et, horreur, le fuselage est tordu en zig-zags horizontaux, le bloc dérives semblant toutefois en position correcte ! Affolement, on appelle tout le monde et j'essaie de comprendre. Il ne s'agit pas d'un boum classique, je ne touchais pas encore le sol (palier de décélération) quand cela s'est produit. Et pourtant, ce choc à l'arrivée… On part examiner l'entrée de bande gazonnée et là, surprise, un minuscule petit monticule de terre se devine dans l'herbe un peu haute. Il porte une incontestable trace d'écrasement par un pneu ! Une taupe ! C'est une taupinière noyée dans l'herbe et que la roue droite a heurté, causant ce violent choc dissymétrique ! Mais l'avion me paraît sévèrement touché, foutu, peut-être ! L'origine ainsi découverte, peu fier, je rends visite au Président du club, pour l'informer directement et pour discuter avec lui des modalités de la déclaration d'accident. Il m'a conseillé de me calmer et donné rendez-vous sous 48 heures… Il tenait à tout voir et constater par lui-même, ce qui me parut tout à fait normal. Mais je n'ai jamais réussi à remplir cette foutue déclaration : le lendemain, le NC n'était plus dans son hangar, pas plus que ses documents. Il y est réapparu une dizaine de jours plus tard, avec un fuselage parfaitement en ligne, sans aucunes traces de réparation, revolant comme si rien ne s'était jamais passé. Je pense que des tubes de la structure ont dû flamber symétriquement, mais suffisamment peu pour être redressés sans problèmes… Et je n'ai jamais connu le fin mot de l'histoire ! Nota : Aucun des participants directs de cette petite aventure n'est plus de ce monde (sauf le rédacteur, qui se cramponne sec !). Le Président était également directeur d'une petite entreprise d'entretien et de réparations d'avions légers… Il a probablement œuvré avec beaucoup de discrétion pour le bon équilibre financier du club. Décédé au cours d'un accident , pendant un vol d'essai dans son avion personnel. -- Jacques DASSIÉ Toujours sçavoir plus http://archaero.com/
40m ?... une taupe vient de croiser votre avion monsieur Dassié...
Ah... d'accord ! Mais tu ne crois certainement pas si bien dire !
Voilà le pensum : tu l'auras voulu !
Le NC et la taupinière…
Retour d'un vol sans histoire, en compagnie d'un vieil ami pilote, sur
un NC 854, vers un terrain familier, un de ces aérodrome de la France
profonde. C'était il y a… houla ! Beaucoup d'années, de l'ordre du
demi-siècle ! Les conditions météo étaient exceptionnelles : beau fixe
avec une véritable mer d'huile ! C'est-à-dire : un temps
ecclésiastiquement très correct !
Mon collègue me dit qu'il est un peu pressé et que ce serait bien si
l'on pouvait se poser un peu court et prendre la première bretelle.
Sitôt dit, sitôt fait : deux crans de volets et l'on augmente la pente
en conséquence. Arrondi parfait, petit friselis des pointes d'herbe
sous les roues et… BOUM ! Un choc énorme qui nous propulse à trois ou
quatre mètres de hauteur…
Ne sachant pas ce qu'il vient d'advenir, je mets un coup de moteur pour
amortir la redescente. Nouvel arrondi et atterrissage apparemment tout
à fait normal. Au parking, je me précipite faire le tour de la machine
et, horreur, le fuselage est tordu en zig-zags horizontaux, le bloc
dérives semblant toutefois en position correcte !
Affolement, on appelle tout le monde et j'essaie de comprendre. Il ne
s'agit pas d'un boum classique, je ne touchais pas encore le sol
(palier de décélération) quand cela s'est produit. Et pourtant, ce choc
à l'arrivée… On part examiner l'entrée de bande gazonnée et là,
surprise, un minuscule petit monticule de terre se devine dans l'herbe
un peu haute. Il porte une incontestable trace d'écrasement par un pneu
!
Une taupe ! C'est une taupinière noyée dans l'herbe et que la roue
droite a heurté, causant ce violent choc dissymétrique ! Mais l'avion
me paraît sévèrement touché, foutu, peut-être !
L'origine ainsi découverte, peu fier, je rends visite au Président du
club, pour l'informer directement et pour discuter avec lui des
modalités de la déclaration d'accident.
Il m'a conseillé de me calmer et donné rendez-vous sous 48 heures… Il
tenait à tout voir et constater par lui-même, ce qui me parut tout à
fait normal. Mais je n'ai jamais réussi à remplir cette foutue
déclaration : le lendemain, le NC n'était plus dans son hangar, pas
plus que ses documents.
Il y est réapparu une dizaine de jours plus tard, avec un fuselage
parfaitement en ligne, sans aucunes traces de réparation, revolant
comme si rien ne s'était jamais passé.
Je pense que des tubes de la structure ont dû flamber symétriquement,
mais suffisamment peu pour être redressés sans problèmes… Et je n'ai
jamais connu le fin mot de l'histoire !
Nota : Aucun des participants directs de cette petite aventure n'est
plus de ce monde (sauf le rédacteur, qui se cramponne sec !). Le
Président était également directeur d'une petite entreprise d'entretien
et de réparations d'avions légers… Il a probablement œuvré avec
beaucoup de discrétion pour le bon équilibre financier du club.
Décédé au cours d'un accident , pendant un vol d'essai dans son avion
personnel.
--
Jacques DASSIÉ
Toujours sçavoir plus
http://archaero.com/
40m ?... une taupe vient de croiser votre avion monsieur Dassié...
Ah... d'accord ! Mais tu ne crois certainement pas si bien dire ! Voilà le pensum : tu l'auras voulu ! Le NC et la taupinière… Retour d'un vol sans histoire, en compagnie d'un vieil ami pilote, sur un NC 854, vers un terrain familier, un de ces aérodrome de la France profonde. C'était il y a… houla ! Beaucoup d'années, de l'ordre du demi-siècle ! Les conditions météo étaient exceptionnelles : beau fixe avec une véritable mer d'huile ! C'est-à-dire : un temps ecclésiastiquement très correct ! Mon collègue me dit qu'il est un peu pressé et que ce serait bien si l'on pouvait se poser un peu court et prendre la première bretelle. Sitôt dit, sitôt fait : deux crans de volets et l'on augmente la pente en conséquence. Arrondi parfait, petit friselis des pointes d'herbe sous les roues et… BOUM ! Un choc énorme qui nous propulse à trois ou quatre mètres de hauteur… Ne sachant pas ce qu'il vient d'advenir, je mets un coup de moteur pour amortir la redescente. Nouvel arrondi et atterrissage apparemment tout à fait normal. Au parking, je me précipite faire le tour de la machine et, horreur, le fuselage est tordu en zig-zags horizontaux, le bloc dérives semblant toutefois en position correcte ! Affolement, on appelle tout le monde et j'essaie de comprendre. Il ne s'agit pas d'un boum classique, je ne touchais pas encore le sol (palier de décélération) quand cela s'est produit. Et pourtant, ce choc à l'arrivée… On part examiner l'entrée de bande gazonnée et là, surprise, un minuscule petit monticule de terre se devine dans l'herbe un peu haute. Il porte une incontestable trace d'écrasement par un pneu ! Une taupe ! C'est une taupinière noyée dans l'herbe et que la roue droite a heurté, causant ce violent choc dissymétrique ! Mais l'avion me paraît sévèrement touché, foutu, peut-être ! L'origine ainsi découverte, peu fier, je rends visite au Président du club, pour l'informer directement et pour discuter avec lui des modalités de la déclaration d'accident. Il m'a conseillé de me calmer et donné rendez-vous sous 48 heures… Il tenait à tout voir et constater par lui-même, ce qui me parut tout à fait normal. Mais je n'ai jamais réussi à remplir cette foutue déclaration : le lendemain, le NC n'était plus dans son hangar, pas plus que ses documents. Il y est réapparu une dizaine de jours plus tard, avec un fuselage parfaitement en ligne, sans aucunes traces de réparation, revolant comme si rien ne s'était jamais passé. Je pense que des tubes de la structure ont dû flamber symétriquement, mais suffisamment peu pour être redressés sans problèmes… Et je n'ai jamais connu le fin mot de l'histoire ! Nota : Aucun des participants directs de cette petite aventure n'est plus de ce monde (sauf le rédacteur, qui se cramponne sec !). Le Président était également directeur d'une petite entreprise d'entretien et de réparations d'avions légers… Il a probablement œuvré avec beaucoup de discrétion pour le bon équilibre financier du club. Décédé au cours d'un accident , pendant un vol d'essai dans son avion personnel. -- Jacques DASSIÉ Toujours sçavoir plus http://archaero.com/
Stephane Legras-Decussy
Le 12/09/2018 15:54, Pierre Maurette a écrit :
Il existe des bases de donnée qui donnent l'altitude. Je suppose que les routes sont spécifiquement connues du système, comme sans doute certains points remarquables. Les différents types de GPS n'ont pas le même comportement. Le GPS routier sera capable de vous situer sur la droite ou la gauche de la route à la sortie d'un rond-point, alors qu'avant le départ il faisait une erreur de plusieurs dizaines de mètres sur l'emplacement de mon bureau (qui est assez improbable). Je parle d'ailleurs de l'ensemble GPS + Carte. On a eu très vite une précision remarquable sur l'eau, au point de pouvoir tenter une entrée au port en aveugle, chose déraisonnable et à ne pas faire. Parce que les GPS marins connaissent les marées. Je suppose qu'il est possible d'interfacer une information altimètre avec un GPS de randonnée ?
toutafé... après là on parle d'un GPS de téléphone qui se contente d'écrire des exifs brutes de satellite, sans aucune base de donnée à priori.
Le 12/09/2018 15:54, Pierre Maurette a écrit :
Il existe des bases de donnée qui donnent l'altitude. Je suppose que les
routes sont spécifiquement connues du système, comme sans doute certains
points remarquables. Les différents types de GPS n'ont pas le même
comportement. Le GPS routier sera capable de vous situer sur la droite
ou la gauche de la route à la sortie d'un rond-point, alors qu'avant le
départ il faisait une erreur de plusieurs dizaines de mètres sur
l'emplacement de mon bureau (qui est assez improbable). Je parle
d'ailleurs de l'ensemble GPS + Carte.
On a eu très vite une précision remarquable sur l'eau, au point de
pouvoir tenter une entrée au port en aveugle, chose déraisonnable et à
ne pas faire. Parce que les GPS marins connaissent les marées. Je
suppose qu'il est possible d'interfacer une information altimètre avec
un GPS de randonnée ?
toutafé... après là on parle d'un GPS de téléphone qui se contente
d'écrire des exifs brutes de satellite, sans aucune base de donnée à priori.
Il existe des bases de donnée qui donnent l'altitude. Je suppose que les routes sont spécifiquement connues du système, comme sans doute certains points remarquables. Les différents types de GPS n'ont pas le même comportement. Le GPS routier sera capable de vous situer sur la droite ou la gauche de la route à la sortie d'un rond-point, alors qu'avant le départ il faisait une erreur de plusieurs dizaines de mètres sur l'emplacement de mon bureau (qui est assez improbable). Je parle d'ailleurs de l'ensemble GPS + Carte. On a eu très vite une précision remarquable sur l'eau, au point de pouvoir tenter une entrée au port en aveugle, chose déraisonnable et à ne pas faire. Parce que les GPS marins connaissent les marées. Je suppose qu'il est possible d'interfacer une information altimètre avec un GPS de randonnée ?
toutafé... après là on parle d'un GPS de téléphone qui se contente d'écrire des exifs brutes de satellite, sans aucune base de donnée à priori.
GG
Stephane Legras-Decussy avait écrit le 11/09/2018 :
hello, je m'adresse aux voileux eventuels qui saurait identifier le type de navire / gréément sur cette photo prise cette semaine au Havre... https://www.cjoint.com/doc/18_09/HIllALta4ep_20180901-171723.jpg merci
Peut-être la Cancalaise ?
Stephane Legras-Decussy avait écrit le 11/09/2018 :
hello,
je m'adresse aux voileux eventuels qui saurait identifier
le type de navire / gréément sur cette photo prise cette semaine
au Havre...
Stephane Legras-Decussy avait écrit le 11/09/2018 :
hello, je m'adresse aux voileux eventuels qui saurait identifier le type de navire / gréément sur cette photo prise cette semaine au Havre... https://www.cjoint.com/doc/18_09/HIllALta4ep_20180901-171723.jpg merci
Peut-être la Cancalaise ?
gerald.coyot
GG wrote:
Stephane Legras-Decussy avait écrit le 11/09/2018 :
hello, je m'adresse aux voileux eventuels qui saurait identifier le type de navire / gréément sur cette photo prise cette semaine au Havre... https://www.cjoint.com/doc/18_09/HIllALta4ep_20180901-171723.jpg merci
Peut-être la Cancalaise ?
https://goo.gl/images/HPF3Wo La Cancalaise est une bisquine a deux mats plus un tape-cul. -- 'Bienheureux les fêlés, ils laisseront passer ma lumière'[M.Audiard] http://perso.wanadoo.fr/gerard.cojot/
GG <news@nospam.assysm.com> wrote:
Stephane Legras-Decussy avait écrit le 11/09/2018 :
> hello,
>
> je m'adresse aux voileux eventuels qui saurait identifier
> le type de navire / gréément sur cette photo prise cette semaine
> au Havre...
>
> https://www.cjoint.com/doc/18_09/HIllALta4ep_20180901-171723.jpg
>
> merci
Peut-être la Cancalaise ?
https://goo.gl/images/HPF3Wo
La Cancalaise est une bisquine a deux mats plus un tape-cul.
--
'Bienheureux les fêlés, ils laisseront passer ma lumière'[M.Audiard]
http://perso.wanadoo.fr/gerard.cojot/
Stephane Legras-Decussy avait écrit le 11/09/2018 :
hello, je m'adresse aux voileux eventuels qui saurait identifier le type de navire / gréément sur cette photo prise cette semaine au Havre... https://www.cjoint.com/doc/18_09/HIllALta4ep_20180901-171723.jpg merci
Peut-être la Cancalaise ?
https://goo.gl/images/HPF3Wo La Cancalaise est une bisquine a deux mats plus un tape-cul. -- 'Bienheureux les fêlés, ils laisseront passer ma lumière'[M.Audiard] http://perso.wanadoo.fr/gerard.cojot/