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Peut-on aimer une œuvre d'art sans la comprendre ?

151 réponses
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Mhd
Sujet philo de bac techno hier...

Mhd

10 réponses

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WEILL
Ofnuts a écrit :
WEILL wrote:

Ou encore pourrais-tu nous expliquer l'intérêt culturel d'écrire la
volonté avec "é" et non "ée" en tant qu'exception à la règle commune
du féminin ?



Quelle règle? Peux-tu énoncer avec clarté, mais sans agressivité, ta
condamnation des mots féminins qui ne se terminent pas "e" pour autant
qu'elle ait quelque valeur, auquel cas on se fera une raison de ta
passion pour les "e"?




Simple, ce genre de e muet est un des principaux déterminant du genre
féminin d'un mot en Français...

Dès lors - si on admet l'intérêt d'utiliser une lettre muette dans un
but strictement d'analyse grammaticale (ce qui peut se discuter, mais
c'est un autre problème) alors pourquoi souffrir des exceptions ?

Note bien que je n'ai AUCUN attachement pour le e muets... Et que
personnellement je trouve que modifier l'orthographe d'un mot sans que
cela ait une incidence sur la prononciation, juste pour montrer qu'il
est bien de tel ou tel genre, m'apparaît comme de la pure pédanterie.

Donc, loin de l'attachement que tu me prêtes, je les préfèrerais
disparus partout que présents partout.

Mais ce que je réclame avant tout c'est la fin des exceptions sans
incidence sur la prononciation des mots par souci de simplification
comme de cohérence...

FPW
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Stephane Legras-Decussy
"YouDontNeedToKnowButItsNoëlle" <"YoudontNeedThatNeither"@sol.earth> a écrit
dans le message de news: 4858fcc8$0$883
cette procédure ne fait rien, en tout cas rien d'utile ; si c'était le
cas, elle serait nommée et documentée en fonction de ce qu'elle a
l'intention de faire,



ce serait une très bonne question pour un
entretien d'embauche...

celle qui répond ça, signe immédiatement !
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WEILL
Ghost Rider a écrit :

Tu as tout-à-fait raison et un peu tort aussi (oh, si peu !). Si
l'italien l'allemand, l'espagnol, l'indonésien s'écrivent a peu près
comme ils se prononcent, que dire de l'anglais, dont l'orthographe est
délirante à la puissance 2,



Délirante certes, mais méfiance tout de même, car ses ont surtout pour
nous, Français, que certains assemblages de lettres apparaissent comme
barbares. Une fois habitué, il y a peu de variété dans la difficulté...
Et quand il s'agit d'une langue maternelle je pense que ce manque de
"fantaisie" dans la difficulté doit se surmonter assez bien.

Tu peux trouver ça curieux, mais je fais moins de fautes en Anglais en
écriture rapide qu'en Français.

Les verbes irréguliers - dont on bassine toujours les élèves ici depuis
des générations - ont en réalité une "musique" qu'on reconnaît très bien
au point de subodorer être en présence de l'un d'eux et comment il se
décline. Evidemment, pour en arriver là il faut maîtriser un tant soit
peu la "musique" de la langue, l'accent... Hélas, le petit Français
moyen n'apprend toujours pas principalement d'abord la communication
orale courante (celle qui permet au "jeune cadre dynamique et bronzé"
abonné chez Linguaphone ou Assimil de comprendre et de se faire
comprendre en 3 semaines de temps dans une conversation courante, tandis
que l'élève de terminale en sera incapable après 7 ans de cours
classiques au collège et au lycée - mais il ânonnera bien quelques vers
de Shakespeare en Anglais du XVIème siècle)...

ce qui ne nuit guère à sa diffusion, et le
chinois, le japonais : plusieurs systèmes d'écriture,



Dont la seule difficile reste le Kanji (l'Hiragana ou le Katakana n'ont
rien de très difficile) utilisant des idéogrammes chinois prononcé de
manière japonaise (la plupart du temps)... Cependant chez un peuple
aussi lettré que les Japonais on a tout de même jugé utile de réduire à
1945 Kanji ce que les élèves devaient savoir en la matière depuis
l'après guerre (sur plusieurs milliers au moins dans l'écriture
traditionnelle) et les fautes d'orthographe sont impossibles en Japonais.

Quant aux Chinois, eux-aussi ont simplifié leur système d'écriture.

et les langues qui
se promènent d'un système d'écriture à un autre, comme le mongol...
Bref, nos petits français sont plutôt bien lotis, d'autant plus qu'ils
n'ont qu'une seule langue à apprendre, pas comme certains africains qui
doivent apprendre le dialecte du coin, la langue véhiculaire de la
province, qui s'écrit difficilement en caractères latins avec forces
signes diacritiques, le français à l'école et l'arabe classique dans le
Coran; et les russes, les polonais, les serbes, obligés d'étudier
pendant des années les déclinaisons des noms et des adjectifs; 7 cas en
croate, 4 genres, 2 formes (perfectif, imperfectif) pour chaque verbe...
Bref, si on veut réformer, le français ne sera pas en tête de liste.



Application fort bien argumentée du principe de stagnation que constitue
l'expression "y'a pire ailleurs" pour ne rien faire :)

La réforme de 1990 est mal passée chez les professionnels et dans le
public. Elle ne se justifiait par aucun réel besoin et ne simplifiait
pas grand-chose.



C'est peut-être à cause de ce dernier point qu'elle a été mal accueillie
et ne se justifiait pas ...


L'orthographe espagnole a été simplifiée avant la
diffusion de la culture. C'était le bon moment. Pour le français, comme
pour l'anglais, il est largement trop tard.



Je t'ai montré par quelques exemples que des réformes étaient possibles
dans des pays lettrés (parfois plus que le nôtre) et où l'écriture était
plus répandue et plus tôt dans la population que chez nous...

Je pense donc que tu te trompes sur ce point.

FPW
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WEILL
YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :

La littérature de cette époque était un privilège de lettrés ce me
semble, qui lisaient aussi le latin et le grec : la codification et la
simplifcation vont en fait dans le même sens, le même que celui de
l'imprimerie : l'accès au plus grand nombre.



Certes, beaucoup de gens ne savaient pas encore écrire et il a fallu
attendre l'école gratuite, laïque et obligatoire pour commencer à avoir
des classes d'âge lettrées en majorité.

Mais l'imprimerie existait déjà et la littérature profane était déjà
largement en langue "vulgaire" : Rabelais, Montaigne, la Pleïade...Etc.

Il faut aussi se souvenir que l'impression de la bible en langue
vulgaire fut un des principaux moteur de la diffusion des idées de la
Réforme, ce qui prouve quand même que la société de la Renaissance
comptait nettement plus de lettrés que n'en comptait celle des siècles
précédents.

Cependant que le début de la codification de l'orthographe française ne
commence qu'avec l'institution par Richelieu au XVIIème siècle de
l'Académie et de sons dictionnaire...

L'explosion culturelle de l'écrit est lié à l'imprimerie ; quand on
remonte au XIII, c'est évident qu'en plus des problèmes d'écriture, il y
a le problème de la langue. Grec, latin dans le meilleur des cas.
Je suis loin de penser que toute floraison culturelle est écrite : mais
c'est par ce biais que c'est fait une grande part de la transmission.



Je te parlais de la capacité de l'individu lambda titulaire d"'un
diplôme du supérieur de nos jours, Noëlle. Et ce pour répondre à ton
objection sur la perte éventuelle de patrimoine culturel et historique
liée à la modification de l'orthographe.

Voici un adage juridique en langue française tel qu'écrit par les
légistes de Philippe le Bel (donc XIVème siècle) :

"Li Roy, li doict tenir de nuil"

Tu nous traduis ? :)

Au bout du compte, on se retrouverais non avec une orthographe
simplifiée, mais avec plusieurs orthographes alternatives d'une même
langue.



Comme c'était le cas au XVIème siècle et là seulement pendant une
période de transition.

Et ça, c'est de la complication supplémentaire !. Si on change
de langue, ça ne ne gêne pas d'écrire elefant, olifant, ou marsupilami.



Peut-être mais ce ne serait que temporaire.

Mais non, aucun. Comme je disais à Dark_t, tout ça est arbitraire et
bien compliqué.



Voilà bien le problème... tu préfères voir nos petits enfants ne plus
parler Français du tout (They will speak World Company) ?

FPW
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YouDontNeedToKnowButItsNoëlle
WEILL a écrit :

Exemple extrême me diras-tu... Mais sans aller jusque là, affirmer comme
toi que les Profs ne se vengent jamais de leurs frustrations sur les
élèves, ça je n'y crois pas le moins du monde



Je vis avec un enseignant du supérieur qui est quelqu'un de profondément
honnête. C'est sans doute un peu différent du cas des lycées, parce
qu'il n' a pas de frustration dues aux étudiants, ils viennent ou pas,
sont sérieux ou pas, mais il n'y a pas de problèmes d'agression ou de
chahuts. En tout cas, c'est quand il corrige des copies que j'entends
sortir parfois de son bureau des soupirs et des gémissements pitoyables.
Et il fait plusieurs passes sur la pile de copies, pour équilibrer le
barême. Heureusement, plus d'assembleur pour lui à ce stade !

Noëlle Adam
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YouDontNeedToKnowButItsNoëlle
WEILL a écrit :
Hélas, le petit Français
moyen n'apprend toujours pas principalement d'abord la communication
orale courante (celle qui permet au "jeune cadre dynamique et bronzé"
abonné chez Linguaphone ou Assimil de comprendre et de se faire
comprendre en 3 semaines de temps dans une conversation courante, tandis
que l'élève de terminale en sera incapable après 7 ans de cours
classiques au collège et au lycée - mais il ânonnera bien quelques vers
de Shakespeare en Anglais du XVIème siècle)...



MDR...Mes filles sont les meilleures de leurs classes en anglais, mais
elles ont été élevées au Monthy Python en VO. Et elles te prononcent
"Blimey !!! “ comme je suis bien incapable de le faire.

Noëlle Adam ( il parait que j'ai un accent américain à l'écrit, je ne
sais pas pourquoi )
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YouDontNeedToKnowButItsNoëlle
WEILL a écrit :

"Li Roy, li doict tenir de nuil"

Tu nous traduis ? :)


Heu, c'est de la langue juridique hein, même celle d'aujourd'hui je ne
serais pas sûre de bien traduire. Allez, je me lance : le roi ne doit
rien devoir à personne. Sémantiquement, ça pourrait être qu'il ne doit
rouler sur ses fonds propres, mais n'importe quoi d'autre : pas toucher
de pots-de-vin, ne pas être sous influence...
Tu sais, un jour à la cafétéria un chercheur a fait circulé une lettre
qu'il avait reçu du service juridique à propos d'une acceptation de
quelque chose. C'était très beau, très bien tourné. Le contexte c'est
quand même des gens de très haut niveau, même si c'est de
l'informatique. Et habitués à lire des phrases complexes, de la
logique. Il y a même des sémanticiens. Après avoir tourné, retourné, les
avis était partagés, la perplexité était générale, une personne pensait
que c'était plus probablement un avis favorable, donc la majorité l'a
admis comme ça, avant de transmettre à la personne juriquement
compétente capable d'avoir une certitude.

Voilà bien le problème... tu préfères voir nos petits enfants ne plus
parler Français du tout (They will speak World Company) ?



Ça c'est un scénario catastrophe auquel je ne crois pas du tout.
L'anglais américain est une langue de communication internationale, ce
n'est pas la langue internationale. Je dois avoir une chance
exceptionnelle : mes enfants, et également leurs amis, parlent et
écrivent un français tout à fait intelligible. L'orthographe de mes
filles est équivalente à ce qu'était celle de ma mère ; elles parlent
mieux d'autres langues que moi au même âge, c'est tout. La transmission
se fait. Avec le brassage culturel, je ne serais pas surprise d'avoir un
jour des petit-enfants bilingues dès le berceau, enfin dès l'âge de
parler, et c'est une idée plutôt réjouissante.

Noëlle Adam.
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FiLH
YouDontNeedToKnowButItsNoëlle <"YoudontNeedThatNeither"@sol.earth>
writes:
transmission se fait. Avec le brassage culturel, je ne serais pas
surprise d'avoir un
jour des petit-enfants bilingues dès le berceau, enfin dès l'âge de
parler, et c'est une idée plutôt réjouissante.



Je ne sais pas si c'est de l'ordre du fantasme, mais il me semble
qu'il y a un certain nombre de régions du monde dites « mal développée
» où l'existance d'une langue locale et d'une langue commune ne pose
pas de problème.

FiLH


--
FiLH photography. A taste of freedom in a conventional world.
Web: http://www.filh.org e-mail
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Sitafoto la photo a Bordeaux : http://sitafoto.free.fr/
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Jean-Pierre Roche
WEILL a écrit :

Voici un adage juridique en langue française tel qu'écrit par les
légistes de Philippe le Bel (donc XIVème siècle) :

"Li Roy, li doict tenir de nuil"

Tu nous traduis ? :)



Même pas dur. Mais lire Rabelais en VO ça... Je doute que
beaucoup de gens en soient capables. Et pourtant c'est censé
être plus proche de nous.

Au bout du compte, on se retrouverais non avec une orthographe
simplifiée, mais avec plusieurs orthographes alternatives d'une même
langue.





Ce n'est pas un gros problème amha et ça a toujours été un
peu le cas. En revanche le changement de sens des mots, un
rapport au monde très différent, oui.

--
Jean-Pierre Roche

enlever sanspub pour m'écrire...
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YouDontNeedToKnowButItsNoëlle
FiLH a écrit :
YouDontNeedToKnowButItsNoëlle <"YoudontNeedThatNeither"@sol.earth>
writes:
transmission se fait. Avec le brassage culturel, je ne serais pas
surprise d'avoir un
jour des petit-enfants bilingues dès le berceau, enfin dès l'âge de
parler, et c'est une idée plutôt réjouissante.



Je ne sais pas si c'est de l'ordre du fantasme, mais il me semble
qu'il y a un certain nombre de régions du monde dites « mal développée
» où l'existance d'une langue locale et d'une langue commune ne pose
pas de problème.

FiLH




C'est même en fait un cas très courant, pas que dans les pays mal
développés.
Et même,il y a très peu de pays qui n'ont qu'une langue officielle dans
le monde ; la France est un de ceux-là. L'autre, ça doit être le Vatican.

Noëlle Adam.