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photos, textes

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Octave
Cet été, j'ai été obnubilé par les mots (à mettre sur les photos).
Un petit livre de Plossu "Impair et passe", dont chaque photo est
commentée par un court texte de Ricciotti, m'a donné envie de faire des
photos comme dans ce livre, des paysages qui cadrent tout, l'ensemble
d'un espace, et non une partie d'un lieu, comme je fais depuis longtemps
déjà.

Le résultat n'a rien à voir avec Plossu, bien sûr, ces deux suites sont
faites avec des textes, lus ces jours-là :
http://www.octav.fr/quotidien/12-07-29/29juil12.html
http://www.octav.fr/quotidien/12-08-04/04aout12.html

Pour les deux suivantes, j'essaye de parler des suites, un chemin
poussiéreux et une route de campagne :
http://www.octav.fr/quotidien/12-08-05/05aout12.html
http://www.octav.fr/quotidien/12-08-06/06aout12.html

Celle-ci, une série de bouts de plastiques pouvant faire penser à des
silhouettes animales :
http://www.octav.fr/quotidien/12-08-07/07aout12.html

Et quatre autres :
http://www.octav.fr/quotidien/12-08-08/08aout12.html
http://www.octav.fr/quotidien/12-08-09/09aout12.html
http://www.octav.fr/quotidien/12-08-11/11aout12.html
http://www.octav.fr/quotidien/12-08-12/12aout12.html

Je cherche des solutions pour faire des juxtapositions photos-textes, le
plus simplement possible. Le texte serait fait en regardant les photos
une fois sélectionnées pour la suite.

Si vous avez des commentaires sur le rapport image-texte !


--
www.octav.fr

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filh
Octave wrote:

La lourdeur est volontaire, le regard est cassé, il faut qu'il choisisse
entre le texte ou l'image.


....
J'ai bien envie que ça gratte, que ça accroche, tout comme le sujet des
photos;



C'est intéressant : c'est une approche que j'aurais tendance à
pratiquer... et que j'ai du mal à apprécier en tant que spectateur.

FiLH

--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
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filh
Octave wrote:

Le 26/08/2012 18:21, FiLH a écrit :

>> http://www.octav.fr/quotidien/12-07-29/29juil12.html
>
> J'aime bien cette série pour les photos. Ces paires d'arbres sont très
> convaincantes.

Merci.



>
> Mais je ne rentre toujours pas dans les textes. Quel est l'intérêts de
> ces textes, tu pars de vrais textes pour en faire des faux textes, avec
> une vague teinture surréaliste. Mais à part pour « faire joli » je vois
> pas.
>

Ce n'est pas vraiment une volonté d'aller vers du surréalisme, c'est
plutôt une déconstruction.



Peut-être mais ça reste une sorte d'écriture automatique, même si elle
exploite plus l'inconscient collectif issus des corpus de traduction
plutôt que celui de l'individu...

Après, les textes, d'une façon générale, on y est plus ou moins
sensible. Je n'ai jamais pu me passionner pour la poésie du 19ème
siècle, et c'est sans doute dommage, alors que j'aime beaucoup la poésie
actuelle (pas tout, évidemment, surtout celle qui s'occupe de la forme,
et qui laisse des sens s'échapper).



Alors que moi ça me gonfle terriblement quand la forme l'emporte sur le
sens.
Je suis en train de lire, les « Visions de Cody » ça c'est quelque chose
qui me parle, les poèmes de Bukowsky aussi...
Ou bien encore Pessoa qui me transporte complètement

FiLH


--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
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Octave
Le 27/08/2012 20:11, FiLH a écrit :
Octave wrote:

La lourdeur est volontaire, le regard est cassé, il faut qu'il choisisse
entre le texte ou l'image.


....
J'ai bien envie que ça gratte, que ça accroche, tout comme le sujet des
photos;



C'est intéressant : c'est une approche que j'aurais tendance à
pratiquer... et que j'ai du mal à apprécier en tant que spectateur.




C'est une approche que je défends. C'est vrai que c'est difficile
d'imaginer comment ce sera perçu.
Ici, la perception est plutôt négative, mais ce n'est vraiment pas au
point, pour l'écriture, même si moi j'aime bien quelques phrases dans
ces suites.


--
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Octave
Le 27/08/2012 20:11, FiLH a écrit :


Peut-être mais ça reste une sorte d'écriture automatique, même si elle
exploite plus l'inconscient collectif issus des corpus de traduction
plutôt que celui de l'individu...



Automatique, je ne crois pas, ce que je fais est quand même assez proche
de l'original, le sens reste lisible.



Après, les textes, d'une façon générale, on y est plus ou moins
sensible. Je n'ai jamais pu me passionner pour la poésie du 19ème
siècle, et c'est sans doute dommage, alors que j'aime beaucoup la poésie
actuelle (pas tout, évidemment, surtout celle qui s'occupe de la forme,
et qui laisse des sens s'échapper).



Alors que moi ça me gonfle terriblement quand la forme l'emporte sur le
sens.



:)



--
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Octave
Le 27/08/2012 11:16, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :

Quand même pas vert, hein, mais une pointe de couleur qui sonne faux
dans le ciel.



Mais dans lesquelles, je ne vois pas ?


Toutes celles où le ciel n'est pas blanc ; il y a même une où les nuages
sont bleus, ça fait très faux, mais même quand le ciel est bien pur et
intense il est cyan, pas vrai-bleu, et c'est bizarre.



Tu as sans doute raison, peut-être dû aux 1600iso à partir de la page
10, et j'ai poussé un peu le vert pour les verts, sans trop faire gaffe
aux ciels.

Que veux-tu dire ?


Que c'est pile le change de truc qui dans une salle d'expo, me ferait
tordre le nez en disant oh là là...Un truc un peu compliqué, et pourquoi
faire ?



Oui, il faudrait faire des essais en vrai pour que ça ne soit pas
compliqué et plaqué.


Moi, ça ne me gêne pas du tout. Enfin, je le vois, mais ça fait partie
du truc.


Ok, tout est possible quand c'est voulu, y compris le torticolis :).






Désolé, en tout cas, pour le torticolis !


Je retravaille le texte, après passage dans le traducteur, je fais des
choix. Mais le hasard fait aussi partie du truc.


Un chemin étrange pour dénicher l'insconscient peut-être ? Ton envie
d'écrire qui ne s'ose pas complétement.
Une méthode, après tout.



J'aime patauger dans ces matières textuelles, et je ne saurais pas faire
autrement. Je ne me vois pas passer du temps devant des mots, à
chercher. Je n'en serais pas capable, je n'en aurais pas la patiente.
Si je continue avec ces traducteurs, ça va évoluer, je vais de plus en
plus contrôler.




Je ne me gêne plus, je l'ai fait aussi pour le son en piquant des
musiques. Et, je prends ce qui me touche au moment, ce que j'écoute ou
lis. Je pique un regard, une partie de lieu en faisant une photo, je
pique un morceau de texte que je lis dans un temps proche, et je
rapproche les deux. Voilà tout!


C'est pas un reproche d'être gonflé, hein ! Mais ça serait fort avec le
texte d'origine...Peut-être que tu le trouves trop fort pour jouer avec,
alors tu le hâches.



Oui!
J'ai fait quelques trucs avec des textes piqués tels quels. Pour
Novarina, oui je trouve ses textes très forts et très tordus. Et
maintenant, je dois me forcer à faire les textes. Quand je prends aux
autres qui me plaisent, c'est juste pour me lancer, comme un élan. Pour
jouer avec leurs phrases et les mieux comprendre, aussi. Ce sont des
modèles.



Oui, tout à fait.
Mais je ne cherche pas à faire quelque chose de beau, je cherche à être
efficace.


Bien sûr ; mais efficace en quoi ?



Efficace, direct. La police n'est pas esthétique, elle doit avoir son
poids en fonction de son rapport au texte.


Exactement! Et ne pas se mettre en travers donc.
Je trouve qu'ici elle se mets en travers de la lecture, l'aspect image
du texte prends le pas sur le contenu du texte.



Bon, à suivre. Je n'ai pas encore pris le temps de reregarder pour en
juger, et éventuellement modifier.





Je crois que la forme fait sens ; si elle ne fait pas sens, alors c'est
une mauvaise forme, elle est gratuite, agacante.




La forme crée le sens, pour moi, sinon c'est de l'illustration.


Nous sommes en décalage mais pas en contradiction ici. La forme véhicule
tout, elle n'est jamais innocente. Qu'elle soit en cohérence ou en
contradiction ou en décalage de coté, elle porte une volonté.

Je fais
au mieux, au plus simple.


Ah, la simplicité est difficile, ce n'est pas la même chose que la
facilité !



Je pense encore qu'il faut que ça aille vite. Quand il faut y revenir,
modifier, chercher dans les polices, dans les écarts, je n'arrive, pour
ma part, qu'à saccager le boulot, en général. Le premier coup est
souvent le meilleur, et ça me plaît bien de fonctionner comme ça, pour
passer assez vite sur les choses.
Il reste ainsi de chaque chose passée une sorte d'essence, ce que
j'appelle l'efficacité.



Mais bon, je suis loin du compte, ces suites ne sont que des essais,


Je suis un peu frustrée par le texte mouliné sur les animaux, alors que
l'original est génial...Mais il y a quelque chose de bon dans la
présentation sur ce plastique noir. Où je ne vois d'ailleurs pas de
formes animales, j'ai la façon photographique de voir qui écarte les
projections. Dans des bouts de plastique noir je vois spontanément des
bouts de plastique noir.



C'est très bien si tu ne vois pas d'animal dans les bouts de plastique.
Au départ, je savais que ça servirait à coller des textes blancs, comme
des écrans. En faisant les choix, j'ai repensé à ce livre fabuleux de
Novarina, et piocher des bouts de paragraphes s'est révélé riche en
surprises, en sens. Les animaux, les pensées animales sont dans le
texte. Je ne pourrai plus mettre le texte d'origine, sans le modifier.
J'ai pensé que les silhouettes pouvaient faire penser à diverses
personnages, comme chacun avec un caractère différent, et pourquoi pas à
des animaux après, avoir choisi le texte.


j'approche de cette juxtaposition photo-texte, mais ce n'est pas
encore ça.


En tous cas tu expérimentes toujours avec un grand enthousiasme ! C'est
bien ça.




Oui, merci!


--
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filh
Octave wrote:

Le 27/08/2012 20:11, FiLH a écrit :
> Octave wrote:
>
>> La lourdeur est volontaire, le regard est cassé, il faut qu'il choisisse
>> entre le texte ou l'image.
> ....
>> J'ai bien envie que ça gratte, que ça accroche, tout comme le sujet des
>> photos;
>
> C'est intéressant : c'est une approche que j'aurais tendance à
> pratiquer... et que j'ai du mal à apprécier en tant que spectateur.
>

C'est une approche que je défends. C'est vrai que c'est difficile
d'imaginer comment ce sera perçu.
Ici, la perception est plutôt négative, mais ce n'est vraiment pas au
point, pour l'écriture, même si moi j'aime bien quelques phrases dans
ces suites.



La question est de savoir si une oeuvre qui parle de quelque chose
d'arride doit être arride elle même...

FiLH


--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
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Octave
Le 27/08/2012 22:08, FiLH a écrit :


La question est de savoir si une œuvre qui parle de quelque chose
d’aride doit être aride elle même...



On peut discuter de ce genre de choses, mais je ne sais pas si c'est une
volonté de faire aride ou pas. La chose va prendre une forme, on ne sait
pas trop laquelle à l'avance.


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Octave
Le 26/08/2012 11:28, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :

Le fond couleur, impec. Par contre les photos elles-mêmes ont des
teintes parfois bizarres. Le bleu du ciel un peu trop vert.




J'ai essayé de rectifier mais ça ne me plaît pas plus. Là, ça fonctionne
un peu trop vert, on va dire.


http://www.octav.fr/quotidien/12-08-04/04aout12.html


Et, déjà beaucoup moins, parce que les mots imposés sur l'image, en
plein sans respecter une composition, je trouve ça lourd.



Après avoir fait tourner pas mal de polices sur ces photos, je suis
retombé sur la même (!), et qui me plaît : "lucida".



Pour les deux suivantes, j'essaye de parler des suites, un chemin
poussiéreux et une route de campagne :
http://www.octav.fr/quotidien/12-08-05/05aout12.html


Ici je vois un effort de composition en rapport à celle de
l'image...Mais quand même, ce texte blanc cru, dans une police bien
moche (Arial ?) ça me fait tellement mal aux yeux que je n'arrive pas à
sentir le sens (si sens il y a) du texte.



Là aussi, arial est très bien, et je repense à cette écriture sous forme
de projection sur la photo. Ça irait bien (peut-être), un texte qui
vibre légèrement, ou qui scintille (à part le texte lui-même qui n'est
pas terrible).



http://www.octav.fr/quotidien/12-08-06/06aout12.html


Là, c'est déjà beaucoup mieux ! Bon placement des textes, du coup je
peux les lire. Par contre comme les images sont penchées, penchées, ça
fini par une sensation de torticolis.
Et bon, ça ne serai pas plus simple de ne pas mouliner les textes ?



Là, j'ai changé la police, pour voir. Elle paraît plus légère, et est
plus étirée. Je ne suis pas convaincu.



Celle-ci, une série de bouts de plastiques pouvant faire penser à des
silhouettes animales :
http://www.octav.fr/quotidien/12-08-07/07aout12.html


Là, il y a bien quelque chose. Avec le placement serré dans le plastique
noir.
Mais c'est très frustrant, car les textes sont atrocement mutilés ;
encore manque de simplicité. Et le choix de la police, de la teinte du
texte, et de l'intelignage ne sont pas bon, ils se mettent en travers de
ce qui pourrait se passer entre texte et image et sens. (le texte est
d'abord une image avant d'être un sens). Grincement inutile à mon avis.






J'ai modifié les deux premiers avec une police différente. C'est mieux,
il me semble.



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Octave
Le 26/08/2012 11:28, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :


Et quatre autres :
http://www.octav.fr/quotidien/12-08-08/08aout12.html


La au moins c'est simple, le texte en légende en bas. Mais c'est
typographiquement trop laid pour ces images de charme.



J'ai changé la police des pages 1,2 et 6, pour voir.


http://www.octav.fr/quotidien/12-08-09/09aout12.html


Ça passe bien en composition globale, peut-être cette fois un peu trop
disjointe...Mais je bloque toujours sur le choix de typo, trop grosse,
trop laide, mal balancée.



Changement de police.


http://www.octav.fr/quotidien/12-08-11/11aout12.html


Ici les textes (sens) sont parfois aussi beaux que les images...Tout est
là pour ne pas se divertir de la présence, ça c'est parfait.
Reste que les textes (images) sont encore et toujours obstrusivement
laids, lourds. On bute dessus.



La même police que précédemment serait possible.

http://www.octav.fr/quotidien/12-08-12/12aout12.html


Aah. Il y a de jolies choses dans cette série.
Un peu plus de simplicité des textes. Et puis cette conclusion
magnifique : tout cela est connu.



Pareil pour celle-là.
Merci d'apprécier quelques morceaux de textes. :)



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filh
Octave wrote:

Le 27/08/2012 22:08, FiLH a écrit :

>
> La question est de savoir si une ½uvre qui parle de quelque chose
> d'aride doit être aride elle même...

On peut discuter de ce genre de choses, mais je ne sais pas si c'est une
volonté de faire aride ou pas. La chose va prendre une forme, on ne sait
pas trop laquelle à l'avance.



C'est quelque chose qui se produit. Mais cela pose la question de la
représentation.

Je n'ai pas de réponse. Il y a la réponse intitutionnelle, mais elle ne
me satisfait pas.

FiLH


--
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une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
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