Un long article de Darl Mc Bride sur sa vision de pourquoi la GPL est
anticonstitutionnelle:
http://www.sco.com/copyright/
A mon avis, d'ailleurs, sa "démonstration" passe à coté du sujet, car si
elle attaque la motivation réélle de la FSF, elle n'attaque pas
rééllement la lettre de la GPL.
Arnaud , dans le message <bqqcre$25lm7b$, a écrit :
Je suis d'accord, mais cette analyse est loin d'être nouvelle.
En 1813, elle l'était peut-être déjà plus.
talon
Nicolas George wrote:
Arnaud , dans le message <bqqcre$25lm7b$, a écrit :
Je suis d'accord, mais cette analyse est loin d'être nouvelle.
En 1813, elle l'était peut-être déjà plus.
Ou moins, à cette époque le notion de propriété intellectuelle était beaucoup moins répandue. Sous l'Ancien Régime, c'est les imprimeurs qui avaient un brevêt pour imprimer les livres -il était donc interdit d'imprimer sans brevêt - mais les auteurs n'avaient pas de protection.
--
Michel TALON
Nicolas George <george@clipper.ens.fr> wrote:
Arnaud , dans le message <bqqcre$25lm7b$1@ID-165796.news.uni-berlin.de>,
a écrit :
Je suis d'accord, mais cette analyse est loin d'être nouvelle.
En 1813, elle l'était peut-être déjà plus.
Ou moins, à cette époque le notion de propriété intellectuelle était
beaucoup moins répandue. Sous l'Ancien Régime, c'est les imprimeurs
qui avaient un brevêt pour imprimer les livres -il était donc interdit
d'imprimer sans brevêt - mais les auteurs n'avaient pas de protection.
Arnaud , dans le message <bqqcre$25lm7b$, a écrit :
Je suis d'accord, mais cette analyse est loin d'être nouvelle.
En 1813, elle l'était peut-être déjà plus.
Ou moins, à cette époque le notion de propriété intellectuelle était beaucoup moins répandue. Sous l'Ancien Régime, c'est les imprimeurs qui avaient un brevêt pour imprimer les livres -il était donc interdit d'imprimer sans brevêt - mais les auteurs n'avaient pas de protection.
--
Michel TALON
manuelleclerc
Michel Talon a écrit :
cause, la critique de la notion de propriété intellectuelle, le socle sur lequel est basé la société américaine.
Au sujet de la PI comme socle de la société américaine, il y a ce texte qui est assez intéressant : <URL:http://odur.let.rug.nl/~usa/P/tj3/writings/brf/jefl220.htm>, et en particulier le paragraphe qui commence par « It has been pretended by some, (and in England especially,) that inventors have a natural and exclusive right to their inventions, and not merely for their own lives,but inheritable to their heirs. »
Je ne trouve pas ce texte "assez intéressant", non. Il contient des considérations fumeuses sur le "droit naturel", la possesion d'une terre par son occupant, des comparaisons entre les idées et l'air qu'on respire, etc.
Tout ça pour arriver à une première conclusion qui est qu'il ne semble pas "naturel" que des idées aient des "propriétaires". Moi, je veux bien admettre ça, mais c'est sans grand intérêt pratique.
Le point important est les droits d'exploitations, et là on peut lire : "Inventions then cannot, in nature, be a subject of property. Society may give an exclusive right to the profits arising from them, as an encouragement to men to pursue ideas which may produce utility, but this may or may not be done, according to the will and convenience of the society, without claim or complaint from any body."
Etant donné que TJ dit lui même qu'il a été membre plusieurs années du "patent board", on peut imaginer qu'elle est son avis sur la question. Je trouve donc le titre de la page "NO PATENTS ON IDEAS" complètement grotesque.
manuel leclerc -- Does an "Original Work" using only the standard kernel API headers to interface mean it is a derived work? You better go find a new lawyer. --Andre Hedrick
Michel Talon a écrit :
cause, la critique de la notion de propriété intellectuelle,
le socle sur lequel est basé la société américaine.
Au sujet de la PI comme socle de la société américaine, il y a
ce texte qui est assez intéressant :
<URL:http://odur.let.rug.nl/~usa/P/tj3/writings/brf/jefl220.htm>,
et en particulier le paragraphe qui commence par « It has been
pretended by some, (and in England especially,) that inventors
have a natural and exclusive right to their inventions, and not
merely for their own lives,but inheritable to their heirs. »
Je ne trouve pas ce texte "assez intéressant", non. Il contient des
considérations fumeuses sur le "droit naturel", la possesion d'une
terre par son occupant, des comparaisons entre les idées et l'air
qu'on respire, etc.
Tout ça pour arriver à une première conclusion qui est qu'il ne
semble pas "naturel" que des idées aient des "propriétaires". Moi,
je veux bien admettre ça, mais c'est sans grand intérêt pratique.
Le point important est les droits d'exploitations, et là on peut
lire : "Inventions then cannot, in nature, be a subject of
property. Society may give an exclusive right to the profits
arising from them, as an encouragement to men to pursue ideas
which may produce utility, but this may or may not be done,
according to the will and convenience of the society, without
claim or complaint from any body."
Etant donné que TJ dit lui même qu'il a été membre plusieurs années
du "patent board", on peut imaginer qu'elle est son avis sur la
question. Je trouve donc le titre de la page "NO PATENTS ON IDEAS"
complètement grotesque.
manuel leclerc
--
Does an "Original Work" using only the standard kernel API headers to
interface mean it is a derived work? You better go find a new lawyer.
--Andre Hedrick
cause, la critique de la notion de propriété intellectuelle, le socle sur lequel est basé la société américaine.
Au sujet de la PI comme socle de la société américaine, il y a ce texte qui est assez intéressant : <URL:http://odur.let.rug.nl/~usa/P/tj3/writings/brf/jefl220.htm>, et en particulier le paragraphe qui commence par « It has been pretended by some, (and in England especially,) that inventors have a natural and exclusive right to their inventions, and not merely for their own lives,but inheritable to their heirs. »
Je ne trouve pas ce texte "assez intéressant", non. Il contient des considérations fumeuses sur le "droit naturel", la possesion d'une terre par son occupant, des comparaisons entre les idées et l'air qu'on respire, etc.
Tout ça pour arriver à une première conclusion qui est qu'il ne semble pas "naturel" que des idées aient des "propriétaires". Moi, je veux bien admettre ça, mais c'est sans grand intérêt pratique.
Le point important est les droits d'exploitations, et là on peut lire : "Inventions then cannot, in nature, be a subject of property. Society may give an exclusive right to the profits arising from them, as an encouragement to men to pursue ideas which may produce utility, but this may or may not be done, according to the will and convenience of the society, without claim or complaint from any body."
Etant donné que TJ dit lui même qu'il a été membre plusieurs années du "patent board", on peut imaginer qu'elle est son avis sur la question. Je trouve donc le titre de la page "NO PATENTS ON IDEAS" complètement grotesque.
manuel leclerc -- Does an "Original Work" using only the standard kernel API headers to interface mean it is a derived work? You better go find a new lawyer. --Andre Hedrick
Manuel Viet
Le 7 Dec 2003 09:36:43 -0800, Manuel Leclerc écrivait:
Michel Talon a écrit :
cause, la critique de la notion de propriété intellectuelle, le socle sur lequel est basé la société américaine.
Au sujet de la PI comme socle de la société américaine, il y a ce texte qui est assez intéressant : <URL:http://odur.let.rug.nl/~usa/P/tj3/writings/brf/jefl220.htm>,
Je ne trouve pas ce texte "assez intéressant", non. Il contient des considérations fumeuses sur le "droit naturel", la possesion d'une terre par son occupant, des comparaisons entre les idées et l'air qu'on respire, etc.
Tout ça pour arriver à une première conclusion qui est qu'il ne semble pas "naturel" que des idées aient des "propriétaires". Moi, je veux bien admettre ça, mais c'est sans grand intérêt pratique.
Bien sûr que si, ça a des conséquences TRÈS pratiques ! À cet égard, il n'y a pas de profondes différences conceptuelles entre notre droit national et le droit de common law. Chez nous, on dit que « les idées sont de libre parcours ». La conséquence très pratique de la chose, c'est qu'il faut un minimum de formalisation de l'idée, d'incarnation pour l'élever au rang d'½uvre (ou de dispositif brevetable, selon).
Exemple concret : personne ne peut se prévaloir de l'idée qu'une femme soit amoureuse de deux personnes placée chacune dans un camp différent pendant une guerre pour interdire toute ½uvre sur la même trame. Mais placer cette idée dans le contexte de la 2e guerre mondiale serait un plagiat de La bicyclette bleue, la placer dans le contexte de la guerre de sécession, un plagiat d'Autant en emporte le vent.
(Cet exemple est concret, un procès a opposé les héritiers de M. Mitchell et R. Desforges sur cette question - R. D. a gagné sur ce point.)
Etant donné que TJ dit lui même qu'il a été membre plusieurs années du "patent board", on peut imaginer qu'elle est son avis sur la question. Je trouve donc le titre de la page "NO PATENTS ON IDEAS" complètement grotesque.
Pas du tout ; la question est de savoir où s'arrête l'idée, et ou commence l'½uvre, le dispositif brevetable. Notre système est encore bien plus clair que le système de common law, en ce qu'il prohibe du champ des brevets les formules de maths, les algorithmes, etc., alors qu'aux états unis on peut breveter des procédures commerciales. Il n'y a pas tant une différences de fond qu'une nuance de frontière, c'est toute la subtilité de ce domaine.
-- Manuel * mailto: Sed quid igitur sum ? Res cogitans. Quid est hoc ? Nempe dubitans, intelligens, affirmans, negans, volens, nolens, imaginans quoque & sentiens. -- Descartes
Le 7 Dec 2003 09:36:43 -0800, Manuel Leclerc écrivait:
Michel Talon a écrit :
cause, la critique de la notion de propriété intellectuelle,
le socle sur lequel est basé la société américaine.
Au sujet de la PI comme socle de la société américaine, il y a
ce texte qui est assez intéressant :
<URL:http://odur.let.rug.nl/~usa/P/tj3/writings/brf/jefl220.htm>,
Je ne trouve pas ce texte "assez intéressant", non. Il contient des
considérations fumeuses sur le "droit naturel", la possesion d'une
terre par son occupant, des comparaisons entre les idées et l'air
qu'on respire, etc.
Tout ça pour arriver à une première conclusion qui est qu'il ne
semble pas "naturel" que des idées aient des "propriétaires". Moi,
je veux bien admettre ça, mais c'est sans grand intérêt pratique.
Bien sûr que si, ça a des conséquences TRÈS pratiques ! À cet égard,
il n'y a pas de profondes différences conceptuelles entre notre droit
national et le droit de common law. Chez nous, on dit que « les idées
sont de libre parcours ». La conséquence très pratique de la chose,
c'est qu'il faut un minimum de formalisation de l'idée, d'incarnation
pour l'élever au rang d'½uvre (ou de dispositif brevetable, selon).
Exemple concret : personne ne peut se prévaloir de l'idée qu'une
femme soit amoureuse de deux personnes placée chacune dans un camp
différent pendant une guerre pour interdire toute ½uvre sur la même
trame. Mais placer cette idée dans le contexte de la 2e guerre mondiale
serait un plagiat de La bicyclette bleue, la placer dans le contexte
de la guerre de sécession, un plagiat d'Autant en emporte le vent.
(Cet exemple est concret, un procès a opposé les héritiers de M.
Mitchell et R. Desforges sur cette question - R. D. a gagné sur ce
point.)
Etant donné que TJ dit lui même qu'il a été membre plusieurs années
du "patent board", on peut imaginer qu'elle est son avis sur la
question. Je trouve donc le titre de la page "NO PATENTS ON IDEAS"
complètement grotesque.
Pas du tout ; la question est de savoir où s'arrête l'idée, et ou
commence l'½uvre, le dispositif brevetable. Notre système est encore
bien plus clair que le système de common law, en ce qu'il prohibe
du champ des brevets les formules de maths, les algorithmes, etc.,
alors qu'aux états unis on peut breveter des procédures commerciales.
Il n'y a pas tant une différences de fond qu'une nuance de frontière,
c'est toute la subtilité de ce domaine.
--
Manuel * mailto:manuel@m-viet.net
Sed quid igitur sum ? Res cogitans. Quid est hoc ? Nempe dubitans,
intelligens, affirmans, negans, volens, nolens, imaginans quoque &
sentiens. -- Descartes
Le 7 Dec 2003 09:36:43 -0800, Manuel Leclerc écrivait:
Michel Talon a écrit :
cause, la critique de la notion de propriété intellectuelle, le socle sur lequel est basé la société américaine.
Au sujet de la PI comme socle de la société américaine, il y a ce texte qui est assez intéressant : <URL:http://odur.let.rug.nl/~usa/P/tj3/writings/brf/jefl220.htm>,
Je ne trouve pas ce texte "assez intéressant", non. Il contient des considérations fumeuses sur le "droit naturel", la possesion d'une terre par son occupant, des comparaisons entre les idées et l'air qu'on respire, etc.
Tout ça pour arriver à une première conclusion qui est qu'il ne semble pas "naturel" que des idées aient des "propriétaires". Moi, je veux bien admettre ça, mais c'est sans grand intérêt pratique.
Bien sûr que si, ça a des conséquences TRÈS pratiques ! À cet égard, il n'y a pas de profondes différences conceptuelles entre notre droit national et le droit de common law. Chez nous, on dit que « les idées sont de libre parcours ». La conséquence très pratique de la chose, c'est qu'il faut un minimum de formalisation de l'idée, d'incarnation pour l'élever au rang d'½uvre (ou de dispositif brevetable, selon).
Exemple concret : personne ne peut se prévaloir de l'idée qu'une femme soit amoureuse de deux personnes placée chacune dans un camp différent pendant une guerre pour interdire toute ½uvre sur la même trame. Mais placer cette idée dans le contexte de la 2e guerre mondiale serait un plagiat de La bicyclette bleue, la placer dans le contexte de la guerre de sécession, un plagiat d'Autant en emporte le vent.
(Cet exemple est concret, un procès a opposé les héritiers de M. Mitchell et R. Desforges sur cette question - R. D. a gagné sur ce point.)
Etant donné que TJ dit lui même qu'il a été membre plusieurs années du "patent board", on peut imaginer qu'elle est son avis sur la question. Je trouve donc le titre de la page "NO PATENTS ON IDEAS" complètement grotesque.
Pas du tout ; la question est de savoir où s'arrête l'idée, et ou commence l'½uvre, le dispositif brevetable. Notre système est encore bien plus clair que le système de common law, en ce qu'il prohibe du champ des brevets les formules de maths, les algorithmes, etc., alors qu'aux états unis on peut breveter des procédures commerciales. Il n'y a pas tant une différences de fond qu'une nuance de frontière, c'est toute la subtilité de ce domaine.
-- Manuel * mailto: Sed quid igitur sum ? Res cogitans. Quid est hoc ? Nempe dubitans, intelligens, affirmans, negans, volens, nolens, imaginans quoque & sentiens. -- Descartes
george
"Manuel Leclerc" , dans le message <br01du$j1r$, a écrit :
"Inventions then cannot, in nature, be a subject of property. Society may give an exclusive right to the profits arising from them, as an encouragement to men to pursue ideas which may produce utility, but this may or may not be done, according to the will and convenience of the society, without claim or complaint from any body."
Finis la citation :
« but, generally speaking, other nations have thought that these monopolies produce more embarrassment than advantage to society; and it may be observed that the nations which refuse monopolies of invention, are as fruitful as England in new and useful devices. »
"Manuel Leclerc" , dans le message
<br01du$j1r$1@news-reader3.wanadoo.fr>, a écrit :
"Inventions then cannot, in nature, be a subject of property. Society
may give an exclusive right to the profits arising from them, as an
encouragement to men to pursue ideas which may produce utility, but
this may or may not be done, according to the will and convenience of
the society, without claim or complaint from any body."
Finis la citation :
« but, generally speaking, other nations have thought that these
monopolies produce more embarrassment than advantage to society; and it
may be observed that the nations which refuse monopolies of invention,
are as fruitful as England in new and useful devices. »
"Manuel Leclerc" , dans le message <br01du$j1r$, a écrit :
"Inventions then cannot, in nature, be a subject of property. Society may give an exclusive right to the profits arising from them, as an encouragement to men to pursue ideas which may produce utility, but this may or may not be done, according to the will and convenience of the society, without claim or complaint from any body."
Finis la citation :
« but, generally speaking, other nations have thought that these monopolies produce more embarrassment than advantage to society; and it may be observed that the nations which refuse monopolies of invention, are as fruitful as England in new and useful devices. »
Manuel Leclerc
Manuel Leclerc écrivait :
Au sujet de la PI comme socle de la société américaine, il y a ce texte qui est assez intéressant : <URL:http://odur.let.rug.nl/~usa/P/tj3/writings/brf/jefl220.htm>,
Je ne trouve pas ce texte "assez intéressant", non. Il contient des considérations fumeuses sur le "droit naturel", la possession d'une terre par son occupant, des comparaisons entre les idées et l'air qu'on respire, etc.
Tout ça pour arriver à une première conclusion qui est qu'il ne semble pas "naturel" que des idées aient des "propriétaires". Moi, je veux bien admettre ça, mais c'est sans grand intérêt pratique.
Bien sûr que si, ça a des conséquences TRÈS pratiques ! À cet égard, il n'y a pas de profondes différences conceptuelles entre notre droit national et le droit de common law. ^^^^^^^^^^
Qu'est ce que c'est ?
Chez nous, on dit que « les idées sont de libre parcours ». La conséquence très pratique de la chose, c'est qu'il faut un minimum de formalisation de l'idée, d'incarnation pour l'élever au rang d'½uvre (ou de dispositif brevetable, selon).
Voilà, merci de ton soutien. Tout le monde se tape de savoir si une idée c'est comme l'air, dans le principe. Ce qui compte c'est les règles qui vont permettre d'autoriser ou d'interdire des choses par rapports à une oeuvre, invention, etc. Les concepts fumeux autour de la "propriété naturelle" ne m'intéressent pas.
Exemple concret : personne ne peut se prévaloir de l'idée qu'une femme soit amoureuse de deux personnes placée chacune dans un camp différent pendant une guerre pour interdire toute ½uvre sur la même trame. Mais placer cette idée dans le contexte de la 2e guerre mondiale serait un plagiat de La bicyclette bleue, la placer dans le contexte de la guerre de sécession, un plagiat d'Autant en emporte le vent.
Tu ne m'empêcheras pas de penser que la bicyclette est un plagiat de l'Autre. Et en même temps, ce qui compte c'est bel et bien ce que les juges ont décidé, et tant mieux pour RD, ça m'est un peu égal. Tout ceci n'a rien à voir avec le droit naturel et l'air qu'on respire, comme je le disais. Il s'agit de règles pour la vie en société.
Etant donné que TJ dit lui même qu'il a été membre plusieurs années du "patent board", on peut imaginer qu'elle est son avis sur la question. Je trouve donc le titre de la page "NO PATENTS ON IDEAS" complètement grotesque.
Pas du tout ; la question est de savoir où s'arrête l'idée, et ou commence l'½uvre, le dispositif brevetable.
Tu te poses les questions que tu veux, ce n'est pas le sujet. Cette page s'appelle "NO PATENTS ON IDEAS" et TJ y défend très clairement la notion d'inventions brevetables. Tu as snipé, vilain trolleur :
"Inventions then cannot, in nature, be a subject of property. Society may give an exclusive right to the profits arising from them, as an encouragement to men to pursue ideas which may produce utility, but this may or may not be done, according to the will and convenience of the society, without claim or complaint from any body."
Titre grotesque, je maintiens.
manuel leclerc
Manuel Leclerc écrivait :
Au sujet de la PI comme socle de la société américaine, il y a
ce texte qui est assez intéressant :
<URL:http://odur.let.rug.nl/~usa/P/tj3/writings/brf/jefl220.htm>,
Je ne trouve pas ce texte "assez intéressant", non. Il contient
des considérations fumeuses sur le "droit naturel", la possession
d'une terre par son occupant, des comparaisons entre les idées et
l'air qu'on respire, etc.
Tout ça pour arriver à une première conclusion qui est qu'il ne
semble pas "naturel" que des idées aient des "propriétaires". Moi,
je veux bien admettre ça, mais c'est sans grand intérêt pratique.
Bien sûr que si, ça a des conséquences TRÈS pratiques ! À cet égard,
il n'y a pas de profondes différences conceptuelles entre notre
droit national et le droit de common law.
^^^^^^^^^^
Qu'est ce que c'est ?
Chez nous, on dit que « les idées sont de libre parcours ». La
conséquence très pratique de la chose, c'est qu'il faut un minimum
de formalisation de l'idée, d'incarnation pour l'élever au rang
d'½uvre (ou de dispositif brevetable, selon).
Voilà, merci de ton soutien. Tout le monde se tape de savoir si
une idée c'est comme l'air, dans le principe. Ce qui compte c'est les
règles qui vont permettre d'autoriser ou d'interdire des choses par
rapports à une oeuvre, invention, etc. Les concepts fumeux autour de
la "propriété naturelle" ne m'intéressent pas.
Exemple concret : personne ne peut se prévaloir de l'idée qu'une
femme soit amoureuse de deux personnes placée chacune dans un
camp différent pendant une guerre pour interdire toute ½uvre sur
la même trame. Mais placer cette idée dans le contexte de la 2e
guerre mondiale serait un plagiat de La bicyclette bleue, la
placer dans le contexte de la guerre de sécession, un plagiat
d'Autant en emporte le vent.
Tu ne m'empêcheras pas de penser que la bicyclette est un plagiat
de l'Autre. Et en même temps, ce qui compte c'est bel et bien ce
que les juges ont décidé, et tant mieux pour RD, ça m'est un peu
égal. Tout ceci n'a rien à voir avec le droit naturel et l'air qu'on
respire, comme je le disais. Il s'agit de règles pour la vie en
société.
Etant donné que TJ dit lui même qu'il a été membre plusieurs
années du "patent board", on peut imaginer qu'elle est son avis
sur la question. Je trouve donc le titre de la page "NO PATENTS
ON IDEAS" complètement grotesque.
Pas du tout ; la question est de savoir où s'arrête l'idée, et ou
commence l'½uvre, le dispositif brevetable.
Tu te poses les questions que tu veux, ce n'est pas le sujet. Cette
page s'appelle "NO PATENTS ON IDEAS" et TJ y défend très clairement
la notion d'inventions brevetables. Tu as snipé, vilain trolleur :
"Inventions then cannot, in nature, be a subject of property. Society
may give an exclusive right to the profits arising from them, as an
encouragement to men to pursue ideas which may produce utility, but
this may or may not be done, according to the will and convenience of
the society, without claim or complaint from any body."
Au sujet de la PI comme socle de la société américaine, il y a ce texte qui est assez intéressant : <URL:http://odur.let.rug.nl/~usa/P/tj3/writings/brf/jefl220.htm>,
Je ne trouve pas ce texte "assez intéressant", non. Il contient des considérations fumeuses sur le "droit naturel", la possession d'une terre par son occupant, des comparaisons entre les idées et l'air qu'on respire, etc.
Tout ça pour arriver à une première conclusion qui est qu'il ne semble pas "naturel" que des idées aient des "propriétaires". Moi, je veux bien admettre ça, mais c'est sans grand intérêt pratique.
Bien sûr que si, ça a des conséquences TRÈS pratiques ! À cet égard, il n'y a pas de profondes différences conceptuelles entre notre droit national et le droit de common law. ^^^^^^^^^^
Qu'est ce que c'est ?
Chez nous, on dit que « les idées sont de libre parcours ». La conséquence très pratique de la chose, c'est qu'il faut un minimum de formalisation de l'idée, d'incarnation pour l'élever au rang d'½uvre (ou de dispositif brevetable, selon).
Voilà, merci de ton soutien. Tout le monde se tape de savoir si une idée c'est comme l'air, dans le principe. Ce qui compte c'est les règles qui vont permettre d'autoriser ou d'interdire des choses par rapports à une oeuvre, invention, etc. Les concepts fumeux autour de la "propriété naturelle" ne m'intéressent pas.
Exemple concret : personne ne peut se prévaloir de l'idée qu'une femme soit amoureuse de deux personnes placée chacune dans un camp différent pendant une guerre pour interdire toute ½uvre sur la même trame. Mais placer cette idée dans le contexte de la 2e guerre mondiale serait un plagiat de La bicyclette bleue, la placer dans le contexte de la guerre de sécession, un plagiat d'Autant en emporte le vent.
Tu ne m'empêcheras pas de penser que la bicyclette est un plagiat de l'Autre. Et en même temps, ce qui compte c'est bel et bien ce que les juges ont décidé, et tant mieux pour RD, ça m'est un peu égal. Tout ceci n'a rien à voir avec le droit naturel et l'air qu'on respire, comme je le disais. Il s'agit de règles pour la vie en société.
Etant donné que TJ dit lui même qu'il a été membre plusieurs années du "patent board", on peut imaginer qu'elle est son avis sur la question. Je trouve donc le titre de la page "NO PATENTS ON IDEAS" complètement grotesque.
Pas du tout ; la question est de savoir où s'arrête l'idée, et ou commence l'½uvre, le dispositif brevetable.
Tu te poses les questions que tu veux, ce n'est pas le sujet. Cette page s'appelle "NO PATENTS ON IDEAS" et TJ y défend très clairement la notion d'inventions brevetables. Tu as snipé, vilain trolleur :
"Inventions then cannot, in nature, be a subject of property. Society may give an exclusive right to the profits arising from them, as an encouragement to men to pursue ideas which may produce utility, but this may or may not be done, according to the will and convenience of the society, without claim or complaint from any body."
Titre grotesque, je maintiens.
manuel leclerc
Manuel Leclerc
"Inventions then cannot, in nature, be a subject of property. Society may give an exclusive right to the profits arising from them, as an encouragement to men to pursue ideas which may produce utility, but this may or may not be done, according to the will and convenience of the society, without claim or complaint from any body."
Finis la citation :
« but, generally speaking, other nations have thought that these monopolies produce more embarrassment than advantage to society; and it may be observed that the nations which refuse monopolies of invention, are as fruitful as England in new and useful devices. »
Oui, et ? Je connais assez mal la situation économico-technologique de 1813, mais faisons confiance à TJ à ce sujet. Quel est ton point par rapport à ce que je disais ?
manuel leclerc
"Inventions then cannot, in nature, be a subject of property.
Society may give an exclusive right to the profits arising from
them, as an encouragement to men to pursue ideas which may produce
utility, but this may or may not be done, according to the will and
convenience of the society, without claim or complaint from any
body."
Finis la citation :
« but, generally speaking, other nations have thought that these
monopolies produce more embarrassment than advantage to society; and
it may be observed that the nations which refuse monopolies of
invention, are as fruitful as England in new and useful devices. »
Oui, et ? Je connais assez mal la situation économico-technologique de
1813, mais faisons confiance à TJ à ce sujet. Quel est ton point par
rapport à ce que je disais ?
"Inventions then cannot, in nature, be a subject of property. Society may give an exclusive right to the profits arising from them, as an encouragement to men to pursue ideas which may produce utility, but this may or may not be done, according to the will and convenience of the society, without claim or complaint from any body."
Finis la citation :
« but, generally speaking, other nations have thought that these monopolies produce more embarrassment than advantage to society; and it may be observed that the nations which refuse monopolies of invention, are as fruitful as England in new and useful devices. »
Oui, et ? Je connais assez mal la situation économico-technologique de 1813, mais faisons confiance à TJ à ce sujet. Quel est ton point par rapport à ce que je disais ?
manuel leclerc
george
"Manuel Leclerc" , dans le message <br05if$kfh$, a écrit :
Oui, et ? Je connais assez mal la situation économico-technologique de 1813, mais faisons confiance à TJ à ce sujet. Quel est ton point par rapport à ce que je disais ?
J'y vois une indication qu'il n'était pas convaincu de l'utilité réelle des brevets quand il a rédigé cette lettre.
"Manuel Leclerc" , dans le message
<br05if$kfh$1@news-reader2.wanadoo.fr>, a écrit :
Oui, et ? Je connais assez mal la situation économico-technologique de
1813, mais faisons confiance à TJ à ce sujet. Quel est ton point par
rapport à ce que je disais ?
J'y vois une indication qu'il n'était pas convaincu de l'utilité réelle
des brevets quand il a rédigé cette lettre.
"Manuel Leclerc" , dans le message <br05if$kfh$, a écrit :
Oui, et ? Je connais assez mal la situation économico-technologique de 1813, mais faisons confiance à TJ à ce sujet. Quel est ton point par rapport à ce que je disais ?
J'y vois une indication qu'il n'était pas convaincu de l'utilité réelle des brevets quand il a rédigé cette lettre.
talon
Nicolas George wrote:
"Manuel Leclerc" , dans le message <br05if$kfh$, a écrit :
Oui, et ? Je connais assez mal la situation économico-technologique de 1813, mais faisons confiance à TJ à ce sujet. Quel est ton point par rapport à ce que je disais ?
J'y vois une indication qu'il n'était pas convaincu de l'utilité réelle des brevets quand il a rédigé cette lettre.
Et même que déjà à cette époque, les petits malins déposaient des brevêts complètement fantaisistes et triviaux.
--
Michel TALON
Nicolas George <george@clipper.ens.fr> wrote:
"Manuel Leclerc" , dans le message
<br05if$kfh$1@news-reader2.wanadoo.fr>, a écrit :
Oui, et ? Je connais assez mal la situation économico-technologique de
1813, mais faisons confiance à TJ à ce sujet. Quel est ton point par
rapport à ce que je disais ?
J'y vois une indication qu'il n'était pas convaincu de l'utilité réelle
des brevets quand il a rédigé cette lettre.
Et même que déjà à cette époque, les petits malins déposaient des
brevêts complètement fantaisistes et triviaux.
"Manuel Leclerc" , dans le message <br05if$kfh$, a écrit :
Oui, et ? Je connais assez mal la situation économico-technologique de 1813, mais faisons confiance à TJ à ce sujet. Quel est ton point par rapport à ce que je disais ?
J'y vois une indication qu'il n'était pas convaincu de l'utilité réelle des brevets quand il a rédigé cette lettre.
Et même que déjà à cette époque, les petits malins déposaient des brevêts complètement fantaisistes et triviaux.
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Michel TALON
Arnaud
Mes cours sont un peu loin, mais il me semble que ça s'explique par le calvinisme (l'argent, ce n'est pas le mal, et seuls les méritants en ont) et les écrits de Schumpeter, principalement.
Les pensées de Jefferson ne s'expliquent certainement pas par les écrits
de Schumpeter, tant que l'on n'a pas découvert des tachyons.
Au temps pour moi, je ne savais pas que c'était de Jefferson.
--
Notre devoir, pour leur bien et pour le bien de Linux, est de te flinguer avant que tu ne les sacrifies (fût-ce avec les meilleures intentions du monde). -+- TP In: Guide du linuxien pervers : "De la pédagogie par l'Exemple"
Mes cours sont un peu loin, mais il me semble que ça s'explique par le
calvinisme (l'argent, ce n'est pas le mal, et seuls les méritants en
ont) et les écrits de Schumpeter, principalement.
Les pensées de Jefferson ne s'expliquent certainement pas par les écrits
de Schumpeter, tant que l'on n'a pas découvert des tachyons.
Au temps pour moi, je ne savais pas que c'était de Jefferson.
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Notre devoir, pour leur bien et pour le bien de Linux, est de te
flinguer avant que tu ne les sacrifies (fût-ce avec les meilleures
intentions du monde).
-+- TP In: Guide du linuxien pervers : "De la pédagogie par l'Exemple"
Mes cours sont un peu loin, mais il me semble que ça s'explique par le calvinisme (l'argent, ce n'est pas le mal, et seuls les méritants en ont) et les écrits de Schumpeter, principalement.
Les pensées de Jefferson ne s'expliquent certainement pas par les écrits
de Schumpeter, tant que l'on n'a pas découvert des tachyons.
Au temps pour moi, je ne savais pas que c'était de Jefferson.
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Notre devoir, pour leur bien et pour le bien de Linux, est de te flinguer avant que tu ne les sacrifies (fût-ce avec les meilleures intentions du monde). -+- TP In: Guide du linuxien pervers : "De la pédagogie par l'Exemple"