En milieu de semaine, la rumeur d'un intérêt de plusieurs grands groupes pour un éventuel rachat du fabricant canadien Research in Motion ( RIM ) a quelque peu relancé son cours en bourse qui a perdu près de 80% de sa valeur depuis le début de l'année.

A moins de 14 dollars l'action, et avec une valorisation de moins de 8 milliards de dollars, RIM peut être la cible d'une OPA pour une société qui chercherait à se renforcer dans l'industrie mobile et qui pourrait alors mettre la main en une fois sur un fabricant de smartphones tout autant que l'éditeur d'une plate-forme mobile et de services.

Cette hypothèse revient régulièrement au goût du jour au fil des rumeurs mais elle est plus attentivement suivie ces derniers mois au fil de la dégringolade du cours en bourse du fabricant. Pourtant, les analystes restent sceptiques sur une tentative de rachat à court terme.


Climat défavorable pour un rachat

Ils mettent en avant que la direction continue de penser qu'elle peut rétablir par elle même la situation et n'a donné aucun signe qui montrerait qu'elle cherche une aide extérieure. Par ailleurs, la demande de certains actionnaires pour un changement à la tête de la société n'a toujours rien donné de concret, malgré l'engagement d'une évaluation de cette possibilité pris au mois de juillet.

Les incertitudes autour de la disponibilité de la plate-forme BlackBerry 10, déjà retardée au second semestre 2012, ne facilitent pas non plus une prise de risque de la part d'un acheteur potentiel, alors que la rumeur d'un fiasco probable du nouveau système commence à se propager, malgré les démentis.

Source : Bloomberg