Dans un entretien au Monde, Delphine Ernotte, la présidente du groupe France Télévisions, dit espérer que la plateforme Salto pourra être lancée d'ici la fin de l'année. Un calendrier de lancement qui paraît donc encore bien fragile pour cette plateforme en OTT initialement dévoilée en juin 2018.

Actuellement, le devenir du projet est dans les mains de l'Autorité française de la concurrence qui examine la création de l'entreprise commune entre France Télévisions, les groupes Métropole Télévision (M6) et TF1.

Salto devrait se positionner en tant que plateforme pour proposer les chaînes de la TNT en clair avec un flux en direct et du replay, ainsi qu'une offre de service de vidéo à la demande par abonnement payant. Pour autant, les groupes impliqués continuent de développer leurs autres plateformes numériques à accès gratuit (France.tv, 6Play et MyTF1).

Dans sa version OTT, MyTF1 a récemment bénéficié d'une refonte pour rajeunir son apparence et avec notamment un moteur de recommandations personnalisés, des contenus exclusifs et organisés autour de diverses thématiques. Pour France.tv, Delphine Ernotte indique que la plateforme accueillera des fictions qui y seront " uniquement diffusées. "

Salto

À se demander ce qu'il restera alors à Salto ? " Contrairement à notre plateforme France.tv, où les droits de diffusion des fictions sont limités dans le temps, nous pourrons proposer sur Salto une offre de catalogue, comme Netflix ", déclare Delphine Ernotte.

Le groupe audiovisuel public avait signé un nouvel accord avec les syndicats de producteurs audiovisuels, dont pour une plus grande protection de ses programmes vis-à-vis des plateformes de vidéo à la demande par abonnement… comme Netflix.

En fonction du niveau de financement d'une œuvre par France Télévisions, des programmes ne pourront pas être vendus sur des plateformes concurrentes pendant une période pouvant aller jusqu'à deux ans après leur diffusion.