En matière de gravure de composants, le fondeur taiwanais TSMC a pris les devants en lançant dès 2018 une technique de gravure en 7 nm sans attendre le passage à lithographie EUV (Extreme Ultra Violet).

Ce positionnement offensif lui a permis de capter rapidement de très gros clients sur la gravure en 7 nm, avec l'espoir de partenariats de longue durée au fil des avancées techniques.

De son côté, le groupe Samsung, qui a misé sur une gravure en 7 nm EUV optimisée, n'est en mesure de lancer la production de masse que maintenant. C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles le processeur Exynos 9820 des Galaxy S10 est gravé en 8 nm, dérivé des techniques en 10 nm.

Samsung gravure EUV

Le site de Hwaseon pour la gravure en 7 nm / 5 nm EUV

Mais alors que TSMC s'aligne déjà pour proposer aussi de la gravure en 7 nm EUV, Samsung réplique aussitôt en affirmant avoir finalisé le développement d'une technique de gravure en 5 nm EUV, autorisant 10% de performances en plus pour 20% de consommation d'énergie en moins par rapport au 7 nm.

La technique est dérivée du 7 nm et permet ainsi de réutiliser une partie des technologies de cette dernière en réduisant le temps de développement mais aussi les coûts d'accès à cette technique pour les clients.

Entre le 7 et 5 nm, Samsung prépare aussi une version intermédiaire en 6 nm, toujours selon un procédé de lithogravure EUV et dont un premier composant a déjà été produit en attendant le feu vert pour la pré-production puis la production de masse.

Samsung devrait ainsi se doter d'une offre assez riche sur le noeud 7 nm pour couvrir de nombreux besoins, qu'il s'agisse d'intelligence artificielle, de 5G, de HPC ou d'automotive.