Rachat de SFR : les syndicats attendent toujours les engagements fermes sur l'emploi

Maintenant que Vivendi a fait le choix de Numericable pour racheter SFR, les syndicats de l'opérateur renouvellent leur demande d'engagements fermes sur le maintien de l'emploi.
Le groupe Vivendi a finalement choisi Altice / Numericable pour le rachat de sa filiale SFR, malgré les efforts soutenus du groupe Bouygues pour renverser la tendance et interrompre les négociations exclusives démarrées début mars.
S'il reste à voir comment le candidat malheureux réagira, c'est l'intersyndicale de SFR qui s'est rapidement manifestée en prenant acte du choix du conseil de surveillance. Indiquant qu'elle n'avait pas de candidat préféré, elle accueille donc la nouvelle mais relance sa demande d'engagements fermes sur le maintien de l'emploi au sein de l'opérateur.
Elle avait déjà soumis aux deux candidats un projet d'accord demandant des garanties écrites sur les emplois sur une durée de 48 mois, sans obtenir de retour. Patrick Drahi, président du fonds Altice, avait pour sa part évoqué la possibilité d'un maintien de l'emploi sur 36 mois, hors conditions économiques adverses.
Maintenant que le choix du repreneur de SFR s'est affermi, après plusieurs semaines d'incertitude, l'intersyndicale renouvelle sa demande d'accords fermes. Et elle compte bien obtenir l'appui du gouvernement, qui s'est toujours dit attentif à la question de l'emploi dans le secteur télécom, pour obtenir satisfaction.
Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, a envoyé dès jeudi un courrier au nouveau Premier ministre Manuel Valls, reproduit par le journal Les Echos, pour rappeler les enjeux autour de cette thématique et la nécessité d'obtenir des engagements fermes.
Arnaud Montebourg, passé ministre de l'Economie, a quant à lui déjà indiqué qu'il compte "redoubler de vigilance" sur le maintien de l'emploi après la fusion entre SFR et Numericable.
Il sera aussi attentif sur le sujet du déploiement de la fibre dans le cadre du plan France Très haut débit et demande de nouveau aux acteurs de faire preuve de patriotisme économique par rapport au choix de leurs fournisseurs : "les engagements d'investissement de SFR dans la fibre à domicile doivent être maintenus par Altice et Numericable", souligne-t-il.
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L'opérateur ne se montre pas outre-mesure inquiet des manoeuvres engagées pour racheter SFR et qui demanderont du temps pour être concrétisées. Temps qu'il compte bien mettre à profit pour conforter ses positions.
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SFR poursuit son plan d'acquisition de Neuf Cegetel, fournisseur d'accès à Internet dont il a pris le contrôle il y a peu, en lançant une offre publique d'achat simplifiée.
Vos commentaires
Je serai chez numéricable ou chez sfr je chercherai une place ailleurs car je pense que comme Bouygues a fait monter les enchères très haut.il leur faudra récupérer encore plus de pognon et plus rapidement.
Mais c'est déjà le cas, au tel c'est que des africains pour le support technique, plus exactement des marocains qui te demandes d'épeler ton prénom quand tu t'appelles Clément, Robert ou Christophe (ça leur parle pas, ils savent pas comment l’écrivent).
Ils sont tous absolument nul et ne font que lire une fiche QCM à choix multiples. Les seuls Français que tu as sont en général au endroits stratégiques, i.e le service commercial ou clientèle.
De ce point de vue , ça ne changera pas grand chose à vrai dire ce rachat.
Pont-Sainte-Marie et la Rochelle, jusqu'à preuve du contraire, c'est en France. La hotline n'est pas totalement à Casablanca