Arcep Au mois d'octobre dernier, malgré le fait qu'elle soit le seul candidat en lice pour l'obtention de la licence de téléphonie 3G, Iliad, maison-mère du fournisseur d'accès à Internet Free, s'est vu refuser son obtention.

Après examen du dossier, l'ARCEP ( Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes ) a pointé du doigt le non-respect de certains critères parmi lesquels le règlement de la part fixe de la redevance dans le délai imparti, à savoir 619 millions d'euros un an après la délivrance de la licence. Malgré cet échec, Iliad n'entendait visiblement pas laisser filer la licence et renier l'avantage financier réclamé au nom de la concurrence, déclarant que l'abaissement du prix était envisageable.

Vivendi, principal actionnaire de SFR, second opérateur mobile en France, n'avait alors pas tardé à montrer les dents et menacé d'une action en justice si Iliad obtenait une quelconque aide de la part du gouvernement. Pour Jean-Bernard Levy, président du directoire de Vivendi, au vu de la faible croissance de la téléphonie mobile en France, il n'y a pas de raison que l'État aide à l'entrée du nouvel acteur.

Logo sfr Dernièrement, lors d'une entrevue accordée à l'agence de presse Reuters, Frank Esser, PDG de SFR, a déclaré qu'il exigerait un rabais sur le prix de sa licence de téléphonie 3G si Iliad en obtenait une : " Cela ne serait pas équitable qu'ils aient une remise de prix. Nous demanderions la même et les mêmes conditions. "

Bref, à moins qu'ils ne profitent des mêmes avantages financiers, les opérateurs de téléphonie mobile ayant payé leur licence 3G au prix fort n'entendent pas laisser Iliad l'obtenir.